Je ne peux pas dire que j'aime la neige ou que je ne l'aime pas. Elle est là, je la prends comme elle est. Pour moi, c'est juste une respiration supplémentaire de la terre.
Je hoche la tête. J'ai l'impression qu'elle a aussi un-livre-dont-vous-êtes-le-héros en marche. Le mien s'est bloqué page 80, "restez courtois".
Il y a de quoi perdre la tête à se parler à soi-même. Ecouter les autres y met encore parfois plus de chaos.
Quand on était petits, on avait dit qu'un jour on serait pilotes de ligne, et qu'on s'envolerait ensemble, tous les deux. Sur l'avion en papier posé sur son lit, il y avait écrit : " On s'est envolés chacun de notre côté, on n'a juqte pas choisi la même piste d'atterrissage. "
Mais je ne peux plus vraiment dire qu'on forme une famille. Une famille, ça se respecte, ça s'aime, ça vit avec des hauts et des bas, mais on trouve toujours une harmonie, un équilibre.
Je suis un cocon vide. Non, j'habite dans un cocon vide. Une chrysalide en location dans un cocon, c'est peut-être plus joli. J'aimerais bien en sortir, histoire de dire que je suis aussi propriétaire.
Je n'ai pas pu résister. Je l'ai embrassée.Je m'attendais à ce que ce soit froid. Première erreur.Je m'attendais à ce que ce soit rigide. Deuxième erreur.Certes Elsa ne risquait pas de répondre à mon baiser, mais c'était souple. Suffisamment souple pour que mes souvenirs associent ce contact avec n'importe quel baiser fait à un corps endormi. Le genre de baiser de pleine nuit lorsque le partenaire dort encore. Peut-être celui où l'on cherche justement à le réveiller lui aussi. Celui où la nuit prend une toute autre tournure, soit purement sentimentale, soit purement physique, ou alors un mélange des deux. Je me demande depuis quand je n'ai pas réellement partagé un tel moment.Mais là, dans cette chambre, je ne sais pas ce qui m'a pris.Certains diraient : "c'était plus fort que moi". Je n'aime pas cette expression. Moi, je dirais plutôt...C'était évident.Je l'ai embrassée.
- T'es certainement très bien foutue, mais t'as pas l'intelligence de piger si quelqu'un est disponible ou pas. C'est assez subtil, je sais, et visiblement, la subtilité, c'est pas ton truc. Je me demande même si tu sais ce que ça veut dire. Donc, désolé, ça ne me dit absolument pas que tu me tiennes compagnie jusqu'à ce que mon pote arrive.
C’est fou ce qu’on peut comprendre sur notre corps quand on est dans le coma. On comprend réellement que la peur est une réaction chimique.
"Une famille, ça se respecte, ça s’aime, ça vit avec des hauts et des bas, mais on trouve toujours une harmonie, un équilibre."