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C'est un roman qui a pour ambition de dépeindre toutes les élites de la société de 1830, des banquiers aux politiques, des journalistes aux actrices, à travers le destin de deux soeurs. Marie, a épousé Félix de Vandenesse (noble), sa soeur Agathe un politique (du Tilet). Ce sont au départ deux oies blanches passés d'une éducation stricte au mariage. Marie s'ennuie. Elle tombera amoureuse d'un poète, Raoul Nathan, qui est surtout journaliste, profiteur et amant de l'actrice Florine. Cet amour n'apportera évidemment que feintes, trahisons, mêlées à des motifs politiques et financiers. Sauvée in-extremis par son mari, avant qu'elle ne se déconsidère aux yeux du (grand) monde, avec l'aide de sa soeur, Marie aura appris sa leçon...
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Deux soeurs élevés dans la sévérité de la religion se marient. L'une des 2 qui finit par s'ennuyer va tomber amoureux d'un écrivaillon, apprenti politicien et arriviste et lui de même. Mais pour vivre il a besoin de son ex-maîtresse qui est restée sa maîtresse. Attaqué par des manoeuvres politiciennes il est réduit à emprunter et poussé au suicide. le mari découvre tout, pardonne à sa femme et lui ouvre les yeux. L'écrivaillon est démasquée par sa maîtresse et la comtesse et n'a pas le choix que de se faire tout petit et abandonné tout espoir de devenir un "grand-homme".
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Balzac aux commandes pour une critique brutale de l'éducation des jeunes filles. Toute la première partie du roman sur la relation aux parents et la rigidité des moeurs est un modèle du genre. La mise en place de l'intrigue est selon moi un peu laborieuse. On se perd dans les machinations banquières de cette société passée. On y retrouve un désagréable goût actuel. Roman rapide et efficace, sans chapitre.
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Marie Angélique et Marie Eugénie son deux soeurs. Elles ont été élevées dans une stricte éducation où ne sourit pas, où l'on ne joue pas. On apprend simplement ce qu'une fille doit savoir pour respecter un mari et du catéchisme à haute dose.
Leur seule douceur se ra leur professeur de piano, Wilhelm Schmucke, un homme doux avec un accent qui amuse les jeunes filles. L'auteur dédiera au personnage des pages merveilleuses.
Leur destin est le mariage, on les marie donc avec le meilleur parti possible.
Et la vie d'épouse commence, longue, ennuyeuse, entourée d'une nombreuse domesticité mais solitaire. Ce n'est pas la vie enchanteresse que de toute façon on ne leur a jamais promis.
Marie-Angélique, pour tromper l'ennui fréquente les salons de ses dames et y fait la rencontre d'un écrivaillon journaliste politique, Raoul NATHAN. Il se plairont et deviendront amant.
Il est cependant à noter que leur amour ne se traduit que par quelques promenades au bois et quelques baiser furtifs, de rares moments d'isolement où ils se caressent la main, sans jamais aller très loin. Cela suffit pour Marie Angélique, trop contente de sentir son coeur battre et de pouvoir avoir un regard amoureux
A titre de comparaison nous pourrions assister à ce spectacle de nos jours dans les cours de récréation de CP des bambins de cinq ans.
Le journal créé par Raoul Nathan est un gouffre financier et ce retrouve en banqueroute, la comtesse est comme une louve qui défend son petit n'hésitera pas à se compromettre pour sauver ce qui finalement s'avère être un complot.

Balzac signe ici une pure merveille. Quelques passages d'une grande beauté d'un pur romantisme. Un vision acerbe et réaliste du monde politique. Excellent texte.



les personnages

- Marie-Angélique de Vandenesse, née Marie-Angélique de Granville en 1808
- Marie-Eugénie du Tillet née de Granville, soeur de Marie-Angélique
- Florine, née en 1803
– Ferdinand DU TILLET : il est un homme politique en vue , mêlé à bien des affaires troubles. Il « achète », littéralement, Marie-Eugénie de Granville, décidée il est vrai « à prendre pour mari le premier homme venu ».
– Raoul NATHAN : il est alors un des personnages littéraires les plus importants de Paris. Sa carrière commence en 1821 lorsque le libraire Dauriat publie son premier roman
– Comtesse Félix de VANDENESSE : née Marie-Angélique de Granville, elle a vingt ans en 1828, lors de son mariage. Sa jeunesse étouffée est relatée dans Une double famille. Elle avait eu Schmucke (Le Cousin Pons) comme professeur de musique. On la retrouve aussi dans La Fausse maîtresse.
– Vicomte Félix-Amédée de VANDENESSE (puis comte) : vingt ans en 1814.
- Wilhelm Schmucke ancien maitre de chapelle, professeur de musique


Passage sur le maître de musique qui donna un peu de rêve aux deux soeurs.

