Sarrasine

L'atmosphère fantastique, dès le début du roman, intrigue et crée tout un mystère autour de la Famille Lanty mais surtout, sur cet étrange personnage qu'est le vieillard. Ce vieillard effraie de nombreuses personnages de par son aura froide, presque spectrale !

J'ai énormément aimé retrouver la fameuse plume De Balzac.
L'ambiguïté, la question d'identité et l'amour déçu, présents dans ce roman, sont des motifs très intéressants !

La famille Lanty a beaucoup d'argent. Tout le monde se demande d'où vient cette fortune. Est-ce l'argent du travail, d'un héritage ou même d'un crime? Plusieurs rumeurs courent mais personne ne sait. Lors d'une soirée chez les Lanty, on apprendra l'histoire de la provenance de l'argent, un histoire qui met en vedette un certain sculpteur nommé Sarrasine et d'une chanteuse nommée Zambinella qui cache des gros secrets.

J'ai trouvé cette histoire vraiment sordide. le secret de Zambinella m'a jeté à terre car je ne m'y attendais pas du tout. C'est un secret à rendre n'importe quel courtisan amoureux d'elle réellement fou.

Ce roman se classe dans les scènes de la vie parisienne dans la Comédie Humaine.

Balzac et moi, nous n'avons jamais été en bon terme. Rencontré pour la première fois à l'adolescence lors de ces fameuses lectures scolaires imposées, je ne garde d'Eugénie Grandet et du Père Goriot que le souvenir d'interminables pages de descriptions.

Ce challenge littéraire, consacré ce mois-ci aux classiques que je suis censée détester, était l'occasion pour moi de me frotter à nouveau à cet auteur renommé afin de voir si mes a priori avaient changé.

Dans cette nouvelle, le romancier nous embarque dans une fastueuse soirée parisienne organisée par la fortunée famille de Lanty. le narrateur figure parmi les invités et nous dépeint l'ambiance ainsi que les figurants de ce bal. Son amie est vivement intriguée par un vieillard inquiétant présent ce soir-là et qui a un lien mystérieux avec la famille de Lanty. Afin de séduire la jeune femme, le narrateur va satisfaire sa curiosité et remonter le passé en lui contant l'histoire de cet homme nommé Ernest-Jean Sarrasine, autrefois sculpteur.

L'histoire d'une folle passion amoureuse que l'auteur nous dévoile avec une plume fine et fluide. Quiproquo, art et désillusion sont les ingrédients de ce texte court et dense qui nous offre un joli retournement de situation.

Au final, j'ai été plutôt agréablement surprise par cette lecture et je suis ravie d'avoir renoué avec Balzac.
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Nouvelle écrite par Honoré de Balzac avant le projet de "La Comédie humaine" mais qu'il rattacha ensuite aux "Scènes de la vie parisienne".
Ce texte est construit sur un double récit : le récit cadre et le récit encadré, les deux se faisant écho par une démonstration d'échec amoureux.
Balzac sait relier le décor de ses histoires avec leur contenu : cette nouvelle dévoile sans cesse un univers d'oppositions afin de mieux y inscrire les contresens qu'il développe.
Le lecteur attend, tout comme la marquise de Rochefide, de savoir qui est ce vieil homme étrange mais le narrateur prend le temps de revenir aux origines de l'histoire...

Bonne lecture!

Cette très courte nouvelle De Balzac appartenant à l'immense ensemble de la Comédie Humaine se déroule en deux parties. L'une mettant en scène un vieux personnage (décrit comme un "cadavre ambulant") dénotant avec les splendeurs des fêtes organisés par la famille de Lanty et qui semble entretenir une relation secrète avec cette dernière, et l'autre, racontant la jeunesse de ce vieux personnage.
L'histoire se laisse très agréablement suivre et nous sommes très facilement transporté par le style de l'auteur nous décrivant à merveille les sentiments ressentis par Sarrasine.

J'ai vraiment apprécié "Le Chef-d'oeuvre inconnu" du même auteur, mais Sarrasine, certainement pas. C'est l'histoire ennuyeuse d'un type qui raconte une histoire à propos d'un autre type qui est tombé amoureux puis a été profondément déçu. Vous l'avez probablement déjà entendu un bon millier de fois. L'auteur essaye de vaguement y connecter une morale à la fin, comme quoi l'argent n'a pas d'odeur, l'amour est superficiel et finit par décevoir, les valeurs morales se perdent et on est tous foutu de toute façon. Mais ces dernières lignes m'ont fait l'effet d'une astuce à deux sous pour compenser la faiblesse d'un récit bien plus superficiel que ça. Si j'étais supposé être convaincu de quelque chose après ma lecture, alors les exemples exposés à travers cette histoire sont vraiment médiocres. C'est dénué d'originalité et le rythme ne décolle jamais, en fait il est tellement lent qu'il est quasiment inexistant. Une chance que ce ne soit qu'une nouvelle, au moins je n'ai pas trop perdu de mon temps.

Etrange texte dans l'oeuvre De Balzac que cette nouvelle qui parfois frôle le fantastique (comme avec l'apparition de cette "momie vivante" devant la salle de bal) l'histoire d'un jeune sculpteur qui va être littéralement subjugué par une bien étrange chanteuse...
On est loin ici du regard social au scalpel de la Comédie Humaine, les petites bassesses de chacun pour "s'élever", les farandoles narcissiques ; on surnage en surface sur une aventure "tambour battant" quand en faible profondeur dessous se côtoient questionnements psychanalytiques sur le qui ont est, sur le féminin et le masculin, le vivant et le mort... Plus proche des nouvelles torturés d'un Maupassant, de l'univers fou et mathématique d'un Lewis Caroll que des textes amples et politiques de la Comédie Humaine. II y a là assurément bien plus de profondeur que ne le laisserait imaginer cette histoire "à tombeau ouvert".

Une histoire d'amour qui finit mal, une de plus ...dans la tombe plus precisement pour l'amoureux ! Avec Balzac la cruauté est toujours avec les bons sentiments :C'est celà qui nous régale avec cet auteur finalement et on en redemande !

Peut-être le texte le plus beau et le plus troublant de toute "la Comédie humaine " ou la quintessence du génie De Balzac condensée en quelques pages. Un choc littéraire...Après un début fort difficile à se mettre en place (le temps que Balzac plante le décor de cette soirée mondaine), la nouvelle prend enfin de l'ampleur sur l'explication du secret des hôtes, sous la forme d'un dialogue entre deux invités.Intéressant culturellement car c'est une nouvelle peu connue De Balzac.
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Même si certains de ces romans passionnent moins (comme celui-ci), je ne peux m'empêcher d'être subjugué par le style, l'aisance littéraire....