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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je me suis franchement régalée a lire cette BD, mais surtout avec la play list ... Et puis ça fait du bien aux oreilles de retrouver les Ramones, Patti Smith , les B52's et bien d 'autres.

Des graphismes un peu a la Gotlib, avec un humour un peu a la Gotlib aussi. (Je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser), sont super adaptés a cette histoire ou Otto ado un peu bizarre en classe de terminale, qui regarde les filles, enfin plutôt une en particulier , pompom girl avec une paire de seins a faire damner un saint. Avec deux copains, ils décident d'aller a des concerts a the bank . Lieu culte du punk perdu dans le trou du cul du monde, mais qui rameute pas mal de groupes connus et moins connus. La vie d'Otto va complètement changer à partir de ce jour là.

Cette BD est juste hilarantes , brillantes, pleines de détails. Une BD qui sort des normes et qui fait du bien
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J'avais 13-14 ans quand le punk a déboulé. Autant dire que du point de vue de Derf Backderf, je suis du mauvais côté. du côté qui a raté l'explosion punk...

Il faut se rappeler du séisme de London Calling, mais surtout du fait que ce genre de musiques, cela ne passait pas en radio. Et les images de punks à Soho servaient surtout à se rassurer... "ouf, nous sommes normaux" disaient les bons bourgeois devant la télévision, "sont fous ces rosbifs" renchérissaient les ouvriers avant Jacques Martin...

Akron, une petite ville perdue, chômage, désoeuvrement, club punk The Bank, et la jeunesse entre rock FM made in US qui remplit les stades et le punk qui résonne dans les âmes (et les burnes) des collégiens. Notamment de Otto, le Baron... qui devient videur, chanteur de punk rock.

L'histoire est indescriptible. Entre Mandryka et Gotlib pour le ton, la déconne... mais j'ai aussi vu quelque chose qui m'a rappelé La Fureur de Vivre. Cette angoisse de vivre, au temps présent, vite, impérativement. Sans ignorer l'humour, un rire parfois grinçant, sur l'air du "je m'empresse de rire de tout, de peur d'avoir à en pleurer".

Derf Backderf nous invite à une plongée dans un univers musical incroyablement plus riche que ce que les radios veulent donner à croire en 2016... Je suis régulièrement branché sur une radio "Classic Rock" en Belgique (Classic 21) et on entend un peu les Clash (les tubes), rarement Ian Dury and the Blockheads, quelques Ramones, un peu de Pretenders (les plus écoutables), un peu de Specials (le côté ska), les trucs insipides des Stranglers, quelques Siouxsie, Talking Heads, B52's... et du Evlis Costello (période pop)... mais jamais Devo, Plasmatics, Dead Boys, The Slits, Wreckless Eric, Graham Parker, PIL, Buzzcocks, Rubber City Rebels, New York Dolls, Gen X, Rotters... Et le peu de punk rock que l'on y entend, c'est une fraction du prog rock diffusé. Et on diffuse plus souvent du punk récent made in US que les vrais de vrais de la fin des années 70.

La playlist fournie au début est réellement impressionnante. Bien pensée, elle est riche de toutes les influences punk.

Je recommande chaudement la page 98... tous les dialogues sont cultissimes, alors qu'Otto parle avec les Clash... Cela dézingue le rock FM US, de Boston aux Eagles... Ce sont les années Reagan aussi. Des années qui sont à l'image des années Thatcher en Angleterre. Mais là où les kids anglais réclament les Clash... les Américains demandent leur ration de Jésus et de Reagan...

Ce roman graphique, c'est aussi la critique d'une sorte d'Amérique. Pas celle qui gagne, mais celle des laissés pour compte. C'est la critique d'une vision où la religion a une place prépondérante.

La fin amère, mais pleine d'espoir aussi, quand le club ferme et que Wes meurt mais qu'Otto prend sa vie en main, vient marquer le rêve d'une réalité brutale.

En exergue du livre, on lit : "Ceci est une fiction. Mais ça AURAIT PU arriver." Je dirais plutôt: "Ceci est une fiction. Mais c'EST arrivé."

