Patient zéro

Ce titre est l'un des premiers à nous fournir une enquête assez approfondie sur le début de la crise du coronavirus en France. Il s'agissait de remonter jusqu'au patient zéro avec les connaissances médicales assez limitées sur la maladie à ses débuts.

On va voir les malades, les familles, les patients, les chercheurs, les gens des ministère et de la présidence. Bref, il y a eu une réelle mobilisation face à ce virus mortel mais pour un piètre résultat au final.

Tout a commencé à Wuhan en Chine. Il y a eu ce vol de rapatriés français qui provenait de cette ville et qui fuyaient l'épidémie. On a alors suspecté pendant longtemps la base aérienne de Creil alors qu'un lycée situé à Crépy-en-Valois avait été touché auparavant.

Au final, on pense qu'un touriste chinois qui visite l'Europe en une semaine aurait pu aisément transmettre ce virus à n'importe qui sur le territoire. On ne savait pas alors qu'il fallait fermer toutes les frontières.

Bref, tellement d'erreurs ont été commises comme le rappelle justement cette BD à commencer par le port des masques qui ne servait à rien soi-disant. Mais bon, on ne peut accabler un gouvernement face à une pandémie mondiale dont on ne savait pas grand chose.

A noter qu'on retrouve Nicoby au dessin qui avait déjà expérimenté le sujet via une dimension plus personnelle et familiale à travers « C'est la guerre ».

Je n'ai pas pu résister à emprunter cette BD lorsque je l'ai vue à ma médiathèque. Pourtant, le COVID, on peut dire qu'on en a soupé, qu'on en soupe encore et que cela ne semble pas prêt de s'arrêter. Et pourtant, j'ai été happée par cette BD issue d'une enquête journalistique qui a essayé de retrouver le « Patient Zéro », soit celui par qui tout est arrivé, pour grossir le trait celui qui aurait « ramené » le COVID en France, à l'insu de son plein gré bien entendu.

Franchement, si ce livre avait été un récit qui reprenait par A + B les tribulations de l'enquête, je ne l'aurais jamais ouvert. Mais par le biais de la BD, c'est passé comme une lettre à la Poste. Et j'ai replongé deux ans en arrière, avec les premiers malades en France, pourtant on nous disait que ça ne pouvait pas arriver jusqu'ici (un peu comme le nuage de Tchernobyl qui, c'est bien connu, s'est arrêté à la frontière). Et puis est arrivé le premier mort (un professeur dans l'Oise), puis la fermeture des écoles, et finalement le confinement. Pourtant, en janvier et février 2020, alors que notre voisine Italie pleurait déjà ses morts et que les Transalpins dansaient à leurs fenêtres à défaut de le faire dans la rue, nous semblions davantage préoccupés par la sextape de Benjamin Grivaux que par ce qui nous fonçait droit dessus.

Je ne mettrai la faute sur personne, comme, finalement, cette enquête ne jette la pierre à quiconque.

Un livre qui a fait remonter de douloureux souvenirs mais que je conseille pour son message et sa liberté de ton. Les dessins ne sont pas particulièrement jolis mais, personnellement, je m'en foutais un peu,

Lue en février 2022

Cette bande dessinée revient sur les débuts de la pandémie de coronavirus, sur son arrivée en France. Elle se présente quasiment comme une enquête policière à la recherche du « patient zéro ». Tout débute dans l'Oise avec le décès d'un professeur qui n'a pas voyagé à l'étranger. Comment a-t-il pu être contaminé par ce virus apparu en Chine ? Toutes les pistes sont évoquées de l'avion militaire qui a rapatrié des Français en provenance de Chine au Tour Operator qui a fait faire un voyage express à des touristes chinois en passant par l'Italie et la France sans oublier les jeux mondiaux militaires qui ont eu lieu à Wuhan et dont certains athlètes français sont revenus malades. C'est étrange car on a beau connaître tous ces événements, on est tout de même pris dans la tension que ressentent les épidémiologistes qui entament une course contre la montre…jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'on peut être asymptomatique et que leur recherche du patient zéro est donc impossible. D'ailleurs une fois l'épidémie hors de contrôle, cette recherche devient vaine. le seul intérêt aurait été de pouvoir endiguer l'épidémie…et nous sommes bien placés pour savoir que ça a été un échec. Ce qui sidère le plus c'est le manque de prise de conscience au démarrage. On s'intéressait plus aux soucis de Benjamin Griveaux qui devait abandonner sa candidature à la mairie de Paris qu'à ce qui se passait en Chine ! On voit le résultat…
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La bande dessinée, apporte une formidable humanité pour les familles dont on parle dans "Patient zéro". Il y a des images, on voit des situations : c'est toute la magie du trait de Nicoby, sa capacité aussi à orchestrer des scènes, à donner de l'émotion et à la faire partager. Cette bande-dessinée a aussi un vocation très pédagogique : par exemple, on voit bien les petits points rouges de contamination qui sont au fur et à mesure rajoutés sur les tableaux. Pédagogiquement, cela permet d'expliquer, de toucher un public, pas forcément un public traditionnel de l'enquête.

