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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1950, cette pièce causa un scandale retentissant.
La tête des autres, c'est avant tout un réquisitoire contre la peine de mort, à une époque où la chose n'était pas franchement d'actualité. Mais c'est aussi, et là Marcel Aymé s'en donne à coeur joie, une charge contre la justice, telle qu'elle est pratiquée, c'est à dire de petits arrangements avec la vérité, dont on n'a que faire, du moment que l'on tient un coupable ! Il est peut-être innocent ? La belle affaire ! Ce qui importe c'est d'avoir un gibier.

En outre, n'oublions pas que la guerre n'étant terminée que depuis 5 ans, il y avait encore bien des comptes à régler …. et avant que beaucoup de turpitudes ne soient gentiment enterrées, Marcel Aymé s'offre la joie d'épingler les misérables crapules de la rue Lauriston, exécuteurs des basses oeuvres des ordures de gestapistes français.
Passent également à la moulinette, outre les deux procureurs, aussi sinistres individus l'un que l'autre, leurs dignes épouses, la gourde et la garce !
Nous sommes, comme chez Feydeau, au théâtre de boulevard, mais ici, ce ne sont pas les portes qui claquent, plutôt les gifles et presque les coups de feu !
Il n'y va pas avec le dos de la cuiller Marcel Aymé dans son panorama des turpitudes humaines et il nous offre un spectacle débridé et plutôt épicé !
Finalement, le seul honnête homme dans cette farce, c'est le condamné à mort, évidemment innocent, qui s'écrie :
-Ah, Procureur, vous prenez facilement votre parti d'une injustice
-Que voulez-vous, c'est le métier, répond l'intéressé.

Et le spectateur, de quitter son fauteuil avec un rire grinçant !
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Le procureur Maillard a obtenu la tête de Valorin, jeune chanteur de Jazz, celui-ci est condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis. le procureur est chaudement félicité par ses proches à la réception qu'il donne ensuite, mais Valorin fait irruption à cette réception avec en mains les preuves de son innocence. Et ses preuves sont compromettantes pour le procureur et sa Maîtresse. Cette pièce, très moderne, a fait scandale en 1952, elle a fait l'unanimité des magistrats contre elle. Mais c'est une réflexion intelligente et ironique sur les rapports de la justice avec les pouvoirs et un solide réquisitoire contre la peine de mort.
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Dans cette pièce, le procureur Maillard fête en famille la tête obtenue d'un innocent condamné pour sauver l'honneur d'une magistrature corrompue. La pièce est “la satire au vitriol de la répression des faits de collaboration” selon Anne Simonin ( ' le déshonneur dans la République : une histoire de l'indignité,). le propos est aussi une virulente critique de la peine de mort.
Lien : http://diacritiques.blogspot..
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Un vaudeville sir un thème tres noir,a savoir la condamnation a mort d'un accuse qui aurait passe la nuit du crime avec la femme du procureur qui l'a fait condamner a mort.Des quiproquos en pagailles,des fous rires,bref un bon moment de theatreavec cet auteur doue pour la prose comme pour les planches.Marcel Ayme fait partie de cette catégorie d'auteur un peu oublie qu'il faut remettre au gout du jour au plus vite.
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pièce de théâtre de 1956 complètement démodée, à lire pour observer combien notre société a évolué tout en s'amusant ! Tous les sujets sont abordés : justice à une époque où l'on se réjouissait qu'un assassin puisse être condamné à mort grâce aux prouesses verbales d'un procureur, condition des femmes qui sont ici des chattes stupides, machisme grossier et brutal qui serait inadmissible aujourd'hui... Malgré tout, j'ai passé un bon moment et trouvé cette pièce pleine de rebondissements très piquante et intéressante.
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Une pièce de théâtre qui fait sourire jaune face à la nature humaine. Une réflexion sur la peine de mort mais aussi plus généralement sur la nature humaine profondément égoïste et généralement cupide. Chaque personnage est profondément ancré dans sa nature et ses défauts. Seul Valorin sort du lot mais sa relation avec Roberte à la fin sème le doute. A lire pour réfléchir...
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Bizarrement les pièces de théâtre ne font pas partie de mes lectures habituelles et pourtant c'est un genre que j'apprécie à chaque fois que j'en lis une. Celle-ci est drôle mais a aussi la capacité de faire réfléchir sur la société et le système de la justice qui la régit. Nous sommes en France pendant les années 50 et la peine de mort est toujours d'application... Sous des airs comiques, les protagonistes se livrent à un plaidoyer qui ne fait pas briller la justice. Et pourtant, toujours à l'heure actuelle, cette justice est décriée mais elle est aussi toujours intouchable. Cette pièce de théâtre est une jolie façon d'ouvrir les débats à ce sujet.

