La saga des Florio, tome 1 : Les lions de Sicile

Quelques bons auteurs ont relancé la mode de ces grandes sagas historiques si prisées autrefois. Les Ken Follett, les Juliette Benzoni ont succédé aux Martin du Gard, aux Maurice Druon...
Mais, aujourd'hui, le marketing remplace le talent.
Ce roman a été vendu dans le monde entier, ainsi que ses droits d'adaptation avant même de paraître en Italie ! le public n'avait qu'à suivre.
Mais moi, je ne suis pas.
C'est mauvais d'une platitude littéraire absolue, scolaire, basique, infantile.
Je n'ai pas tenu plus d'une cinquantaine de pages devant des phrases sans coeur, sans tripes, écrites comme on aurait pris une liste de courses. J'ai pressenti le "feel-good", la "Sucess story" à plein nez, écrite sans panache, sans âme et pourtant, Dieu sait que le sujet était porteur !
Tenir plus ? Impossible !
Les producteurs de chez Disney ont probablement su en tirer quelque chose d'interessant avec une armée de scénaristes et de bons dialoguistes on peut faire des merveilles !!

Saga de la famille Florio. Histoire vraie de deux frères qui fuient à la fin du XIXème siècle une vie de misère dans leur Calabre natale pour la Sicile où ils feront fortune dans le commerce. Fortune qui n'implique pas une reconnaissance, ni l'intégration à l'aristocratie qui, malgré son déclin, tient l'île.
Et c'est bien là que se joue le noeud de cette dynastie travailleuse et acharnée. En dépit de l'argent, de son sens du commerce et son habilité politique, les Florio resteront toujours de émigrés calabrais de piètre extraction.
Une histoire qui devrait emporter ses lecteurs tant le sujet universel et l'époque instable sont passionnants. Et pourtant, un style plat, linéaire, un manque de souffle et de psychologie associé à une absence de suspens ou de surprise transforment cette saga en un pensum que je n'ai fini seulement parce que je me trouvais alors à Palerme.