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2,92

sur 25 notes
Ce livre permet aux lecteurs de découvrir un peu l'Uruguay, pays dont nous ne connaissons (si vous êtes comme moi) pas grand chose.
Nous suivons une jeune femme nommée Teresa, qui décide de tout quitter-sa famille, la capitale, un avenir professionnel prometteur puisque son père voulait lui léguer la brasserie familiale, pour suivre un homme dont elle est tombée amoureuse. Elle le suit jusque dans un petit village au bord de mer et devient ainsi la maîtresse du phare, où elle décide de tenir une classe aux enfants locaux. Son chemin y croise celui de Machado, un adolescent à qui elle apprend à lire et à écrire. Mais plus que cela, elle lui enseigne à suivre ses idéaux et à se battre pour sa liberté.

L'histoire de ce roman est intéressante, nous y découvrons certains aspects tant historiques que sociétales. Machado fait partie au tout début d'un groupe d'hommes allant à la chasse aux loups de mer, l'auteure y décrit la dureté des conditions, la peur, le froid, les odeurs, et la promesse d'une paie digne de ce nom. En effet, à cette époque en Uruguay, les ouvriers agricoles n'étaient très souvent pas payés et n'avaient d'autre choix que de se taire, ayant au moins un toit et le couvert.
Nous y apprenons également l'existence des Tupamaros, "mouvement de libération nationale" que rejoint par la suite Machado, nous suivons rapidement quelques-unes de leurs actions, et apprenons la cruauté des policiers envers les prétendus révolutionnaires et les exécutions sommaires ayant lieu à cette époque.

Je souhaite ajouter un petit bémol tout de même, j'aurais lu avec plaisir quelques descriptions plus détaillées par exemple sur l'environnement, et des descriptions psychologiques peut-être un peu plus poussées.

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Comme vous pouvez le constater, la couverture -Higland light, de Edward Hopper- est magnifique. Il en ressort une beauté évidente, une douceur en même temps qu'une certaine solitude, une belle lumière dans un paysage assez aride. Un résumé du roman.

C'est une très belle histoire que nous raconte Catherine Baldisserri dans son premier roman. Une histoire avec ses moment de joie mais aussi le chaos, la folie, des moments de furie intense (la pêche au loup de mer), les doutes, la reconstruction, ... Tout y est pour passer un excellent moment. Teresa est une femme forte, un personnage hors norme parce que les événements l'amèneront à se battre et à s'imposer. Elle rencontrera d'autres personnages forts, qui la marqueront et qu'elle marquera, pour qui elle restera celle qui leur a permis de s'ouvrir au savoir, à la culture. Car le roman parle de cela : l'enseignement, la transmission du savoir et l'usage que chacun fait de ce qu'il apprend.

C'est aussi une histoire d'amours -le pluriel, c'est normal et justifié- joliment racontée, dans une belle langue simple et fluide. Des dialogues, mais point trop, la part belle est faite aux personnages, à leurs tourments, aventures et questionnements. Et puis l'Uruguay, pays dont on parle assez peu dans les romans qui est un formidable contexte géographique et historique, puisque Catherine Baldisserri a la bonne idée de placer son roman en pleine révolution des Tupamaros, ces militants d'extrême gauche qui prônaient l'action directe.

Un beau et bon roman qui instruit, de beaux personnages, un pays à découvrir, tout est là pour vous faire aimer La voix de Cabo qui débute ainsi :

"Quand Machado mit pied à terre après une chevauchée de plusieurs jours à travers les forêts d'ombús, les palmeraies puis les hautes dunes blanches qui se dérobaient sous la force harassante du vent de l'Atlantique, il fut accueilli par une gifle magistrale. Elle était plus cinglante que les vents qu'il avait endurés durant son expédition. Plus cuisante aussi. Teresa, dans la fulgurance de son geste, avait libéré toute la rancoeur accumulée depuis son départ." (p.5)
Lien : http://www.lyvres.fr/
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J'ai beaucoup apprécié ce roman mais je suis un peu déçue.
Déçue et frustrée car pour moi l'auteur tenait des personnages très forts qui méritaient un développement beaucoup plus approfondie, une histoire très forte aussi qui aurait pu/due se décliner dans la longueur.
L'histoire m'a fait penser au roman « un coeur entre deux océans » et j'aurais vraiment aimé passer plus de temps avec cette famille, avec cette femme incroyable, avec ces guérilleros.

