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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après avoir vu le film qui a été tiré de ce roman De Balzac, j'ai eu envie de relire le livre.
Je n'avais pas relu De Balzac depuis mon adolescence et j'avais conservé le souvenir de démarrages laborieux de l'intrigue avec des descriptions à n'en plus finir, mais toujours une histoire prenante.
J'ai retrouvé les mêmes sensations sans être certain que pour ce livre précis c'était une relecture.
Les descriptions sont en effet très détaillées, avec force tournures de style, mais l'histoire en elle-même est aussi pleine de détails avec des intrigues soutenues qui maintiennent l'intérêt de la lecture.
Je n'ai pas toujours eu le courage de suivre dans les détails les explications concernant les transactions entre les imprimeurs, les journalistes, les donneurs de claque et les écrivains, tout le microcosme de cette société où règne l'imposture et où le talent est éclipsé par le pouvoir et les intrigues.
L'histoire et ses rebondissements, les personnages et leur psychologie soigneusement étudiée ont maintenu mon intérêt jusqu'au bout.
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Un classique De Balzac à lire...

Résumé: A Angoulême, David Séchard, un jeune poète idéaliste, embauche dans son imprimerie un ami de collège, Lucien Chardon, qui prendra bientôt le nom de sa mère, Rubempré. Poète lui aussi, il bénéficie d'une sorte de gloire locale et fréquente le salon de Louise de Bargeton, dont il tombe bientôt amoureux, et avec qui il part pour Paris. Voilà bientôt Lucien lancé dans le monde des lettres et la haute société, mais si Paris est la ville des « gens supérieurs », ce sera également pour lui celle des désillusions.
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"La cousine Bette", lu il y a quelques années, m'avait fait entrevoir l'univers De Balzac. Il prend ici toute son ampleur, aves ces personnages hauts en couleur, cet univers du XIXème que j'aime tant, et une écriture magnifique. Bref, un grand classique abordable et passionnant !
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Les illusions perdues, ne sont pas un mais trois romans.
Dans la première partie, le décors est planté. Les personnages sont présentés dans leur décors naturel et la vie dans une petite ville de province peinte en long, en large et en travers.
La deuxième est l'histoire de Lucien de Rubempré, le roman miroir de l'histoire de Bel Ami. L'histoire d'un jeune intriguant dont la chute sera aussi fulgurante que l'ascension. Dans cette partie, c'est la vie parisienne et les derives du journalisme qui sont à l'honneur.
Enfin, dans la troisième partie, on revient à Angoulême où David, le beau frère de Lucien à des déboires avec la justice suite à un mauvais coup de Lucien.

Je me suis lancée dans ce roman après avoir vu le film sortit en 2022 et qui ne s'occupait que de la deuxième partie. Si on ne peut nier que ce livre est excellent, il a aussi des défauts.
J'ai beaucoup aimé la description des lieux, de l'ambiance, les explications sur ce qu'il faut et sur ce qu'il ne faut pas faire pour bien s'intégrer. On a l'impression d'y être. de même, les critiques faites sur le journalisme et ses dérives n'ont pas vieillies et pourraient aujourd'hui s'appliquer aux risques d'internet et des réseaux sociaux.
Pour autant, certains passages sont juste pénibles, en particulier quand il décrit par le menu le fonctionnement des imprimeries ou le système judiciaire. On a l'impression de lire une page d'encyclopedie. de même certains passages sont franchement ardus et nécessitent une bonne dose de concentration. Une des difficultés pour moi vient du fait que chaque personnage peut être appelé par plusieurs noms ce qui rend les dialogues très durs à suivre.
J'ai beaucoup aimé ce roman mais pour autant il ne m'a pas donné envie de me lancer dans l'intégralité de l'oeuvre De Balzac contrairement à Bel Ami qui m'a fait découvrir Maupassant.
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Première découverte De Balzac pour ma part, avec les "Illusions perdues".

