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EAN : 9782226319104
332 pages
Albin Michel (03/01/2018)
3.48/5   75 notes
Résumé :
Au début des années 60, Trappes n'est encore qu'un vaste champ. Vingt ans plus tard, James Dabbouze et le rappeur La Fouine racontent ses tours et ses barres, Nicolas Anelka joue au foot sous les yeux d'Omar Sy. Puis d'anciens islamistes du GIA algérien sont arrivés ; des prédicateurs tablighs ont convaincu les dealers de quitter les caves pour prier ; deux Frères musulmans ont négocié la grande mosquée du coin. Aujourd'hui, Trappes détient le tragique record europé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Avec La Communauté, les deux journalistes Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin raconte l'évolution de la ville de Trappes dans les Yvelines, noyau populaire au sein de communes plus riches.

La ville fut très longtemps dirigée par un maire communiste, jusqu'à la fin du XXème siècle où un élu socialiste emporte la place.
Ville de cheminots puis lieu où l'on rassembla les travailleurs immigrés que la France coloniale allait chercher dans ses possessions du Maghreb pour travailler dans les mines ou dans les industries automobiles. Puis vinrent d'autres exilés, issus d'Afrique de l'Ouest ou encore des départements d'outremer, venus chercher en métropole un avenir économique plus florissants.

A travers de courts chapitres, on suit l'évolution de Trappes des années 1960 à 2017. Les journalistes appuient sur quelques célébrités issues de cette banlieue, comme Jamel Debbouzze, Omar Sy ou encore Nicolas Anelka. S'il n'est pas inintéressant de se pencher sur les enfants de Trappes qui ont réussi à sortir du lot, l'intérêt majeur de l'essai est de constater le passage de générations visant la discrétion et l'assimilation à celles d'après prises entre délinquance, chômage de masse puis emprise religieuse.

Trappes est un exemple parmi d'autres de cités où le fondamentalisme religieux s'est immiscé jusqu'à phagocyter la vie de la municipalité. On passe d'un esprit communautaire à un esprit communautariste, avec l'arrivée d'anciens partisans du GIA algérien et d'adeptes du wahhabisme. Trappes est d'ailleurs une des banlieues les plus pourvoyeuses en volontaires pour le djihad auprès du groupe Daesh.

Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin montrent les répercussions de cette emprise sur le quotidien avec la multiplication des femmes portant le voile voire le niqab, sur la vie scolaire où l'enseignement est remis en cause selon les préceptes de certains imams, sur la vie politique de la ville qu'on sent dépassée par les événements.

Étude d'un microcosme qu'on peut élargir au macrocosme français voire européen (des comparaisons avec Moellenbeck en Belgique sont établies) qui se révèle inquiétante quant à la possibilité de trouver des solutions durables pour recréer un vouloir-vivre ensemble.
Si le constat des auteures est préoccupant, elles ne sombrent pas dans le sensationnalisme et mettent en avant les figures qui, de l'intérieur, s'efforcent de ramener paix sociale et rationalité à l'image de l'islamologue de Trappes Rachid Benzine qui prône une lecture tolérante du Coran et des hadiths.

