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Citations sur La Bhagavad-Gîtâ (198)

A mesure que, de plus en plus, les œuvres sont faites d’une âme égale, sans désir, en esprit de sacrifice, la connaissance s’accroît ; à mesure que la connaissance s’accroît, l’âme s’affermit dans l’égalité sans désir, sacrificielle, de ses œuvres.
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Les êtres sont non-manifestés en leur commencement, manifestés au milieu, ô Bhârata ; non-manifestés sont-ils encore dans la désintégration ? Qu’y a-t-il là d’affligeant ?

Cela (le Moi, l’Un, le Divin), nous le regardons, nous en parlons et nous en entendons parler comme du merveilleux au-delà de notre compréhension ; car d’après tout ce que nous en ont appris ceux qui ont la connaissance, nul mental humain n’a jamais connu cet Absolu. Cet habitant dans le corps de chacun est éternel et indestructible, ô Bhârata ; c’est pourquoi tu ne dois pleurer aucune créature.

En outre, considérant ta propre loi d’action, tu ne dois pas trembler ; il n’est pas de plus grand bien pour le kshatriya qu’une juste bataille.

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C’est cela qui est ici voilé par le monde, c’est le maître du corps ; toute vie n’est que son ombre ; la venue de l’âme en la manifestation physique et sa sortie de cette manifestation par la mort ne sont qu’un de ses moindres mouvements. Quand enfin nous savons que nous sommes cela, parler de nous-même comme de celui qui tue ou qui est tué est une absurdité. Il n’est qu’une chose : la vérité dans laquelle nous avons à vivre, l’Éternel qui se manifeste comme âme de l’homme dans le grand cycle de son pèlerinage, la naissance et la mort jalonnant sa route, avec les mondes de l’au-delà comme haltes de repos, avec les circonstances heureuses ou malheureuses de la vie comme moyens de notre progrès et de notre lutte et de notre victoire, avec l’immortalité comme foyer vers lequel l’âme voyage.

Mais comment cette connaissance de soi justifie-t-elle l’action exigée d’Arjuna et le massacre de Kurukshétra ? En ceci que c’est l’action assignée à Arjuna sur le chemin qu’il doit parcourir ; elle est venue, inévitable, dans l’accomplissement de la fonction exigée de lui par son svadharma , son devoir social, la loi de sa vie, la loi de son être. Ce monde, cette manifestation du Moi dans l’univers matériel, n’est pas seulement un cycle de développement intérieur, mais un domaine dans lequel les circonstances extérieures de la vie doivent être acceptées comme le milieu et l’occasion de ce développement. C’est un monde d’aide mutuelle et de lutte ; il ne nous permet pas d’avancer en glissant dans la paix et la sérénité parmi des joies faciles ; chaque pas en avant, il nous faut le conquérir par un effort héroïque, à travers un violent conflit de forces opposées. Ceux qui portent la lutte intérieure et extérieure jusqu’au conflit le plus physique de tous, la guerre, ce sont les kshatriyas, les hommes puissants ; combat, force, noblesse, courage, telle est leur nature ; protéger le droit et accepter sans défaillance l’enjeu de la bataille, c’est leur vertu et leur devoir. (II, 28-31 et commentaire de Sri Aurobindô)
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Celui-là atteint la paix, en qui tous les désirs pénètrent comme les eaux dans l’océan (un océan d’être et de conscience vastes) qui toujours se remplit, et pourtant demeure immobile – non pas celui qui (comme des eaux troubles et boueuses) est troublé par le moindre afflux de désir. Qui abandonne tous les désirs et vit et agit libre de tout appétit, qui n’a ni « moi », ni « mien » (qui a éteint son ego individuel dans l’Un et vit en cette unité), il parvient à la grande paix. (II, 71-72)
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Ne t’afflige ni ne te préoccupe de ce que Je fais de ton esprit et de ton cœur et de ta vie et de tes œuvres, ni ne te trouble quand il semble que cela ne suive pas les règles et les dharmas que l’homme s’impose pour guider sa volonté et son intelligence limitées.
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Chaque fois que le mental inquiet et agité s’échappe, il faut le dominer et le ramener à la soumission dans le Moi.
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L’offrande de celui qui s’efforce vers la perfection peut être matérielle et physique ; ou encore elle peut être l’austérité de sa propre discipline et l’énergie de son âme dirigée vers quelque but élevé ; ou encore elle peut être quelque forme de yoga ; ou encore elle peut être l’offrande de l’étude et de la connaissance.
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Quelle que soit la forme de Moi qu’un dévot plein de foi veuille adorer, Je fais que sa foi soit ferme et ne vacille point. – Plein de cette foi, il adore cette forme ; et par la force de cette foi en son culte et son adoration, il obtient ce qu’il désire ; c’est Moi-même [sous cette forme] qui donne ces fruits. (VII, 21-22)
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Le moi est un ami pour l’homme en qui le moi [inférieur] a été conquis par le moi [supérieur] ; mais pour celui qui n’est pas en possession de son moi [supérieur] , le moi [inférieur] est comme un ennemi et il agit en ennemi. Quand un homme a conquis son moi et atteint au calme d’une maîtrise de soi, d’une possession de soi parfaites, alors son moi suprême a une base et un équilibre (même dans son être humain conscient extérieur) dans le froid et le chaud, le plaisir et la peine aussi bien que dans l’honneur et le déshonneur.

