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3,92

sur 159 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est l'histoire d'une épouse, Anna Blume, qui décède prématurément et d'un mari qui fera tout pour ressusciter sa mémoire, en publiant ses écrits passés, puis en acceptant qu'une étudiante (Beatrix Cohen) en fasse le sujet principal de sa thèse. Baumgartner l'avoue : « Anna Blume et Beatrix Cohen, les deux serre-livres aux extrémités de sa vie ».
Il paraît que rêver la mort d'un proche est la preuve irréfutable de l'amour qu'on lui porte. Impossible de ne pas songer à Paul Auster et à sa compagne Siri Hustvedt, tous deux auteurs, traducteurs et passionnés de littérature européenne. Impossible d'ignorer le cancer qui place l'auteur au crépuscule de sa vie et fait de « Baumgartner » son dernier roman.
Baumgartner est fragile. Il vit mal la solitude, combat ses angoisses (« Vivre, c'est éprouver de la douleur, et vivre dans la peur de la douleur, c'est refuser de vivre »), interroge sa famille et ses origines, au risque de sombrer dans la dépression. Baumgartner est le double d'Auster, son jumeau complice et porte-plume.
Ces aller-retours permanents entre la fiction et la réalité donnent au récit son intérêt. Ils en constituent aussi la faiblesse. Je suis de celles qui ont adulé la trilogie New-yorkaise et fait de Paul Auster leur « crush » littéraire. Tenant au principe de ne pas étalonner un texte sur la gloire passée de son auteur, je ne peux, hélas, qu'exprimer ma déception. Ce grand amour qu'on nous promet est éclipsé par la nostalgie d'un auteur qui souhaitait, comment lui en vouloir, soigner ses adieux.
Bilan : 🌹
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Un livre sombre. Un homme ayant 71 ans revient sur sa vie passée . Sur la mort brutale de sa femme adorée 10ans auparavant . Nous le suivons dans les dédales de ses souvenirs sur sa vie maritale, sa vie professionnelle , sur l'histoire de ses parents . Ce texte nous met face à notre finitude . Il ressent son veuvage comme le syndrome du membre fantôme après une amputation. J'ai trouvé ce parallèle très beau et très réaliste La personne n'est plus là , mais lui la voit encore, souffre encore de sa perte . Il se replonge dans les écrits de sa femme pour comprendre son lien. Mais il interroge aussi la capacité à retomber amoureux , à vouloir reconstruire sa vie en vain. J'ai beaucoup aimé les 2 premiers tiers du livre assez court par ailleurs . J'ai retrouvé avec plaisir la prose d'Auster . J'ai lâché l'affaire pour le dernier tiers que j'ai trouvé trop dans l'apitoiement , et le récit en détail de la vie de ses parents . Il laisse entendre que le personnage de Beaumgartner est un double de l'auteur, sa mère s'appelait Auster . ou est ce un simple clin d'oeil ? Je reste mitigée sur ce livre qui a pourtant vraiment su me toucher sur une grande partie de la lecture mais m'a lassée sur la fin.
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