Illusions perdues

L'actualité permet parfois de redécouvrir des trésors…

🎞 le 20 octobre 2021 sortait en salle Illusions Perdues, film de Xavier Giannoli, occasion inespérée de se plonger dans l'oeuvre originale De Balzac.

Publié il y a presque 200 ans, cet immense roman dépeignant les aventures de David et Lucien, deux provinciaux emportés par les aspirations de leur siècle, pièce maîtresse de la littérature française, n'a rien perdu de son actualité, et est porteuse d'un véritable souffle.
Souffle de la littérature, art guidant la vie et les passions des deux amis, l'un, David, obsédé par l'imprimerie, l'autre, Lucien, assoiffé de notoriété, « montant » à Paris pour y publier ses poèmes et son roman. Souffle du progrès, industriel pour David, qui se voit obligé de renoncer aux vieilles techniques d'imprimerie, culturel et politique pour Lucien, qui découvre un monde au sein duquel la presse a pris le pas sur la littérature, un monde où le fait brut, immédiat, instantané, a supplanté les rêveries, l'imagination et la réflexion. Entre Angoulême et Paris, des quartiers populaires aux théâtres luxueux, des salles d'imprimerie aux salons des puissants, à la rencontre des ouvriers, des journalistes ou des actrices, Balzac offre une véritable plongée dans le XXe siècle, dont il dresse un portrait très vivant et fascinant, mais aussi brutal et poussant à la réflexion.
Face aux brutales mutations de ce monde nouveau, en pleine effervescence, promettant tout à la fois à David et à Lucien de concrétiser leurs ambitions et menaçant de les briser, les deux amis vont-ils survivre, conserver leur identité, ou vont-ils devoir se trahir pour réaliser leurs rêves et leurs aspirations ?
C'est à une véritable réflexion sur l'ambition et son prix, passion parcourant toujours l'époque qui est la nôtre, que nous pousse ce grand roman, qui nous questionne aussi sur le rôle de la presse, sa capacité à faire et à défaire des carrières, à mettre en avant ou anéantir des oeuvres, des idées, et des hommes. Tocqueville affirmait que le passé avait pour tâche d'éclairer l'avenir, Balzac semble nous inviter, à travers son roman, à mettre cette grande formule en pratique.

Fin le 12/03/2022 Whaou laborieux mais assez génial... un peu déçu par la fin.... BALZAC s'identifie à LUCIEN avide de réussites en montant à PARIS, passe de la littérature, à la presse ( poète ) , au Théâtre, à la bourgeoisie, à la politique... s'embrouillera dans ses amours, ne fera pas les bons choix, finira trés pauvre, falsifiera 3 billets à ordre, et ruinera sa famille de province, son pseudo inventeur de beau frère... marié à la belle Eve, sa soeur.... on en sort étourdi et sonné du machiavélisme de tous ces personnages ( trop nombreux... ) Volume de la comédie Humaine ( 17 romans ) à relire... si on veut mieux comprendre... passages assez lourds... et longs..., trop de détails, presse, l'argent... les rentes...

Un roman génial! Balzac nous fait passer par toutes les émotions à travers les péripéties de Rubempré, et brosse un tableau magnifique et passionnant de la société du XIXe siècle. On découvre un monde littéraire sans pitié, avec le journalisme dont on explore les aspects immoraux et cachés. Mais aussi des personnages touchants, comme D'Artez, auteur sans le sou mais plein de talent. La profondeur psychologique de Rubempré est telle que les étapes du roman nous le font découvrir de plus en plus intimement. A lire!

Si vous n'avez pas vu passer la nouvelle, l'adaptation cinématographique d'Illusions Perdues réalisée par Xavier Giannoli sort aujourd'hui en salle. Alors quoi de mieux que de vous parler de ce livre que j'ai lu il y a déjà 5 ans. D'un côté, je n'ai plus en tête tous les détails mais d'un autre, cette lecture ne m'a pas laissée indifférente. La preuve en est que 5 ans après, je continue de la conseiller autour de moi, encore plus maintenant qu'elle a été adaptée en film.

