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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman impressionnant, écrit dans un français parfait mais parfois difficile à comprendre
ce roman nous interpelle sur la condition de la femme sénégalaise alors qu'il a été écrit il y a plusieurs dizaines d'années. On ne peut que saluer le courage de l'auteur
quelle est la part d'autobiographie ?

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Magnifique roman, empreint de vérité, de beauté et de modernité ! Je vous conseille sa lecture !
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« Mes réflexions me déterminent sur les problèmes de la vie. J'analyse les décisions qui orientent notre devenir. J'élargis mon opinion en pénétrant l'actualité mondiale.
Je reste persuadée de l'inévitable et nécessaire complémentarité de l'homme et de la femme.
L'amour, si imparfait soieil dans son contenu et son expression, demeure le joint naturel entre ces deux êtres. »

Une si longue lettre - une lettre qui dénonce la vie des femmes au Sénégal dans les années 70.
C'est vraiment très bien écrit

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Dans ce roman épistolaire, Ramatoulaye, après la mort de son époux, rédige une longue missive à son amie Aïssatou pendant sa période de deuil. Dans cette dernière, elle aborde, entre autres, leur enfance, leur adolescence en tant qu'étudiantes naïves, leur vie de femmes mariées, leurs enfants. Elle traite aussi de la condition des Sénégalaises. Elle parle également de la polygamie, de la religion et du patriarcat au Sénégal.
C'est un court texte de 168 pages dans mon édition. Mais quelle profondeur! Quelle puissance ! Quelle poésie ! J'ai été bouleversée par cette lettre et par la plume de Mariama Bâ. J'ai ressenti toute la douleur de Ramatoulaye le jour où son mari Modou Fall épouse une femme beaucoup plus jeune, une amie de sa fille, après lui avoir donné douze enfants et lui avoir consacré vingt-cinq ans. J'ai vécu son désespoir lorsque son homme rompt tout contact avec elle alors qu'elle l'aime encore.

Je pleurais tous les jours.
Dès lors, ma vie changea. Je m'étais préparée à un partage équitable selon l'Islam, dans le domaine polygamique. Je n'eus rien entre les mains.
Mes enfants qui contestaient mon option me boudaient. Face à moi, ils représentaient une majorité que je devais respecter.
-Tu n'es pas au bout de tes peines, prédisait Daba.
Le vide m'entourait. Et Modou me fuyait. Les tentatives amicales ou familiales pour le ramener au bercail furent vaines. Une voisine du nouveau couple m'expliqua que la « petite » entrait en transes chaque fois que Modou prononçait mon nom ou manifestait le désir de voir ses enfants. Il ne vint jamais plus ; son nouveau bonheur recouvrit petit à petit notre souvenir. (p. 88-89)

J'imagine que beaucoup de femmes ont vécu cette situation dans différentes communautés. Je trouve remarquable de mettre en lumière ces épouses reléguées à l'ombre, au vide, au néant.
Assaïtou, contrairement à Ramatoulaye, a décidé de divorcer de Mawdo, son mari, lorsqu'il épouse une femme plus jeune. Deux femmes, deux destins, deux chagrins, deux vies dans cette société coranique qui détermine le sort des uns et des autres au nom de l'appel de la jeunesse, du désir, ou encore du respect de l'autorité. Les femmes n'ont aucun droit. Elles subissent.

De plus, j'ai adoré l'écriture poétique de Mariama Bâ. J'ai adoré ses descriptions des sentiments et des valeurs habitant ses personnages (la dignité, la nostalgie, la sensibilité, le respect, le sens de l'amitié, l'amour, le don de soi). de plus, j'ai été charmée par celles sur le Sénégal.

Les baobabs tendaient aux cieux les noeuds géants de leurs branches ; des vaches traversaient avec lenteur le chemin et défiaient de leur regard morne les véhicules ; des bergers, en culottes bouffantes, un bâton sur l'épaule ou à la main, canalisaient les bêtes. Hommes et animaux se fondaient comme en un tableau venu du fond des âges. (p. 57)

Ses mots glissent jusque dans l'âme du lecteur et valsent avec ses émotions.
Je ne peux que vous encourager à lire ce merveilleux texte. C'est touchant, fort, humain.

https://madamelit.ca/2019/04/12/madame-lit-une-si-longue-lettre/
Lien : https://madamelit.ca/2019/04..
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D'une écriture simple, sans prétention, douce et agréable, ce livre nous transporte dans un milieu familial et nous apprend beaucoup sur la culture sénégalaise.
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on apprend beaucoup sur la condition féminine sénégalaise. un style fluide, sympa
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Une si longue lettre est un classique de la littérature sénégalaise écrit par Mariama Bâ, et aussi considéré comme une littérature féministe qui vient du continent africain. Notre personnage principal est Ramatoulaye, qui est en deuil à cause de décès de son mari avec qui elle ne vit plus. Elle s'exprime avec sa meilleure amie Aissatou en écrivant une si longue lettre.

