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C'est une histoire ordinaire, une femme, une mère, une épouse, dans son appartement à Nice, elle vit, elle survit, elle compte les années. Elle s'appelle Claire.
Sa vie s'apprête à être chamboulée quand son amour de jeunesse, Antoine emménage en bas de chez elle.

Sophie de Baere signe avec ce premier roman le portrait du premier amour, celui qui ne s'oublie pas. Si cet amour date d'il y a vingt ans, pour Claire, c'était hier. Claire doucement se dérobe à sa vie ordinaire, elle rassemble les fils de son amour avec Antoine. Elle n'a rien oublié. Dans la lumière de ses souvenirs, elle se souvient comment se marquent les premières fois. Dans la lumière, Claire revoit aussi les ombres qui ont fait fuir ces deux amants de l'été.

De l'aube du premier amour, il y a aussi toute sa genèse, ses codes, ses intrigues, ses échappées belles.

Les corps conjugaux est un roman qui m'avait subjuguée, La dérobée n'est pas en reste même si j'ai eu plus de mal à m'attacher à cette femme accrochée à son passé. La plume reste impeccable et poétique. Mon imagination a fait des caprices. J'imaginais un tourbillon d'émotions mais je suis restée spectatrice d'une femme figée dans ses démons du passé, un peu trop amorphe, un peu trop facile, pour que je m'y attache.
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Pénétrer dans ce livre comme à l'orée d'un bois. Comme le suggère sa belle couverture. A pas feutrés. Un peu inquiet. Entendre des battements de coeur et le vide alentour.

Suivre Claire dans ses parties intimes de l'âme. Fouler son coeur meurtri par amour d'adolescent qui la marquera. A vie. Toucher du doigt l'écorce d'un coeur en sommeil. Et voir graver dessus les stigmates d'un amour inoubliable.

La première partie de l'ouvrage se déroule au milieu des années 80, et raconte Antoine, cet amour là, de ceux qui laissent des traces. Qui brûle à l'intérieur.

Puis dans une seconde partie, nous sommes en 2014, lorsqu'Antoine réapparaît brutalement dans la vie De Claire, et va bouleverser son petit univers, construit à la force d'habitudes et de gestes quotidiens. Ceux d'une épouse, d'une mère, d'une femme.

Ce livre semble prendre des chemins sinueux. Je n'ai pas vraiment su sur quel pied danser à la lecture de cette petite pépite. Mélange des genres, touchant, captivant, inquiétant. Autant de qualificatifs qui ne résument pas le plaisir de cette histoire.

Un roman tout en vérités, sans effets de manches inutiles, la promesse d'un nouvel auteur dans le paysage littéraire. Qui pose la question des chemins que l'on ne prend pas. A cause du hasard, à cause du destin … Ces chemins de traverse qui finissent par irrémédiablement se rejoindre et viennent faire voler en éclats une voie toute tracée.

Un livre fort qui pose la question de la passion d'une vie, du couple et de l'usure du quotidien.

Qui s'interroge sur le grand amour. Portrait d'une femme dans laquelle le lecteur peut simplement se retrouver. Avec un coeur qui bat fort et une franche lucidité face à elle-même. Qui pue la réalité. Au sens littéraire du terme.

Sophie de Baere ne se dérobe jamais et creuse une oeuvre hors du commun et complètement marquante. A la fois terriblement cruelle et malgré tout lumineuse. Un peu comme nos existences.
Je suis conquis et au-delà. Encore un peu captif d'une histoire, d'une héroïne et d'un écrivain de grand talent.

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Voilà une belle histoire d'amour, une histoire tourmentée, une histoire triste, mais une histoire comme malgré tout on a envie de vivre. J'ai été, dès la première seconde de cette lecture, en empathie (même si ce mot est à la mode est a de ce fait tendance à m'agacer) avec Claire.
Le premier livre de Sophie de Baere est construit intelligemment car le lecteur ne sait pas quel tournant l'histoire va prendre, ce roman va-t-il devenir à thriller ? un policier ? ou va-t-il plutôt s'orienter vers un roman disséquant l'âme ?
Si ce roman se lit en quelques heures, il n'est pas pour autant léger et dépourvu de complexité. J'ai pris beaucoup de plaisir avec ce roman et je suis encore plus impatiente de lire son deuxième roman "les corps conjugaux".
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*****

