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L'Épopée de Gilgamesh est un superbe conte philosophique qui nous indique que les antiques savaient penser, et peut-être même mieux que nous !
La vie, la mort, l'amitié, la perte, l'amour... N'est-ce pas le résumé de toutes les grandes passions humaines ?
De ce livre ancien, il y a mille leçon à recueillir.

Pour davantage de réflexions à ce propos :
https://journalheretique.blogspot.com/2022/11/breve-analyse-de-lepopee-de-gilgamesh.html



Lien : https://journalheretique.blo..
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C'est l'histoire d' une homme façonné par la déesse Aruru déesse des êtres vivants ), bel ( un des noms du dieu Elil ), shamash ( dieu soleil ) qui depuis sa création est dans la quête de puissance parmi les Dieux et déesses, un homme cruel qui se veut être le premier rois des Hommes au-delà même de la puissance des dieux . Un homme insatiable... un homme tant insatiable que les dieux ont demandé à Aruru de façonner son semblable avec une poignée d'argile – afin qu'il comparaisse par la force devant celui qui sera Eabani ayant la force de Ninib dieu de la guerre ( un des premier fils de Elil ) né dans les montagne.

Eabani règnait sans partage sur les montagnes d'où il venait. Aucun berger ne pouvait faire paître leur troupeau ou chasser le gibier sans être confronté à Eabani. Gilgamesh sombre de rage de constater que son pouvoir était discuté tenta de trouver des stratagèmes pour le dissuader de s'abandonner aux mauvais usages - en le disciplinant par le pouvoir de l'amour grâce à une courtisane. Eabani honteux d'avoir été distrait par une courtisane rentra à Uruk face à gilgamesh son semblable avec plus de sagesse.
Cela ne les empêchera pas de s'affronter. Eabanni vaincra par la force, Gilgamesh par la ruse.

Ils finiront par s'unir au point de s'en sentir lié par le sentiment de fratrie. Ils voyageront ensemble à la recherche de la toute puissance et de l'immortalité combattant dans le désert, les plaines, les cavernes... Ishtar subjuguée de la combativité de Gilgamesh lui portera son amour ce que Gilgamesh refusa. La déesse lui envoya alors un taureau céleste pour le détruire. Gilgamesh et Eabani tueront le taureau, ivre de de sa victoire Eabani insultera la déesse qui lui infligera une maladie mortelle .

Gilgamesh s'en trouvera fort affecté – s'interrogeant auprès de Nergal maître du royaume des morts sur sa propre mort.
Il finit par rencontrer Ut-napishtim qui avait fui le déluge - à bord d'un navire qu'il avait lui-même bâti - crée par la fureur des dieux en y embarquant sa femme, enfants, artisans et animaux...
Ut-Napishtim intrigué par ce voyageur mystérieux qui cherchait l'immortalité lui fera passer des tests afin de lui prouver s'il méritait bien l'immortalité.
Ut-Napishtim indiquera alors l'endroit où se trouve une plante de jouvence qui permettrait de prolonger la vie dans la vigueur de la jeunesse. Gilgamesh s'en emparera. Mais, lors de son retour à Uruk, il se la fera dérober par un serpent pendant qu'il se baignait.
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Le commentaire ci-dessous ne s'agit pas spécifiquement du livre d'Abed Azrié. J'ai lu différentes traductions et introductions, et alors mes notes sont plus-tôt générales. Traduire Gilgamesh s'avère être une affaire délicate : il existe tellement de versions différentes de cette histoire, de tant d'époques différentes (étalées sur 2 millénaires), et parfois très incomplètement transmises. Comme Michael Schmidt l'écrit à juste titre dan ‘La vie d'un poème' : La traduction de Gilgamesh est un puzzle incroyable, nécessitant une interprétation continue, résultant en un texte défilant sans fin qui est inévitablement fortement coloré par la propre entrée du traducteur/lecteur.
Si vous regardez l'histoire de l'origine, de la redécouverte et de la reconstruction de ce texte, alors cela vous donnera certainement le vertige. Prenez par exemple le temps coulé entre le fragment le plus ancien que nous ayons trouvé (vers 2100 avant notre ère) et la version standard qui a été compilée quelque part entre 1300 et 1100 avant notre ère : plus de mille ans. Ou le temps entre cette version standard et la version la plus complète trouvée dans la bibliothèque d'Assurbanipal à Ninive, vers 650 avant notre ère : environ 500 ans. Dans mes propre études d'histoire à l'université, nous avions un (petit) cours de paléographie dans lequel on nous expliquait à quelle vitesse les scribes du Moyen Âge faisaient des erreurs ou même faisaient des ajouts ou des changements conscients chaque fois qu'ils copiaient un texte ; dans un laps de temps relativement court, un texte largement « corrompu » pourrait ainsi être créé. Qu'est-ce que cela n'a pas dû être pour la période mésopotamienne, où les textes étaient continuellement copiés, c'est-à-dire encore et encore avec des marqueurs cunéiformes pressés dans de l'argile molle, souvent par les élèves des écoles, à titre d'exercice ? Chaque traduction de l'histoire de Gilgamesh, basée sur les textes originaux, est donc un exploit, et chaque traducteur fait ses propres choix, qui aboutissent à des textes très différents. Je pense que la traduction de la version standard, par l'assyriologue néerlandais Herman Vanstiphout, et plus récent celui du Danois Sophus Helle, sont les plus réussies car elles restent très proche des originaux, complétées par des fragments plus anciens, et richement fournies d'explications supplémentaires via des notes des introductions et des essays d'accompagnement. Dans mon compte d'histoire sur Goodreads, j'approfondis les aspects substantiels et formels qui m'ont attiré dans cette histoire de Gilgamesh et dans ces traductions : https://www.goodreads.com/review/list/26055396.
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L'épopée de Gilgamesh est un conte venu du fond des ages. le lire c'est voyager dans le temps, effleurer l'époque ou la civilisation naissait en Mésopotamie.
En soit, cette épopée est la quête d'un héros. Un héros qui connait l'amitié, l'orgueil, la gloire, mais qui est aussi confronté au chagrin, au désespoir, à la peur de la mort.
L'histoire commence en roman d'aventure, passe par le drame et finit en voyage initiatique.
Cette histoire est étonnamment riche pour un texte si bref (~100 pages) et si ancien.

