Éparse

Comme j'avais acheté les deux oeuvres de cette auteure en même temps, j'ai d'abord lu le plus récent et là je lis le plus ancien mais je garde le même sentiment : pas pour moi !
Lisa Balavoine parle de Lisa Balavoine sur 200 pages. Elle parle de son corps, de son enfance, de sa vie d'adulte, de ses loisirs, de ses amours (pas de son travail, bizarrement !). Elle écrit des listes interminables de chansons, de chanteurs, d'émissions télé, qui peuvent vaguement intéresser les personnes de la même génération qu'elle. Par moment, on peut se reconnaître un peu dans ce qu'elle dit, une vague portée universelle. Au final, cela ne m'intéresse pas car cela ne décolle pas de sa petite personne. ça ressemble tellement plus à un journal intime qu'à une oeuvre littéraire.
Un peu une perte de temps !

Impossible pour moi de finir ce livre. A force de listes interminables, de sauts dans le temps et de pensées décousues, l'auteur m'aura lassée. C'est bien écrit, c'est joliment dit et chacune peut se reconnaître dans cette femme, et pourtant il m'aura manqué une intrigue, un fil conducteur, quelque chose pour accrocher mon intérêt et me donner envie de continuer à lire.
La première phrase de ce livre et les critiques élogieuses des autres lecteurs m'ont laissé penser que ce roman serait une pépite. Finalement, ça a été une déception, un de ces livres où mon regard passe des paragraphes entiers sans que ma raison ne puisse l'en empêcher. A force de tourner les pages sans les lire, j'ai dû accepter de laisser ma culpabilité, et ce livre avec, de côté.

Ce roman qui n'en est pas un mais plutôt une tentative de thérapie d'une femme dans la quarantaine, divorcée et mère de trois enfant qui nous raconte par le menu sa vie.
Vie qui pourrait être celle de n'importe quelle femme d'aujourd'hui, vie sans peu de consistance et qui semble plus subie que vécue.
La lecture de ce roman a été laborieuse et il est dommage que des primo écrivains se servent de l'écriture pour évacuer leurs problèmes et non pas pour emmener le lecteur dans un univers qui le sort de son quotidien.

Ce livre est l'exemple type de celui qui capte l'air du temps, à savoir ce vent de narcissisme qui ravage les liens , déferlant sur les réseaux sociaux . Un livre qui pourrait être de ces longs posts outrageusement narcissiques sur Instagram. L'auteure aime d ‘ailleurs à s'y raconter avec force auto-érotomanie. Et ce livre d'être encensé sur Instagram par ces gens qui aiment flatter les égos déjà débordants d'autres qui se croient artistes comme Lisa Balavoine. C'est un véritable phénomène de société, c'est la véritable raison d'exister des réseaux sociaux.
L'écriture d'Eparse se voudrait poétique or elle n'est que décorative et ornementale, pleine d'effets de style un peu écoeurants. L'auteure nous parle ici de ses exs , de ses enfants, de sa mère sans jamais vraiment savoir s'y intéresser, elle ne parvient jamais à leur donner corps ou vie, à faire exister quoique ce soit.Lisa Balavoine est fascinée par elle-même et nous livre une ode à sa personne. Elle est cependant très forte pour capter les tendances de l'époque actuelle, elle ajoutera à son récit des gadgets comme des mots inventés ou des playlists .

Acheté Kobo promo après lecture de CEUX QUI S'AIMENT SE LAISSENT PARTIR sur reco Olivia de Lamberterie au Masque, malgré titre tendance "chick litt" qui m'a au départ freinée, méfiance méfiance. J'avais tort : j'ai bp aimé LB 2022. du coup ht sans hésiter son précédent opus Éparse. Confiance confiance. Erreur sur ce deuxième coup. Éparse rétroactivement est une ébauche ratée de ce que LB, selon moi, a réussi dans CQS'ASLP :D
Ici foutoir. Listes faciles. Tics d'écriture. Lecture confusante, fatigante, j'ai accéléré au fil. Bref. Je suivrai la suite attentivement. TRÈÈÈS attentivement ;-)