Claire a une petite vie... Banale, classique, sans originalité, sans éclat... C'est elle qui le dit, et cela lui convient. Elle est l'épouse de François, employé de banque, et mère de Victor et Solène, pour qui elle donnerait tout mais dont elle n'est pas très proche. Elle travaille dans une épicerie sur une aire d'autoroute et a peu d'amies. Tout aurait pu continuer comme ça, sans vague, si elle ne croisait pas son grand amour, son amour fou, celui de sa jeunesse, Antoine, qui vient d'emménager dans l'appartement au-dessus de chez elle, à Nice. Lui reviennent alors les souvenirs, ceux qui ont fait battre son coeur, ceux qui l'ont vu grandir et ceux qui finalement l'ont éteinte...

Sophie de Baer signe ici un magnifique premier roman. A la fois tendre et cruel, il met en lumière les premiers amours, les plus innocents, les plus vrais, mais ceux aussi qui peuvent à jamais rendre terne les suivants.

Claire a aimé, et aime encore passionnément Antoine, dont elle n'a plus de nouvelles depuis plus de vingt ans. Ils se sont rencontrés dans le petit village De Claire, alors qu'Antoine, parisien, y venait chaque été.
Suite à la mort accidentelle de son frère, Claire est une enfant qui s'efface, qui n'existe pas. Auprès d'Antoine, elle respire, elle revit. Mais un drame va bouleverser ses étés heureux et elle perdra alors l'homme de sa vie.
A 40 ans, croyant que sa vie lui suffit, elle va revenir sur sa jeunesse, sur cet homme et son père, sur les drames qu'elle a vécu. Et si son quotidien n'était finalement pas suffisant ?

Avec beaucoup de justesse, avec des mots choisis et pesés, Sophie de Baer nous touche et nous émeut à travers le regard qu'elle fait glisser sur ses personnages. On tourne les 236 pages de ce roman avec avidité, avec soif de plus, toujours plus... Des chapitres courts, des sentiments volés au temps, des personnages blessés pour qui rien n'est calculé... Et au final, un roman lumineux...

Un immense merci aux 68 premières fois pour cette sublime découverte...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Antoine ne voit plus Claire

Sophie de Baere nous offre un roman d'initiation à l'envers. Lorsque Claire retrouve Antoine, son amour de jeunesse, l'introspection est douloureuse. le passé vient fracasser son présent.

Claire a fait sa vie. Lorsqu'elle fait le bilan, à quarante ans passés, elle n'a pas à se plaindre. Certes, il n'y a rien de très exaltant à se retrouver responsable de caisse sur une aire d'autoroute, à partager son quotidien avec François, un mari qui n'est guère attentionné – l'usure du couple a fait son travail – et une fille qui, de jour en jour, s'éloigne davantage d'elle. Reste l'assurance de couler des jours tranquilles au soleil de Nice. Jusqu'au jour où son passé lui revient en pleine figure.
Antoine, son amour de jeunesse, a choisi de s'installer dans l'appartement vacant de son immeuble en compagnie De Paola, son épouse. Dans la boîte à souvenirs, les premiers émois, l'amour éternel que l'on se jure, les plans sur la comète…
«Le 7 juillet 1987, Antoine Riedman est entré en moi calmement, sans tumulte. Comme s'il ne faisait que se conformer à notre destin. Et cet instant limpide est resté à jamais inscrit dans ma mémoire de midinette comme celui d'une promesse éternelle.»
Mais le temps des rêves prend fin le jour où elle fait la connaissance du père d'Antoine. L'avocat la rejette en trois phrases glaçantes. Puis, en autant de gestes équivoques, la réduit à un objet de plaisir et rien d'autre. La belle histoire de la fille ordinaire qui s'éprend d'un jeune d'une classe sociale plus élevée s'achève brutalement. Antoine disparaît du jour au lendemain, ne répond plus aux lettres, s'efface de sa vie. Ne reste que la tristesse, la douleur et un sentiment de trahison, d'abandon.
Il n'en reste pas moins que ce retour ravive les plaies, mais aussi la belle histoire. Claire peut-elle croire Jacques Brel lorsqu'il affirme qu'«on a vu souvent rejaillir le feu d'un ancien volcan qu'on croyait trop vieux»? En tout cas elle a envie d'y croire à nouveau, de pimenter sa vie trop terne à son goût. «Presque trente ans plus tard, je redeviens sa chose.»
Ce qui peut ressembler à un banal adultère prend bien vite une autre tournure. le passé De Claire et d'Antoine est aussi marqué par un fait divers sordide, l'assassinat d'une jeune fille de dix-sept ans tout près de l'endroit où ils se retrouvaient pour s'aimer.
Sophie de Baere, avec un sens aigu de la construction, nous livre peu à peu les indices qui vont permettre de reconstruire le scénario de ce drame. Suivant Claire dans ses réflexions, on partage le tumultueux maelstrom de ses pensées, tour à tour exaltées, tour à tour désespérées. Jusqu'à un épilogue digne d'un thriller.
Voilà ce que j'appelle des débuts de romancière réussis !