Basée sur une enquête journaliste minutieuse, « Patient zéro » a été écrit et illustré par Raphaëlle Bacqué, Ariane Chemin, Renaud St-Cricq et Nicoby. Les auteurs ont réalisé un véritable travail de fourmi pour documenter au mieux cet album, qui prend parfois des allures de polar. le lecteur est alors embarqué dans les coulisses de la crise sanitaire. Il n'y est pas question de dézinguer le gouvernement, de mettre en avant tous les couacs, de faire honneur au personnel médical ou de répéter les gestes barrières à respecter, non ; il s'agit d'un reportage doté d'un langage accessible, qui évoque aussi bien les malades que les familles, les soignants, les élus ou les chercheurs. Parce que la Covid a secoué tout le monde et qu'elle est encore malheureusement bien présente parmi nous. Voilà un ouvrage qui pourrait donner bien du fil à retordre à tous les adeptes des théories du complot.
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Où l'on suit l'ARS de l'Oise dans sa recherche du patient zéro sur le territoire français. Les auteurs en profitent pour nous remettre en mémoire les événements, petits et grands, qui ont émaillés l'avant et les premiers jours. Premiers cas en Chine, premier mort en France, les fameuses chaînes de contamination, l'incompréhension des premières familles dont un membre s'est retrouvé en réanimation. La confrontation, parfois sur une même double page, de l'histoire personnelle d'une famille avec les décisions à prendre pour le pays tout entier. C'est facile après coup de prétendre que l'on aurait fait mieux, plus rapidement et plus efficacement. Sur le moment...
Merci

Traitée comme une enquête policière, cette bande dessinée, relate la recherche du patient zéro, lors des premières contaminations du coronavirus dans le département de l'Oise.
25 février 2020, Dominique Varoteaux, 61 ans, professeur au lycée de Crépy-en-Valois, est infecté par un nouveau virus découvert en Chine. Il meurt d'une embolie pulmonaire.
Une course contre la montre s'engage alors…
Les épidémiologistes de Santé public France et le ministère de la Santé vont essayer de remonter la piste du patient zéro pour éviter une contamination multiple.
Ce récit bien documenté, écrit par les journalistes Raphaëlle Bacqué, Ariane Chemin, Renaud Saint-Cricq et dessinée par Nicoby, nous explique la peur qui s'empare des habitants de la région, les ratés et le manque d'organisation et de moyens auquel doivent faire face les différents protagonistes mais aussi l'incompréhension et la souffrance des familles.
Une lecture intéressante et prenante avec un dessin lisible qui soutient avec efficacité le texte.

Lorsqu'un professeur de technologie de l'Oise meurt en février du coronavirus sans avoir voyagé ou avoir été en contact avec des voyageurs revenant de zones à risques, c'est la panique.
Sa famille est traitée de façon inhumaine, on remonte ses nombreux contacts car il avait une vie sociale riche : professeur, sportif, élu municipal. Un autre malade provient de la base militaire. Pendant des semaines, les autorités sanitaires partent du collège et lycée où travaillaient les époux enseignants et de la base aérienne. Ils essaient de trouver le patient zéro, celui qui a initié la contamination dans l'Oise. Mais cela s'avère impossible car de nombreux cas étaient asymptomatiques, ce que les médecins ignoraient à l'époque. Les contaminations sont donc multiples. En outre, à quoi servirait-il de culpabiliser une patient zéro à l'origine de la contamination d'un département ?
Panique et ratés face à ce virus. Contenu intéressant mais dessins peu soignés.

Encore un document (une BD cette fois et non un livre) sur le coronavirus me direz-vous. Oui un de plus. Je peux comprendre que certains lecteurs demeurent réfractaire à sa lecture en raison de la surenchère quotidienne d'informations sur le Covid-19 par les médias. Mais il faut bien avouer que cette BD est une réussite.
« Patient zéro » est une BD très documentée qui s'adressent à tous les lecteurs qui souhaitent en savoir plus sur l'arrivée du coronavirus en France début 2020. Cette BD regroupe tous les acteurs (chercheurs, personnel soignant, militaires, hommes politiques, etc.) qui se sont mobilisés durant des semaines éprouvantes pour faire face à une crise sanitaire de grande ampleur. L'enquête pour retrouver le fameux patient zéro est vraiment prenante et passionnante si bien que j'ai lu cette BD d'une traite. Je vous la conseille donc.

Cette BD nous raconte sous forme d'enquête l'apparition de la pandémie de Covid-19 en France.
Un professeur de l'Oise est le premier mort français. Les épidémiologistes vont dans un premier temps essayer de comprendre comment il a pu être contaminé alors qu'il n'a pas voyagé. Il vont rechercher le "patient Zéro".

Toutes les pistes vont être explorées : la base de Creil, lieu de rapatriement de Français venus de Wuhan, Roissy, où transitent des touristes chinois, la venue de militaires dans des établissement scolaires de l'Oise...
Puis des tests et des enquêtes vont prouver que la maladie était déjà là avant le retour de l'avion sanitaire, mais portée certainement par des personnes asymptomatiques.

On voit tous les acteurs bien désemparés au départ : chercheurs, médecins, politiques... Car la vie continue : salon de l'agriculture, fashion week, élections, matchs de foot et carnaval. Faut-il tout arrêter ? Quelle ampleur la maladie peut-elle prendre ? On hésite, on se souvient de Roselyne Bachelot et de ses 94 millions de doses de vaccin contre le H1N1.

J'ai été happée par cette enquête, ces questionnements, cet emballement. Me cheveux se sont dressés sur ma tête devant l'ampleur de la tâche. J'ai eu ma petite larme devant le destin des victimes et de leur famille.
Le dessin est simple et efficace et ne vole pas la vedette au récit.

J'ai lu cette BD d'une traite, et, vous le comprendrez, je la recommande vivement.

Au fait, le patient zéro a peut-être été identifié, mais qui aurait voulu aller frapper à sa porte pour lui dire :"Salut, tu sais, l'Oise, c'est ta faute." ?