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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai véritablement découvert la poésie de Joséphine Bacon dans le contexte d'un concert de l'Orchestre symphonique de Montréal, cette année, dirigé par Dina Gilbert, intitulé « Voix de femme: ode à la vie », auquel elle participait. En direct et en préenregistrement, on pouvait l'entendre réciter, entre les oeuvres, des poèmes tirés de ses recueils, et j'ai eu un vrai coup de coeur. Dans Bâtons à message, son premier recueil, une édition bilingue, elle aborde les thèmes entre autres des pensionnats, de la perte du territoire et de l'identité, du respect à la nature et à l'animal.

« Je me suis fait belle
pour qu'on remarque
la moelle de mes os,
survivante d'un récit
qu'on ne raconte pas » (p. 82)

En ces temps d'écoanxiété à laquelle nous ne pouvons échapper, je trouve beaucoup de réconfort à côtoyer ces auteur(e)s qui nous rapproche de la terre. Elle a gagné le Prix des lecteurs du Marché de la poésie de Montréal en 2010 pour ce livre.
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Par la grande pionnière de la traduction de l'innu en français au Québec, un bref et intense recueil de poèmes pour dire en peu de mots puissants ce qui fut et ce qui est, là où l'on vivait et où l'on vit – malgré la colonisation.


Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2022/06/07/note-de-lecture-batons-a-message-josephine-bacon/

Dans la culture ancestrale des Innus, les bâtons à message, plantés au bord des pistes selon un encodage fort précis et connu de toutes et de tous, permettaient de laisser aux autres nomades qui viendraient à emprunter le même chemin, de précieuses informations.

Joséphine Bacon, née en 1947 au Canada, dans la communauté innue de Pessamit, à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent, échappe par chance à l'acculturation forcée lors de son séjour en pensionnat (où sont utilisées un ensemble de méthodes, jusque dans les années 1980, vivement dénoncées comme un véritable et grave scandale depuis quelques années), parvenant à garder un contact fort et rare à l'époque avec ses racines innues. Se retrouvant à la rue à Montréal, à 21 ans, après d'infructueuses tentatives pour trouver du travail, elle devient peu à peu traductrice innu-français-anglais pour la génération d'ethnologues québecois (Rémi Savard, Sylvie Vincent, José Mailhot, notamment) entreprenant à cette époque un balisage authentique du grand Nord, en s'efforçant d'y être de plus en plus respectueux des peuples premiers. Après avoir collaboré avec plusieurs cinéastes, elle devient elle-même documentariste avec « Ameshkuatan – Les sorties du castor » en 1978.

« Bâtons à message », publié en édition bilingue français-innu chez Mémoire d'Encrier en 2009, est son premier recueil de poésie. Passeuse infatigable, elle y célèbre avec une immense économie de moyens des traditions immémoriales baignées de rapport intime à la nature, des violences subies et non effacées, des espoirs ténus mais réels.

Lien : https://charybde2.wordpress...
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