Dans ce roman, on suit l'histoire de Lucien, jeune provincial et talentueux poète. Parmi les autres protagonistes principaux, on peut présenter sa soeur, Eve, ainsi que son ami David Séchard.

Celui ci est le fils d'un ancien imprimeur, ayant fait fortune, surnommé le "loup", il ne partage rien à son fils David, lui léguant seulement l'imprimerie (après une réflexion qui est tout sauf paternel).

Pendant que David, épris de Eve décide de l'épouser, Lucien conquis Angoulême ainsi que Madame de Bargeton par son esprit, sa poésie et surtout sa beauté.

Porté, comme par une vague, par son envie de gloire, de reconnaissance, de fortune, Lucien prend la décision de rejoindre Paris afin de montrer tout l'étendu de son talent.
Bercé par ses illusions, il va rapidement déchanter en arrivant sur place, ou lui et Mme de Bargeton sont trop provinciaux pour être estimés.


Sans en dévoiler davantage, on va suivre dans ce roman l'évolution de Lucien sur Paris, ses galères et discussions avec le vertueux groupe du cénacle, son ascension sociale, sa découverte du milieu parisien, du journalisme, de la littérature, du théâtre.


Dans ce roman Balzac dénonce de multiples sujets, la superficialité de la capitale, le monde du journalisme, du spectacle, de l'écriture, qui s'avèrent autant corrompus que possible. Ce livre datant du 19 ème siècle est d'ailleurs très d'actualité encore.


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Je ne sais pas si Balzac est encore très lisible au 21ème siècle. J'ai l'intégrale, acquise en 13 volumes en ma jeunesse ...
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A lire absolument pour mesurer tout le génie De Balzac. Mais on l'apprécie encore plus si on lit avant le père Goriot puis Illusions Perdues. Ces trois romans constituent en effet une trilogie. On suit l'ascension de Rastignac, le prototype de l'ambitieux qui réussit et celle de Lucien de Rubempré, qui échoue dans la fange parisienne. Tous deux influencés par Vautrin, le bagnard évadé (personnage inspiré de Vidocq).
Balzac est le premier à avoir eu cette idée géniale de faire revenir certains de ces personnages dans ces romans.
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Un roman vaste et riche au rythme malheureusement un peu lent. Roman des illusions de la jeunesse, roman du fossé séparant la province de la capitale, ce livre avait suscité en moi des attentes un peu trop grandes. Cela reste un roman de grande qualité où les personnages de David et Eve sont inoubliables.
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ILLUSIONS PERDUES 1 – LES DEUX POÈTES

Lucien Chardon et David Séchard sont deux jeunes hommes de grand talent mais sans fortune. L'un est fils de pharmacien et veut être un grand poète, l'autre est fils d'imprimeur et rêve d'un nouveau type de papier. Lucien est introduit dans le salon de Madame de Bargeton qui est l'étoile de la ville. Leur relation engendre un scandale et la dame préfère étouffer les rumeurs en s'expatriant à Paris où elle a sa cousine la Marquise d'ESPARD, grande dame du faubourg Saint-Germain. Elle invite Lucien à la suivre afin que son talent puisse s'exprimer.


ILLUSIONS PERDUES 2 – UN GRAND HOMME DE PROVINCE A PARIS

A Paris tout va mal pour Lucien. Madame de Bergeron a tôt fait de se débarrasser de cet encombrant écrivaillon désargenté et le poète vit dans une misère noire en tentant de vendre ses écrits. Il n'est pas seul, ils sont des centaines à tenter leur chance avec plus ou moins de bonheur. Tâtonnant chez les libraires et les rédacteurs de la presse écrite afin de subsister, ils s'étiolent dans une vague de désespoir. Puis l'espoir naît. L'argent commence à affluer, Lucien comprend qu'il ne faut pas craindre l'endettement. Au lieu de rembourser à son ami, il dépense tout en noces nocturnes. C'est vite la disgrâce et ruiné il doit se résoudre à quitter Paris non sans avoir signé des lettres de change au nom de son ami David



