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C'est une magnifique oeuvre De Balzac, surprenamment assez méconnu pour des raisons qui me sont inconnus.

Il y a tout pour faire parti des grandes de la Comédie Humaine; Des intrigues aussi sublimes que leur dénouement; Des personnages aux antipodes du manichéisme; de la politique de haut niveau; Des descriptions nécessaire comme suffisantes.

Et enfin de magnifique leçons de vie, une ode à la raison qui se confond avec la vertu. J'ai été véritablement touché par les tourments de cette jeune femme prisonnière des rets de la passion. En réalité plus charmé par la poésie que la passion. Et qui, libérée par ce sublime mari magnanime lui attache sa reconnaissance éternelle.
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Deux soeurs Eugénie et Angelique élevées surtout par leur mère dans une religiosité extrême . Une enfance sans amour , un avenir tout tracé , deux mariages arrangés . L'une est mariée à un homme intéressé uniquement par son image , l'autre Marie Angelique a un homme qui la forge « à son usage »et la laisse à peu près vivre selon les convenances dues à son rang .
Mais c'est sans compter sur la société du 19e s et ses manigances …
J'ai adoré les portrait très complets des protagonistes , mais aussi la volonté de nuire par la jalousie dans ce monde très complexe de la haute société.
Comment pousser à la faute et pourquoi ? Qui est vraiment responsable de la déchéance de Mme de Vandenesse et qui la sauvera ? Un bon roman !
« Un point c'est tout. »
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Quelle succession de lectures balzaciennes contrastées ! Après avoir lu Albert Savarus l'an dernier et avoir critiqué son côté "réglement de comptes" et presque trop autobiographique, me voilà avec un autre court roman méconnu de la Comédie Humaine... mais ici injustement méconnu.

En effet, le sujet peut paraître habituel : une infidélité. C'est le sujet de plusieurs des romans De Balzac. L'originalité ici est sans doute que l'histoire convoque de nombreuses "célébrités" de la construction panthéonique balzacienne: le baron de Nucingen, l'actrice Florine, l'écrivain Raoul Nathan, Rastignac, et même le célébrissime Félix de Vandenesse qui joue en plus un rôle central... celui du cocu !

Si dans un premier temps, Balzac semble se montrer assez misogyne en faisant peser le poids de l'infidélité sur la seule fautive (tout en égratignant au passage son éducation religieuse stricte qui pour lui la pousse plutôt à la faute qu'elle ne l'en prémunit), l'auteur dépeint comme d'habitude toute la société entourant l'histoire et accable finalement plus les salons et la science de la séduction de l'amant. le final est assez haletant, avec des retournements de situation assez étonnants pour un roman si court et un dénouement très moderne à mon sens, mais je vous en laisse juge.

Les vies de l'écrivain et de l'actrice sont longuement dépeints et ils prennent parfois le premier rôle à la fille d'Eve du titre. La métaphore biblique parsème les premières pages mais ne tient pas sur la longueur. J'ai été séduit par de nombreuses tournures de l'auteur que j'ai parfois pris la peine de citer sur Babelio.

Un très bon Balzac donc, que je n'aurais sans doute jamais lu sans ma volonté d'exhaustivité. Je remercie donc mon moi de l'adolescence qui s'est donné comme objectif de compétition avec sa soeur de lire toute la Comédie Humaine alors qu'elle s'était proposé de s'attaquer aux Rougons-Macquarts... Je ne me suis rendu compte de l'inégalité d'enjeu que quand elle m'a gentiment dressé la liste des romans à lire, bien classé entre Scènes de la vie privée, Scènes de la vie parisienne, Scènes de la vie de province, etc... Je me suis finalement aujourd'hui lancé dans les deux défis, bien plus certain de réussir le Zola que d'achever le Balzac !
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Deux soeurs élevées par une mère au catholicisme fanatique sont mariées à un comte et à un banquier sans être préparées à la vie mondaine qui les attend. Les ennuis commencent lorsque l'une d'elle tombe amoureuse d'un journaliste à la mode.

Le roman traite de la condition des femmes et des entraves que la société et la religion font peser sur elles à l'époque. Ce qui aurait pu être plus intéressant si l'auteur ne faisait pas preuve d'un paternaliste assez pénible, notamment à la fin.

D'autre part, si l'histoire en elle-même est plaisante à lire, la façon dont elle est racontée a rendu ma lecture assez fastidieuse. La plume est belle et agréable, mais Balzac ne peut pas s'empêcher d'employer 200 mots là où 20 auraient suffi, ce qui occasionne beaucoup de longueurs et de descriptions pas toujours bien utiles.

D'autre part, l'auteur fait de nombreuses allusions et références à la politique et à la culture d'actualité en 1838 et je n'avais pas les connaissances nécessaires pour les comprendre, ce qui a rendu ma lecture encore plus pénible.