Le yogin qui est satisfait de la connaissance de soi, tranquille, qui a réalisé son propre équilibre, maître de ses sens, considérant d’un œil égal la motte d’argile et la pierre et l’or, on dit qu’il est en yoga. Celui qui est égal en son âme envers l’ami et l’ennemi, et aussi envers le neutre et l’indifférent, le pécheur et le saint, celui-là excelle. (VI, 6-9)
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11 « Tu pleures sur des hommes qu’il ne faut pas pleurer, quoique tes paroles soient celles de la sagesse. Les sages ne pleurent ni les vivants ni les morts ;
12 Car jamais ne m’a manqué l’existence, ni à toi non plus, ni à ces princes ; et jamais nous ne cesserons d’être, nous tous, dans l’avenir.
13 Comme dans ce corps mortel sont tour à tour l’enfance, la jeunesse et la
vieillesse ; de même, après, l’âme acquiert un autre corps et le sage ici ne se trouble pas.
14 Les rencontres des éléments qui causent le froid et le chaud, le plaisir et la douleur, ont des retours et ne sont point éternelles. Supporte-les, fils de Kuntî.
15 L’homme qu’elles ne troublent pas, l’homme ferme dans les plaisirs et dans les douleurs, devient, ô Bhârata, participant de l’immortalité.
16 Celui qui n’est pas ne peut être, et celui qui est ne peut cesser d’être ; ces deux choses, les sages qui voient la vérité en connaissent la limite.
17 Sache-le, il est indestructible, Celui par qui a été développé cet univers : la destruction de cet Impérissable, nul ne peut l’accomplir ;
18 Et ces corps qui finissent procèdent d’une Ame éternelle, indestructible,
immuable. Combats donc, ô Bhârata.
19 Celui qui croit qu’elle tue ou qu’on la tue, se trompe : elle ne tue pas, elle n’est pas tuée,
20 Elle ne naît, elle ne meurt jamais ; elle n’est pas née jadis, elle ne doit pas renaître ; sans naissance, sans fin, éternelle, antique, elle n’est pas née quand on tue le corps.
21 Comment celui qui la sait impérissable, éternelle, sans naissance et sans fin, pourrait-il tuer quelqu’un ou le faire tuer ?
22 Comme l’on quitte des vêtements usés pour en prendre de nouveaux, ainsi l’Ame quitte les corps usés pour revêtir de nouveaux corps.
23 Ni les flèches ne la percent, ni la flamme ne la brûle, ni les eaux ne l’humectent, ni le vent ne la dessèche.
24 Inaccessible aux coups et aux brûlures, à l’humidité et à la sécheresse, éternelle, répandue en tous lieux, immobile, inébranlable,
25 Invisible, ineffable, immuable, voilà ses attributs ; puisque tu la sais telle, ne la pleure donc pas.
26 Quand tu la croirais éternellement soumise à la naissance et à la mort, tu ne devrais pas même alors pleurer sur elle :
27 Car ce qui est né doit sûrement mourir, et ce qui est mort doit renaître ; ainsi donc ne pleure pas sur une chose qu’on ne peut empêcher.
28 Le commencement des êtres vivants est insaisissable ; on saisit le milieu ; mais leur destruction aussi est insaisissable : y a-t-il là un sujet de pleurs ?
29 Celui-ci contemple la vie comme une merveille ; celui-là en parle comme d’une merveille ; un autre en écoute parler comme d’une merveille : et quand on a bien entendu, nul encore ne la connaît.
30 L’Ame habite, inattaquable, dans tous les corps vivants, Bhârata ; tu ne peux cependant pleurer sur tous ces êtres.
31 Considère aussi ton devoir et ne tremble pas : car rien de meilleur n’arrive au Xatriya qu’une juste guerre ;
32 Par un tel combat qui s’offre ainsi de lui-même, la porte du ciel, fils de Prithâ, s’ouvre aux heureux Xatriyas.