"Sur les ténèbres de cette vie se dessina vigoureusement une seule figure d'homme, celle d'un maître de musique. Les confesseurs avaient décidé que la musique était un art chrétien, né dans l'Église catholique et développé par elle. On permit donc aux deux petites filles d'apprendre la musique. Une demoiselle à lunettes, qui montrait le solfège et le piano dans un couvent voisin, les fatigua d'exercices. Mais quand l'aînée de ses filles atteignit dix ans, le compte de Granville démontra la nécessité de prendre un maître. Madame de Granville donna toute la valeur d'une conjugale obéissance à cette concession nécessaire : il est dans l'esprit des dévotes de se faire un mérite des devoirs accomplis. le maître fut un Allemand catholique, un de ces hommes nés vieux, qui auront toujours cinquante ans, même à quatre-vingts. Sa figure creusée, ridée, brune, conservait quelque chose d'enfantin et de naïf dans ses fonds noirs. le bleu de l'innocence animait ses yeux et le gai sourire du printemps habitait ses lèvres. Ses vieux cheveux gris, arrangés naturellement comme ceux de Jésus-Christ, ajoutaient à son air extatique je ne sais quoi de solennel qui trompait sur son caractère : il eût fait une sottise avec la plus exemplaire gravité. Ses habits étaient une enveloppe nécessaire à laquelle il ne prêtait aucune attention, car ses yeux allaient trop haut dans les nues pour jamais se commettre avec les matérialités. Aussi ce grand artiste inconnu tenait-il à la classe aimable des oublieurs, qui donnent leur temps et leur âme à autrui comme ils laissent leurs gants sur toutes les tables et leur parapluie à toutes les portes. Ses mains étaient de celles qui sont sales après les avoir été lavées. Enfin, son vieux corps, mal assis sur ses vieilles jambes nouées et qui démontrait jusqu'à quel point l'homme peut en faire l'accessoire de son âme, appartenait à ces étranges créations qui n'ont été bien dépeintes que par un allemand, par Hoffmann le poète de ce qui n'a pas l'air d'exister et qui néanmoins a vie. Tel était Schmuke."




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arie-Angélique et sa soeur Marie-Eugénie ont connu une éducation catholique des plus strictes. Surveillées tous les jours, chaque geste ou mot ausculté, les deux filles ont cru que leur mariage allait les libérer d'une telle prison. Las, elles deviennent alors dépendantes de leurs maris respectifs, le comte Félix de Vandenesse pour l'aînée, Ferdinand du Tillet pour la plus jeune. Si Félix est tendre pour Marie-Angélique, lui faisant découvrir le monde, la société, la culture et même l'amour, Ferdinand qui s'est marié sans recevoir de dot considère son épouse comme sa chose, belle à montrer dans les soirées, mais bonne à rester à la maison et se taire le reste du temps. Et pourtant, c'est Angélique qui sera tentée, lassée par la tiédeur de son couple sans amour et encouragée par des femmes jalouses rêvant de voir la comtesse salir sa réputation. La rencontre avec un écrivain, Raoul Nathan, éveillera chez la jeune femme des sentiments jusqu'alors inconnus. L'homme est ambitieux, rêve d'une carrière politique et lance un journal pour influencer la société parisienne. Sa rencontre avec la comtesse le fait approcher d'un monde qui lui permettra d'assouvir ses ambitions. Mais pour cela, il lui faut beaucoup d'argent et l'homme se retrouve vite criblé de dettes. . Dans ce court roman, Balzac nous décrit le monde de la politique dans les années 1830, mais aussi celui de la banque et celui des arts. Un mélange souvent sulfureux et compromettant. Mais là encore, c'est la condition des femmes qui y est décrite avec justesse, monnaies d'échange entre familles nobles et bourgeoises, au mépris total de leur volonté et leur bonheur, sinon le bonheur matériel.
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Donneur de voix : René Depasse | Durée : 5h 30min | Genre : Romans


Honoré de Balzac (par Louis Boulanger, 1829) - une fille d'ève

On côtoie, dans ce roman réaliste (1839), Eugène de Rastignac, Delphine de Nucingen (fille du Père Goriot), Félix de Vandenesse (héros du Lys dans la vallée) et d'autres personnages de la Comédie humaine tels Schmuke (dans le Cousin Pons), Marie-Angélique qu'on retrouve dans La Fausse maîtresse ou du Tillet (dans César Birotteau).

Balzac y aborde les thèmes de l'éducation des femmes, du mariage dans la société parisienne où l'argent, la politique et la presse, aux mains d'individus douteux, concourent à la destruction des familles.
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L'histoire se porte sur une jeune femme noble, nommée Marie-Angélique. Elle a une soeur, et s'est mariée à Félix. Pour commencer, l'auteur nous raconte la vie de chaque personnage. L'enfance d'Angélique est très sévère, c'est pourquoi on la voit comme une jeune fille innocente et naïve. Elle ne connait pas les plaisirs de la vie. C'est seulement lorsqu'elle sera délivrée de sa mère, par un mariage, qu'elle goûtera aux choses interdites. D'où le titre Une fille d'ève. Privée d'un vrai et bel amour, elle sera tentée par celui qu'elle convoite : Nathan. Raoul, un écrivain qui voit un peu trop les choses en grand.
Tout le long du livre, le lecteur arpente la vie de ces deux personnages en particulier. Cachotteries et secrets sont à l'appel. C'est court. Pourtant, les descriptions des pièces sont un peu trop longues. En revanche, celles qui concernent le physique des personnes, comme par exemple celle de Florine, sont parfaites. La plume De Balzac est splendide. C'est agréable de plonger dans un monde auquel je ne suis pas habituée. La fin m'a un peu choquée… même si je savais tout ce qui se tramait derrière cet amour. Je ne réalisais pas vraiment, un peu comme Marie-Angélique. Quel devait être le choc d'apprendre que son amant secret vivait dans cet endroit…
Lien : http://lemondedosmonde.wordp..
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