Ce que j'ai aimé : le thème de la pièce et sa mise en forme.
Ce que j'ai moins aimé : le dénouement entre l'accusé innocent et Roberte sa maîtresse d'un jour...
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
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La tête des autres/ Marcel Aymé
Cette délicieuse pièce en quatre actes fut jouée la première fois en 1952 à Paris et fit scandale liguant tous les magistrats contre elle.
le procureur Maillard, trente sept ans, accusateur public, aime faire tomber les têtes et aujourd'hui il a réussi à obtenir sa troisième tête. Valorin, un jeune chanteur de jazz, a été accusé d'un crime et bien qu'aucune preuve tangible n'ai pu être mise en avant, avec une mauvaise défense, il est condamné à mort. de retour du tribunal, Maillard retrouve sa femme Juliette, un groupe d'amis venu le féliciter et Roberte, la femme du collègue procureur Bertolier qui entre parenthèse est sa maîtresse et aussi quelque peu nymphomane. le succès de Maillard réjouit l'assistance et l'on décide d'aller festoyer chez Bertolier. Seuls restent encore Maillard qui a quelques coups de téléphone à passer et Roberte qui l'attend. Soudain survient par la fenêtre Valorin qui s'est échappé dans des conditions rocambolesques et vient régler ses comptes. Il reconnaît alors Roberte avec qui il a passé la nuit du crime pour lequel il a été condamné. La situation est explosive et de révélations en révélations, avec un humour décapant et la truculence qu'on lui connaît, Marcel Aymé nous fait là une satire inénarrable de la justice et de ses servants. Avec des réparties cyniques : Bertolier à Maillard : « Quelle carrière, Maillard, que la vôtre ! Ah ! Pouvoir se dire qu'on a réussi à avoir la tête d'un innocent ! » Puis se tournant vers Valorin : « Pardonnez-moi, mais chez nous, l'amour du métier l'emporte sur tout autre sentiment. » Et plus loin, Bertolier toujours : « le rôle d'un procureur ne consiste pas à faire condamner un accusé à tout prix. Un procureur honnête et qui ne soit point un vulgaire arriviste a pour premier souci de ne pas compromettre la Justice dans son réquisitoire, comme vous l'avez fait tout à l'heure. » Cela dit… « Quand la Justice pour des raisons d'ordre supérieur a besoin d'un coupable, elle le trouve toujours ! »
Maillard : « La vérité est indépendante de notre humeur. Mais la justice est une passion des hommes, qui ne peut se réclamer que d'elle-même. Elle est comme l'amour et, d'ailleurs, elle est quelquefois l'amour. Mais le plus souvent, elle en est le contraire et c'est une passion âcre qui ne se satisfait que dans la violence. Elle se moque bien de la vérité. »
Cela dit, la série d'imbroglios et de situations improbables rencontrés dans cette pièce la fait ressembler un peu trop à un vaudeville, certes agréable à lire mais quand même assez invraisemblable.
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souvenir de lecture... suivant l'éphéméride...
29 mars 1902 naissance de Marcel Aymé, écrivain français de nouvelles, de contes, de pièces de théâtre et de romans

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La Tête des autres est une pièce de théâtre de Marcel Aymé, créée à Paris au théâtre de l'Atelier le 15 février 1952, dans une mise en scène d' André Barsacq.

Elle déclencha un véritable scandale mais eut un succès immédiat dès les premières représentations.

Il s'agit d'un manifeste contre la peine de mort que Marcel Aymé traite avec son humour et son cynisme aérien. La justice et les magistrats sont particulièrement malmenés par un auteur qui n'a jamais accepté cette pratique barbare : la peine de mort.

Mais le public fut à la fois choqué et ravi par son audace.
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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