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3,68

sur 4338 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir plongé dans le Père Goriot, les mois passés, je me suis comblé de plaisir avec Eugénie Grandet.
Nous sommes au début du XVIIIe siècle à Saumur, petite ville où vit la famille Grandet. Eugénie et sa mère sont sous la férule du père Grandet, assis sur ses sous, et pour qui le bonheur est l'argent, le poids, l'odeur et la couleur de l'or. Ainsi vit Eugénie Grandet en compagnie de ses parents et de Manon , la servante. Petite ville, petit univers, voilà le décor de ce roman fabuleux. On est deux cents ans en arrière, mais les hommes n'ont pas changés.
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Ma première lecture de ce livre remonte à très loin dans le temps Quelles étaient les impressions , les émotions , les sensations ressenties ou ayant accompagnées cette lecture : franchement je ne saurai le dire .
Avant de donner mon avis sur ce récit , je me suis permis de regarder et lire sur " Babelio "quelques critiques et avis émis par des lecteurs et lectrices sur ce livre de De Balzac .
J ' ai remarqué que parmi tous ces lecteurs , il existe trois catégories, que je classe ainsi : 1/ Il y a les enthousiastes qui ont aimé et le livre et Balzac lui-même et sont devenus des admirateurs de toute l ' oeuvre de cet auteur .Attitude louable .
2/ al ' extrême ,il y ceux qui ont trouvé ce récit rébarbatif et rebutant , trop chargé de détails et de descriptions qui ont " étouffé "le texte . Excusez l ' emploi de " étouffé".Ils ont ,même trouvé l 'histoire banale .C 'est leur avis ,on doit le respecter .
3/ IL y a les tièdes qui l ' ont trouvé mi-figue mi-raisin .C est une histoire qui se laisse lire .
Je donne mon modeste avis ,sans aucune prétention de ma part .
Je reviens au récit lui-même .Les pricipaux protagonistes sont le père ,la mère , la fille Eugénie , Nanon ,la servante et Charles ,le cousin d 'Eugénie .
Mr Grandet ,le père ,est ex tonnelier .Spéculateur de son état .IL est riche à faire envier Crésus lui-même ! IL aime thésauriser .Son vice : il est très radin , un vrai rat ! Dans la maison ,il trône ,il est le maître .Tout lui est soumis .
Eugénie tombera amoureuse de son cousin de Paris ,Charles .Le père va vite mettre fin à cette courte idylle .Mr et Mme Grandet meurent .Eugénie est devenue une très riche héritière .Après sept années d 'attente pour Charles ,elle apprendra qu 'il ne veut plus d 'elle .
La riche héritière ,devenue avare comme son père ,épousera un président de la cour en premières noces et un marquis en secondes noces .
Tous ces maris n ' ont pas épousé Eugénie pour elle-même mais ils ont épousé sa fortune ! ILs ont épousé le magot sur lequel elle est assise !
Si Eugénie était bossue ,chauve ,naine ,laide ,aveugle ,muette ....ILS l 'auraient épousé !
Tout ça montre la cupidité des gens et leur rage de posséder une fortune coûte que coûte ,

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Amoureuse de la littérature classique, je retrouve, dans ce petit livre, tous les ingrédients qui font les bons et grands romans: une intelligence dans l'analyse, une puissance dans la construction, une beauté dans l'écriture. Avec talent et efficacité, Honoré de Balzac fait ce qui me plait: une critique acerbe et sans pitié de la société. Et c'est à l'argent qu'il s'attaque; à ses effets pervers qu'il s'en prend.

Il raconte ainsi le père Grandet dont l'autorité et l'intransigeance s'accroissent en même temps que son avidité. Il aime l'or et la richesse, n'est jamais rassasié, en veut toujours plus; jamais pour en profiter, toujours pour s'enivrer. Il raconte le cousin Grandet, jeune homme pur et sans mauvaise pensée qui, au contact de l'argent amassé, devient un être d'une grande cupidité. Il raconte des familles qui espèrent contracter mariage pour amasser toujours plus de fortune. Il raconte des personnages qui voient leur bonheur dans l'ascension sociale et la richesse. Il raconte une société qui rêve d'opulence et qui, jamais assouvie, est prête à tout pour se réaliser.