No Future... Death or Glory, that's just another story.
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Des péquenots (et des) ados, le punk pour révélateur cathartique, bienvenue dans la rust-belt des années 80 façon Derf Backderf.

A sa manière absurde, l'auteur nous plonge dans un univers de gueules et de personnages lunaires, déclassés de naissance, rustres cathodiques et grands oubliés du rêve américain en banqueroute permanente.

Pas d'entrepreneur propret ou de futur sénateur dans le coin, mais par contre on trouve le Baron.

Ex gamin martyrisé par les cools du lycée, devenu golgoth improbable et dégingandé suite à une poussée de croissance expresse, Otto Pizcock créé le Baron pour remplir ce grand corps d'une personnalité au moins aussi imposante. Nerd accompli aux accents (Big) Lebowskien ou (John) Fonzarellien, adepte de Tolkien et de la sagesse Gandalfienne, Otto va faire sa révolution culturelle durant le second souffle punk côté américain et croiser le chemin des plus grands. Ses bizarreries et son aplomb lui feront croiser le chemin des plus grands, le rocambolesque en prime.

C'est drôle de bout en bout, désespéré, sans concession, baroque à souhait et surtout punk jusqu'au bout des ongles.
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J'ai cru que cette bande dessinée aux dessins un peu naïfs « Punk rock et mobile homes » de Derf Backderf était une autobiographie, mais ce n'en est pas une ; quoique ? Il doit y avoir pas mal d'éléments vécus par ce journaliste dessinateur américain qui est de la même génération que moi. J'ai vécu les années lycées à la fin des années 70 en France et pas aux Etats-Unis mais la montée de la musique punk et les concerts étaient aussi là.
Je me suis donc sentie concernée par cette histoire de garçon, Otto qui cite Tolkien en permanence et se nomme le Baron, dont on suit l'histoire l'année de sa terminale et qui aurait pu être un de mes potes.
Il commence par donner ses guêtres à Klaus Nomi, qui va les porter en concert (Il a des guêtres car il joue du trombone dans la fanfare du lycée). Bel hommage aux Clash, Devo, et autres groupes qui fréquentaient « the bank », salle un peu sordide d'Akron, dans l'Ohio, ville désertée par les entreprises et percutée de plein fouet par la violence de la désindustrialisation.
Derf Backderf raconte la jeunesse, le rêve, les filles, les potes, tout y est même la K7 pour enregistrer les pets et faire une collection des flatulences de célébrités. le baron est dans la place !

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John « Derf » Backderf a connu un succès d'estime l'année dernière de ce côté-ci de l'Atlantique avec « Mon Ami Dahmer », dans lequel il faisait le portrait d'un authentique tueur en série, Jeffrey Dahmer, fréquenté sur les bancs du lycée., et plus largement la peinture de l'Amérique profonde (Ohio) des années 70-80.
Son éditeur français présente ainsi Derf Backderf : « né en 1959 à Richfield, une petite ville de l'Ohio où il passera toute son enfance. Après un bref passage dans une école d'art, il retourne chez lui et travaille comme éboueur, avant de recevoir une bourse pour l'université de l'Ohio, où il suivra un cursus en journalisme tout en réalisant des illustrations pour le journal local. Une fois diplômé, il devient journaliste pour un quotidien de Floride, puis abandonne cette carrière pour se lancer dans la réalisation d'un strip., The City, qui durera vingt-deux ans et sera publié dans plus de cinquante hebdomadaires américains. (…) Il a reçu de très nombreuses récompenses pour son travail de dessinateur de presse dont le prestigieux Robert F. Kennedy Journalism Award du dessin politique en 2006 (…) ».
Les lecteurs de « Mon Ami Dahmer », ouvrage chronologiquement postérieur en VO, retrouveront dans cette BD à peu près le même ton, les mêmes lycéens un peu paumés, et le même portrait d'une Amérique au bord de la crise de nerf, dont les débordements de quelques-uns servent parfois de prétexte, notamment au cinéma, à une esthétique de la violence pour le moins ambiguë. Des reportages nous montrent parfois de jeunes GI abreuvés de culture de masse séquentielle avant de monter en première ligne, et pendant, comme autrefois on fourrait de la gnôle à 50° dans les rations des poilus pour doper leur amour de la patrie. Derf Backderf, lui; lorgne plutôt du côté de Bukowski et de Crumb, c'est-à-dire de l'humour.
le titre et la « play-list » punk-rock de l'auteur en page de garde peuvent dissuader ceux qui, comme votre serviteur, n'apprécient pas tant la musique que le silence. En réalité le « punk-rock » est plutôt un mouvement de jeunes poètes rebelles qui, d'après ce que j'ai pu comprendre, ne sont pas particulièrement doués pour jouer d'un instrument de musique ni chanter, mais plutôt pour haranguer leur auditoire. de même la façon un peu bizarre de Derf Backderf de dessiner les personnages comme des pantins articulés, sert le récit.

Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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Décidément, Derf Backderf a l'art de me faire rire à travers ses BD, autant qu'il sait faire pleurer. Dans la droite lignée de toutes ses autres oeuvres (ce qui semble logique puisqu'il s'agit de son premier roman graphique), "Punk Rock et mobile homes" est un ouvrage sur l'adolescence, le lycée, les atypiques, la musique. Les thèmes chers à l'auteur se retrouvent ici encore, avec ce personnage central qui évoque plusieurs autre protagonistes que j'ai pu voir dans ses BD.

Le Baron, nom que s'est donné un étudiant étrange, fan de Tolkien et plutôt barré dans son genre, traverse le récit au son des musiques punk qui l'émaillent. On retrouve les groupes emblématiques de ces années-là, dans l'ambiance autant que dans les thématiques. C'est la petite ville de la Rust Belt, les avenirs sombres, le lycée violent, les luttes entre jeunes ... L'ambiance de ces lycées n'a visiblement pas changé, avec une certaine propension au harcèlement (malheureusement toujours d'actualité). Et par dessus ça, l'affirmation d'un jeune homme issu de basse condition.
Ce que j'aime chez l'auteur, c'est qu'il ne se contente pas de l'histoire banale et classique du lycée, l'ambiance et les copains. Il relie ça à d'autres thématiques tout aussi importantes, comme la question de la crise dans ces anciennes cités industrielles, les malades mentaux, l'ambiance de caravanes dans lesquelles des gens vivent à l'année, ou même l'oncle alcoolique qui se révèle finalement investi d'une certaine personnalité juste avant la fin. Derf Backderf ne se prive pas de brouiller les pistes sur les personnages, certains réservant de sacrées surprises avec l'avancée du récit. Déjà Otto, dit le Baron, puisqu'il agit d'une façon bien souvent déconcertante, mélange de jeune très banal et d'un rôle plus mature, assez lucide sur la réalité de son monde. Mais le casting n'est pas en reste et transpire les anecdotes vécues. C'est surtout une galerie de personnages étranges qui donne corps à ce récit, chacun semblant plus taré l'un que l'autre.

L'intérêt principal de cette BD, pour moi, c'est l'humour. Il est assené par grandes claques dans la gueule du lecteur, avec ces moments hallucinants et surréalistes mais en même temps terriblement drôle. Je ne me suis pas remis de la session de sac sur la tête, tellement inattendue. J'ai aussi adoré l'ambiance qui s'en dégage, mélange de souvenirs de jeunesse mais aussi d'une période de nouveauté musicale qui explose les codes. C'est le début du punk rock, de l'ambiance fuck le système et des audaces sur scène. le dessin de Backderf correspond tout à fait à ce qu'il faut attendre de ce genre de récit, avec ses personnages très longilignes et aux tronches impayables. C'est un poil moins maitrisé que ce qu'il fait dans d'autres récits du genre, mais je ne peux qu'approuver. J'aime beaucoup cet auteur, il me le rends bien volume après volume. Franchement, j'ai hâte de continuer à le lire !
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Superbe BD qui rend un bel hommage aux enfants terribles du Punk, de la New Wave, la playlist est juste une tuerie!
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