L'essai n'étant pas très long, certaines parties sont survolées qui auraient mérité qu'on s'y arrête plus longuement. Il est donc utile de poursuivre la réflexion avec d'autres ouvrages.
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Deux journalistes du « Monde » ont mené une enquête sérieuse et complète sur la ville de Trappes.
Enquête qui a un côté très agréable car commençant presque comme un roman.
On y découvre Jamel Debbouze, Omar Sy, la Fouine, Anelka, Sophie Aram….. originaires de Trappes, et bien sûr les habitants anonymes
Années 60, première vague de migrants recrutés par le gouvernement français
Années 80, délinquance, trafic de drogue, prostitution, bandes organisées. La première génération semble sans espoir. Heureusement, des animateurs fabuleux tentent de sauver tous ces gamins paumés.
Années 90, l'Islam prend une tournure inquiétante, le phénomène de radicalisation est en route, restreignant la liberté des femmes et recrutant de futurs djihadistes.
Trappes a toujours eu une vocation de ville qui accueille.
10000 habitants au départ, puis en 1973 14000 nouveaux venus des bidonvilles de Nanterre, des migrants actuellement……
Et malgré tout cela, la solidarité entre habitants reste forte.
Bravo à Raphaëlle Bacqué et à Ariane Chemin qui ont réalisé cette solide étude très enrichissante.
Elles ont su rester concrètes, objectives et bienveillantes et nous font voir d'un autre oeil cette population cosmopolite et la dérive alarmante amenée par le salafisme, le wahhabisme et toutes les mouvances musulmanes intégristes..
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L'histoire commence par une scène digne des meilleurs films à suspens. La course folle de jeunes gosses s'abime dans le fracas d'un train lancé à pleine vitesse. L'action se situe à Trappes, à quelques encablures de Paris, au début de l'année 1990. L'ouvrage s'achève au siècle suivant dans un café où les femmes n'osent plus mettent les pieds.
Entre ces deux évènements, Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin retracent l'épopée d'une ville de banlieue communiste, située au milieu de champs de blé, devenue au fil de l'eau l'un des fiefs d'une communauté wahhabo-djihadistes. Faisant oeuvre de quasi historiennes et de sociologues, les deux journalistes ont délibérément choisi d'incarner leurs propos par des destins emblématiques. Certains sont très connus du grand public (Djamel Debouzze, Omar Sy, Nicolas Anelka, la Fouine), d'autres oubliés ou méconnus (le maire, les dirigeants du club de foot, des enseignants, un libraire, des apprentis terroristes…) mais aussi les kyrielles d'anonymes. Ces derniers oeuvrent au quotidien autant que se peut pour maintenir une famille, une association, une cité. Au fil des pages, l'utopie d'une cité radieuse bâtie en vue d'accueillir la main d'oeuvre ouvrière étrangère à lors des trente glorieuses se transforme progressivement en une ville abandonnée de tous, aux mains d'une communauté enfermée sur elle-même. La crise économique, l'antisémitisme grandissant, la question du voile dans l'espace public, la disparation du Parti communiste, les enjeux politiques nationaux et les guerres au Moyen-Orient, Charlie et les attentats de Paris s'invitent dans le paysage pour le modifier à jamais.
Désertée, oubliée de tous, la ville de Trappes semble bien démunie et trop fragile pour pouvoir répondre aux immenses défis auxquels elle est confrontée. Par un travail de terrain rigoureux, par leur approche humaniste, les deux journalistes arrivent à faire comprendre les rouages d'un immense gâchis politique et social. La qualité de leur et plume et l'intelligence de la structure narrative inscrivent pleinement ce documentaire au rang des grandes oeuvres littéraires contemporaines.
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A la croisée du journalisme, de l'histoire, et de la sociologie, l'enquête de Raphaelle Bacqué et d'Ariane Chemin retrace l'évolution de la ville de Trappes, passée en quelques décennies de bastion communiste au titre, peu élogieux, d'une des capitales européennes du jihadisme. Plus prosaïquement, l'ouvrage s'inscrit dans la lignée du travail de Davet et Lhomme, eux aussi journalistes au Monde, auteurs de ''Inch'allah'' (2018), qui analysaient l'islamisation croissante en Seine-Saint-Denis. Ces thèmes, abrasif au possible, et jadis réservés aux commentateurs les plus sulfureux du débat intellectuel hexagonal ; Zemmour, Obertone, ou Guilluy parmi d'autres, se voient aujourd'hui réappropriée par une strate plus consensuelle, étiquetée centre-gauche, qui aspire à livrer son analyse sur ce qui se trame en banlieue.

