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Le gang des postiches, à ne pas confondre avec le gang des pastis qui lui sévit régulièrement de juin à août, défraya la chronique en son temps (1981 - 1986).
Braqueurs audacieux et avisés, ils pillèrent près d'une trentaine de banques avant de tirer leur révérence sur un dernier coup particulièrement foireux.
La petite touche perso qui leur permit d'acquérir une certaine notoriété auprès de la populace, un respect plutôt bienvenu et apprécié à l'égard des otages qu'ils s'évertuèrent à ménager.
Aussi, n'était-il pas rare, à l'époque, de se voir quémander son petit bas de laine sur un ton courtois, limite obséquieux :
" s'cusez-moi de vous demander pardon mais nous apprécierions grandement que vous vous délestâtes de vos trois francs six sous là, tout de suite, dans l'immédiat, en vous remerciant. ".
La gentillesse paye toujours.
Voici leur histoire...

Arf, tout comme l'évier, je me sens mitigeur.
Si le scénario travaillé et visiblement axé sur des faits objectivement relatés tire largement son épingle du jeu, le coup de crayon bichromique à la Pieds Nickelés favorise une certaine légèreté ambiante et exclu toute approche sérieuse de ma part, dommage.

A découvrir pour se souvenir que l'on savait s'amuser sous les années Mitterand.
Un récit hautement instructif à défaut d'être addictif...
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Paris, février 1975. Plusieurs hommes, un bas sur le visage, braquent une banque, prenant les clients et le directeur en otage. Celui-ci a le temps de déclencher l'alarme, mais aussitôt, il se fait buter. Des flics patrouillant dans le quartier s'approchent de la banque et se retrouvent en face de l'un des braqueurs, sorti pour voir si la voie était libre. Ce dernier se fait descendre. L'établissement est bientôt cerné par une armada de policiers. A l'intérieur, les deux braqueurs, d'abord silencieux, finissent par décrocher le téléphone. S'ensuivent des négociations entre eux et le commissaire. Ils réclament 100 millions, une voiture et un avion pour quitter la France sinon ils butent les otages. Ils exigent ensuite de la nourriture et des cigarettes mais le gouvernement ne cède pas. Quelques heures plus tard, la banque accepte de leur donner 2 millions. La voiture arrive aussi mais ils préfèrent attendre encore un peu, histoire de laisser les flics se geler dans le froid. C'est seulement vers 2 heures que tout le monde sort. Les deux braqueurs s'enfuient aussitôt, les flics à leur trousse mais ils les sèment bien vite...
5 ans et quelques hold-up plus tard... le gang s'est agrandi. Huit hommes se partagent les butins. Ils prennent de l'assurance, n'hésitant pas à braquer plusieurs banques dans la même journée...

Huit hommes, la plupart originaires de Paris ou sa banlieue, vont défrayer la chronique durant les années 80. Eux, ce sont le gang des postiches, rapport aux perruques, barbes ou chapeaux dont ils s'affublaient. Pas moins de 27 banques pillées et 1300 coffres percés, le tout sans violence. David B. s'est inspiré de cette histoire et propose, à travers Les faux visages, une reconstitution des faits. Il les expose et ne juge nullement ces hommes, dévoilant très peu leur personnalité, si bien que l'on n'a pas le temps de s'y attacher, et préférant s'attarder sur les braquages. L'on est plongé dans une sorte de reportage télévisé, montrant les forces et faiblesses de chacun mais aussi de la police (manque d'action, bévue et argent facile). le récit est dynamique malgré les ellipses un peu trop nombreuses. le dessin est très réaliste et les couleurs en bichromie; l'aspect suranné nous transpose dans les années 80.