Dommage, parce que lorsqu'on se concentre réellement sur l'intrigue, c'était très sympa.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Une fille d'Ève, un court roman, à mon avis, trop méconnu De Balzac.
Il est très riche en personnages bien connus de la Comédie Humaine, et m'a fait penser à Illusions perdues ou encore à Splendeurs et misères des courtisanes, dont on retrouve de nombreux personnages comme Florine, Rastignac bien sûr dont on évoque le mariage (avec qui ?), Raoul Nathan et tant d'autres. J'ai aussi retrouvé avec plaisir Félix de Vandenesse, le personnage principal du Lys dans la Vallée et j'ai été surprise de (re)trouver Wilhelm Schmucke que l'on retrouvera dans le cousin Pons (que j'ai lu avant).
Il est vrai que dans le court du récit on passe parfois de personnages en personnages et l'on perd un peu le fil de l'histoire principale.
Mais j'ai beaucoup aimé ce court roman, la lecture est dynamique avec beaucoup de dialogues. J'ai apprécié de retrouver tous ces personnages déjà croisés, pour certains même dans plusieurs autres romans, comme s'il s'était créé un sentiment de familiarité.
Surtout, à mon sens, il finit bien, en tous cas pour le couple Félix et Marie de Vandenesse.
https://beq.ebooksgratuits.com/balzac/Balzac-12.pdf
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Balzac aux commandes pour une critique brutale de l'éducation des jeunes filles. Toute la première partie du roman sur la relation aux parents et la rigidité des moeurs est un modèle du genre. La mise en place de l'intrigue est selon moi un peu laborieuse. On se perd dans les machinations banquières de cette société passée. On y retrouve un désagréable goût actuel. Roman rapide et efficace, sans chapitre.
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Une fille d'Eve c'est à nouveau la rencontre de la Femme la comtesse de Vandenesse, du serpent Raoul Nathan et de la pomme l'amour absolu en l'occurrence.
Mais le démon était déjà dans le coeur de la naïve Mme de Vandenesse, après une éducation des plus sévères conclue par son mariage heureux avec Felix de Vandenesse elle ne connait rien de la vie et trouve que son bonheur manque de piment. Aussi l'apparition du beau Raoul Nathan poète et journaliste déclenche chez elle un amour aussi total qu'irréfléchi.
L'intrigant Raoul voit en la belle comtesse un marchepied vers le pouvoir, d'autant qu'il est manipulé par des ambitieux autrement plus habiles et argentés que lui.
Voilà pour l'intrigue qui offre à Balzac son terrain de prédilection : les passions féminines dans la société aristocratique et oisive du XIXème, la puissance de l'argent, la connivence entre la presse et la politique. Il décrit avec luxe de détails les esprits retors des femmes de la Haute pour pousser l'une des leurs à la faute et les machinations des politiciens et banquiers pour tromper un jeune ambitieux naïf. Après un final plein de péripéties l'ordre revient chacun retourne à sa place et les plus riches l'emportent. Si le roman est alourdi par des descriptions un peu appuyées on est là dans le meilleur Balzac.
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Marie Angélique et Marie Eugénie son deux soeurs. Elles ont été élevées dans une stricte éducation où ne sourit pas, où l'on ne joue pas. On apprend simplement ce qu'une fille doit savoir pour respecter un mari et du catéchisme à haute dose.
Leur seule douceur se ra leur professeur de piano, Wilhelm Schmucke, un homme doux avec un accent qui amuse les jeunes filles. L'auteur dédiera au personnage des pages merveilleuses.
Leur destin est le mariage, on les marie donc avec le meilleur parti possible.
Et la vie d'épouse commence, longue, ennuyeuse, entourée d'une nombreuse domesticité mais solitaire. Ce n'est pas la vie enchanteresse que de toute façon on ne leur a jamais promis.
Marie-Angélique, pour tromper l'ennui fréquente les salons de ses dames et y fait la rencontre d'un écrivaillon journaliste politique, Raoul NATHAN. Il se plairont et deviendront amant.
Il est cependant à noter que leur amour ne se traduit que par quelques promenades au bois et quelques baiser furtifs, de rares moments d'isolement où ils se caressent la main, sans jamais aller très loin. Cela suffit pour Marie Angélique, trop contente de sentir son coeur battre et de pouvoir avoir un regard amoureux
A titre de comparaison nous pourrions assister à ce spectacle de nos jours dans les cours de récréation de CP des bambins de cinq ans.
Le journal créé par Raoul Nathan est un gouffre financier et ce retrouve en banqueroute, la comtesse est comme une louve qui défend son petit n'hésitera pas à se compromettre pour sauver ce qui finalement s'avère être un complot.

Balzac signe ici une pure merveille. Quelques passages d'une grande beauté d'un pur romantisme. Un vision acerbe et réaliste du monde politique. Excellent texte.



les personnages

- Marie-Angélique de Vandenesse, née Marie-Angélique de Granville en 1808
- Marie-Eugénie du Tillet née de Granville, soeur de Marie-Angélique
- Florine, née en 1803
– Ferdinand DU TILLET : il est un homme politique en vue , mêlé à bien des affaires troubles. Il « achète », littéralement, Marie-Eugénie de Granville, décidée il est vrai « à prendre pour mari le premier homme venu ».
– Raoul NATHAN : il est alors un des personnages littéraires les plus importants de Paris. Sa carrière commence en 1821 lorsque le libraire Dauriat publie son premier roman
– Comtesse Félix de VANDENESSE : née Marie-Angélique de Granville, elle a vingt ans en 1828, lors de son mariage. Sa jeunesse étouffée est relatée dans Une double famille. Elle avait eu Schmucke (Le Cousin Pons) comme professeur de musique. On la retrouve aussi dans La Fausse maîtresse.
– Vicomte Félix-Amédée de VANDENESSE (puis comte) : vingt ans en 1814.
- Wilhelm Schmucke ancien maitre de chapelle, professeur de musique


Passage sur le maître de musique qui donna un peu de rêve aux deux soeurs.