L'ouvrage parvient parfaitement à retranscrire la genèse de la ville de Trappes sous l'égide du maire historique Bernard Hugo, qui a officié de 1966 à 1996. Fief communiste par excellence, Trappes s'est construit sur le prisme du multiculturalisme. En effet, dans les années 1950-1960, l'État français fit venir moult travailleurs étrangers, notamment maghrébins et plus particulièrement du Maroc, ceci afin de fournir une main d'oeuvre bon marché au patronat de la région. Cette immigration, purement de travail et masculine, qui se voulait temporaire, a par la suite perduré. Pompidou puis Giscard d'Estaing, en accord avec les patrons, privilégièrent la piste du regroupement familial pour éviter que les travailleurs ne retournent chez eux. Cette décision a profondément bouleversé la sociologie de la France et en particulier des banlieues. A la fin des années 1970, l'État français, essayant de faire marche arrière en proposant des ''primes de retours'' n'a pu que constater qu'elles n'intéressaient plus personne, et que les populations immigrés s'étaient installées définitivement sur le territoire.

Bacqué et Chemin parviennent parfaitement à retranscrire cette mutation. On comprend que la prééminence actuelle de l'Islam à Trappes est avant toute chose une histoire de nombre puisque la ville de 30 000 habitants compterait environ ''70% de musulmans''. La deuxième et, surtout, la troisième générations, rejettent la conception religieuse de leur aînées qui voient la religion avant tout comme une affaire privée. Tandis que le communisme s'effrite, pour ensuite quasiment disparaître, la revendication, poussée par le nombre, devient politique comme attestée par l'alliance de l'UMT (Union des Musulmans de Trappes) avec le socialiste Guy Malandain, qui arriva à la mairie contre la promesse de la construction d'une grande Mosquée au début des années 2000. C'est à cette période que la bascule se fait, irrémédiablement. Anciennement un melting pot de cultures diverses ; maghrébins, portugais, capverdiens, ces populations fuient la ville sous la poussée de l'islam politique. A la même période, l'incendie de la Synagogue couplée à l'hostilité croissante de la population à l'aune du conflit Israélo-Palestinien convainquirent les Juifs de déserter la Trappes.

L'islam fît réellement son entrée dans Trappes sous l'impulsion des Tablighis puis des Salafistes et Wahhabites. Plutôt accueillis avec bienveillance par les aînés bien qu'ils rompaient avec leur conception de la religion, ils arrivaient à détourner les jeunes de la délinquance et de la toxicomanie, véritables plaies à Trappes. Cela a eu pour conséquence de bouleverser la sociologie de la ville et la vie quotidiennes des Trappistes. L'enquête fourmille d'exemples et d'anecdote qui éclaire sur l'ampleur du phénomène. Ainsi, il est devenu très difficile pour les professeurs d'évoquer certains sujets scientifiques, le Darwinisme, ou politiques, la laïcité. Les émeutes de 2005 ou encore les oppositions à Charlie en témoignent. L'espace public est de plus en plus fragmenté selon le sexe ; prééminence du voile, impossibilité pour les femmes d'aller dans certains endroits, etc...