Les faux visages... plus un geste!
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"Casse du siècle! Coup fumant! Ultime razzia!Et vieillir sur la plage,au soleil,dans un pays exotique et trompeur!"
"BLAM! BLAM! BLAM!"
Après un premier braquage de la banque de la République (en février 1975 à Paris)avec prise d'otages où Fredo s'est fait descendre, cinq ans plus tard à Belleville, va se former le "gang des postiches" pour venger sa mort.
De casse en casse, après l'esprit de vengeance et l'envie de sable chaud sous les cocotiers,ce sera la violence et la folie qui poussera cette bande à prendre des risques insensés, mais tellement insensés que l'aventure des braqueurs ne finira réellement qu'en 2004!!!!
Après avoir lu dernièrement, le sang des loups, le roman policier (tome 1) de Pierre Dekien,basé sur des faits rappelant l'affaire Albert Spaggiari, où je m'interrogeais: la justice triomphera-telle?, j'ai été choquée ici sur la lenteur de la justice française et la caricature de la police tournée en ridicule!
Cette BD adultes Les Faux-Visages s'inspire, elle aussi de faits réels: "le casse du siècle d'une banque du XX° arrondissement de Paris".
David B. (dessinateur et scénariste) et Hervé Tanquerelle (dessinateur) sont les auteurs,séparément de plusieurs BD. Leurs dessins et portraits taillés à la serpette sonnent juste. L'argot (qui est de mise) donne l'ambiance.
Ici, dans Les Faux-Visages, leur collaboration est excellente. Les couleurs: noir,blanc et bleu délavé,rendent l'atmosphère angoissante de ce milieu de truands où la loi du plus fort prévaut (avec chantage,braquages,prise d'otages,ouverture de coffres,tuerie,voitures volées...).
Le lecteur, ébahi,se croit en plein film de guerre où "les lance grenades" mettent en échec les patrouilles de police.
le lecteur, scotché à son fauteuil, découvre que c'est sous l'influence de cocaïne que ces fêlés,dont certains sont bons pour l'asile, font leurs coups fumants à la barbe de la brigade anti-gangs.
le lecteur, horrifié, se dit et si c'était vrai: les ripoux,les indics,les truands qui se dénoncent ou règlent leurs comptes!
Le lecteur s'interroge....ou passe à un autre registre moins stressant quant à la sécurité du pauvre citoyen pris en otage (ou éliminé froidement)
alors qu'il venait déposer la paye du mois gagnée à la sueur de son front!
Les Faux-Visages, en tous cas, est une excellente BD policière qui donne à réfléchir.
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Cet album revient sur le gang des postiches. Pour venger la mort d'un des leurs, d'anciens braqueurs de banque reprennent du service et décident de braquer le plus d'établissements, de jour, afin de narguer la Police. Personnellement, l'histoire ne m'a pas franchement captivée. Je dois reconnaître que les dessins, sombres et réalistes, sont plutôt réussis et s'associent très bien au récit.
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Une bande dessinée qui nous raconte l'histoire du gang des postiches. C'est intéressant et j'ai pris plaisir à lire cet album, à me plonger dans le Paris des années 70. En plus, je ne connaissais que vaguement ces hommes. Les dessins sont simples mais bien adaptés.
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Huit hommes d'horizons divers vont défrayer la chronique dans les années 80 en dévalisant des banques parisiennes, déguisés comme des acteurs de théâtre. La presse les baptisera « le Gang des postiches ».
C'est leur histoire romancée que nous content Tanquerelle au dessin, et David B. au scénario, gage d'un album original et de qualité. Les deux auteurs nous plongent avec plaisir dans l'ambiance de la France du début des années 80, où les casses pouvaient encore se faire avec simplicité, sans grande préparation, sans attirail technologique. Voilà donc à la fois un polar haletant et documenté, qui ravira tous les nostalgiques des films policiers de cette époque.
Un régal de lecture une nouvelle fois signés David B. et Futuropolis !
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Dans les années 1980, les Gang des Postiches accumulent des braquages sans violence. Comme ils ne sont pas issus du milieu, les indics n'indiquent rien et la police patine. Une relative popularité les entoure alors. David B. et Tanquerelle se saisissent du sujet dans ces « Faux visages » afin de décrire avant tout le personnalités de ces braqueurs hors du commun. Paru chez Futuropolis, ce roman graphique pèse 150 pages.

On ne saura pas grand-chose de la formation de ce gang original. Après un braquage en forme de prologue, on découvre les différentes personnalités. Finalement, aucun n'aurait vraiment du se retrouver là et ils ont peu en commun. Mais leur association va fonctionner parfaitement pendant des années avant de, forcément, péricliter dans un braquage qui tourne mal.

David B. propose un récit bien ficelé, formé de chapitres cohérents qui construisent une histoire. Les scènes de braquages sont tendues et particulièrement réussies. Il narre également le point de vue de la police. Ripoux, indics… Comment faire pour piéger le Gang des Postiches ?

Les auteurs parviennent à décrire psychologiquement les personnages (jusqu'à plusieurs années après leurs derniers faits d'armes) sans les rendre sympathiques ou antipathiques. Beau tour de force d'être si précis et distants à la fois dans la description des différents caractères sans les héroïser.

Cependant, au-delà des scènes de braquages, forcément tendues, il manque un fil rouge fort pour nous impliquer. La froideur et la distance empêche de réellement s'intéresser à la destinée du groupe. Finalement, on ne s'attache pas. Et comme il n'y a pas de violence, qu'ils se fassent arrêter, tuer ou pas nous laisse indifférent. C'est un choix des auteurs et il reste discutable.

