Les souvenirs de Britt-Marie sont comme ses tapis : difficiles à nettoyer.
Il y a un âge auquel presque toutes les questions qu’une personne peut se poser tournent autour d’un seul sujet : comment vivre sa vie ?
Tellement radin qu'il pleure quand il lâche un pet.
Si une personne serre les paupières assez fort et assez longtemps, elle peut se rappeler toutes les fois de sa vie où elle a fait un choix uniquement pour elle. Et, peut-être, s'apercevoir que ça n'est jamais arrivé.
Quand il n'y a plus un bruit, on n'a aucune garantie que quelqu'un sait qu'on existe.
Kent faisait le boute-en-train et Britt-Marie faisait la vaisselle. Voilà comment les tâches étaient réparties.
Parce que la vie est plus que les chaussures dans lesquelles on marche, plus que la personne qu'on est. Ce sont les liens. Les fragments de soi dans le cœur d'une autre personne.
On aime le football parce que c'est instinctif. Quand un ballon roule vers nous dans la rue, on tape dedans. On l'aime pour la même raison qu'on tombe amoureux. Parce qu'on ne peut pas s'en empêcher.
La mort est une impuissance. L'impuissance est un désespoir.
Les femmes comme Britt-Marie sont ainsi, elles se découvrent des forces quand elles en ont besoin pour soutenir une autre personne.