Au final, Bacqué et Chemin offrent une enquête détaillée et approfondie de la ville de Trappes. le livre, construit autour de témoignages de gens plus ou moins connus (Omar Sy, Nicolas Anelka, Jamel Debbouze) permet de saisir la complexité de la situation. On comprend parfaitement comment l'Islam a pu s'implanter dans la ville de Trappes, aidé par des responsables politiques qui n'ont pas su saisir à temps la portée du phénomène. L'ouvrage, équilibré et facile d'accès, ne tombe pas dans le piège de la binarité qu'utilisent parfois les médias pour dépeindre les banlieues. Il est, au contraire, équilibré, dans sa démonstration de la l'évolution douce et tranquille, bien qu'inéluctable, de Trappes. On aurait toutefois aimé une cinquantaine de pages supplémentaires sur la situation actuelles et ses conséquences. En effet, certains évolutions majeures des moeurs sont survolées ou, au mieux, évoquées trop sporadiquement. Ainsi, la séparation hommes/femmes dans un certain nombre de lieux, l'homosexualité qui ''reste un tabou en banlieue'', les nouvelles générations en rupture avec leurs aînés à qui elles reprochent un dévoiement du véritable islam ; tous ces sujets auraient mérité un approfondissement plus détaillé tant ils sont fondamentaux. C'est peut être la seule limite de l'ouvrage, qui ne s'autorise pas d'aller au bout de son propos en voulant préserver un propos le plus neutre possible. ''Communauté'' reste toutefois un travail sérieux et fascinant sur cette anomalie qu'est la ville de Trappes, banlieue populaire des Yvelines, ceinturée par des villes riches et cossus, et devenu l'épicentre du jihadisme en France. Avec 67 de ses enfants partis au jihad, la ville signe un triste record européen.
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Elles ont à peu près le même âge, se sont vraisemblablement croisées sur les bancs de la rue Saint Guillaume et sont « Grands reporters » au Monde : Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin ont publié récemment cet essai à la fois document-vérité et plongée journalistique dans la vie des quartiers difficiles, ou comment la démocratie combinée à un certain angélisme aboutit parfois à une cruelle impasse.

Les auteurs ont choisi Trappes, cité des Yvelines à l'origine cheminote mais gagnée par l'immigration d'une myriade d'hommes et de femmes venus du Maghreb et d'Afrique Noire (car les industriels les ont fait venir pendant les trente glorieuses..), et qui tentent de s'en sortir … car certains y parviennent, en particulier grâce à l'activité d'associations sportives et à des enseignants motivés.

Ni étude sociologique, ni reportage à sensations, les deux quinquagénaires s'interrogent sur cette ville de pauvres, coupée en deux par la Nationale 10, coincée entre des agglomérations nettement plus privilégiées comme Plaisir, Bois d'Arcy, Montigny, Elancourt, La Verrière, bien desservie par les transports ferroviaires qui furent à l'origine de son développement puisqu'il y eut une vaste gare de triage et un dépôt de locomotives …

Une ville de paradoxes où les différentes obédiences musulmanes font de la retape au sein de « la Communauté » (wahabites, salafistes, tablighis, Frères Musulmans, barbus du GIA …) et qui détient le sinistre record européen des départs pour le djihad (67 !), mais qui a vu naître et grandir des stars de l'écran (Omar Sy), du football (Nicolas Anelka), la scène (La Fouine) et de l'humour comme Jamel Debbouze, Sophia Aram, Issa Doumbia.

A travers les itinéraires de quelques personnalités qui ont « réussi » leur intégration, Raphaëlle Bacquié et Ariane Chemin tentent d'expliquer les tensions sociales, les mouvements politiques – comment le parti communiste a perdu la mairie au profit de Guy Malandin, cacique du PS et expert en aménagement urbain, comment Benoît Hamon a enlevé fugacement la circonscription pour la perdre au profit d'une jeune diplômée portant l'étiquette LREM, Nadia Hai … c'est la partie la plus intéressante du bouquin.

