Nul ne peut dire dire d'où vient un livre, surtout pas celui qui l'écrit. Les livres viennent de l'ignorance. (Léviathan)
L'argent est un des thèmes majeurs de l'oeuvre de Paul Auster. (...) L'autre thème est celui de l'autobiographie : la réalité, toujours reliée à la fiction.
L'écriture est sûrement une maladie. On écrit pour combler un manque. Quelque chose ne va pas. On écrit peut-être pour se guérir. Je ne sais pas. On ne trouve jamais vraiment ce qu'on cherche mais l'espoir est tout le temps là. Joubert dit une chose sublime : "Ceux pour qui le monde n'est pas suffisant : les poètes, les philosophes, et tous les lecteurs des livres."
Le cynisme, comme son envers le sentimentalisme, ce n'est pas la vie.
On devient écrivain parce que la lecture est si importante pour vous que l'idée de participer à ce grand mouvement d'écriture et de lecture s'empare de vous, vous submerge, et l'on poursuit ce grand projet, ce chemin sans trop savoir où l'on va, où cela va vous mener, au sens propre : aveuglément.
On pense trop souvent que le romancier est une sorte de dieu qui manipule des marionnettes. L'expérience de l'écrivain ne relève jamais, chez moi, de cette catégorie : elle est une nécessité intérieure. Pour écrire, il faut avoir lu beaucoup mais surtout beaucoup vécu. Le talent n'est pas ce qu'il y a de plus fondamental à l'écriture. L'indispensable est le désir, la volonté, le besoin d'écrire.