Matriochka

Très joli premier roman. L'autrice nous emmène dans l'intimité de deux femmes liées étrangement. Leur rapport est fascinant, troublant. Il y a du mystère, du mensonge, des non-dits, mais également beaucoup de douceur, de tendresse et de désir. Nous sommes aux confins de différents mondes et de différentes cultures qui impliquent une variété de tons, de réactions et d'émotions. L'autrice semble se livrer avec pudeur, et pourtant, le roman regorge de passions, à la fois ardentes et secrètes. C'est délicat et sensible, joli et doux, subtil et intense. A lire pour le voyage au sens propre comme au figuré.

Est2020

Après la lecture du premier roman de Laetitia Ayrès, difficile de me détacher de Claire, Alma et Clément.
Les rapports entre les trois personnages principaux et avec leur entourage respectif m'ont touché et plongé dans leur intimité la plus profonde, pas facile de se construire.
Le petit Clément aura certainement lui aussi un chemin compliqué après ce cadeau d'anniversaire.
Peut on vraiment juger ses parents, ne faisons nous pas également des erreurs?
Matriochka est un roman profond où la famille, le besoin d'évasion et les priorités se mélangent pour nous emmener jusqu'au Brésil pour un rebondissement inattendu qui n'épargnera aucun des trois protagonistes.
Laetitia Ayrès une bien jolie découverte à suivre.

Je suis restée sur ma faim avec ce roman de la lauréate du prix littéraire Aufeminin !

Claire, une mère célibataire un peu paumée depuis son divorce et la mort de sa mère, développe une curieuse obsession pour Alma, la starlette argentine de télénovelas à qui elle prête sa voix en version française. Lorsque l'héroïne de la série « Diosa » est hospitalisée pour une tentative de suicide, Claire n'hésite pas à traverser l'Atlantique, son petit garçon sous le bras, pour séjourner dans le même établissement brésilien de Jericoacoara, où Alma passe sa convalescence…

Malgré une intrigue prometteuse et originale, j'ai eu du mal à maintenir mon intérêt pour cette histoire. Je l'ai trouvé lente, bavarde et trop fouillis tant l'auteure aborde mille sujets de front. Difficile alors de se sentir happée lorsque ça part dans tous les sens sans que l'on prenne vraiment le temps d'approfondir les différentes pistes lancées. On y trouve ainsi pêle-mêle : la maltraitance, l'obsession, le deuil, la dépression, la filiation et la maternité, etc. J'aurai aimé que l'on se concentre davantage sur l'essentiel, sur ce qui fait l'essence même de ce roman, à savoir cette relation ambivalente entre deux femmes que tout oppose plutôt que d'effleurer sans cesse d'autres idées qui, au final, n'aboutissent pas et restent sans réponse.

La fin arrive de manière un peu impromptue et ne m'a pas donné entière satisfaction tant je l'ai trouvé déconcertante et injuste. L'opposition Claire/Alma atteint enfin son paroxysme, inversant alors les rôles de « gentille » et de « méchante » mais j'en ressors avec un fort sentiment de dégoût envers l'une d'elle, celle qui n'a cessé de me décevoir à mesure de ma lecture. C'est assez rare finalement que je prenne autant l'une des héroïnes en grippe mais son comportement m'a vraiment paru exagéré et pathologique.

En bref, si j'ai aimé l'idée de cette fascination de Claire pour son idole ainsi que le dépaysement de Jericoacoara, je n'ai pas réussi à accrocher avec le rythme et le style descriptif de Laetitia Ayrès…
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Claire travaille dans l'ombre, elle est doubleuse. Sa carrière prend un nouveau tournant lorsqu'elle est choisie pour doubler Alma Arenales dans une telenovela Argentine qui va vite rencontrer un succès fulgurant. Claire est revigorée : enfin sa vie prend tout son sens. Elle s'applique et va même jusqu'à presque ne faire qu'une avec Alma. Mais voilà qu'un jour, l'actrice fait une tentive de suicide. Claire va alors sentir son monde s'écrouler et décide de partir avec son fils Clément sur les traces d'Alma...

C'est un roman qui démarre avec l'évocation de l'enfance de Claire, une enfance pas très joyeuse aux côtés d'une mère bicéphale tour à tour aimante et violente, et d'un père inexistant. On suit tour à tour Claire, Alma et Clément. J'ai beaucoup aimé cette lecture, on prend plaisir à suivre les personnages dans leurs fissures et leur difficulté à vivre au présent avec un passé aussi complexe.
Un grand merci à l'éditeur et à Babelio pour l'envoi de ce titre dans le cadre de Masse Critique !

Claire, jeune maman solo, est comédienne. Enfin, quand elle travaille. Les grands rôles sont rares, et pour vivre, elle double d'autres actrices. Des comédiennes étrangères à succès, dont elle est la voix française. Parmi elles, Alma, jeune vedette d'une série argentine à succès. A force de lui prêter sa voix, de la scruter sur l'écran du studio, de retranscrire émotions, rires et pleurs, Claire développe un rapport particulier avec cette femme.

Après des rebondissements dont je ne vous dirais rien, Claire s'envole pour Buenos Aires et va découvrir les ombres du passé d'Alma, partie de rien. Sur les plages de Jericoacoara, dans le patio de l'hôtel ou face au coucher du soleil, Alma va se dévoiler, sans savoir qui est Claire. J'ai beaucoup aimé les portraits de ces deux femmes, la trajectoire d'Alma, des bas-fonds jusqu'aux sirènes du succès, l'évolution de son rapport à son entourage et l'attitude de celui-ci. Il y est beaucoup question de famille, avec ses drames et ses secrets.

