En résumé, sans vouloir instruire le lecteur, nous serions payé de nos peines, si nous pouvions le convaincre de pratiquer un exercice où nous sommes maître : se moquer de soi-même. Aucun progrès n’est possible dans la connaissance objective sans cette ironie autocritique.
A notre avis, la cure vraiment anagogique ne revient pas à libérer les tendances refoulées, mais à substituer au refoulement inconscient un refoulement conscient, une volonté constante de redressement.
Par une douce torture, la psychanalyse doit faire avouer au savant ses mobiles inavouables.
Pour bien comprendre cette sexualisation des feux alchimiques et la valorisation nettement prédominante du feu masculin en action dans la semence, il ne faut pas oublier que l’alchimie est uniquement une science d’hommes, de célibataires, d’hommes sans femme, d’initiés retranchés de la communion humaine au profit d’une société masculine.
Tout ce que peut espérer la philosophie, c'est de rendre la poésie et la science complémentaires, de les unir comme deux contraires bien faits.
Toute description d'une descente aux enfers a la structure d'un rêve.
Pour être heureux, il faut penser au bonheur d'un autre.
Plus un esprit préscientifique est inculte, plus grand est le problème qu'il choisit. De ce grand problème, il fait un petit livre.
Il faut que chacun s’attache à détruire en soi-même ces convictions non discutées. Il faut que chacun s’apprenne à échapper à la raideur des habitudes d’esprit formées au contact des expériences familières. Il faut que chacun détruise plus soigneusement encore que ses phobies, ses « philies », ses complaisances pour les intuitions premières.
C'est en maniant l'objet, c'est en perfectionnant notre connaissance objective que nous pouvons espérer nous mettre plus clairement au niveau intellectuel que nous avons admiré chez nos parents et nos maîtres.