33 Et toi, si tu ne livres ce combat légitime, traître à ton devoir et à ta renommée, tu contracteras le péché ;
34 Et les hommes rediront ta honte à jamais : or, pour un homme de sens, la honte est pire que la mort.
35 Les princes croiront que par peur tu as fui le combat : ceux qui t’ont cru
magnanime te mépriseront ;
36 Tes ennemis tiendront sur toi mille propos outrageants où ils blâmeront ton incapacité. Qu’y a-t-il de plus fâcheux ?
37 Tué, tu gagneras le ciel ; vainqueur, tu posséderas la terre. Lève-toi donc, fils de Kuntî, pour combattre bien résolu.
38 Tiens pour égaux, plaisir et peine, gain et perte, victoire et défaite, et sois tout entier à la bataille : ainsi tu éviteras le péché.
39 Je t’ai exposé la Science selon la Raison (Sankhyâ) ; entends-la aussi selon la doctrine de l’Union (Yôga). En t’y attachant, tu rejetteras le fruit des oeuvres, qui n’est rien qu’une chaîne.
Ici point d’efforts perdus, point de dommage ; une parcelle de cette loi délivre
l’homme de la plus grande terreur.
41 Cette doctrine, fils de Kuru, n’a qu’un but et elle le poursuit avec constance ; une doctrine inconstante se ramifie à l’infini.
42 Il est une parole fleurie dont se prévalent les ignorants, tout fiers d’un texte du Vêda : « Cela suffit », disent-ils.
43 Et livrés à leurs désirs, mettant le ciel en première ligne, ils produisent ce texte qui propose le retour à la vie comme prix des oeuvres, et qui renferme une abondante variété de cérémonies par lesquelles on parvient aux richesses et à la puissance.
44 Pour ces hommes, attachés à la puissance et aux richesses et dont cette parole a égaré l’esprit, il n’est point de doctrine unique et constante ayant pour but la contemplation.
45 On trouve les « trois qualités » dans le Vêda : sois exempt des trois qualités, Arjuna ; que ton âme ne se partage point, qu’elle soit toujours ferme ; que le bonheur ne soit pas l’objet de ses pensées ; qu’elle soit maîtresse d’elle-même.
46 Autant on trouve d’usages à un bassin dont le eaux débordent de tous côtés, autant un brâhmane en reconnaît à tous les Vêdas.
47 Sois attentif à l’accomplissement des oeuvres, jamais à leurs fruits ; ne fais pas l’oeuvre pour le fruit qu’elle procure, mais ne cherche pas à éviter l’oeuvre.
48 Constant dans l’Union mystique, accomplis l’oeuvre et chasse le désir ; sois égal aux succès et aux revers ; l’Union, c’est l’égalité d’âme.
49 L’oeuvre est bien inférieure à cette Union spirituelle. Cherche ton refuge dans la raison ! Malheureux ceux qui aspirent à la récompense.
50 L’homme qui reste uni à la raison se dégage ici-bas et des bonnes et des mauvaises oeuvres : applique-toi donc à l’Union mystique : elle rend les oeuvres heureuses.
51 Les hommes d’intelligence qui se livrent à la méditation, et qui ont rejeté le fruit des oeuvres, échappent au lien des générations et vont au séjour du salut.
52 Quand ta raison aura franchi les régions obscures de l’erreur, alors tu
parviendras au dédain des controverses passées et futures ;
53 Quand, détournée de ces enseignements, ta raison demeurera inébranlable et ferme dans la contemplation, alors tu atteindras l’Union spirituelle. »
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Notre yoga, notre vie, l’état de notre être intérieur doivent être déterminés librement par cet Infini vivant, et non prédéterminés par l’insistance de notre mental sur tel ou tel dharma, ou sur un quelconque dharma.
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