J'ai lu cet ouvrage avant d'entrer en classe préparatoire, puisqu'il faisait partie de la liste d'ouvrages conseillés. C'est d'ailleurs la seule lecture que j'ai pioché dans cette fameuse liste. Il s'agissait de ma toute première lecture « classique » hormis celles que j'ai dû lire au cours de ma scolarité, ma toute première rencontre avec les longues pages de descriptions qui caractérisent le style De Balzac.

On y découvre Lucien de Rubempré, un jeune homme de province qui souhaite ardument intégrer la haute société parisienne, les milieux culturels et artistiques de l'époque. Son rêve est de devenir poète afin d'accéder à une certaine reconnaissance sociale, sorte de revanche personnelle sur ses origines. En cela, ce Lucien balzacien me fait penser au Georges Duroy créé par Maupassant dans Bel-Ami. En effet, tous deux partagent cette même volonté de se faire une place mais également un nom au sein de cette société parisienne fondée sur le jeu des apparences. Autre point commun, l'importance des femmes comme voie d'accès privilégiée à cette notoriété puisque chaque conquête amoureuse apparait comme une possible quête de pouvoir.

Pour Lucien de Rubempré, la cible est toute trouvée : Madame de Bargenton, une aristocrate provinciale - mais tout de même influente – qui s'entiche de lui, voulant l'aider à se faire un nom en tant que poète. Mais la société n'est pas aussi tendre, après la lecture de ses premiers poèmes, le succès de Lucien est loin d'être atteint. Parviendra-t-il à la même ascension sociale que Georges Duroy ? Saura-t-il s'imposer en tant que poète et non pas en tant qu'amant de Madame de Bargenton ?

Si vous décidez de commencer cet ouvrage, accrochez-vous pour les 100 premières pages qui sont effectivement un peu barbantes mais dès que Lucien quitte son Angoulême natale pour poser le pied dans la capitale, ça vaut vraiment le détour !

J'espère avoir réussi à vous donner envie de découvrir cette oeuvre que ce soit en version papier ou cinématographique ! Pour ma part, je vais dès ce soir (re) découvrir cette oeuvre au cinéma.


Lien : https://lennaden4.webnode.fr..

Bon je n'en dirais rien, tout à déjà été dit sur Balzac on m'a pas attendu ! Mais juste un petit mot comme ça : J'adore Balzac, il raconte la vie des gens, j'ai l'impression de regarder au dessus d'une maison de poupées.

