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3,55

sur 125 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une plongée dans un moment de la vie d'un homme, dont le père vieillit, à qui le frère jumeau mort 30 ans auparavant manque toujours autant et qui se demande pourquoi il fait ce qu'il fait, c'est-à-dire s'occuper de la ferme familiale. Autour de lui, des personnages entiers et farouches, de ses voisins à son nouveau garçon de ferme, des relations humaines tout en nuances...
Vraiment un beau moment de lecture, pas ennuyeux pour deux sous en dépit du côté parfois introspectif et routinier. ce roman m'a fait penser à la trilogie des Neshov de Anne B. Ragde, ou aux Chaussures Italiennes de Mankell : solitude, vie à la campagne, mais aussi questionnements de l'homme face à sa vie, à son avenir, à son passé... le tout sans pathos ni prise de tête. Très belle ambiance.
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Nous sommes dans le Waterland, un plat pays de tourbières au nord de la Hollande. Helmer van Wonderen est un agriculteur de 55 ans, pas encore l'âge de la retraite mais atteint par une grande lassitude, il travaille sur son exploitation depuis ses vingt ans, trente-cinq ans sans vacances, sans sorties, sans amour.
Les seules visites qu'il reçoit sont celles du ramasseur de lait, du marchand de bestiaux.

La vie s'est arrêtée pour lui un jour de 1967 à la mort de son frère jumeau Henk. Helmer a abandonné ses études de littérature et a pris la place de son frère, depuis il travaille sans relâche " la tête sous les vaches". Ce jumeau l'accompagne toujours, il n'a jamais oublié le temps béni de l'enfance « Nous étions l'un à l'autre, nous étions deux garçons et un seul corps. »
Il a vécu une vie par procuration, il a vécu la vie de quelqu'un d'autre, il s'est résigné, il a rangé ses livres et plus jamais n'a soulevé le couvercle du passé.
Un matin, sans raison, sans signes prémonitoires, Helmer va décider de changer, changer son père grabataire d'étage en l'installant "là haut" changer la couleur des murs, changer ses meubles. Une lettre reçue de l'ancienne fiancée de Henk vient réveiller les sentiments enfouis, la venue sur l'exploitation d'un autre Henk va faire resurgir le passé, les souvenirs mis sous le boisseau.Helmer va tenter de reprendre la direction de sa vie.

J'ai beaucoup aimé cee roman qui nous fait vivre sous la protection des peintres hollandais, les canaux, le patinage sur les lacs gelés, les pâturages, les nuages à l'infini, la lumière qui baigne tout mais le calme du paysage ne peut masquer la haine longtemps retenue, le refoulement, la solitude écrasante. Helmer va tenter de casser son isolement, de combler les manques et les désirs inassouvis. A travers lui Gerbrand Bakker nous dit qu'il n'est jamais trop tard pour changer, pour aimer, pour vivre tout simplement.


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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J'ai apprécié « le Détour » du même auteur. J'aime lire ce genre de romans paisibles au rythme lent qui me permet de prendre une grande respiration entre deux ouvrages plus « nerveux ». Ce n'est pas que l'histoire de Helmer ne soit pas violente bien au contraire, mais l'auteur prend son temps, explique chaque détail du quotidien et nous avançons pianissimo dans le récit. le roman est essentiellement centré sur le personnage d'Helmer, en quête de son jumeau décédé, dans chaque fait du quotidien et dans les êtres.
C'est un très beau récit sur l'introspection dans un environnement de nature hivernal. Je me souviendrais de la corneille mantelée et son imaginaire féerique. le temps s'arrête et l'on regarde autour de soi et à l'intérieur de soi.
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Helmer est un fermier cinquantenaire rongé par la perte de son frère jumeau à l'âge de 18 ans c'est lui qui aurait dû reprendre la ferme, et voilà que maintenant il doit s'occuper de son père grabataire, alors qu'il lui en veut tant d'avoir gâché sa vie. Dans les paysages bucoliques de la Hollande l'auteur nous fait vivre au rythme de la vie d'une ferme entre vaches, brebis, ânes et voisins fermiers et l'on s'attache à cet homme solitaire qui recherche le bonheur mais ne sait pas vraiment où. Sous tout ce calme, ces profonds silences l'auteur nous fait ressentir toute la rancoeur accumulée au fil des années et ce désir profond de passer à autre chose...
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C'est dans le nord de la Hollande qu'habite Helmer, un fermier de 55 ans, avec son père, un homme grabataire.

Depuis la mort de son frère il ya plus de 30 ans, il accomplit son labeur quotidiennement, la traite, le nettoyage, la compta... Chaque jour ressemblant au précédant et au suivant.
Pourtant un jour, sans raison apparente Helmer décide d'installer son père à l'étage, là-haut et dans la foulée décide de mettre à son goût le rez de chaussée.

Depuis la mort de son frère jumeau, Helmer a endossé à contre coeur ce rôle de fermier, laissant derrière lui sa vie d'étudiant à Amsterdam et ses espoirs d'une autre vie. Lui aussi semble mort d'une certaine façon. Mais aujourd'hui, il relève l'échine et aider par le destin, il va réussir à rompre la monotonie de cette vie.

Mon avis :
Il y a un mélange de poésie, de mélancolie et de violence que j'ai rarement vu dans un roman.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier BoB et les éditions Folio pour ce partenariat.

« Là-haut, tout est calme » est l'histoire d'Helmer, un éleveur des Pays-Bas d'une cinquantaine d'années, vivant avec son père, un vieil homme grabataire, dans la ferme familiale. Helmer s'occupe des animaux et de son père, avec un certain fatalisme, comme s'il se sentait obligé de le faire alors qu'il souhaiterait inconsciemment faire autre chose. Mais il ne se plaint pas, ne se sent pas malheureux non plus.

