Cet amour-là était le plus beau.Celui qui guérit, celui qui parvient à chasser la peine, celui qui exclut pour un temps l'environnement, l'inévitable, la mort, la misère, la séparation, celui qui nous offre d'étincelantes syncopes d'éternité...
Le gouvernement est un tuteur , un parent pour la plupart des gens ,avait -elle dit .
Il en faut du courage pour ne pas faire comme tout le monde , (...).
Nous sommes en train de voler leur liberté aux Indiens et n'en ferons rien de bien . On ne profite jamais de ce qu'on n'a pas gagné justement .
A l'Ouest, tout était possible. Peut-être trop possible. On pouvait aimer n'importe qui, tuer n'importe qui , ouvrir n'importe quelle boutique, être complètement soi-même ou tout à fait quelqu'un d'autre . Les limites n'étaient en fait fixées que par l'individu lui-même et non par le groupe . Pour que cela fonctionne , on attendait de chacun un comportement altruiste et raisonné .
- Vous pensez trop, Miss, c'est votre problème. Ici, les gens agissent. Ils ne pensent plus. Ils agissent, ils s'enrichissent, ils avancent ...
Vous savez , ici, on a tous besoin des autres .
- Ailleurs aussi.
- Oui, mais ici on n'a pas les moyens de se faire croire le contraire .
Mais le non-malheur est-il la définition du bonheur ?
Le monde est ainsi plein d’individus persuadés de leur supériorité et incapables de repérer l'intelligence des autres parce qu'ils n'en ont pas eux-mêmes. (p 136)
La nouveauté, voilà ce qu'elle cherchait. La routine, voilà ce qu'elle fuyait. Elle ne parvenait pas à s'expliquer plus précisément ce qui avait motivé son départ. Son désir d'exil répondait à un bouillonnement interne permanent, une curiosité, une gourmandise, une force de vie peu commune. Elle voulait retrousser ses manches pour fabriquer son bonheur. (p 28)