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3,16

sur 189 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Elise est muette, aveugle et handicapée. Rendue célèbre pour avoir éclairci l'énigme de la Mort des bois, elle part à Castaing à la montagne, invitée par son oncle, se refaire une santé avec Yvette, sa dame de compagnie. Cependant un mystérieux personnage qui signe ses messages "D. Vore" semble suivre Elise pas à pas. On dirait que la notoriété d'Elise joue plus en sa défaveur d'autant que les messages sont transmis par une certaine "B*A*", initiales de l'auteure. A Castaing, Elise et Yvette font la connaissance de Francine Achtouel qui dirige un centre de loisirs pour handicapés de toutes sortes depuis le trisomique jusqu'au génie qui a perdu le langage. Or dans cette paisible station, des meurtres particulièrement atroces se déroulent et Elise est sans cesse menacée par Vore. Francine Atchouel héberge donc les deux dames mais ce n'est que le début d''une longue saison en enfer pour Elise dont le cerveau et l'imagination fonctionnent à plein régime.
Bien sûr les différents handicaps du personnage principal sont l'originalité de ce roman, deuxième tome des aventures de Elise Andrioli, personnage positif malgré tout, elle s'accroche à ce qui lui reste de sensations et à sa vie avec un humour décapant qu'on retrouve chez l'auteure elle-même qui n'hésite pas à se mettre en scène et à s'auto-parodier :

"Je ne suis que le scribe de la folie des hommes! Lui a renvoyé B*A* avec ce ton patelin qui caractérise les auteurs de polars."(290)

Cet "Elise chez les fous" rend compte aussi de la folie elle-même et établit nettement le constat qu'il peut y avoir entre l'innocent et la folie meurtrière au nom de l'art ou de la science dans laquelle les déments possèdent une logique qui fait froid dans le dos. C'est ainsi que le roman est bâti aussi, sur cette évolution des personnages qui permet une fois encore de s'interroger sur ce qu'est la "normalité". On s'interroge alors avec distance sur la construction d'un roman policier, et l'intervention de l'auteure n'est en ce sens pas innocente car ce sont bien les personnages eux-mêmes qui "agissent" sous l'impulsion d'un auteur qui leur donne cette "vie de papier". Elise a bien conscience de n'être qu'un personnage de papier, ballotté au gré de la structure littéraire comme une marionnette et le fait remarquer à plusieurs reprises. Seules ses pensées, ses réflexions semblent dignes d'intérêt et ses notes griffonnées dans l'urgence ressemblent autant aux notes que peuvent prendre les auteurs lorsqu'une idée leur vient. Gamberge et écriture seraient les deux thèmes que je retiendrais de ce polar qui, je l'avoue, m'a bien donné le frisson. Il y avait longtemps que je n'avais pas ressenti ce léger malaise à la fin d'un polar, avec cette idée fixe qui fait son chemin dans l'esprit : "Et si c'était vrai?" ou "Est-ce que ça pourrait arriver?"; questions dues à mon penchant pour le "vraisemblable" sans doute. En tout cas Brigitte Aubert sait faire peur et c'est bien ce qu'on attend d'elle. Peut-être faut-il conseiller de commencer par la Mort des bois au lieu de lire à l'envers comme je l'ai fait.
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Génial ! Je découvrai l'auteur et je ne suis pas déçu ! Une héroine aveugle,tétraplégique et muette il fallait y penser. J 'ai dévorer ce livre et j'ai vite commander le premier la mort des bois .
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Je vous ai déjà parlé de la mort des bois où l'on fait la connaissance de Elise Andrioli, jeune femme veuve, privée de la parole, de la vue de motricité, mais qui garde l'ouïe et surtout la réflexion. Malgré ses/ces handicaps, et frôlant la mort, elle réussit à élucider l'histoire.
En toute logique j'ai enchainé sur le deuxième tome qui narre les histoires d'Elise. On retrouve donc cette jeune femme désormais valide de la main gauche, pouvant écrire sur un carnet, ayant toujours un stylo accroché autour du cou.
Brigitte utilise la première personne du singulier encore une fois et nous vivons l'histoire au travers des yeux d'Elise, pour qui ils sont clos.
Petit amusement de l'auteure qui s'intègre dans l'histoire, dès les premiers paragraphes, un peu comme Monsieur Hitchcock qui s'amusait toujours à faire une apparition dans ses films sur une scène, ne serait-ce que quelques secondes. Plus jeune j'épiais ses films pour déceler son apparition.
D.Vore. Qui est ce personnage qui dès le départ annonce ses mauvaises intentions ?
Beaucoup de références dans ce live de la part de l'auteure, notamment lorsque Yvette et Francine jouent à « 6 degrés de séparation », allusion à un livre de Jacques EXPERT La théorie des six dont je vous ai parlé il y a quelques mois.
J'ai été un peu perturbée par la narration de l'auteure, et j'ai compris pourquoi avec les derniers éléments de l'histoire. En effet, l'histoire est racontée un peu comme une pièce de théâtre avec ses didascalies. On retrouve un peu de la grande Agatha CHRISTIE et ses Dix petits nègres (je suis désolée mais je n peux pas appeler ce chef d'oeuvre « Ils étaient dix »), ou du Crime de l'Orient Express par moment… A ne plus savoir qui incriminer, sont-ils tous coupables. Parfois l'histoire peut paraitre loufoque… ou pas… on se perd, on revient…
Je salue le côté joueur de l'auteure dans ce volume, subtile ?
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Aussi bon que le premier de cette trilogie , cette héroïne tétraplégique est bluffante et en même temps c'est un aimant a ennuis . l'intrigue et enquête est très bien ficelée et on est surpris a chaque rebondissement . Si le troisième tome est aussi bon , ce sera un sans-faute.
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