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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une guerre traumatise une génération.
« J'ai perdu les plus belles années de ma vie, moi, hein ? » : c'est ainsi que le grand-père de l'épouse de l'auteur, combattant de 14 – 18, résumera ses années de guerre.
Mais le traumatisme peut se transmettre sous des formes diverses aux générations suivantes. le grand-père de l'auteur fut marqué à vie et échoua dans toutes ses entreprises, son père, militant du surréalisme, fut un pacifiste acharné, et l'auteur devint lui-même un historien spécialiste de la Grande guerre.
Voilà un livre sensible et intelligent sur l'impact de l'Histoire sur la filiation.
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Quelle histoire un récit de filiation (1914-2014) Stéphane Audoin-Rouzeau

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en empruntant ce livre. Serait ce un livre racontant l'histoire d'un grand-père héros et poilu de 14, des souvenirs de famille... ?
Eh bien c'est un peu tout cela et beaucoup plus encore.
Stéphane Audoin-Rouzeau essaie de comprendre comment les séquelles psychologiques de la guerre de 14-18 sur ses grand-pères on fait qu'il est devenu consciemment ou pas un spécialiste de la Grande Guerre.
Il ne parle pas trop de la guerre, mais plutôt des rapports entre père et fils, entre lui et son père et son père et son grand-père. Il y est beaucoup question du surréalisme qui a beaucoup compté pour le père de l'auteur. Les dernières pages en grande partie consacré au père de l'auteur sont très touchantes et émouvantes.
C'est un très bon livre sur la filiation et l'histoire.
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Quelle histoire : Un récit de filiation (1914-2014) de Stéphane Audoin-Rouzeau
Un livre étrange par son ambivalence... un (vrai) historien (Audoin-Rouzeau) s'expose dans ce livre sans tout à fait s'exposer. Un chef d'oeuvre de dévoilement. le grand grand intérêt de ce livre est le passage de témoin, dans tous les sens de la formule, entre 3 générations d'hommes, celui qui a connu 14, celui qui a connu le surréalisme, et l'auteur, respectivement le grand-père, le père, le fils.... 3 générations d'homme et surtout 3 hommes. Une belle pudeur d'où saillissent souvent des échardes de colère à l'égard du père, on sent leurs relations difficiles, et ce fils, l'auteur et l'historien, dont la vocation a été largement commandée sans doute par ça, le premier à être capable de décrypter non la grande histoire mais l'histoire de sa famille, de l'incompréhension de son père à l'égard de son grand-père, de lui-même à l'égard de son père. Dieu que ce travail des générations est vaste. C'est un livre qui laisse trois traces lumineuses derrière lui, les traces de ces trois personnages, celui qui m'a le plus touché personnellement et celui du milieu, à la fois fils et père, vu par son fils. C'est aussi un regard original sur le surréalisme. Dans la foulée, j'ai lu "14-18, retrouver la guerre" écrit avec Annette Becker, très bon livre abordant la guerre de 14 sous l'angle de la violence et non sous les angles habituels du témoignage ou de l'histoire. "Quelle histoire, un récit de filiation" est vraiment un beau livre, sensible.
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Trois générations, destins croisés et la guerre comme fil conducteur de ce documentaire qui essaye de comprendre quelles traces laissent le fracas des bombes dans le coeur des hommes. A cent lieux de l'ego-histoire, Stéphane Audoin-Rouzeau, spécialiste de la Grande guerre et président de Historial de Péronne, dépouille ses archives familiales. Ainsi, il redonne vie à ses deux grands-pères, tous deux soldats de 1914-1918, puis à son père, à la fois héritier de ces héros victorieux mais blessés mais aussi témoin de l'exode de 1940.
Autant Stéphane Audouin-Rouzeau laisse à distance toute émotion personnelle pour analyser les conséquences de la guerre sur ses grands-pères et y démontre ses grands qualités d'historien, autant sa plume et sa démarche intellectuelle se troublent, deviennent presque sentimentale lorsqu'il s'agit de son propre père. Toute distanciation reste plus difficile à tenir lorsqu'on est directement impliqué. Là réside la véritable mise en abîme d'une entreprise qui débute comme une classique étude sur les effets d'une guerre pour se conclure sur les mystères et la complexité de la filiation. L'essai est à la fois brillant et touchant.
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Ce récit de filiation est rédigé par le petit-fils d'un poilu qui évoque la transmission inter générationnelle des fêlures de la guerre. Son grand-père est revenu intact physiquement mais brisé psychiquement par la 1ère guerre mondiale. Il n'a pas pu partager cette expérience avec aucun membre de sa famille, et ce silence est devenu un poison, qui, telle une malédiction sera transmise au père de l'auteur. le premier n'avait pas les moyens intellectuels de comprendre à quel point la guerre l'avait détruit . Philippe, son fils, brillant homme de culture, sera finalement lui aussi vaincu par ce même mal intérieur. L'origine du titre est expliqué à la toute fin du livre; là le récit se fait moins austère, moins factuel, plus empathique, et les 10 dernières pages deviennent très émouvantes. Une belle lettre d'amour au père.
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