C'est devenu une mode, apparemment, pour les journalistes qui ne disposent pas assez de temps pour condenser leurs reportages dans le format contraint des émissions de télévision, de porter par écrit leurs vision personnelle des rencontres avec « les gens », comme dirait le leader de la France Insoumise. Je me souviens d'avoir eu toutes les peines du monde à terminer l'ouvrage d'Anne Nivat « Dans quelle France on vit ». J'ai un peu le même sentiment de frustration après avoir tourné la dernière page de celui-ci, regrettant qu'il ne comporte aucune piste d'espoir, peu d'analyse en profondeur du phénomène du retour à la foi et à la pratique intransigeante de l'Islam dans un pays laïque, et qui me laisse encore une fois sur ma faim …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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critiques presse (2)
Lexpress
12 février 2018
Après s'être rendues plus de 80 fois à Trappes pour y rencontrer ses habitants, les journalistes du Monde Ariane Chemin et Raphaëlle Bacqué dressent un récit implacable de la manière dont cette commune des Yvelines est passée en un demi-siècle des "cocos" aux "barbus".
Lire la critique sur le site : Lexpress
LePoint
16 janvier 2018
Deux journalistes s'intéressent au destin de Trappes qui, après avoir fourni des « héros positifs » (Jamel, Omar Sy), détient le record de départs au djihad.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Seuls les Kabyles, qui suivent avec inquiétude la guerre civile opposant pouvoir et islamistes en Algérie depuis 1991, observent d'un oeil inquiet cette ferveur trop démonstrative. Des pères marocains tiquent devant ces garçons qui leur expliquent leur religion quand, il y a encore quelques mois, ils passaient leurs soirées à fumer des joints. (...)
《Laissez-nous vivre!》 répondent parfois les anciens ouvriers quand leurs fils se mettent en tête d'interdire la télévision à la maison. Ils préfèrent leur foi de charbonnier, celle des gens du bled, à cette liste d'interdits doublée d'une ferveur ostentatoire.

"La ronde des tablighis"
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Felix Mora sillonnait le royaume chérifien à la recherche de bras réputés dociles pour les Houillères du Nord, mais aussi pour l'automobile. L'envoyé spécial du patronat français promettait des salaires mirobolants, vus de ces campagnes arides. « Pas de barbes blanches, pas d'éclopés, je veux du muscle », expliquait Mora en tâtant les biceps des très jeunes hommes alignés pendant des heures sous un soleil brûlant. Le sous-off' français passait en revue les « élus », un tiers des postulants, inspectant les torses nus des jeunes Marocains immobiles face à lui, les oreilles, la bouche, la colonne vertébrale, les yeux, « et les mains, c'est important les mains... » : il les faut calleuses, des mains de travailleurs. On recueillait ensuite le nom du village d'origine pour créer de toutes pièces des patronymes à ceux qui se désignent seulement par Ben ou Abou, « fils de ». (...) Pour la date de naissance, on s'arrangeait aussi. À Trappes, la mairie le sait, des centaines d'hommes sont « présumés nés le 1er janvier », ce jour anniversaire arbitrairement attribué par l'état civil colonial à cette main-d’œuvre convoitée par les patrons.
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La télé tente elle aussi timidement d'ouvrir ses lucarnes aux enfants d'immigrés. Quelques mois après la guerre du Golfe, c'est Amina, une jeune chanteuse franco-tunisienne, qui a été choisie pour représenter la France lors de l'édition 1991 de l'Eurovision. Le standard de France 2 a croulé sous les insultes, mais Amina a fait le tour des émissions de variétés. La Cinq a débauché de TF1 Nagui, né dans une famille d'intellectuels égyptiens en 1961, vite devenu la star des premières parties de soirée. Tout l'été 1992, surtout, France 2 a confié son 13 heures à Rachid Arhab, un jeune journaliste né en Kabylie et qui vient d'obtenir la nationalité française.
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Les diplômés des grandes écoles ont leurs associations d'anciens, le showbiz et le cinéma, leurs "fils de"; la banlieue, elle, compte sur la fraternité des cités.
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« Transmettre le message », c'est ce que veut dire tabligh, en arabe. Leur rituel est fait d'une foule d'obligations collectives : voyager pour la prédication, dormir, prier en groupe, sans oublier ces longues marches et ces « sorties » pour tenter de « faire du bien » et « rappeler les musulmans à leurs nobles tâches », celles que réclame la foi en l'islam. « Mon frère, tu souffres... », compatissent-ils devant les petits dealers ou les paumés des cages d'escalier. « Allez, mec, t'es une créature de Dieu ! » « Les jeunes d'aujourd'hui sont des exilés dans leur pays, jetés sur les routes du monde. Ils ont perdu leur point d'attache le plus essentiel : la foi en Allah », expliquent-ils. Ils veulent « sortir les gars des caves » et leur faire retrouver le chemin de la mosquée.
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