"Sur les ténèbres de cette vie se dessina vigoureusement une seule figure d'homme, celle d'un maître de musique. Les confesseurs avaient décidé que la musique était un art chrétien, né dans l'Église catholique et développé par elle. On permit donc aux deux petites filles d'apprendre la musique. Une demoiselle à lunettes, qui montrait le solfège et le piano dans un couvent voisin, les fatigua d'exercices. Mais quand l'aînée de ses filles atteignit dix ans, le compte de Granville démontra la nécessité de prendre un maître. Madame de Granville donna toute la valeur d'une conjugale obéissance à cette concession nécessaire : il est dans l'esprit des dévotes de se faire un mérite des devoirs accomplis. le maître fut un Allemand catholique, un de ces hommes nés vieux, qui auront toujours cinquante ans, même à quatre-vingts. Sa figure creusée, ridée, brune, conservait quelque chose d'enfantin et de naïf dans ses fonds noirs. le bleu de l'innocence animait ses yeux et le gai sourire du printemps habitait ses lèvres. Ses vieux cheveux gris, arrangés naturellement comme ceux de Jésus-Christ, ajoutaient à son air extatique je ne sais quoi de solennel qui trompait sur son caractère : il eût fait une sottise avec la plus exemplaire gravité. Ses habits étaient une enveloppe nécessaire à laquelle il ne prêtait aucune attention, car ses yeux allaient trop haut dans les nues pour jamais se commettre avec les matérialités. Aussi ce grand artiste inconnu tenait-il à la classe aimable des oublieurs, qui donnent leur temps et leur âme à autrui comme ils laissent leurs gants sur toutes les tables et leur parapluie à toutes les portes. Ses mains étaient de celles qui sont sales après les avoir été lavées. Enfin, son vieux corps, mal assis sur ses vieilles jambes nouées et qui démontrait jusqu'à quel point l'homme peut en faire l'accessoire de son âme, appartenait à ces étranges créations qui n'ont été bien dépeintes que par un allemand, par Hoffmann le poète de ce qui n'a pas l'air d'exister et qui néanmoins a vie. Tel était Schmuke."




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Roman de Balzac dont les personnages principaux sont les deux soeurs Granville ,Marie -Angélique et Marie-Eugénie , filles du comte de Granville ,élevées par une mère bigote (voir la nouvelle « Une double famille » .Les deux sont malheureuses en ménage : la première est l'épouse de Felix de Vandenesse (Voir « le Lys dans la vallée »)et par ennui elle trompe son mari avec un poétaillon Raoul Nathan ( peu sympathique et volage arriviste que l'on retrouvera aussi) .La cadette est la femme de du Tillet un de ces banquiers (les loups-cervier) que Balzac affectionne. le récit conte les efforts des soeurs pour aider l'aînée dans les ennuis que lui valent son amant indélicat.
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arie-Angélique et sa soeur Marie-Eugénie ont connu une éducation catholique des plus strictes. Surveillées tous les jours, chaque geste ou mot ausculté, les deux filles ont cru que leur mariage allait les libérer d'une telle prison. Las, elles deviennent alors dépendantes de leurs maris respectifs, le comte Félix de Vandenesse pour l'aînée, Ferdinand du Tillet pour la plus jeune. Si Félix est tendre pour Marie-Angélique, lui faisant découvrir le monde, la société, la culture et même l'amour, Ferdinand qui s'est marié sans recevoir de dot considère son épouse comme sa chose, belle à montrer dans les soirées, mais bonne à rester à la maison et se taire le reste du temps. Et pourtant, c'est Angélique qui sera tentée, lassée par la tiédeur de son couple sans amour et encouragée par des femmes jalouses rêvant de voir la comtesse salir sa réputation. La rencontre avec un écrivain, Raoul Nathan, éveillera chez la jeune femme des sentiments jusqu'alors inconnus. L'homme est ambitieux, rêve d'une carrière politique et lance un journal pour influencer la société parisienne. Sa rencontre avec la comtesse le fait approcher d'un monde qui lui permettra d'assouvir ses ambitions. Mais pour cela, il lui faut beaucoup d'argent et l'homme se retrouve vite criblé de dettes. . Dans ce court roman, Balzac nous décrit le monde de la politique dans les années 1830, mais aussi celui de la banque et celui des arts. Un mélange souvent sulfureux et compromettant. Mais là encore, c'est la condition des femmes qui y est décrite avec justesse, monnaies d'échange entre familles nobles et bourgeoises, au mépris total de leur volonté et leur bonheur, sinon le bonheur matériel.
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