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A Nice, à 43 ans, Claire mène une vie pas désagréable mais pas palpitante non plus.
Les deux enfants sont partis, son mari est gentil mais sans plus.
Lorsque un nouveau voisin et sa femme aménagent dans l'appartement voisin, c'est un cataclysme.
Il s'agit de son grand amour de jeunesse.
Sa vie va alors changer.
Une histoire d'amour.
Ce n'est pas désagréable à lire, mais sans plus.
Sensation de non complètement abouti.
Il manque un je ne sais quoi dans l'histoire, dans les personnages, dans les situations.
Certainement une maturité en littérature.
Et effectivement, j'ai beaucoup aimé « Les ailes collées », le dernier roman de Sophie de Baere
Disons donc que «La dérobée »  est son galop d'essai et qu'après, elle s'est vraiment trouvée
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Un vrai sens de la narration. Une plume poétique qui se laisse parfois embarquer dans des images incongrues. Des personnages complexes que l'on a envie de suivre.
Un tout inégal, des retournements pas toujours crédibles. Des passages trop rapides ou passés sous silence au détriment du rythme de l'histoire.
Un bon moment en dépit de cela
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J'ai attendu d'avoir le temps et l'esprit libres pour me lancer dans la lecture de ce premier roman. J'ai bien fait car je l'ai lu quasiment d'une traite ; ayant bien du mal à le poser pour m'occuper des tâches du quotidien. Je suis entrée à pieds joints dans l'histoire de Claire, y projetant un peu de moi-même, de mon propre vécu ; après tout, nous avons le même âge. Et puis, surtout, le même questionnement : « Et si… ? Et si… ? ». le destin, souvent, clôt partiellement une histoire pour nous en faire démarrer une autre, et ce qui reste en suspens déclenche une série d'hypothèses de vie.
Des hypothèses, Claire a eu le temps d'en faire au sujet d'Antoine, son meilleur ami d'enfance devenu son amour d'adolescence. Leur entourage a mis fin à leur histoire pour une raison trop souvent invoquée : ils n'étaient pas du même milieu social.
Elle a donc fait sa vie avec François, issu du même milieu « modeste », et s'est enfermée dans la routine de leur relation tranquille, avec les courses le vendredi soir à Au**an et la penderie renouvelée aux soldes de janvier, comparant son quotidien à un « bain moussant qui tiédit et qu'on hésite à quitter car on s'y est trop alangui ». Le « quitter », verbe d'action aux conséquences souvent dramatiques. Claire va pourtant se poser la question quand Antoine va s'incruster de nouveau dans sa vie en louant l'appartement juste au-dessus du leur. le faste dans lequel il vit avec sa magnifique épouse va faire naître en elle quelques regrets, quelques envies.
« Et si… ? »
Une histoire de vie, de couple, en deux temps : les années 80 et l'année 2014. Avec en arrière fond des évènements dramatiques qui vont démolir plus d'une vie.
Pour un premier roman, c'est vraiment un coup de maître tant au niveau de la qualité de l'écriture que dans la maîtrise du corps de l'intrigue.
Une plume que je vais suivre, c'est sûr !
Lu dans le cadre des 68 Premières fois.
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La dérobée, ce n'est pas une petite histoire. C'est un entrelacs de vies et de destinées, l'histoire d'amour d'une vie entière. Un amour immense et contrarié, parce qu'il faut souvent des années pour comprendre : l'amour était là, tout près.

