Thomas et Jeanne sont dans un bateau pour une croisière sur les fjords norvégiens. Ils souffrent tous deux de phobies. Jeanne a peur d'avoir peur et Thomas ne supporte pas les miroirs. Depuis le début Jeanne « parle dans sa tête » avec des phases un peu proverbiales entourées des nombres dont les plus avisés découvrent bien vite la signification. Thomas fait partie d'un réseau internet traquant les stars que l'ont dit disparues mais qui ne sont pas mortes mais transformées par la chirurgie esthétique et une thérapie permettant d'effacer les souvenirs. Tous deux sont de Nice et fréquentent, pour leurs phobies respectives, la clinique d'un certain docteur Hill. Jeanne et Thomas sont les narrateurs alternatifs de ce huis-clos aux relents d'
Agatha Christie. Puis tout se corse, tout s'embrouille, les morts s'enchaînent et l'intrigue s'emballe à en devenir fou, on ne sait plus qui est qui si bien qu'on finit soi-même par se demander si l'on a tout bien compris jusqu'à la révélation à la toute dernière page.
Il est sûr, que, connaissant un peu Brigitte Aubert, on s'attendait à une intrigue assez bien ficelée jusqu'au moment où tout dérape, faisant du lecteur un fou parmi les fous de cette nef d'enfer s'il ne lisait le roman jusqu'au bout du bout. On se dit quand même, pendant un moment, que ça faiblit, qu'elle ne sait plus comment conclure… Mais si justement. Ce n'est pas que sa fin soit plus intéressante ni plus originale, disons qu'elle est, moins… abracadabrantesque.
Assez étonnant, somme toute.