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Pourquoi avoir choisi cette lecture ?C'est trés simple , Silvia Avalone écrit trés bien , j'aime beaucoup la littérature italienne et .....nous avons des petites filles adolescentes dont les " comportements " , sans être désagréables , loin de moi cette idée , sont parfois ... étranges et quelque peu déconcertants pour le septuagénaire que je suis .Bigre , elles sont "normales" ou pas ??? Pour tout vous dire , je ne me souviens guère de ma propre adolescence , ni même de celle de notre fille ...Le temps , hélas , fait son oeuvre .Donc , la quatrième de couverture annonce la couleur , "les amitiés de l'adolescence sont les plus fortes ".
Comme cette période de vie concerne Elisa et Béatrice , deux filles donc , je vais sans doute trouver matière à apporter des réponses à mes nombreuses questions .Malgré le nombre de pages , 570 , me voilà parti . Autant le dire tout de suite , le contenu ne m'a pas vraiment emballé et j'ai été plusieurs fois tenté de " jeter l'éponge " .
Tout d'abord , " la parole " monopolisée par Elisa donne à l'ensemble un çôté " ronronnant " un peu " endormissant" .Ajoutez à cela que , se complaisant dans une attitude de " victime "consentante , l'aspect geignard en permanence d'Elisa devient vite perturbant .Enfin , l'horizon trés " feutré " et le manque d'action ....Deux familles , deux couples complexes qu'il faut tout de même " suivre " , deux filles , des ados , l'une studieuse et tournée vers les livres et la littérature , l'autre vers le besoin de paraître et d'occuper l'espace et des échanges en cascade jusqu'à la fin , tout cela pour conclure qu'UNE amitié ne reflète pas forcément L'amitié .
Et , hélas , l'apparition des " technologies modernes " va jouer dans les comportements , un rôle que chacun et chacune d'entre nous pourra apprécier ainsi qu'il convient ...
Certes , les chemins des personnages , notamment ceux d'Elisa et Béatrice , vont nous donner quelques aperçus de ce qu'est UNE adolescence mais pas , à mon point de vue une description de L'adolescence ( Il est vrai que ce n'était pas non plus l'objectif , plutôt mon espoir ) . Ici , il y a plutôt mainmise et domination d'une personne sur une autre , faiblesse maladive de la seconde , une relation tout de même un peu toxique .
Vous l'avez compris , je ne suis pas " fan " mais , je ne sais pas vraiment pourquoi , j'ai tenu à lire intégralement ce récit alors que , normalement , je me montre moins patient .L'écriture , sans doute , la beauté de certains passages , l'émotion , quelques situation assez sympas et drôles , bref , je ne veux pas jeter " le bébé avec l'eau du bain " , cet avis mesuré n'engage que moi .Je n'étais pas " le bon client " ou le bon lecteur , le choc des générations sans doute et je vais tout de même garder mes " attachiantes " petites filles telles qu'elles sont , et je suis certain que d'autres parents et grands -parents me comprendront .
Cela m'apprendra à vouloir me ressourcer dans des thèmes qui ne sont " plus vraiment de mon âge ". Que les parents gèrent au mieux leurs ados , les pauvres , il y a du boulot , et que les grands - parents ne " fourrent plus leur nez " dans leurs affaires ...Mais ça , c'est une autre histoire , non ?
Allez , à bientôt , je vais prendre un polar maintenant ....