Un jour, il décide de dépoussiérer cette vie qui s'enlise dans l'ennui. Il change les meubles de place, rafraîchit les murs avec une peinture bleue, change sa literie sur les conseils de sa voisine, puis arrive une lettre. Une lettre qui refait revenir Helmer plus trente ans plus tôt, à la mort de son frère jumeau.

Gerbrand Bakker nous offre une histoire avec beaucoup de poésie. On ressent dés les premières pages ce calme routinier, quotidien, d'une vie ennuyeuse au travail, rythmée uniquement par les saisons. le poids familial est important aussi, la mort du frère, le père malade, pèse sur les épaules du personnage principal. de cette lassitude, seul ce coin perdu des Pays-Bas le vit car l'auteur nous emmène lentement dans la peau d'Helmer, avec une belle écriture, avec fluidité, et sans ennui. Des souvenirs d'enfance nous racontent son passé, pour mieux comprendre son présent, mené dans une tranquillité patiente. Un paysan dans une quête du bonheur. Un roman paisible, magnifique. A lire absolument…
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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Un beau roman qui raconte comment Helmer, à 55 ans, prend peu à peu sa vie en main et parvient à accepter ses contradictions, à affronter la colère qu'il ressent et la solitude qui le ronge depuis des années, lorsque son frère jumeau est mort dans un accident de voiture, et que son père l'a obligé à abandonner ses études afin de reprendre la ferme familiale.
Une belle écriture très douce, des personnages bien décrits, une atmosphère paisible malgré la violence des émotions...
C'est un roman qui laisse place à l'espoir et ouvre sur la liberté. A découvrir !
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Tout n'est pas si calme dans cette ferme isolée du nord de la Hollande ! Rancoeurs accumulées, sentiments enfouis, peurs refoulées, illusions...Texte d'une grande beauté et d'une grande sensibilité.
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Helmer van Wonderen vit depuis trente-cinq ans dans la ferme familiale, malgré lui. C'est Henk, son frère jumeau, qui aurait dû reprendre l'affaire, mais il a disparu dans un tragique accident à l'âge de vingt ans. Alors Helmer travaille, accomplissant les mêmes gestes, invariablement, machinalement. Un jour, sans raison apparente, il décide d'installer son vieux père au premier étage, de changer de meubles, de refaire la décoration de la maison...
Voilà le début de la quatrième de couverture. Si je vous l'ai indiquée, ce n'est pas par pure fainéantise ( même si l'on pourrait le croire) mais parce que dans ce livre le rythme est important, fondamental même. Helmer âgé de 55 ans vit au rythme du travail à la ferme lié aux saisons, au temps. Des journées où la solitude est interrompue par la visite de la voisine ou de ses jeunes garçons. Suite à la mort de son frère jumeau, Helmer n'a pas eu le choix face à son père d'arrêter ses études et de travailler à la ferme. Un père autoritaire qui dirigeait et décidait pour tout le monde. L'installer à l'étage, là-haut permet à Helmer de mettre fin à la domination de ce père âgé.
Un jour, Helmer reçoit une lettre de l'ancienne fiancée d'Henk. Elle lui demande de donner un peu de travail à son plus jeune fils nommé Henk. Entre souvenirs et présent, Helmer tente de trouver sa place et sa vie. Lui qui n'a vécu jusqu' à présent qu'en étant le "remplaçant" d'Henk. Même ci se roman parait calme, on ressent toute la violence, le désarroi qu'Helmer a enfoui, accumulé pendant toutes ces années. Tous ces évènements vont permettre à Helmer de choisir et de réaliser ce qu'il veut réellement faire. A la question : peut-on changer de vie à et trouver son bonheur ? Ce roman nous donne la réponse.
Un livre qui demande seulement qu'on prenne le temps de se caler soi-même sur le rythme. Il faut prendre le temps, s'en imprégner et pour ma part, j'en suis ressortie troublée. L'éveil de cet homme à sa propre vie est tout simplement beau..
Comme pour "Rosa Candida", il m'a fallu quelques pages pour rentrer dans ce livre.
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Helmer van Wonderen s'occupe de la ferme familiale dans la région du Waterland, au nord d'Amsterdam. Si ce quinquagénaire avait d'autres projets dans sa jeunesse, la vie en a décidé autrement. Après le décès tragique de son frère jumeau à l'âge de 20 ans, il prend sur lui l'obligation de gérer l'exploitation familiale et de s'occuper des bêtes. Lui, qui a tout juste commencé des études de littérature et de langue néerlandaises. Lui, qui n'a jamais été véritablement intéressé par les vaches et la traite. Lui, qui était toujours le deuxième, plutôt effacé, réservé, celui qui observait, se cachait d'une certaine façon derrière son frère Henk avec qui il formait un tandem fusionnel.
Mais un jour, Helmer, désormais âgé de 55 ans, commence à changer l'aménagement de la maison, refait les peintures et renouvelle les meubles, tandis que son vieux père ne quitte plus son lit à l'étage. Pourquoi ces changements ? Et puis pourquoi reçoit-il une lettre de Riet, la femme qui était autrefois la fiancée de Henk ?
Les journées de Helmer passent doucement, comme l'eau dans les watergangs, mais les eaux y sont troubles. Au fil des pages, on accompagne cet homme dans son quotidien à la ferme entouré de ses animaux et passons en revue ses années écoulées. Ses sentiments, ses regrets, ses rêves… Comment se reconstruire quand une partie de nous-mêmes part subitement ? Comment s'expliquer avec un père quand il ne lui reste que quelques semaines à vivre ? Et s'il avait raté sa vie ? Et comment
Un livre poétique et assez triste qui marque par sa sensibilité

Lien : https://etsionbouquinait.com..
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