Et dans ce monde sans principe ni valeur, se dresse une dame qui brille par sa pureté et son intégrité. C'est Eugénie Grandet. Elle est désintéressée. Elle est amour, fidèle et inaltéré. Elle est générosité. Elle est tout ce que ce monde au contact de l'argent ne peut être: elle est une âme qui mérite la sainteté. Elle est chrétienne.

Intelligent et intéressant, ce roman rappelle l'essentiel: il y a plus important que l'argent. Il y a les principes et les valeurs. Il y a la bonté et la générosité. Il y a l'amour, l'amitié et la parenté. Dans le monde moderne où l'argent est devenu Roi par la volonté de l'Homme, où la puissance et le respect se gagnent par le capital amassé, où l'argent est le moyen par lequel chacun(e) est censé(e) se réaliser - pour devenir quelqu'un, il est bon de rappeler l'évidence: l'argent n'est rien. Il n'a de valeur que celle qu'on accepte de lui accorder. Et s'il est devenu l'instrument de torture qu'on connait, s'il est devenu l'épée tranchante qui fait des morts par milliers, s'il a des propriétés si contestées, c'est parce que l'Homme en a fait sa nouvelle arme aiguisée. Et ce que l'Homme a décidé, il peut tout à fait le modifier. On peut toujours rêver. C'est qu'il ne sait toujours pas penser le bonheur et le respect en dehors des marques de supériorité.
Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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On retrouve le magnifique style De Balzac. J'avais lu ce livre dans mon adolescence et l'avait trouvé bien ennuyeux. Aujourd'hui, je l'ai mieux apprécié. Eugénie Grandet aurait pu être heureuse, une fois libérée de son avare de père, or l'éducation (ou l'absence d'instruction je devrais dire, avec pour seul guide la religion catholique) des filles à cette époque les aliénait. En effet, l'éducation d'Eugénie dans un cadre étriqué: un père avare, une mère déprimée, dans une sombre maison, lui a hélas fait apparaître son cousin comme son seul avenir possible, ce dernier qui l'a bien vite oubliée au profit de ses intérêts.
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Ce roman d'amour De Balzac tourne beaucoup autour de l'argent. Eugénie tombe amoureuse de Charles, sont cousin dont le père vient se s'enlever la vie à cause d'une faillite. Celui-ci partira en Inde pour aller y faire fortune, laissant la belle aux mains de son avare de père.

Comme dans bien des romans De Balzac, l'histoire tourne beaucoup autour de l'espoir de temps meilleur pour le personnage principal. Ce que j'aime de cet auteur, c'est qu'on peut s,attendre à n'importe quel genre de fin, qu'elle soit heureuse ou malheureuse. C'est certain que Balzac tend souvent vers le malheur que le bonheur mais ça reste souvent imprévisible.

J'ai bien aimé la lecture de ce court roman. Je dirais que ce livre pourrait être un bon départ pour quelqu'un qui veut s'initier à Balzac.
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Mon premier Balzac, imposé par l'éducation nationale de l'époque.
Et un excellent souvenir. L'impression à la fermeture du bouquin d'avoir franchi un pas, une étape. L'impression d'avoir été capable de lire du Balzac et de tout comprendre (Était-ce vrai ?).
Un bon classique, dont ne parle pas souvent et qui mériterait plus de considération.
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Eugénie Grandet fut ma première lecture De Balzac. Les descriptions immersives et magnifiques rendent l'oeuvre d'une beauté immense. Ceci est plus qu'une histoire d'amour de province, elle dépeint un vice bien précis de l'homme, l'argent. Derrière un personnage avare, possesseur d'une fortune qui s'empile dont il n'use pas, Balzac démontre une obsession absurde qui rend les hommes fous. À lire absolument.
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J'ai lu mon premier roman d'Honoré de Balzac à l'âge de 14 ans, et pour être tout à fait franche avec vous, je n'avais pas du tout aimé, trouvant que l'auteur s'éternisait dans des descriptions d'objets ou de lieux beaucoup trop longues, et y préférant de loin, à l'époque, Emile Zola. Je m'étais un peu réconcilié avec Balzac quelques années plus tard avec sa nouvelle "Le chef-d'oeuvre inconnu"' mais maintenant que d'autres années ont passé, je me suis décidée à me replonger dans l'univers de ce que tous considèrent comme un grand auteur du XIXe siècle. Alors qu'à l'age de 14 ans, je ne comprenais pas pourquoi tant déloges, aujourd'hui, alors que je suis âge de 29 ans et est dons beaucoup mûri, je commence à comprendre !