Le dessin de Tanquerelle est dans la lignée de l'ouvrage. Son noir et blanc, uniquement rehaussé de bleu, est également froid et convient à l'intrigue. Son dessin est beau, à la fois réaliste et expressif. C'est une belle plongée dans le passé qu'il nous propose ! Avec les choix graphiques opérés, on a presque peine à croire que l'ouvrage soit sorti en 2012.

David B. et Tanquerelle propose un ouvrage cohérent, réalisés par des auteurs qui maîtrisent leur sujet. Peut-être trop froid dans sa construction, « Les faux visages » reste un livre qui se lit d'une traite et qui décrit avec détails le fonctionnement d'un gang aux personnalités très différentes. À lire si vous êtes amateurs de polars et de braquages.
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(...)
Pour débuter cette série sur le grand banditisme, David B s'inspire de l'histoire réelle du Gang des postiches pour nous livrer une vision romanesque. Pour ce baptême du feu, il fait équipe avec Hervé Tanquerelle dont la fameuse « Communauté » me fait de l'oeil. Si le scénariste ne fait pas l'impasse sur les casses, prises d'otage, et courses poursuites, il nous propose une plongée dans une fresque humaine des plus originales.

David B n'élude pas les répercussions politico-sécuritaires des méfaits du « Gang des postiches », mais ce n'est pas ce qui intéresse le narrateur. Il inspecte la psychologie de ses personnages, les éléments historiques ne servent qu'en toile de fond pour rythmer et cimenter les liens d'amitié entre ces hommes. Quel était l'état d'esprit des membres du groupe ? Comment se régulaient-ils entre eux ? Qui était la tête pensante ?… C'est ce « côté de l'histoire » sur lequel David B a fantasmé. Chacun a sa spécialité, son histoire… ils sont aussi différents que complémentaires. L'un d'eux est « un gitan de Montreuil (…). Sa marotte, c'est l'histoire des bandits de Paris : Cartouche, Lacenaire, le Gang des tractions-avant, La bande de l'Ange… ». C'est de lui que vient l'idée des déguisements pour faire les casses, en référence à une bande de brigands du Moyen-Age qui se faisait appeler « Les Faux visages »… et clin d'oeil de David B à Marcel Schwob

(...)

Un album sympa et intéressant mais pas marquant. La découpe en chapitre m'a gênée car elle provoque trop d'arrêts dans le récit. J'ai mal apprécié ce mélange entre ce réalisme cynique et le côté romanesque de l'histoire.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Dans ce one-shot, David B et Hervé Tanquerelle adaptent librement l'histoire du tristement célèbre Gang des Postiches : une bande de malfrats grimés qui pillait des banques dans le Paris des années 80.

S'inspirant librement des coups perpétrés par cette bande qui ridiculisa les forces de police de l'époque, les deux auteurs emmènent le lecteur au coeur du grand banditisme. Si cette immersion est réussie et que l'état d'esprit et les relations entre les différents membres du groupe sont parfaitement mis en avant, cet album prouve une nouvelle fois qu'il est très difficile de faire vivre tant de personnages en un nombre de pages limité. À l'instar de nombreux albums de la collection « Sept » de Delcourt, cet album se voit obligé de présenter plusieurs personnages en seulement quelques pages. Si les rapports entre les différents braqueurs sont bien rendus, l'album souffre tout de même un peu du nombre de cases limité pour présenter les huit gangsters et montrer ce qu'ils sont finalement devenus. Si les auteurs présentent une vision peu reluisante des flics de l'époque, je trouve également que les éléments historiques ne sont pas suffisamment exploités.

Au niveau du graphisme, Hervé Tanquerelle livre de l'excellent boulot, s'appropriant avec brio l'ambiance et les décors de l'époque. Proposant un dessin d'une grande clarté, baignant dans des tons gris-bleus amplis de nostalgie, et affublant ses personnages de déguisements très identifiables, il offre une représentation visuelle d'une grande lisibilité.

Cette version romancée de l'histoire du Gang des Postiches est un petit polar classique, mais sympa, qui devrait ravir les amateurs du genre.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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J'aime bien David B. Tout ce que j'ai lu de lui est bon.
C'est le cas pour cette BD, où il se contente d'être scénariste.
C'est l'histoire du gang des postiches, romancée sans doute mais ça sent la grosse recherche documentaire sur un sujet où la documentation ne doit quand même pas être trop abondante.
Ca fleure bon les années 70, c'est humain.
Le dessin est simple mais efficace, parfaitement adapté au sujet.
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