Contrairement à de nombreux lecteurs, le charme n'a pas opéré sur moi.
Certes, il y a le beau décor de la Sicile, dont rien ne manque : une mer bleue, des odeurs de citronniers et de jasmin, du thon à l'huile, des mines de souffre, des palais et des villas... C'est joli, mais très attendu, très "décor de carte postale" : les descriptions manquent de finesse.
Certes, il y a un contexte historique - j'ai bien aimé les pages purement historiques avant chaque chapitre, qui éclairent le contexte particulièrement mouvementé de l'île au début du XIXème siècle, entre successions de souverains et de révoltes. Mais j'ai eu l'impression que tout cela passait trop vite, le livre s'étend sur une longue durée, et aucun événement n'est vraiment approfondi, il y a beaucoup d'ellipses. Et on confond donc tous ces moments historiques.
Mais surtout, ce qui m'a empêché d'apprécier vraiment le récit, c'est le manque de consistance et de profondeur des personnages. Si le postulat n'est pas vraiment original - une famille de migrants partis de presque rien - ce sont des commerçants qui ont un navire, le traitement aurait pu l'être. Mais j'ai eu l'impression d'une progression linéaire et exponentielle - ce qui tient en partie d'ailleurs au rythme rapide, trop sans doute, du récit, qui n'évoque que des réussites, des succès et donc les différentes étapes de l'enrichissement. Il n'y a pas d'obstacle véritable. Et les personnages sont très monolithiques, les femmes pourraient être intéressantes par leur caractère, quand elles s'opposent aux hommes, mais elles sont réduites au silence, en amour, dans les affaires, en politique. Elles apparaissent très peu. Enfin, c'est comme si cette famille était les "Rahan siciliens" : je veux dire par-là qu'ils semblent tout inventer ou importer pour moderniser l'île : mines de souffre, navires à vapeur, nouveaux procédés de conservation... même un paternalisme social.
Une critique bien plus négative que la plupart des autres lecteurs donc.
Commenter  J’apprécie         314
Une saga familiale qui démarre en Calabre et se poursuit en Sicile de 1800 à 1870. La pauvreté, aggravée par un tremblement de terre qui détruit leur maison conduisent une famille calabraise à émigrer à Palerme où Paolo et son frère Ignazio ouvrent un petit magasin d'herboristerie et de vente d'épices variés. le travail acharné et le sens aiguisé du commerce et de l'innovation leur permettent une progression rapide de leur activité. Plusieurs générations se succèdent avec le souci de développer l'affaire familiale et l'auteur nous offre un panorama historique bien construit associé à une description sociologique des relations bourgeoisie-noblesse et homme-femme s'appuyant sur les protagonistes de l'histoire.
Commenter  J’apprécie         120
Une saga que j'aurais tellement voulu apprécier... Mais malheureusement ce ne fut pas le cas. Alors que la 4ème de couverture promettait un récit passionnant, j'ai trouvé que la narration était fade, schématique et brusquée. Les années défilent trop rapidement, parfois 10 ans entre les paragraphes, rendant presque impossible l'attachement aux personnages. Concernant la plume, assez terne, peut-être est-ce du à la traduction ? Dans tous les cas, je ne pense pas lire le second tome... Peut-être me tournerai-je vers l'adaptation cinématographique.
Commenter  J’apprécie         52
J'ai sans doute trop attendu de ce livre.
Finalement, je termine sans déplaisir mais sans grand enthousiasme .
certes l'histoire est originale, le milieu, la profession, le contexte historique ; on apprend plein de choses sur la profession d'herboriste apothicaire mais jamais je n'ai ressenti de sympathie voire d'empathie pour les personnages eux mêmes , et ça pour moi c'est rédhibitoire…
Commenter  J’apprécie         40