Le bien et le mal n’existent pas. Tu es bien trop subtil pour ça.
Allah, tu n’es que nuances et c’est pour ça que je t’aime.
Allah, je ne te demanderai jamais pourquoi Tu laisses mourir les petits Africains, moi ! Cette question n'a pas de sens. C'est nous qui faisons les mauvais choix. C'est pour ça qu'ils meurent les petits Africains.
Allah je refuse que Tu sois un Dieu bouche-trou, que Tu sois la réponse à toutes mes questions et spécialement la réponse à mes ignorances Sinon, ça fait de moi une conne. Et je ne suis pas une conne. Sauf des fois, c'est vrai...
Quand le néant s'adresse à l'infini, ça sonne occupé.
Elle met des oignons dans tous les plats ma mère, pour pouvoir pleurer en paix
Croire en Toi Allah n’est pas une évidence, mais plutôt un combat. Un combat difficile même, comme celui que les bonnes mènent contre la poussière. Ce n’est jamais gagné. Et il est éternel.
Je veux Te remercier, Allah, car Tu es le seul à ne jamais me contredire. Ca fait du bien d'être écoutée. C'est pour ça que tu es le plus sage. C'est pour ça que Tu es Allah. Tu écoutes quand tout le monde braille. Avec Toi j'ai appris à ne pas gueuler, avec Toi je parle tout doucement et ça me fait du bien, ça m'apaise.
Merci, Allah.
Il est souvent chez le fkih du village voisin. Un fkih, c'est - comment dire en restant polie ? - c'est... c'est comme un imam. Non, pas du tout. Jamais. Ce n'est pas juste pour les vrais imams. Non, un fkih c'est en général le plus idiot du village qui ne veut pas bosser pour de vrai alors un jour il décide de devenir imam. Enfin c'est eux qui s'appellent comme ça. Un vrai imam, normalement, c'est un type bien qui ne fait rien de mal. Il faut y aller pour représenter Allah sur terre, il faut être sacrément à la hauteur. Les fkih, eux, en général ils ne savent ni lire ni écrire. Et la plupart du temps ils puent des pieds. Ce sont des dangers publics qui bouffent gratos, qui vivent à l'oeil et sur le dos des pauvres et des ignorants. Des vrais enfoirés que tous les pauvres gens respectent et craignent, en plus. Mon père le premier.
- Quitte à faire la bonne, autant la faire dans son pays.
Ce soir il y a des invités mais ce n'est pas moi qui ai cuisiné. Car j'ai mes règles. Et ce n'est pas moi qui ai servi non plus. Car je suis impure. C'est eux qui le disent. Impure. Mais moi je leur dis à ces connards qu'une femme n'est jamais impure, qu'ils sont tous sortis de nos vagins et que c'est grâce à ce sang qu'ils sont là à déblatérer leurs conneries au nom de Dieu.