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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette première rencontre avec J.G. Ballard s'est malheureusement révélée un rien décevante. Et pourtant, l'argument avait de quoi me séduire : une ancienne métropole peu à peu submergée par la montée des eaux et envahie par une végétation géante aussi bien qu'excentrique, aux apparences antédiluviennes, abritant une faune dangereuse. Et là, quelques humains, parmi lesquels Kerans, le héros, qui tentent plus ou moins d'étudier ces nouveaux phénomènes climatiques auxquels est soumis leur monde.

On pourrait penser, a priori, que le roman tient de la veine écologique de la science-fiction. Ce n'est pas vraiment le cas, mais peu importe, après tout. le récit prend en revanche une tournure clairement onirique, à grands renforts de descriptions et de métaphores tout aussi poétiques que, disons-le tout net, psychanalytiques. La présence des ruines omniprésentes, de la végétation envahissante, de l'eau inquiétante, contribuent à créer une ambiance à la fois mystérieuse, chatoyante mais délétère, impressionnante mais étouffante, et, au final, extrêmement morbide. Les rêves et l'environnement prennent le dessus sur les humains, les renvoyant, d'abord dans leur sommeil (puis, plus tard, également à l'état de veille), à une nature terriblement attirante en même temps que repoussante et à une évolution à rebours, qui les ramèneraient aux premiers temps du monde. Mais si j'ai été sensible à cette atmosphère de fin du monde, malgré un style que j'ai parfois trouvé un rien emphatique, il m'a semblé que le roman ne développait pas suffisamment le thème principal - cette régression à la fois géologique et mentale -, bref, qu'il n'allait pas au terme de son parcours. Non pas que la fin ouverte m'ait dérangée, mais il m'a indéniablement manqué quelque chose ; peut-être une réflexion un peu plus poussée sur le sujet.

M'ont aussi un peu ennuyée les chapitres avec le personnage très peu fréquentable de Strangman, sorte de pirate avec des penchants sadiques, qui a évidemment toute sa place dans ce monde apocalyptique. Mais le texte finit alors par se perdre dans la description de ses allées et venues et celle, franchement longue, des sévices (bon, rien de complètement insupportable, que les âmes sensibles se rassurent) qu'il inflige à Kerans. Il m'a semblé également que la psychologie des personnages aurait gagnée à être davantage développé et que, peut-être, une narration à la première personne aurait enrichi le roman.

Du coup, j'ai tout de même envie de tenter La forêt de cristal mais je crains de me heurter aux mêmes écueils. Ce qui est certain, c'est que je ne m'arrêterai pas là dans ma fréquentation de J.G. Ballard. I.G.H. et Vermilion Sands restent à coup sûr dans ma ligne de mire.
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Que se passera-t-il le jour où il fera vraiment si chaud que le monde se transformera en une immense serre tropicale au sein de laquelle ne subsisteront que quelques enclaves frigorifiées, abritant quelques rescapés humains mutant [psychologiquement] aussi vite que leur environnement ?


Un livre qui, s'il n'était pas aussi austère, impénétrable, touffu et moite comme la forêt équatoriale – lent et mou comme un après-midi de juillet sans ombre -, connaîtrait assurément son heure de gloire en ces jours où la crise écologique fait vendre les derniers petits pains de notre mare aux canards.
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L'homme contre la nature : qui survivra ?

J.G. Ballard est un auteur de science-fiction d'origine anglaise, il a écrit plusieurs romans post-apocalyptiques dont le monde englouti, qui fait partie du quatuor apocalyptique avec Sécheresse (publié originellement avec le Monde Englouti aux Editions Denoël, collection Lunes d'encre), le vent de Nulle part (renié, car considéré comme un roman purement alimentaire par Ballard lui-même et donc épuisé dans toutes ses diverses éditions) et la forêt de cristal. L'intégrale de ses nouvelles vient d'être réédité il y a peu en trois tomes aux éditions Tristram (le dernier est sorti fin 2010)....