Si vous en avez l'occasion, lisez Gilgamesh.
Vous y trouverez la forme embryonnaire de nombreux éléments de littérature et de figures de héros.
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Dans cette oeuvre fracturée (par la faute de tablettes inégalement préservées), il est émouvant d'entendre les plus anciens échos de voix humaines que l'on puisse trouver en littérature. Ils nous révèlent une esthétique et des valeurs très différentes des nôtres. Nos distinctions habituelles sont peu propices à appréhender cette narration où le minimalisme se mêle à la répétition insistante, et ce récit où la démesure côtoie l'ellipse (pas seulement à cause des fragments manquants). On aperçoit tout de même de nombreux points communs avec les autres grandes mythologies à venir, par exemple l'amitié entre deux héros aux tempéraments guerriers, vouée à s'achever prématurément, qui fait penser à celle entre Achille et Patrocle. Par le merveilleux épique propre à l'épopée, on retrouve aussi un monde aux dieux anthropomorphes, qui procréent avec les hommes. Gilgamesh étant lui-même fils d'une déesse.

La héros et son ami Enkidu peuvent sembler étonnamment puérils jusque dans leurs exploits. L'arrivée et la disparition d'Enkidu sont d'ailleurs toutes deux des punitions adressées à Gilgamesh, puis à son ami, comme à des enfants turbulents. Ils ne sont guère portés sur la diplomatie, comme le prouvent leur rencontre initiale sous forme de rixe, leurs confrontations violentes avec d'autres personnages qui ne leur avaient rien demandé ou les invectives adressées à certains dieux eux-mêmes. Il y a là une forme d'inconscience, d'insouciance. Mais en testant ses forces en permanence, Gilgamesh, ce géant en apparence invincible, est amené à découvrir leurs limites, à l'extrême orient du monde, là où le soleil s'élance de la mer souterraine et poursuit sa route dans les strates célestes, où les dieux les plus inaccessibles font pleuvoir leurs châtiments, dont le plus terrible, aux yeux du « grand homme qui ne voulait pas mourir », est la finitude de sa race, condamnée à retourner à l'argile originel. Très porté sur l'oniromancie, ce récit est peut-être lui-même un grand rêve prémonitoire, qui annonce la mort, mais permet aussi aux morts de nous parler encore, pour nous dire à quoi ressemblait leur vie.
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Comme c'est beau !
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Dites vous que vous pourriez lire ce qui est peut-être l'oeuvre littéraire la plus ancienne de l'humanité (on parle de plus de 2000 ans avant JC), relatant l'histoire d'un roi dont la force et la volonté de transcendance n'ont pas de limite. Ca donne envie, en tous cas ça éveille la curiosité…

L'Épopée de Gilgamesh, dans la lignée des textes fondateurs de l'hindouisme (le Mahabharata et le Ramayana), est une épopée, avec des héros et des dieux, des animaux fabuleux, des aventures extraordinaires. Et en même temps, l'oeuvre est intime et profondément humaine. Gilgamesh, bien que demi-dieu, représente l'humanité. Terrassé par la mort de son ami Enkidou, il part à la recherche d'un sens à sa vie sur terre, il va chercher dans la solitude du désert un renouveau, une voie. Il va y trouver la sagesse, dont il rapportera des fragments à son peuple d'Ourouk, l'humanité en somme.