ILLUSIONS PERDUES 3 – LES SOUFFRANCES DE L'INVENTEUR

David est presque au bout d'une grande découverte pour remplacer le papier de l'époque qui était fait à base de chiffon. Acculé par les dettes contractées par son ami Lucien il se débat avec l'aide d'un avoué qui en ayant l'air de l'aider le mène à la ruine et même à la prison pour dettes. Un concurrent rêve d'acheter à vil prix l'imprimerie mais surtout le brevet de ce papier révolutionnaire.

Lucien lui tente de reconquérir Angoulème mais, rongé par les remords d'avoir mis son ami et sa soeur dans une situation inextricable il fera ce qu'il fait le mieux... la fuite.

Qu'en penser ?

Long, très long avec des descriptions qui n'en finissent pas. Un roman lourd de sens, certes, mais difficile à digérer.

Probablement le texte qui m'a donné le plus de mal à accrocher.




LIEUX DE L'INTRIGUE

Angoulème - Paris

PERSONNAGES

– Daniel d'ARTHEZ : écrivain jeune et pauvre, membre principal du Cénacle. Il deviendra célèbre, riche et député de la Droite en 1830. La Princesse de Cadignan fait sa conquête dans Les Secrets de la Princesse de Cadignan.

– BARBET : libraire et escompteur. Il l'est encore dans Les Petits Bourgeois, Un homme d'affaires.

– Mme Marie-Louise Anaïs de BARGETON : née de Nègrepelisse, puis après son installation à Paris et son veuvage, devient baronne puis comtesse du Châtelet.

Fanny BEAUPRE : célèbre lorette, remplace Coralie auprès de Camusot, puis est entretenue par le duc d'Hérouville. Voir Un début dans la vie, Modeste Mignon, Splendeurs et misères des courtisanes.

– BERENICE : femme de chambre de Coralie.

– Horace BIANCHON : étudiant pauvre puis médecin, célèbre professeur à la faculté de médecine de Paris. Présent dans de très nombreux romans, sa jeunesse est racontée dans le Père Goriot. La Messe de l'athée évoque son maître Despleins. Il est aux côtés de Lousteau dans La Muse du département.

– Jean-Jacques BIXIOU : caricaturiste, d'abord fonctionnaire puis journaliste, connu pour sa verve railleuse. Il intervient dans La Rabouilleuse, La Muse du département.

– Emile BLONDET : journaliste et grand critique, il est introduit dans la haute société par la comtesse de Montcornet. Il apparaît Une fille d'Eve.

– BRAULARD : chef de claque.

– Joseph BRIDEAU : étudiant à l'école des Beaux-Arts, devient un peintre célèbre. Il est un des protagonistes de la Rabouilleuse, et intervient dans Un début dans la vie.

– CAMUSOT : commerçant en soieries, ami des Guillaume dans La Maison du chat-qui-pelote.
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– Baron de CANALIS : poète et maître des requêtes au Conseil d'Etat, amant de la duchesse de Chaulieu, devient député. Il cherche à faire un riche mariage dans Modeste Mignon, est pair de France dans Un début dans la vie.

– CERIZET : employé d'imprimerie, s'engage dans le parti libéral, devient homme d'affaires et usurier à Paris.

– CHABOISSEAU : libraire escompteur.

– Mme Vve CHARDON : née de Rubempré, mère de Lucien, meurt en 1827.

Michel CHRESTIEN : membre du Cénacle, épris de la duchesse de Maufrigneuse.

– Les frères COINTET : imprimeurs à Angoulême.