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Encore un livre qui m'aura fait passer une nuit écourtée. Mais quel plaisir de lecture et quelle joie de retrouver la plume sensible et précise de Silvia Avallone dans ce qu'elle maitrise le mieux : raconter l'amitié et l'adolescence. Comme dans D'acier (un autre de mes ❤️de l'autrice), les 2 héroïnes ont 14 ans. Elisa est la discrète, Beatrice la battante. Un jean volé va sceller leur amitié, une amitié folle qui va connaître joies, disputes et trahison. C'est ce que Elisa nous raconte sur près de 500 pages, à partir de ses journaux, 15 ans après. le texte sonne toujours juste, qu'il relate les émois de l'adolescence ou les bouleversements d'une époque (les années 2000, avec les débuts d'internet et l'arrivée des blogs, une époque où l'apparence devient la norme). de même, premiers ou seconds rôles, les personnages (agaçants, attachants, émouvants) sont parfaitement campés.
Un délicieux roman, réaliste, addictif, passionnant.
Lisez-le. Merci à la Masse critique et à l'éditeur pour l'envoi.
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Silvia Avallone m'avait conquise avec le brûlant 'D'acier', et plus encore avec ses questionnements sur la maternité dans 'La vie parfaite'.
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Je suis donc navrée d'avoir été si agacée par les jérémiades d'Elisa, ici.
Amie de la sublime et charismatique Beatrice depuis l'âge de quatorze ans, Elisa reste persuadée d'avoir tutoyé une étoile, et ne se remet pas de la brûlure, vingt années après leur rencontre.
.
Je n'ai pas compris le propos. Elisa tourne en rond autour des trahisons de l'amie, aussi mal dans sa peau et malmenée qu'elle le fut elle-même par sa mère. Bea est une belle garce manipulatrice dont les vacheries ne surprennent pas, vu son manque de confiance en elle.
Elisa, l'intello 'terne' (c'est ainsi qu'elle se voit) répète à l'envi que les apparences, c'est du toc : "Je maudis ces injonctions de la mode".
Alors quoi ? Pourquoi s'obstine-t-elle à jalouser cette femme célèbre & riche, dont la plastique parfaite et l'élégance ne sont manifestement qu'une coquille vide ? Qui peut envier une femme comme ça ? Une telle vie : 'Sois belle, selfise-toi (la bouche en Q de poule), donne envie de consommer du luxe, et surtout : tais-toi'. Besoin d'exemples de stars déchues, seules à crever, pour se calmer ?
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Cette amertume, je ne la comprends pas. A l'adolescence, d'accord ; à trente-trois ans, non. Qu'a-t-on à faire du glamour, des palaces, yachts et paillettes, quand on s'éclate à lire Merleau-Ponty, comme Elisa ?
La folie ambiante (des mères, en famille & entre amies) et la déglingue m'ont pesé, paru outrées, et je commence à me dire que l'exubérance italienne me dérange (cf. Elena Ferrante, les cris, les crises, les mères borderline...).
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Cinq cent vingt pages interminables, lourdes et répétitives avec effets de manche (et attendez, j'ai encore ça à dire, mais je ne sais pas si je vais y parvenir...). Tout cela pour conclure qu'il vaut mieux une vie modeste et remplie de bouquins, que du clinquant sous le feu des projos.
Merci, je n'en avais jamais douté.
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• Mauvais choix dans cette MC de la rentrée littéraire de janvier.
Je remercie néanmoins Babelio et les éditions Liana Levi.
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Elisa est discrète, peu expansive, peu sûre d'elle, aime les livres.....
Beatrice est voyante, exubérante , sans complexes, aime internet.....
Leur milieu familial et social est différent.
Elles ont quatorze ans, et, malgré leurs différences deviennent amies.
Elles quitteront T. la ville de leur adolescence pour commencer l'université à Bologne avec Lorenzo, l'amour d'Elisa.
Et puis c'est la rupture, avec Beatrice, avec Lorenzo.
Elisa, a trente-quatre ans, ne s'en est jamais remise et commence à écrire ce livre pour tenter de se retrouver.
On pourrait penser à « L'amie prodigieuse », livre qui m'avait « prodigieusement » agacée.
Deux filles amies en Italie.
Mais là, loin d'être agacée, j'ai beaucoup aimé.
Les personnages sont tellement bien cernés.
Un livre qui pose bien des questions.
Sur les amitiés adolescentes qui durent ou pas.
Sur l'être et l'apparence.
Sur la durée des livres et la fugacité des réseaux sociaux.
Sur la difficulté de devenir adulte.
Sur la relation aux parents qui évolue.
Sur les espoirs de l'adolescence et la réalité de l'âge adulte.
Cette plongée en Italie fut un régal et je quitte à regret Elisa et Beatrice aimantées l'une à l'autre malgré les années..
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L'amitié au temps d'internet.