Je ne vais pas vous refaire un résumé complet de toute l'histoire que, la plupart d'entre vous, j'en suis certaine, connaissent déjà, ou, du moins en ont entendu parler, mais simplement vous donner mes impressions sur cette lecture. Celle-ci m'a procuré beaucoup de plaisir en y découvrant le père Grandet, riche et avare homme de Saumur, de sa femme et de leur fille Eugénie, que les gens intéressés se disputent afin de faire un beau mariage pour leur propre progéniture. Pour le plus grand malheur d'Eugénie, celle-ci vivait dans un monde, celui du début des années 1800 où les femmes, et encore plus les filles de famille, n'avaient que très peu le droit à la parole et ne devaient pas se permettre le luxe de tomber amoureuse et de choisir elles-mêmes leur mari. Aussi, est-ce une malédiction lorsque celle-ci s'éprendra de son jeune et beau cousin de Paris, Charles. Mariage qui n'est pas envisageable pour le père de la jeune demoiselle étant donné que son frère, le père de Charles, a fait faillite et est, par conséquent, déshonoré.

Quel avenir envisager alors pour ces deux âmes égarées ? La richesse, voilà le thème principal de cet ouvrage car sans fortune, pour Grandet père et, en se replaçant dans le contexte de l'époque, l'on n'est rien !
Un livre aussi sur les sentiments que l'on doit souvent enfouir pour faire plaisir à son père, qui à créer son propre malheur !

Une lecture qui m'a ravie, même si elle n 'est pas des plus joyeuses, mais qui m'aura au moins permis de me réconcilier définitivement avec l'auteur en me donnant cette fois envie de ma plonger dans l'intégralité de "La comédie humaine" afin de combler mes lacunes dans le domaine balzacien ! A lire !
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« Dis, Maman. Raconte-moi ton premier Balzac.
— Eh bien, vois-tu, ma fille, mon premier Balzac n'avait rien de très poétique ni de très motivant.
C'était par un temps gris d'automne, de la pluie et du vent à ne plus savoir qu'en faire. de plus, comme pour bon nombre d'entre nous, c'était une lecture imposée à l'école. Si tu savais comme je détestais ces lectures imposées. Bien souvent, je m'arrangeais pour ne pas les lire, pour faire illusion. Bref, cela m'est tombé dessus.

Bien sûr, Balzac, je connaissais de nom, mais n'avais jamais rien lu de lui. On ne m'en avait dit que du mal, que c'était ennuyeux, pénible à lire, très démodé, une vraie corvée. Certains titres de ses romans m'étaient connus, mais pas celui-là. Non, ça ne me disait vraiment rien ce nom, Eugénie Grandet, je n'en avais jamais entendu parler.

Ma mère était allée me l'acheter à l'une des mauvaises librairies de la ville, car, comme tu peux te l'imaginer, il n'y avait pas beaucoup de livres chez mes parents. Quand j'ai vu le livre que me rapportait ma mère, j'eus encore plus le bourdon. La couverture était moche comme il n'y a pas.

Un samedi après-midi, il n'y avait vraiment rien à faire dehors, il pleuvait sans discontinuer. Notre chienne était sur le point de mettre bas et comme elle n'avait pas l'air très en forme, mon père m'avait demandé de la surveiller afin de pouvoir appeler le vétérinaire au bon moment si le besoin s'en faisait sentir.