Bref beaucoup trop court pour une si belle histoire et un premier roman aussi réussi.
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Sélection 68premièresfois 2017.2
Un premier roman d'une écriture plaisante et qui nous emmène en Uruguay et en particulier, au bout du monde dans un phare. Polyphonique, ce texte nous parle aussi de la situation sociale et politique de ce pays, dont on a rarement la chance de lire des textes, en tous cas pour moi. Nous allons suivre la vie de Teresa, qui quitte sa vie confortable, son père à une brasserie florissante, pour suivre Damaso qui vient d'avoir un poste de télégraphiste dans un phare. Une vie paisible va alors s'instaurer, elle va avoir un petit garçon et décide de faire l'école aux enfants des pêcheurs du coin. Elle va alors transformer et améliorer la vie de certains de ses enfants. Après un drame elle rentre chez son père et reprend la brasserie et va en faire un lieu à la mode. Machado, un des enfants et chasseur de loups de mers va alors prendre la route et croiser celle des Tupamaros, mouvement révolutionnaire. J'ai apprécié la lecture de ce texte qui mêle à la fois l'histoire de gens simples et la grande Histoire, en particulier, le combat des Tupamaros pour faire reconnaître leurs droits. Sans en avoir l'air, l'auteure nous parle d'espoir, d'inégalités, d'éducation et de belles pages de descriptions de la nature sauvage et terrifiante de l'Uruguay : des pages impressionnantes de la chasse des loups de mers ou de la forêt mais aussi des images réjouissantes des soirées mondaines dans la brasserie de Montevideo.
Merci encore à cette aventure des 68premièresfois qui me permet de passer d'agréables moment de lecture et de partage.
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Un premier roman prometteur
J'ai beaucoup apprécié ce premier roman. L'écriture est forte et les mots bien choisis. le rythme est soutenu. La première chasse aux loups de mer, entre virilité, sang et violence est parfaitement rendue, même si les loups de mer sont des mammifères de la famille des phocidés et non des cétacés. Dans le même temps, Teresa, amoureuse insoumise et ardente, qui fait la classe aux enfants des pêcheurs de ce bout du monde, est décrite avec force et talent. Cette histoire située en amérique latine m'a fait revivre des scènes des grands auteurs que j'adore, dont Garcia Marquez et Alliende. Après un drame onirique bouleversant, la deuxième partie change de ton, sur fond de révolution, mais l'attente de l'amour est toujours là. J'aurais aimé que Catherine Baldisseri travaille ses personnages avec plus de profondeur. Il reste que ce premier roman est une merveille et que d'autres, j'en suis sûre, vont suivre.
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Je ne vais pas m'étendre sur ce roman, qui ne me laissera de toute évidence pas un souvenir impérissable... Pourtant, le sujet et le contexte m'intéressaient : l'Amérique latine, les années 70, le mouvement révolutionnaire, le destin d'une femme qui rompt avec sa famille pour vivre la vie qu'elle s'est choisie, et non celle que lui imposait son père...
Sauf que tout cela est ici effleuré. Les différents éléments de l'histoire sont juxtaposés, sans, m'a-t-il semblé, qu'il y ait de véritable interaction.

Au début du livre, Teresa Monti part de Montevideo pour Cabo, modeste village de pêcheurs, pour s'installer avec l'homme qu'elle aime, gardien du phare. Elle y devient maîtresse d'école, une maîtresse appréciée de ses élèves. A partir de là, tous les événements qui vont suivre s'enchaînent sans véritable cohérence interne au récit. Teresa perd subitement son enfant, son élève le plus appliqué s'engage chez les Tupamaros - mouvement révolutionnaire dont on n'apprend hélas au passage pas grand chose...

Certes, l'écriture de Catherine Baldisseri est fluide, agréable à lire, mais cette impression de patchwork et le manque de consistance des personnages m'ont vraiment laissée à l'extérieur de cette histoire. Dommage.

Un retour vers les 68 Premières fois un peu décevant, donc. Mais c'est la loi du genre, et je demeure certaine que, comme lors de la précédente saison, cette nouvelle sélection m'offrira quelques trésors que je dégusterai avec délices...
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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L'histoire de Teresa est aussi belle qu'émouvante. C'est une femme qui n'a pas eu que de la chance dans sa vie mais qui décide, du mieux qu'elle peut, de tirer profit des expériences de la vie.

Les personnages sont intéressants et le soucis du détail concernant les lieux et les actions est vraiment appréciable.

Teresa est une jeune femme forte, courageuse et qui mérite que l'on prenne exemple sur elle et, même si l'époque est différente (l'histoire se déroule en 1970), la force morale dont elle fait preuve force le respect.

Le personnage de Machado est beaucoup présent lors de la seconde partie du récit et je trouve vraiment intéressant le fait de suivre aussi bien Teresa que Machado (et parfois d'autres) d'un chapitre à l'autre.