Bea c'est l'influenceuse que le monde entier regarde, scrute, envie. La Rossetti comme toute l'Italie l'appelle vit à trois cents à l'heure dans un monde de pixels et de papier glacé.

Reine du story telling, elle expose sa vie vingt-quatre heures sur vingt-quatre et monétise le moindre de ses mouvement. Bea Rossetti est le produit de son époque, une star botoxé au Photoshop.

Elisa, une aspirante professeure à l'université de Bologne est la seule à avoir connue intimement la star des réseaux sociaux, une amitié forte le temps du lycée dans la petite ville de T.

Une amitié qui s'est mal terminée. Beatrice au cinquante millions de chiffre d'affaire, qui a fait la une de Time magazine, la seule amie d'enfance d'une petite assistante de lettres moderne terne et triste, qui pourrait le croire ?

La littérature et les réseaux sociaux sont-ils vraiment inconciliables.

Qui ment le plus ?

Elisa la littéraire découvrira à ses dépens que la vraie vie commence lorsque l'on trahit ceux que l'on aime pour ne pas se trahir soi-même.

C'est peut-être cela que l'on appelle grandir.

Un grand et beau roman sur l'adolescence et ses rêves à l'âge de tous les possibles. le roman de la génération Y, née avec l'informatique et pionnière de l'Internet.

Silvia Avallone écrit une amitié, une région et la naissance d'une écrivaine.

Bea et Elisa deux héroïnes de leur époque racontées par une romancière de son temps.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comment fait Silvia Avallone pour nous embarquer à ce point dans ses romans sur un sujet si souvent abordé «L'amitié adolescente» !
C'est peu dire que ce thème est traité très régulièrement par les romanciers, d'une manière pas toujours très réussie. Mais avec elle à peine commencé, vous ne lâchez plus l'histoire et ses personnages.

Dans « Une amitié » Elisa et Béatrice sont les deux héroïnes du roman. La première a été élevée par une mère aimante mais fantasque, totalement indifférente aux apparences alors que la seconde par une mère obnubilée par le paraitre et qui a transformé sa fille en une véritable «poupée Barbie». Tout opposait ces deux adolescentes de 14 ans à devenir les meilleures amies du monde. Pourtant, le vol d'un Jean de luxe va sceller leur amitié et leur permettre de nouer un lien fusionnel.

Mais un évènement planétaire va faire irruption dans leur vie : internet et ses réseaux sociaux.
Bea, centrée sur elle-même, va prendre le train en route et devenir « l'influenceuse » que le monde entier scrute, adore, envie et jalouse tout à la fois, alors qu'Elisa, enfouie dans ses livres, va continuer à s'accrocher « au monde ancien » en devenant aspirante professeur à l'université de Bologne rêvant de devenir une grande romancière.

Evidemment, ces deux mondes sont totalement incompatibles ! Une telle amitié déjà fragilisée par ces deux personnalités si différentes va t –elle résister à leur destin si opposé l'un de l'autre ? Béa la belle, sûre d'elle, arrogante, admirée de tous peut-elle continuer à être l'amie intime d'Elisa toujours aussi terne, renfermée et timide ?

En 500 pages, cette amitié nous est racontée par Elisa qui en est devenue la narratrice 15 ans plus tard grâce à son journal intime qu'elle décide de transformer en roman.

Le livre de Silvia Avallone est un roman profond et passionnant sur l'amitié, l'ambivalence des sentiments lorsque l'on a 14 ans. Sentiments amicaux qui bien souvent emportent tout sur leur passage à l'adolescence. Avec beaucoup de talent, l'autrice nous décrit ces deux personnalités tout aussi complexes l'une que l'autre… Aussi attachantes qu'agaçantes. Elle décrit également avec justesse et réalisme l'arrivée d'internet dans la vie des populations mondiales et surtout celle des réseaux sociaux avec les dérives que ceux-ci ont engendrées.

J'ai découvert cette romancière avec son premier roman « D'acier » déjà chroniqué et qui avait été pour moi une révélation, une vraie pépite littéraire qui reste l'un des plus beaux livres lus sur ce thème. Alors même si «Une amitié » est un tout petit peu en dessous niveau émotionnel, je me suis régalée tout le long de ma lecture et suis toujours aussi conquise par ce talent italien ! Il est indéniable que je vais continuer à la suivre avec grand plaisir.

