Mme de Léré :
Octave prétend que c'est en lisant la vie de Saint François d'Assise que lui sont venues ces idées bizarres.
Le curé :
Le comte a été touché par la grâce. Évidemment, c'est ennuyeux.
Le décor représente une grande pièce dans l'hôtel particulier des Clérambard.
Côté jardin, deux portes.
Côté cour, une porte et une fenêtre, entre lesquelles est placé un bahut surmonté d'un portrait.
Au fond, grande cheminée à hotte.
Au premier plan, quatre métiers à tricoter.
Fauteuils et canapé ont été repoussés vers le fond.
Au milieu de la pièce, table basse sur laquelle sont entassés des pulovères
Scène première
(la comtesse de Clérambard, sa mère Mme de Léré, son fils Octave sont assis chacun devant un métier à tricoter et travaillent. Le quatrième métier est inoccupé).
(lever de rideau de l'édition de poche parue en 1966)
CLERAMBARD
Louise, vous parlez cette fois raisonnablement et votre inquiétude est des plus légitimes. Mais, rassurez-vous, car en homme pratique, j’ai pensé à tout. Dès demain, l’hôtel de Clérambard sera mis en vente. Avec le peu que nous laisseront les créanciers, nous achèterons une roulotte, un cheval, et nous nous en irons par les chemins et par les bois écouter la rumeur des hommes et la chanson des oiseaux. Nous laisserons là les soucis d’argent pour aller vivre dans la communion des gens et des bêtes en traçant derrière nous un sillon d’amour.
Madame de Léré
Vous ne prétendez tout de même pas nous faire vivre comme des romanichels ! (Montrant la Langouste) : Et dans cette promiscuité.
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