Alors je pris Eugénie Grandet avec moi et commençai à lire pour tromper l'attente. Je n'ai plus une conception précise du temps à partir de ce moment-là. Je sais juste qu'assez rapidement il m'a fallu allumer la lumière, soit que le ciel était trop gris, soit que la nuit commençait à tomber.

Je sais aussi que je n'ai pas vu naître le premier petit chiot et que je me suis couchée tard ce soir-là. Il n'y avait pourtant rien à faire me semblait-il. Je ne me souviens pas avoir vraiment dîné, par contre, je me souviens parfaitement que ce jour-là, outre les six petits chiots, un grand amour pour Balzac est né... »

Voilà un bien trop long préambule mais cela s'est réellement passé comme ça. Et ce n'est pourtant pas mon Balzac préféré ni même celui que je conseillerais à un jeune désireux de découvrir cet auteur. Mais celui-ci garde pour moi une saveur assez spéciale...

Quoi vous dire que vous ne sachiez déjà sur cet ultra classique de chez classique ? Peut-être que, comme parfois chez Honoré de Balzac, le personnage qui donne son nom au roman ne semble pas être le personnage principal, du moins le plus marquant. Ici, la figure du père Grandet, ancien tonnelier avare ayant fait fortune à Saumur, trône au coeur du roman, lui dont l'ombre et la férule continueront de planer au-dessus de la tête de sa fille même bien après son décès.

Quant au destin de sa fille Eugénie, il paraît n'être qu'un simple dommage collatéral de l'avarice maladive du vieux.
Molière nous avait peint un avare pathétique jusqu'au rire, Balzac nous en sert un pathétique tout court, qui crève avec son magot, le coeur dur comme un granit et les paupières plus sèches que le désert.

Eugénie et sa mère sont les pauvres témoins, voire, de vulgaires expédients du vieux radin. Elles n'ont nul droit à la chaleur humaine et surtout pas à l'amour. le vieux non plus d'ailleurs, mais il s'en fiche comme d'une guigne tant qu'il a de l'or.

À la mort du vieillard, Eugénie demeure richissime, mais effroyablement seule dans la froide maison de Saumur. Les oiseaux de proie tournent autour de ce jeune petit coeur naïf, petit coeur de femme qui a éclos coupée du monde et qui n'en connaît pas les dangers, petit coeur qui s'émeut et qui croit à l'éternité d'un premier amour né d'une rencontre fortuite, petit coeur qui croit en la pureté des hommes aimés et de leurs sentiments, petit coeur qui croit en l'inaltérabilité de la parole donnée, petit coeur qui croit qu'on l'aime pour ce qu'elle est non pour ce qu'elle possède...

Aura-t-elle droit à sa parcelle de bonheur ? Ceux qui l'ont déjà lu le savent et pour les autres, je me dépêche de me taire et de vous laisser lire la fin...

Ce monument De Balzac vaut principalement pour la dentelle dans laquelle l'auteur cisèle la sensibilité d'Eugénie, ses frêles attentes, ses désirs accessibles, son âme neuve, éprise de romantisme et si éloignée de la cruelle réalité de son père, de la rudesse confinant à la goujaterie de son cousin qu'elle aime, la dentelle encore avec laquelle Honoré de Balzac sait si bien nous faire sentir les attentes cupides des deux clans ennemis cherchant à tout prix à faire un beau mariage rentable avec Eugénie, la considérant, elle, comme une quantité négligeable.

Sublime oeuvre psychologique et sociale, écrite tout en finesse, en sensibilité, en amertume aussi, c'est à juste titre que ce roman figure parmi les plus célèbres de son auteur. Mais ceci, bien sûr, n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Littérature magnifique !
Vies d'Eugénie et de sa mère gâchées par l'avarice du père Grandet.
Le roman est une succession de portraits et de descriptions de situations.
Le langage est précis et très imagé ; un vrai régal !
Outre ces descriptions, le roman est l'éloge de la pureté des sentiments, de la simplicité, de la compassion et du sacrifice à la fidélité
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