Béa et Elisa voici deux héroïnes que vous devez découvrir absolument amis babéliotes !

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A 25 ans, Silvia Avallone a surgi dans le paysage littéraire italien avec D'acier, énorme succès public et critique (mérité). 10 ans plus tard, après avoir signé d'autres bons livres, mais rien de comparable à son premier, Une amitié vient rappeler à quel point la romancière est douée, notamment pour décrire l'adolescence, sans doute en lien avec celle qu'elle a elle-même vécue. Oui, son dernier livre raconte, comme dans D'acier, le quotidien de deux filles rebelles de 14 ans, aux prises avec les questions d'être et de paraître, et unies par un lien puissant alors qu'elles sont aux antipodes l'une de l'autre, l'une effacée, l'autre extravertie. C'est près de deux décennies plus tard que la première prend la plume pour raconter cette histoire d'amitié presque amoureuse, qui s'est achevée net pour une raison que, bien entendu, l'auteure ne nous révélera que peu avant le dénouement du livre, avec une surprise supplémentaire à venir. La narratrice, torturée par le succès de son ancienne amie, devenue une influenceuse mondialement connue, fait sans cesse des allers-retours entre son présent et le passé, distillant ses informations avec parcimonie, et détaillant de façon minutieuse la vie dans une petite ville de province, en bord de mer, le lycée et ses rivalités, les premiers émois amoureux et la relation avec les parents. Silvia Avallone, qui ne dédaigne pas parfois la légèreté et une certaine crudité d'écriture, sait parfaitement où elle va, lorsqu'elle décrit la relation des adolescentes et leur environnement puis ce qu'elles sont devenues à l'âge adulte, avec au passage sa vision peu amène d'internet et des réseaux sociaux, un monde où s'exhiber devient un acte existentiel. La narratrice, qui a vécu sa prime jeunesse par procuration, auprès de cette "amie prodigieuse", ne nous livre évidemment que sa perception des choses, se demandant si "grandir c'est trahir" mais elle se remet aussi en question constamment, se flagellant à l'occasion, et c'est ce qui fait l'épaisseur d'Une amitié, qui a beau revenir en cercles concentriques et de manière obsessionnelle sur un seul sujet, n'en a pas moins un caractère universel à propos de notre place dans le monde, de nos failles, de nos désirs et de nos regrets. de ce qui fait de chacun d'entre nous un être perfectible et remarquable.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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J'ai beaucoup aimé ce roman sur l'amitié entre deux adolescentes italiennes des années 2000 à nos jours.
Elisa est assez timide, renfermée, elle est malheureuse car ses parents sont séparés et elle a dû quitter la ville de Biella pour une autre ville (T) où elle ne connaît personne à part son père. Sa mère lui manque, pourtant elle n'a pas eu une enfance heureuse. Elle aime se réfugier dans les bibliothèques municipales et les livres.
Beatrice est l'opposé : belle, sûre d'elle, solaire, attachée aux apparences extérieures, riche. Et pourtant les deux adolescentes sont se rapprocher et vivre plein d'événements ensemble.
On est au début des réseaux sociaux : Béatrice a décidé de devenir célèbre grâce à son blog et ses photos. Elisa, elle, croit davantage au pouvoir des livres imprimés et voudrait écrire.
C'est l'histoire de deux filles qui se jalousent, se complètent, se disputent et s'adorent. Cela fait un peu penser au roman d'Elena Ferrante "l'amie prodigieuse". C'est violent parfois, triste, réaliste et touchant.
Enfin, moi j'ai beaucoup aimé, vous l'aurez compris !
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"Une amitié". Derrière ce titre, c'est l'histoire de deux adolescentes dans les années 2000, deux adolescentes que tout oppose : Elisa, plutôt timide, mal dans sa peau, attaché a ses valeurs comme à l'ancien monde ; Béatrice, extravertie, curieuse du futur, courageuse, pulpeuse mais narcissique.