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Un roman d'anticipation plutôt original, on est tout de suite captivé par l'ambiance dans laquelle l'auteur place son histoire. Sur cette Terre pratiquement immergée par les océans, on retrouve les ruines de notre civilisation. Ce qui m'a le plus marqué, c'est l'écriture de Ballard, plus particulièrement ses descriptions : très riches et très imagées.
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" Kerans leva les yeux sur ces vieilles têtes impassibles et comprit la peur bizarre qu'elles suscitaient: elles évoquaient les scènes terrifiantes des jungles des premiers temps du paléogène, à l'époque où l'apparition des mammifères domina le règne des reptiles, et il ressentit cette haine implacable qu'éprouvent les représentants d'une espèce biologique envers ceux d'une autre qui leu a usurpé la place. "

Roman de SF post-apocalyptique écrit par J.G Ballard au début des années 60. L'auteur est connu pour la biographie de sa prime jeunesse portée à l'écran par S. Spielberg dans le film Empire of the Sun et pour avoir publié entre autres la série des Quatre catastrophes* ayant pour scène commune la planète terre dévastée par une catastrophe écologique. Ici, l'évolution du Soleil a pris une course telle que la température du globe est tellement montée que le terres émergées se sont transformées en marécages et jungles immenses.

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Tentative de résumé.
Quelque part dans le futur, sur Terre, la vie est devenue infernale. Avec un Soleil dilaté, l'augmentation de la température du globe a entrainé un cataclysme écologique, provoquant la fonte des glaciers, la débâcle violente des fleuves, l'accroissement des jungles, l'extension des marais et mangroves. Et alors que les villes s'enlisent dans les vases des marécages brûlants de soleil, les populations, toujours plus décimées par de nouvelles infections, émigrent toujours plus vers les pôles.
Pourtant, à la frontière ténue entre l'eau et la forêt, à l'ornière du monde des sauriens renaissants, quelques hommes stationnent dans les villes envasées dont seuls les plus robustes tours osent encore se dresser sur la surface des lagunes. Militaires et scientifiques tentent de comprendre, de retenir vainement l'inéluctable, alors qu'ils peuvent être tous partagés entre le désir de partir, rester ou s'enfoncer davantage dans la jungle. Car le soleil tape sur les têtes et les esprits.
Dans un huis clos aqueux, la solitude est préférable à la compagnie, car tout autre peut basculer dans la folie, car toute rencontre avec d'autres humains peut se transformer en danger. Ainsi, après le départ des militaires, lorsque les pirates arrivent, c'est une autre logique qui se met en place, c'est un cauchemar qui s'installe.
Lorsque le monde n'est plus assez accueillant pour les humains, le genre humain cesse d'être.
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Quelque part entre Apolypse Now et Huis Clos, on ressent un malaise continue à la lecture de ce roman définitivement apocalyptique. L'auteur met en scène des personnages bigarrés dans une cocotte minute, qui après avoir longtemps sifflée finit par exploser. Même dans un espace ouvert, on peut ressentir cette suffocation claustrophobique qui accompagne l'occupation d'un lieu par des personnalités et situations oppressantes.
Et lorsque le vide devient moins oppressant que la présence d'autrui, la fuite dans la jungle devient l'ultime refuge.
Lien : http://dedicated-monkeys.blo..
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Première oeuvre de J.G Ballard que j'entreprends de lire, le thème ayant largement contribué à guider ma main dans le choix du livre puis sa lecture, puisque grand fan des récits post-apocalyptique et fantaisiste.

Le récit est bien écrit, l'univers est riche, approfondi et on apprécie l'onirisme des paysages. Kerans, torturé par ses rêves est littéralement absorbé de la tête aux pieds par le retour de mère Nature. ici le monde chaotique de demain n'est pas vide de vie comme on peut en avoir finalement l'habitude, il n'en est que "trop-plein".
Mais voilà, personnellement je ne suis pas parvenu à m'intéresser aux personnages, à ce que devient leur monde. le récit laisse une telle part à la description qu'il en oublie de laisser vivre ses personnages qui font figures d'aventuriers sclérosés et dormants. Ces derniers sont froids, d'un stoïcisme proche de l'apnée, cette passivité face à la destruction a quelque chose de poétique mais cela ne m'a pas suffisamment nourri au cours de ma lecture. Si le livre a des qualités, je ne le recommanderais pas à tout le monde, il faut pouvoir encaisser ce voyage à l'arrêt vers un monde qui tourne au passé.
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Au début, difficile de s'attacher à ce roman. On ne sait pas très bien où on est, ce qui se passe, à part que le personnage principal, Kerans, semble faire partie d'une unité d'exploration scientifique. Peu à peu, on comprend que nous sommes sur la planète qui se modifie lentement.

Pendant tout le roman ou presque, nous suivrons l'histoire dans des paysages de jungles aux allures d'enfer, où la nature reprend ses droits. Comment l'humanité va-t'elle survivre à ça ?

La suite sur mon blog !
Lien : http://parchmentsha.blogspot..
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