Jacques COLLIN : pensionnaire de Mme Vauquer dans le Père Goriot sous le nom de Vautrin. Reconnu pour un ancien forçat et arrêté, il s'évade, devient l'abbé Carlos Herrera et se fait le protecteur et le créateur de Lucien à la fin d'Illusions perdues

– CORALIE : comédienne, maîtresse de Camusot après l'avoir été de de Marsay, amante de Lucien. Elle sert de modèle à Joseph Brideau dans La Rabouilleuse.

– DAURIAT : libraire au Palais-Royal. Est l'éditeur de Canalis dans Modeste Mignon.

– Baron du CHATELET : né Sixte Châtelet, a participé à l'expédition d'Afrique du général Montriveau, devient député.

– Marquise d'ESPARD : grande dame du faubourg Saint-Germain, présente dans de nombreux romans (Une fille d'Eve, Béatrix) ; elle est la protagoniste de L'Interdiction où elle tente de faire interdire son mari.

– Andoche FINOT : , il achète un petit journal dans La Rabouilleuse, devient influent et fortuné (L'Illustre Gaudissart).

– FLORINE : actrice, amie de Coralie, maîtresse de Lousteau, puis de Nathan (La Rabouilleuse, Une fille d'Eve).

– Etienne LOUSTEAU : journaliste, amant de Florine, il devient un feuilletoniste à la mode et séduit Dinah de la Baudraye (La Muse du département)

– Comte Henry de MARSAY : fils naturel de Lord Dudley, dandy et libertin. Son premier amour et l'origine de son cynisme font l'objet d'Autre étude de femme. Il devient homme politique dans le Contrat de mariage.

– MATIFAT : droguiste, ami de Birotteau dans César Birotteau, protecteur de Florine.

– Raoul NATHAN : journaliste et écrivain célèbre, « fait » par Dauriat. Florine quitte Lousteau pour lui. Il fascine la comtesse de Vandenesse (Une fille d'Eve). Présent dans de nombreux romans, il est lié à Philippe Brideau dans La Rabouilleuse, ami de Lousteau dans La Muse du département, de Béatrix de Rochefide (Béatrix).

– Eugène de RASTIGNAC : provincial venu à Paris comme Lucien, mais qui y réussit. Présent dans la plupart des romans parisiens de la Comédie humaine, il résiste à la tentation offerte par Vautrin (Le Père Goriot) mais sait faire jouer les mécanismes du monde à son profit.

– Lucien de RUBEMPRÉ (né Chardon) : poète génial à Angoulême, mais journaliste inconstant à Paris, il échoue sut tous les plans ; il aime Esther Gobseck, reparaît brillamment dans le monde mais échoue à nouveau et se suicide.

– David SÉCHARD : poète, typographe et inventeur

– Eve SÉCHARD : soeur de Lucien, épouse de David qu'elle remplace à l'imprimerie, reparaît dans Splendeurs et misères des courtisanes.

– Félicité des TOUCHES : auteur célèbre sous le nom de Camille Maupin, une des reines de Paris (Splendeurs et misères des courtisanes, Autre étude de femme) ; amoureuse de Calixte du Guénic, elle prend le voile (Béatrix).

– Félicien VERNOU : journaliste envieux et méchant, on le retrouve dans Une fille d'Eve.




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En dépit de descriptions hyper techniques sur l'impression des livres et le monde de l'imprimerie, avec des développements sans fin sur ce travail d'artisan, style caractéristique et un rien suranné De Balzac, ce roman est sans nul doute l'une
de ses oeuvres les plus attachantes avec des protagonistes qui ne sont pas moins, Lucien de Rubempré, David Séchard son ami, Madame de Bargenton... par ailleurs, le milieu corrompu des journalistes politiques, celui qui ne l'est pas moins des cercles de pouvoir et les intrigues incessantes des sociétés mondaines à cette époque de la Restauration sont évoqués ici avec un art, une maîtrise et un réalisme qui soulignent une fois encore la grandeur, le style merveilleux et la force évocatrice admirable de cet immense écrivain.
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