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Citations sur Une amitié (115)

« La drogue a de graves répercussions, elle compromet les facultés cognitives, dit-il en haussant le ton. Niccolò est en train de mettre sérieusement son avenir en danger, et toi, tu me l’as caché. »
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Était-elle réalité ou fiction, cette famille, je ne le découvrirais qu’après. À ce moment-là, j’étais fascinée par tant de beauté. « Enviez-nous », semblaient-ils dire par leurs gestes d’affection et leur gaieté. Les enfants plaisantaient avec les parents, tous étaient amis, à cette table.
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Ils ne s’embrassaient jamais devant nous, à peine se frôlaient-ils. Mais tout était évident. Deux êtres qui avaient si peu d’intérêts en commun devaient forcément se tourner vers autre chose. Leur chambre était la dernière au fond, la plus éloignée des nôtres. Maman fermait maintenant à clé la porte de la salle de bains, elle ne nous laissait pas entrer. Elle était toujours parfumée, maquillée, coiffée. Elle se séparait de nous, parce que ce « nous » à présent n’existait plus. Ce qui existait, c’était « eux ».
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Si elle essayait de lire, même un heddomadaire sur les programmes de télévision, elle n’allait pas au-delà de quelques phrases. Un désastre. Mon regard d’adulte sur elle, avec son impulsivité, son italien truffé de dialecte, n’est pas moins impitoyable que celui que je posais sur elle cet été-là. Pourtant, que ne donnerais-je pas pour la revoir aussi heureuse ?
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Je me glissai dans une autre peau, me masquai, abondai en adjectifs. J’extrapolai sur ma lingerie et autres détails que je ne peux répéter. Je me faisais passer pour une experte en certaines choses dont je n’avais aucune idée : je n’expliquais pas, je laissais cela suspendu entre les blancs, je me contentais d’allusions. Pourtant, en me libérant de la timide Elisa et en me faisant passer pour une fille qui l’avait déjà fait plein de fois, j’accédais à une partie de moi, insoupçonnable, qui était peut-être la vérité.
Ce qui est sûr, c’est que Beatrice fut la meilleure école d’écriture que je puisse fréquenter. Même si elle dit partout aujourd’hui que lire est une perte de temps, qu’elle a un empire à diriger et que les romans ne sont que des bêtises. Elle ment. Comme je mentis aussi. Et rien n’est plus érotique que le mensonge.
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Le sentiment dévastateur d’un refus, parce que c’était de moi qu’il s’agissait. Pas ma façon de m’habiller, mon accent quand je parlais, ma coupe de cheveux. Moi.
Pourtant, j’obéis. Le deuxième après-midi, je me remis à mon poste. Des décennies plus tard, je suis obligée de reconnaître le pouvoir que Beatrice avait sur moi. Et, ce qui est paradoxal, que sans elle je n’aurais jamais eu le courage de me lancer dans l’écriture.
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Je crois qu’il ne s’était pas rendu compte. Pour lui, la façon dont les gens s’habillaient, se coiffaient, leur moyen de transport n’avaient aucune importance. Ce qui comptait c’était l’intelligence, ce que les gens savaient et ce qu’ils avaient à dire. Tu devrais leur expliquer ça, papa, à eux tous!
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Je commençai à comprendre qu’elle n’était guère appréciée. Elle mesurait déjà un mètre soixante-quinze, la taille si mince et le ventre si plat, les fesses si fermes, les jambes si longues et si fuselées qu’elle n’avait sûrement jamais rien mangé à la récréation. Elle brillait trop, elle écrasait tout le monde. Elle les faisait chier, je le lisais sur la figure des autres, prêts dans ce trou paumé à s’extasier devant les jolies filles qui passaient à la télé, mais qui, s’ils en avaient une sous les yeux, une des leurs, n’hésitaient pas à la massacrer.
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Elle était entrée dans ma vie, occupant un vide, et donnait une forme à l’abandon que je sentais planté là, entre le sternum et le cœur. La relation d’objet, apprendrai-je plus tard, qui nous fait placer dans un objet ce que nous ne pouvons pas nommer.
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« Chez moi j’ai Mensonge et sortilège, je l’ai commencé mille fois mais je n’arrive pas à continuer. Je bloque. Alors qu’avec Leopardi ça ne m’arrive jamais. Ni avec Antonia Pozzi. Saba. Sereni. »
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