Malgré leurs différences, les deux filles vont se lier d'amitié, braver les interdits, tomber amoureuse. Mais, lorsque le père d'Elisa, un sérieux universitaire initie Béatrice à Internet, ce nouveau moyen de communication, avec blog et photo, le fossé se creuse, jusqu'à la rupture (car dès le départ, on sait que Béatrice est devenue une star des réseaux sociaux..).

Elisa est la narratrice, elle partage comme par flashback les années 2000 jusqu'au moment où elle écrit ce livre. Elisa fait ses comptes avec cette amitié qui a pris des chemins inattendus. Et si les retrouvailles changé la donne ?

Coup de coeur pour ce roman qui se vit de l'intérieur et qui est par conséquent difficile à résumer. Silvia est une auteure que je chéris particulièrement car j'aime sa façon de voir la vie, de décrire avec justesse les villes italiennes loin du tourisme de masse et des clichés ; de la description des sentiments ambivalents de ses personnages, et tout cela avec ce petit pincement au coeur des années 2000 !

Ce nouveau roman est d'une force qu'il vous captive (et même quand vous n'êtes pas en train de le lire). Beaucoup de réflexion sur l'usage des réseaux sociaux, sur la littérature, sur la photographie, traitée avec brio : car peut-on construire sa vie sur le paraître ?

Une nouvelle fois, je suis totalement conquis par le talent de Silvia, sa force de créer des histoires vivantes, vraies, captivantes et totalement actuelles ! Une auteure qui évolue a chaque nouvelle publication et une Silvia Avallone au sommet de son art pour ce roman profond sur l'amitié et l'interprétation de l'esprit de notre temps !
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L'amitié est un amour riche, nourrissant et épanouissant. Dans le cas d'Elisa et Béatrice, adolescentes de l'an 2000, les choses ne vont pas être si idylliques.
Silvia Avallone, que l'on sait douée pour décortiquer les relations humaines et leurs dynamiques, nous embarque dans une amitié complexe racontée à posteriori par Elisa. Aujourd'hui discrète professeur de littérature, elle revient sur son histoire avec Béatrice, devenue star des réseaux sociaux. Tout le monde pense connaître Béatrice : on sait ce qu'elle porte, ce qu'elle mange, où elle part en vacances. On l'admire, on l'envie, on la déteste ou on l'adore. Mais personne ne connait l'époque où "La Rossetti" n'était que Bea - sa meilleure amie. Rencontre, dépendance, confrontation, pardon, trahison, rupture.

Je ne vais pas tourner autour du pot, je n'ai pas trouvé que ce roman soit le meilleur de l'autrice. Il est à mon avis beaucoup trop long par rapport au contenu réel. Silvia Avallone use de schémas répétitifs qui n'apportent de plus-values ni au récit ni à la psychologie des personnages.

Ceci étant posé, je peux maintenant vous parler de ce que j'ai particulièrement apprécié.
Tout d'abord, la retranscription des années 2000. Si je n'étais plus vraiment une adolescente à cette époque, j'ai vécu ces années et l'autrice parvient parfaitement à en restituer l'esprit et l'ambiance. Notamment l'apparition des blogs puis des RS qui soudain changent radicalement nos vies et nos habitudes, influençant notre façon de voir, de savoir, de nous rapporter à la société et au monde.
Ensuite, au-delà de l'amitié et de l'importance excessive accordée à la vie numérique, elle aborde finement de nombreux autres thèmes qui font la richesse véritable de son roman.
Parmi ces thèmes, il y a une grande place accordée à la parentalité et à ses difficultés. D'un côté les attentes malsaines d'une mère qui projette sur sa fille ses désirs inachevés, de l'autre un père qui peine à créer du lien et une mère qui refuse les conventions de son rôle. Si je n'ai pas été particulièrement touchée par Elisa et Béatrice, j'avoue que les parents d'Elisa ont suscité en moi beaucoup d'empathie, notamment son père.

« Une amitié » est donc une lecture en demi-teinte (ou mi-figue mi-raisin 😉). J'ai souvent pesté devant les longueurs et je n'étais pas loin de jeter l'éponge. Je suis allée au bout, retenue par l'écriture sensible et par mon éternelle curiosité pour les mystères de l'adolescence.
Si vous n'avez jamais lu Silvia Avallone, préférez « D'acier ».
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