Un des passages qui m'a marqué est la partie relatant le Déluge car il est tellement proche de ce qu'offrent les récits de la Genèse dans la Bible que ça en est troublant. Cela questionne la nature et l'ampleur de la dette biblique envers l'héritage babylonien, comme j'ai pu le lire.
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Apparaissant d'abord comme un récit d'aventure, une simple mise en légende d'un roi de la civilisation sumérienne ayant vraisemblablement existé, l'épopée de Gilgamesh se révèle être un récit de mythologie et de spiritualité comparable à la Bible. On relèvera bien-sûr ce qui est sans doute la première version du récit du déluge, étant donné que celui-ci jouait un rôle particulier dans la civilisation sumérienne, témoin chaque année des grandes crues des fleuves de l'Euphrate et du Tigre, à la fois sources de vie et violence destructrice. Oupa-Napishtim fait monter dans le bateau protecteur toute sa famille et sa maisonnée, ses biens, les animaux domestiques et les artisans du bateau. L'entreprise ne sauve pas seulement un élu, mais bien toute une civilisation.
le récit est ensuite parsemé de mythes, le sauvage Enkidou, presque parfait à l'état de nature, faible et sensible aux femmes, à la peur et à la maladie parmi les hommes. Les oracles annonçant le destin inévitable des hommes, les songes prémonitoires, les contradictions des dieux… la richesse du récit annonce celle de la Bible et de la mythologie grecque. Mais on ne trouve pas ici d'injonctions morales mais plutôt des récits offerts à la méditation. le personnage de Gilgamesh n'est pas tout à fait un modèle, étant d'abord mauvais. Mais l'amitié humaine, la fidélité, le rendent bon, sensible au destin de sa race. La mort de son compagnon est l'ouverture d'un questionnement existentiel complexe qu'on pourrait interpréter par la thèse de Régis Debray (Vie et mort de l'image, 1994) considérant la prise de conscience de la mort devant soi comme l'acte de naissance de l'art (d'abord funéraire, visant à couvrir la peur de la mort incorporée). Autre point de réflexion morale, le refus de l'honneur suprême, le mariage à Ishtar, déesse de l'amour. C'est le refus de la démesure, le refus d'un amour qui n'aurait que la passion physique ou la célébrité comme bases fondatrices. La déesse-femme, vexée du refus, appelle à la vengeance, ce qu'on pourra retrouver par exemple chez la femme du maître de Job.
La forme et la signification demeurent parfois énigmatiques, faisant allusions à des événements, des lieux ou des faits culturels de nous inconnus. Mais la majorité du texte nous est aussi accessible que le récit biblique, et peut-être même davantage étant donné que le récit passe davantage par l'utilisation de mythes, et moins par l'énonciation de préceptes où chaque nuance sémantique peut avoir son importance.
Abed Azrié, compositeur et interprète, propose du texte une traduction que ne recherche pas à transformer, à atténuer les apparentes défaillances du récit à nos yeux, les répétitions sont préservées – de nombreuses parties du texte sont répétées deux fois voire plus. La versification l'est elle aussi, montrant que le traducteur a sans doute rechercher la musicalité de la langue, le rythme, le souffle, rappelant que ces textes d'origine, cette épopée, étaient sûrement chantés en public et non lus, à l'instar de celles d'Homère.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Je viens de le terminer. Un livre particulier en somme avec un style (je pense) typique du Proche-Orient. J'y connais que trop peu sur la littérature du Levant pour donner une note. Certains passages à priori marquants sont très courts. Néanmoins je reste séduit par son ancienneté ! Belle édition.
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Un trésor d'archéologie, vieux de plus de 3000 ans, qui reste méconnu ; un texte gravé sur des tablettes d'argile, en caractères cunéiformes, qui se déchiffre comme la pierre de Rosette, ce texte fragmentaire, n'a-t-il pas de quoi faire fantasmer tous les lecteurs ?