Claire a plus de quarante ans lorsqu'Antoine, son amour de jeunesse, vient s'installer à Nice, dans le même immeuble qu'elle.
Tous deux ont fait leur vie, Antoine est marié avec Paola depuis vingt ans, et elle avec François.
Claire n'a jamais eu la vie aisée, ses parents, deux villageois taciturnes, ne l'ont pas élevée dans le luxe ni le faste. Pour Antoine, avocat comme son père, la vie a été différente, voyages et jolies femmes. Et pourtant entre eux deux, il y a l'évidence.
Avec le retour d'Antoine, les fantômes du passé refont surface, et il leur sera alors impossible de se dérober…

Entre amour de jeunesse, drame, meurtre, déni, passion, adultère, « La dérobée » déborde de sujets délicats et romanesques. Elle est aussi une réflexion sur la vie, le temps qui passe, le poids des choix et des valeurs familiales. J'ai beaucoup d'admiration pour cette fiction, car les personnages, m'a confié Sophie, sont le pur fruit de son cerveau droit. le vocabulaire est soigné et les pages se tournent à toute vitesse.
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Claire fait partie de ces femmes dont l'histoire semble écrite dès le départ tant elle est banale. Elle n'a rien de particulier, se fond dans la masse des ados de son âge, elle souffre en silence de l'ambiance pesante qui règne à la maison depuis que son frère de 14 ans s'est noyé lors d'une sortie scolaire, mère dépressive, père silencieux et absent à tout contact.
Comment, dans ces conditions, ne pas être tout simplement éblouie lorsque Antoine la remarque, la recherche, flirte avec elle dans un recoin secret du bois sur la marche d'un vieux wagon rouillé ? Lui, le plus beau garçon du collège, élégant, sûr de lui, riche, que toutes les filles convoitent ! L'amour de jeunesse, fou et inconscient, va très vite prendre les couleurs de la plus triste des banalités : grossesse, départ du géniteur, avortement, colère parentale. Et la vie continue, morose et sans grande surprise ; un mari gentil et attentionné, François, deux enfants qu'elle aime mais tout au fond du coeur, l'intense sentiment de n'avoir rien réalisé des aspirations de la jeune Claire. Elle aura toute sa vie été agie au lieu d'agir elle-même.

Il faudra l'arrivée - étrange tout de même - d'Antoine dans un appartement voisin du sien, à Nice (mais qu'est-il venu faire si loin de chez lui et de leur histoire?), l'amitié surprenante qu'il s'attache à nouer entre les deux couples pour que Claire découvre qui elle est vraiment et ce qu'elle veut faire de sa vie.

Un drame épouvantable ressurgit du passé : le meurtre de la jeune Hélène, douce jeune fille venue passer ses vacances au même endroit qu'Antoine et Claire. Qui l'a violée et tuée? Bien sûr, c'est l'idiot du village qui a été accusé et mis en prison. Mais Claire revoit une scène affreuse entre elle et Claude, le très distingué père d'Antoine. Des mains qui s'insinuent, un viol évité de justesse. Et quand elle découvre les vêtements d'Hélène dans une cabane bien cachée, les noms des coupables potentiels lui viennent à l'esprit : Claude ? son fils Antoine ? Un affreux doute pendant des années.

La venue d'Antoine et de sa femme Paola remet tout en cause. L'amour d'enfance ne demande qu'à renaître, l'étrange prise de distance de leur fille Diane suppose des horreurs commises par son grand-père Claude, Paola perd pied. L'enquête sur un meurtre est doublée d'un drame familial.

Dans ce roman, l'auteure tient le lecteur en haleine grâce à ces éléments narratifs mais surtout aborde les ardeurs de l'adolescence, la difficulté à se réaliser soi-même, à échapper à la pesanteur du carcan social et familial. La fin m'a semblé un peu abrupte et trop romantique façon midinette. Il faut dire que j'avais sans doute choisi une autre option !

Un roman assez prenant dont on apprécie l'écriture à la fois soignée, précise et imagée. Un premier roman qui donne l'envie de voir paraître le deuxième !
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