Concernant la plume de l'auteur, malgré le fait que quelques passages soient clairement explicites, la lecture est très agréable et le fait que le livre soit séparé en trois parties est un plus qui nous aide à nous repérer dans les événements qui surviennent.

Le vocabulaire est accessible au plus grand nombre et le lecteur aura du mal à lâcher le livre.

L'histoire est intéressante et agréable à lire. Quelques passages dramatiques nous font monter les larmes et ajoutent un côté émotionnel à une histoire qui, d'apparence, ne s'y prête pas.
Lien : https://voleusedereveblog.wo..
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Je dois dire que je suis très partagée sur ce livre, d'où la note intermédiaire. Je pense que cela aurait pu être un très bon roman, mais, peut-être parce que c'est un premier roman, il reste relativement superficiel. C'est un peu comme une sauce qui ne prend pas alors qu'on y a mis beaucoup de bons ingrédients.
Il y a en effet de gros points positifs : l'auteure sait décrire certains passages avec une grande psychologie, qui les rend émouvants voire poignants. Ce qui est dommage c'est que comme le livre est court on a un peu l'impression de tout survoler. La trame est très bonne, ce qui donne envie de lire rapidement le livre (en un jour en ce qui me concerne), mais on aurait aimé que certains passages clés soient plus détaillés, en particulier la fin.
Quand je parle de bons ingrédients, les voici : Teresa, une femme forte, qui veut aider des enfants en leur apprenants à lire, Machado, qui décide de prendre son destin en main, de même pour Miguel, Stephen, qui veut redonner goût à la vie à Teresa après le drame qu'elle a traversé, et l'Uruguay comme toile de fond.
Mais il y a aussi de mauvais ingrédients, on se demande parfois si l'auteure n'a pas eu envie de trop mélanger les genres, avec des descriptions d'ordre sexuel crues, quelques scènes très violentes. On peut arguer que cela reflète la réalité des situations mais je trouve que ces scènes sont déplacées dans un livre qui essaye de faire la part belle aux émotions et aux sentiments. Des ellipses ou des métaphores auraient peut-être été mieux adaptées que du vocabulaire cru et des carnages. En dehors de ces passages le style de l'auteure est fluide et facile à lire.
Enfin je remercie Babelio et les Éditions Intervalles de m'avoir offert ce livre via l'opération Masse critique.
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Des destins tragiques, des soubresauts politiques, des personnages aux prises avec une terre hostile et des conditions de vie rudimentaires… de par les thématiques qu'il aborde et la petite musique qu'il distille habilement, ce roman commence par nous accrocher et nous capturer. le devenir de Machado, garçon pêcheur d'éléphants de mer mais dont l'aura de l'institutrice Teresa contribuera à lui donner le goût du savoir, est la clé de voûte de ce récit.
Nous resterons quelque peu sur notre faim, tant les premières pierres posées par l'auteure pouvaient laisser augurer d'une grande et belle fresque sur les déboires d'un jeune idéaliste tiraillé entre son engagement révolutionnaire et l'idéal plus bourgeois que représente l'institutrice adulée. L'élision fait certes travailler l'imagination du lecteur, mais le quotidien de révolutionnaire de Machado et la psychologie de Teresa, veuve de retour à Montevideo pour embrasser la destinée à laquelle la vouait son père, ne sont pas suffisamment approfondis pour que le souffle épique pressenti en début de roman tienne la distance.
Ce roman reste toutefois une lecture fort agréable pour quiconque souhaite mettre un pied dans la « Suisse sud-américaine » par le biais de la littérature !
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Alors que tout destinait Teresa à reprendre la brasserie de son père à Montevideo, elle choisit de suivre l'homme qu'elle aime à Cabo Polonio, où il exerce le métier de télégraphiste. Elle y fera la classe aux enfants du village des pêcheurs. Et un matin, Machado, chasseur de loups de mer, analphabète, désireux s'instruire prend place dans la classe.
Tout va pour le mieux jusqu'à ce que survienne un événement tragique qui fait que Teresa repart à Montevideo. Elle reprendra en main la brasserie et finira par rencontrer un dramaturge américain qui tentera par divers moyens de la séduire. Mais un question reste en suspens chez Teresa : Machado, qui quant à lui a rejoint les tupamaros révolutionnaires mais qu'elle ne sait pas, tiendra t-il parole ?

Ce roman nous parle tout d'abord d'une forme de solidarité par le besoin d'être utile, de la volonté de fer d'une femme dans un environnement pas toujours favorable mais aussi de l'amour courtois avant l'amour. Il nous permet aussi de découvrir ce petit pays dont on ne parle pas beaucoup. Très belle découverte.
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