On découvre dans l'épopée de Gilgamesh une civilisation d'une richesse inouïe, fascinante, mésopotamienne. Depuis la lecture de ce texte, je me dirige automatiquement dans les musées vers le département des Antiquités Orientales, et j'y passe plus de temps que dans les départements d'Egypte antique ou De Grèce antique parce que j'y découvre quelque chose que je ne connaissais pas et puis ça me parle d'autant plus actuellement, parce que ces vestiges des peuples guerriers de l'Antiquité, ces énigmes, d'une civilisation inconnue, me laissent méditer sur les évènements actuels : ce qui se passe en Irak, en Syrie, etc. On essaie de comprendre la guerre comme on peut quand on aime profondément l'humanité mais qu'on est tellement horrifiée par la violence, qu'on se demande si l'homme n'est pas une créature monstrueuse. Au British Museum, il y a des pans de murs gigantesques, représentant - entre autres - une magnifique chasse aux lions et ça se déploie sur des dizaines de mètres. C'est très beau, ces détails qui nous viennent de Ninive, ces vestiges de l'empire néo-assyrien. Les lionnes mourantes, criblées de flèches, souffrantes mais majestueuses, me remuèrent quelque peu. Saviez-vous que ces trésors de la civilisation du Proche-Orient ayant résisté à l'épreuve du temps pendant des millénaires sont la cible des hommes qui font la guerre (à leur nature peut-être - sauf si c'est la nature cruelle de l'homme qui parle) ; qu'ils font la guerre à leur propre histoire, à leur culture ? Il est peut-être préférable que les hommes violents s'en prennent aux morts qu'aux vivants, mais je ne sais pas, je trouve ça profondément triste moi parce que c'est l'histoire de l'humanité, ces constructions en ruine, et ces destructions massives en font partie, certes. le Déluge - ce passage fondamental de l'Ancien Testament – trouve sa source dans ce texte fondateur – peut-être que le chaos fait partie de l'ordre des choses, après tout, que sais-je ?
Gilmamesh, roi d'Uruk mais aussi dieu des enfers : est-ce un roi ayant réellement existé ou bien n'est-ce qu'un mythe ? On parle dans ce récit poétique, allégorique, de la vie et de la mort, d'une quête vers l'immortalité, de l'initiation d'un roi guerrier, un demi-dieu, un héros orgueilleux, un tyran sublime. Il rencontre Enkidu, un sauvage, qui a grandi et vécu longtemps seul, comme un ermite, en pleine nature, et à qui on apprend ce qu'est la civilisation. Ces héros, qui se vouent une amitié éternelle, au-delà de la vie et de la mort, se lancent dans une série d'exploits, et combattent Humbaba, le gardien des cèdres ( un personnage que j'aime beaucoup, Humbaba), puis un Taureau sacré, envoyé par Ishtar (ou Inanna), la déesse de la vie, de la fertilité, de l'amour et de la guerre. le rôle des femmes et des déesses, de la sexualité, dans cette épopée antique, qui suit le chemin de ces deux héros si virils mérite qu'on s'y intéresse de plus près. D'autant plus lorsqu'on sait que Gilgamesh a une déesse pour mère : Ninsun, la protectrice, la "dame-bufflesse"en sumérien.
Gilgamesh, c'est un constructeur parce qu'il érige des villes, notamment grâce au bois – des cèdres - qu'il exploite - c'est l'homme qui se bat contre la nature – parce qu'il se bat contre le gardien de la forêt – contre un animal sacré. Gilgamesh, c'est encore celui qui se révolte contre la nature cruellement mortelle de l'homme et qui se lance dans cette quête de l'immortalité qui compose la seconde partie de l'épopée. Gilgamesh, ce roi, et Enkidu, son ami fidèle, rêvent, et interprètent leurs rêves, y compris les rêves d'Enkidu lui annonçant sa mort prochaine et la mort d'Enkidu marque un tournant dans la vie de Gilgamesh parce que c'est ce rappel de la mortalité de l'homme qui fait qu'il erre à son tour dans la nature, vêtu de peaux de bête, de lions qu'il tue de ses propres mains. Oui, l'homme combat la nature depuis l'Antiquité, parce que l'homme est un être "civilisé" ...
En tout cas, si vous aimez les mythes, ou L Histoire antique, je vous conseille cette lecture, ce trésor inestimable et je remercie ceux qui ont su préserver ce texte et qui ont su le recomposer, jusqu'à sa forme poétique et même si le texte reste inachevé, il n'empêche en rien que la vie de Gilgamesh prenne fin – à moins qu'il ne s'agisse pas de la fin ? Gilgamesh meurt-il ? Qu'y a-t-il après la fin d'une histoire sans fin, inachevée ?
Qu'y a-t-il avant et après la mort ? Qu'est-ce que la vie ?
Commenter  J’apprécie          2011



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