Le roman semble d'abord avoir un double h??ros, Lucien Chardon et David S??chard, jeunes gens de talent et sans fortune : l'un est fils de pharmacien et veut devenir un grand po??te, l'autre est fils d'imprimeur et veut inventer un nouveau mode de fabrication du papier. Leur caract??re, leur physique, leurs d??sirs les opposent. La beaut?? et le charme de Lucien l'introduisent dans le milieu aristocratique d'Angoul??me o?? Mme de Bargeton se fait sa protectrice et sa muse. David est ??pris de la soeur de Lucien, Eve, avec qui il partage amour et d??vouement pour son fr??re. Leurs destin??es divergent alors. L'avenir de David est aupr??s d'Eve et dans l'imprimerie de son p??re o?? il peut mener ses recherches sur le papier. Celui de Lucien ne peut s'accomplir qu'?? Paris, lieu de cons??cration des talents litt??raires. Il s'y rend, fuyant avec Mme de Bargeton les rumeurs et les petitesses de la province. Mais Paris est aussi le lieu de la perte des illusions sur l'??tre aim?? et l'amour des deux amants d'Angoul??me ne r??siste pas aux ??blouissements d'une soir??e d'op??ra. Lucien, priv?? de sa protectrice, se r??sout ?? vivre frugalement et se remet au travail sur ses manuscrits. Il fait la connaissance d'un jeune ??crivain, d'Arthez, et d'un journaliste, Lousteau. Incit?? par l'un ?? suivre la voie difficile du travail solitaire, il choisit de suivre celle dont on lui a pourtant montr?? les dangers, la recherche du succ??s imm??diat par le journalisme. Amant adul?? de l'actrice Coralie, il m??ne ainsi quelque temps une existence brillante, mais s'attire des inimiti??s ; victime de ses contradictions et de la vengeance de Mme de Bargeton, il se retrouve seul ?? la mort de Coralie et repart pour Angoul??me. Pendant que David consacre tout son temps ?? ses recherches sur le papier, Eve tente de le remplacer ?? l'imprimerie ; mais elle se trouve en butte aux manoeuvres des fr??res Cointet qui veulent ruiner une entreprise concurrente et s'emparer de l'??ventuelle d??couverte de l'inventeur. L'arriv??e de Lucien, auteur de faux billets qui font peser sur David la menace d'une arrestation, ses repentirs successifs, ses tentatives d??sastreuses pour r??parer ses fautes, ne font qu'acc??l??rer la victoire des imprimeurs. Lucien quitte Angoul??me avec l'intention de se tuer, mais il rencontre sur la route un pr??tre espagnol. Cette rencontre tient ?? la fois du ravissement (rapt et s??duction), de la d??possession de soi et de la renaissance : au prix d'un ??trange pacte, Lucien peut repartir ?? la conqu??te de Paris. Illusions perdues s'ouvre sur Splendeurs et mis??res des courtisanes. La formule De Balzac pour qualifier Illusions perdues : l'oeuvre capitale dans l'oeuvre dit assez son importance en m??me temps qu'elle sugg??re quelque chose de plus. Roman sur le fonctionnement de la machine litt??rature, roman o?? se retrouvent les principaux personnages reparaissants du monde balzacien, il est aussi, par sa composition tripartite, par son prolongement dans Splendeurs et mis??res des courtisanes, une image r??duite de la Com??die humaine, son miroir concentrique . le monde des personnages d'Illusions perdues est d'une exceptionnelle richesse en raison du r??le charni??re que joue le roman entre les Sc??nes de la vie parisienne et les Sc??nes de la vie de province, et de l'aller-retour entre Angoul??me et Paris qui structure le roman. Aux c??t??s d'un personnel romanesque sp??cifique au monde ferm?? d'Angoul??me et ?? celui de la librairie parisienne, qui ne repara??t que rarement dans d'autres textes, le roman, et tout particuli??rement Un grand homme de province ?? Paris, permet de mesurer la densit?? et la diversit?? du monde de la Com??die humaine. Balzac peuple les grandes sc??nes collectives de ses personnages reparaissants et remplace des personnages historiques par des personnages fictifs (Lamartine par Canalis par exemple). Parisiens et provinciaux, nobles et bourgeois, n??gociants et artistes, professionnels du livre et du th????tre, journalistes et ??crivains, toutes les figures de l' homme social balzacien se trouvent concentr??es dans Illusions perdues.

Folie de notre temps pouvoir rédiger une critique d un tel monument mais puisque tél nous est permis alors je me permets de partager mes impressions.
La (re)découverte De Balzac a ceci de magique qu elle crée chez le lecteur un sentiment de chef d oeuvre instantané.
D autant que la première partie Angoulemoise est superbe. Les relations humaines, la scission entre nobles et peuples y est subtilement disséquée, la critique est acerbe, la vacuité de la haute ville saute aux yeux en réponse à l abnégation des travailleurs de l houmeau. Photo de l époque la jeunesse est mise en perspective des moeurs des plus anciens. Tout est parfait dans ce récit.
La première partie du voyage à Paris est elle aussi excellente mais et c est la la grande faiblesse de la fresque à mon humble avis, les ressorts narratifs s essoufflent derrière la naïveté de Lucien. Tout est fin clinique mais la chute est trop facile, notre héros tombant systématiquement dans le piège des manigances de ceux qui l entoure.
La dernière partie est du même acabit mais exacerbée tout ce que touche Lucien se transforme en plomb. Cette facilité de plume retiré à l oeuvre son caractère exceptionnel, la ficelle du looser magnifique finissant par lasser tellement elle est prévisible.

"X" se regardait continuellement avec une sorte de satisfaction de haut en bas, en vérifiant le # des boutons de son gilet, en suivant les lignes onduleuses que dessinait son pantalon collant, en caressant ses jambes par un regard qui s'arrêtait amoureusement sur ls pointes de ses bottes. Quant il cessait de se contempler ainsi, ses yeux cherchaient une glace (...).

C'est écrit voilà exactement 200 ans mais j'ai l'impression de voir quelqu'un prenant un Selfie avec son cellulaire....

Du grand Balzac