Ramatoulaye est déjà séparée de son mari, depuis qu'il a pris un autre femme. Elle est dans un milieu très conservatrice au Sénégal, et la société ne voie même pas pourquoi elle n'est pas contente avec la décision de son mari. Même Aissatou, a divorcé son mari après qu'il a pris une deuxième femme – un pas révolutionnaire à son époque.

Le personnage principal Ramatoulaye avait beaucoup de difficultés, vu qu'elle s'est occupée de tous les enfants de son mariage. Il y a avait plus de 12, chaqu'un.e avec différents besoins et également dans les différents stades de sa vie. Elle exprime toutes ces difficultés bien, et avec sa lettre, on comprend aussi quelque changements dans la société sénégalaise, comme avec ses filles qui sont d'une génération « modernisée » (elles font des soirées avec des garçons, alcool, fument, et portent les jeans, comme des occidentales).

Il y avait beaucoup de pression sur Ramatoulaye pour se remarier et elle a refusé. Il faut prendre en compte que le roman a été écrit en 1979 et considéré comme un roman classique du Sénégal et également, une de ses littérature féministe – vue que les deux femmes principaux étaient puissant en défiant les normes sociétales, Ramatoulaye et Aissatou.

Puisque je ne suis pas très habitué avec la culture sénégalaise, j'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages pour un livre de 176 pages. Déjà, ça m'a pris quelques temps pour m'habituer avec l'environnement et les différents personnages. Par exemple, les deux prénoms « Modou » et « Mawdo » sont très similaires pour moi et il y a autant de personnages comme ça. Lorsque les prénoms avec des similitudes est un problème avec moi, parce que c'est moi qui ne connaît pas la culture du pays de l'autrice. Cependant, j'aurai le même problème s'il y a plus de 15 personnages avec importance dans un livre de 176 pages.

Pour conclure, j'ai bien découvert un nouveau pays avec cette lecture, et je suis content de voir qu'il y a les mouvements locaux comme ceux d'autrice, pour méfier les normes traditionnels du pays. J'attribuerai une note de 3,5 sur 5.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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C' est une oeuvre captivante qui explore les thèmes de l'amitié féminine, de la tradition et du changement social dans la société sénégalaise. À travers une série de lettres écrites par Ramatoulaye, l'héroïne principale, à sa meilleure amie Aissatou, l'auteur nous plonge dans la vie de Ramatoulaye après le décès de son mari.
Mariama Ba offre une perspective authentique et intime sur la condition des femmes dans une société patriarcale, mettant en lumière les luttes et les sacrifices auxquels Ramatoulaye est confrontée en tant que veuve et mère de famille. L'écriture est poignante et pleine d'émotion.
Elle aborde des questions universelles telles que l'amour, la perte, la maternité et l'émancipation des femmes. C'est un témoignage puissant de la force et de la résilience des femmes face à l'adversité.
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Écrit d'une plume douce et sage, une si longue lettre est un roman qualitatif qui traverse le temps. J'ai peine à croire que ce livre est écrit en 1979 combien les thèmes abordés sont (malheureusement) d'actualité. Et ceci marque l'intemporalité des mots et des maux !

J'ai pris plaisir à le lire, mais le plaisir de lire le maniement expert de la langue française et la justesse des mots pour transmettre un message qui brille du soleil de l'expérience. Pour si bien rappeler un combat qui me tient pourtant à coeur : celui de la femme.
Mais… Mais… cela ne m'a pas transpercé!
Euh oui, un peu déçu de ce roman beaucoup plébiscité.
Je n'ai pas eu de fil haletant sur lequel tenir jusqu'à la fin… et puis je me fais la réflexion, il ne s'agit pas d'une « histoire » mais d'une « lettre » qui en raconte, à son rythme.

Certainement à lire, #MariamaBâ s'érige en pionnière du féminisme avec le courage de dire des mots difficilement audibles dans un Sénégal des années 70
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Une femme africaine parle de la vie dans la période de transition entre la tradition et l'entrée dans la modernité sénégalaises. le témoignage d'une femme qui songe à conserver la relation avec son bien aimé et à devenir émancipée, car émancipée elle devient au fur et à mesure que le masque de la société traditionnelle enrichie de certains avantage colonialistes tombe. Entre la loyauté écrasante envers sa famille et la nostalgie, s'adressant à une femme qui a choisi la liberté, mais loin du continent africain. Ce récit empli de tendresse et de mélancolie nous met face à des contradictions que les femmes africaines de sa génération (autres générations certainement aussi et pas seulement femmes africaines) doivent affronter.
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