Un seul bémol, la fin, et la culpabilité qu'elle va faire porter à un personnage, je n'aurais pas choisi cette voie-là, même si j'en comprends la logique dans le mécanisme de répétition développé auparavent.
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Un vrai plaisir de lecture que Matriochka : un premier roman déjà très mûr, très bien construit, avec un fond difficile, inconfortable, amer, qui imprègne le lecteur en profondeur, mais qui passe par une très belle écriture, vive et contrastée, combinant légèreté, modernité, côté fleur bleue parfois - et une forme de violence, des traits surprenants et très efficaces. Les personnages s'imbriquent par leurs blessures profondes sans que celles-ci ne soient jamais explicitées réellement entre eux. C'est le thème du non-dit, de la difficulté de la parole, le mal-être, la maltraitance qu'on inflige aux autres après l'avoir subie. C'est assez fataliste, et la fin effectivement ne laisse pas indemne ou serein... Mais pourquoi "vouloir une fin qui fait bien" ? Personnellement je trouve bien plus intéressant de fermer le livre sur une impression de malaise, qui fait réfléchir et renvoie peut-être à soi. Bref, un roman à découvrir, à traverser plutôt, dans toutes ses dimensions.

J'avoue avoir eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire. Pour être complètement honnête et transparente, j'ai même hésité à abandonner ma lecture mais je n'aime pas l'idée de ne pas aller au bout d'un livre alors j'ai insisté encore un peu… Il m'a tout de même fallu environ 60 pages pour enfin m'intéresser réellement à ce roman et à ce dont il était question.
Mais après un début chaotique et déroutant, j'ai finalement eu a coeur de poursuivre cette lecture avec l'envie de tourner les pages pour connaître la suite de cette histoire et de ces destins mêlés.

Il est question de deux femmes, deux femmes que tout oppose et qui sont pourtant liées par une chose : une série TV. Si l'une est actrice et transperce l'écran avec son image et son jeu de rôle, l'autre la double en lui prêtant sa voix française.
Claire et Alma sont toutes deux attachantes… Elle ont des failles et des lourds secrets de famille qui ont un poids important sur leur présent.

Le roman est composé de trois parties, avec un rythme et une ambiance propre à chacune d'elle. Si cela a eu du mal à démarrer selon moi, la tension est finalement monté crescendo au cours du roman… Jusqu'à un final qui m'a finalement laissée sur ma faim…
L'intrigue était pourtant bonne et prometteuse mais cela n'a pas suffit à mes yeux.

C'est une lecture que je vais probablement rapidement oublier.
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Alors alors ?
Je suis bien embêtée avec ce roman. Je l'ai dévoré, j'ai été happée par l'histoire. La construction est originale, la plume de Laetitia est puissante, les atmosphères sont bien décrites, les sentiments aussi. Mon problème, est que j'ai imaginé des scénarios et en refermant le livre, je me sens un peu "frustrée", j'ai l'impression qu'il me manque un morceau de l'histoire. La fin est surprenante, je m'attendais à vraiment à autre chose pour l'épilogue .... Je vous laisse le lire, vous faire votre propre opinion et venir me dire ce que vous en avez pensé !
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Matriochka, de Laetitia Ayrès

24.02.2022 🌅Lecture à Jericoacoara🌅

Résumé :
Claire est mère celibataire
et rêve d'être actrice depuis toute petite, mais pour l'instant elle se contente de petits rôles et de doubler des dessins animés.
Un jour, on lui propose de doubler Alma, une actrice Argentine au succès fulgurant.

Alma, argentine d'origine bolivienne, a toujours renié ses origines.
Issue d'une famille pauvre et nombreuse, elle a toujours pensé qu'il suffisait de vouloir s'en sortir pour y arriver.
Mais sa famille, son passé, menace de lui enlever ce rêve qu'elle concrétise enfin.

Après un événement tragique, Claire et Alma, l'actrice et sa doublure, qui n'auraient pourtant jamais du se croiser, verront leurs destins unis au détour des dunes de sable de Jericoacoara, dans le Nordeste du Brésil.

Mon avis:
J'aurais dû lire ce livre lors de mon voyage à Jericoacoara, le village natal de mon mari. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut lire un roman là où il se passe.
Malheureusement, je l'avais laissé en France, donc je me suis rattrapée à mon retour.

C'est une histoire prenante que nous offre ici Laetitia Ayrès.
Deux femmes que tout oppose, mais qui ont chacune eu une enfance difficile.
À chacune d'entre elles, les traces laissées par les traumatismes de l'enfance façonneront leurs vies, leurs caractères, leurs relations.

Cependant, chacune abordera sa vie avec ses propres armes, et elles seront aux antipodes l'une de l'autre.

C'est une belle histoire d'amitié qui va se tisser entre les deux femmes, malheureusement bâtie sur des chimères, et je ne m'attendais pas vraiment à la fin.
Le petit Clément m'a particulièrement touchée, car il me semble être finalement une victime collatérale de tout cela.

Par contre, j'ai adoré vivre avec elles à Jericoacoara, retrouver mes premières impressions de Jeri, la capoeira, les glaces, le coucher de soleil sur la dune. Bref, j'ai vécu le livre avec mes souvenirs.

Une belle expérience donc pour moi, assez inédite !

Un peu long à démarrer. En fait il semble y avoir deux histoires, la vie de cette femme, Claire, avec ses problèmes, sa famille, puis une parenthèse avec celle qu'elle admire. Cette dernière partie, fait un peu en dehors de la réalité, nous éloigne de ce qu'aurais pu pu être l'histoire de cette femme.