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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un grand merci à Babelio pour ce bain de soleil avant l'heure...

Voilà maintenant plus de deux ans que le commissaire Dupin a quitté Paris et sa grisaille pour rejoindre Concarneau. Il a pris ses marques même s'il est toujours considéré comme un étranger pour les gens du pays. Comme tous les matins, il se rend au café du coin pour boire un petit café chez Lily. Un coup de fil inattendu de la part de sa secrétaire Nolwenn lui annonce une bien mauvaise nouvelle. En effet, le corps sans vie de Jean-Louis Pennec, le patron du Central à Pont-Aven, a été retrouvé baignant dans son sang par une employée, Francine Lajoux. Là-bas, il retrouve son collègue le Ber qui a mis en quarantaine la pièce et déjà ordonné aux personnes de ne pas quitter les lieux et de venir rendre compte de leur emploi du temps. Très vite, l'entourage de Pennec, cet homme imposant au caractère fort, est passé au crible. Beaucoup semblent, en effet, cacher certaines choses, Pennec le premier. Un été qui commence plutôt mal pour ce petit coin de paradis qui s'apprêtait à recevoir ses vacanciers sous un beau soleil.

Ah, cette belle Bretagne... ses rues pittoresques, ses festivals, ses petits bistrots, la cité des peintres.. bref, un calme légendaire pour qui aime flâner et prendre du bon temps. Qui plus est, le soleil ne semble plus vouloir laisser sa place... Ici, foin de courses-poursuites, de rythmes effrénés, de fest-noz endiablés et de galette party! Tout est tranquille dans cette bourgade excepté le meurtre perpétré de sang-froid sur ce vieil homme de plus de 90 ans. Nom d'un biniou en bois, qui peut en vouloir à cet homme énigmatique?! Tout le monde, évidemment, sinon c'eût été trop simple pour ce cher commissaire. On n'est pas loin de la carte postale tellement les descriptions foisonnent et l'enquête progresse gentiment. L'auteur prend son temps pour résoudre cette énigme dans un cadre agréable, à savoir la cité des peintres, un bien joli cadre pour ceux qui ne connaissent pas. Ce roman policier au charme désuet, à l'écriture baladeuse et aux personnages atypiques et attachants se déguste tel une crêpe sucrée au retour de plage.

Un été à Pont-Aven... préparez vos valises!
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Troisième livre de Jean-Luc Bannalec (Jörg Bong) consacré au commissaire Dupin ( ce roman est le premier de la série) confronté, ici, à l'assassinat du propriétaire du célèbre hôtel-restaurant de Pont-Avent le Central.
L'intérêt de cet ouvrage, un policier de facture bien classique, est de mener, parallèlement, une étude sur l'école de Pont-Aven et les peintres qui ont rendu célèbre ce petit village, devenu, depuis, une étape incontournable lors d'une virée en Bretagne.
Cela se lit facilement, une pause légère entre deux lectures plus intenses.
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Oh ! qu'elle est belle ma Bretagne !
Sous son ciel gris, il faut la voir.
Avez-vous admiré son océan qui gronde ?
Ses falaises, ses bois, ses bruyère en fleurs,
Ses longs genêts dorés dans la gorge profonde,
Quand l'humide matin les baigne de ses pleurs ?
Comme le poète, Jean-Luc Bannalec en est tombé amoureux au point d'en oublier son patronyme Allemand, pour un pseudo qu'aucun Breton ne renierait.
Son héros, le commissaire Dupin a lui aussi succombé aux charmes de la Belle.
Pourtant, Parisien pur jus, se retrouver à Concarneau était en quelque sorte une mise au placard, il avait en effet soi-disant manqué de respect au Maire de Paris devenu peu après Président de la République.
Une vie calme donc pour notre commissaire, quelques problèmes avec les touristes, ivresse sur la voie publique et autres excès de vitesse, rien de bien sérieux.
En ce début d'été, tout est prête pour accueillir les touristes dans la petite station de Pont Aven même le soleil et la chaleur sont au rendez-vous.
Mais stupeur, le patron du plus grand hôtel est retrouvé assassiné.
Dépêché sur les lieux le commissaire Dupin va se livrer à une enquête minutieuse, mais il n'est pas au bout de ses surprises.
Rien d'un thriller palpitant dans ce roman mais une enquête digne de Maigret qui ravira les amateurs dont je fais partie.
Au-delà de l'intrigue on se régale à contempler le vol des mouettes, on savoure les descriptions dont Jean-Luc Bannalec émaille son récit avec poésie et amour pour cette terre Bretonne qui l'a adopté.
Y aura-il d'autres enquêtes du commissaire Dupin ? personnellement, j'aimerais bien !
Un grand merci à Babelio et aux Presse de la Cité pour ce beau cadeau.

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Gast*!
La saison touristique commence à peine à Pont-Aven quand un meurtre bouscule la tranquillité de la cité des peintres. Un propriétaire d'hôtel renommé est retrouvé poignardé dans son établissement et le commissaire Dupin va devoir démêler les noeuds bien serrés d'une sinistre affaire d'héritage. L'occasion pour l'enquêteur parisien de se familiariser avec le patrimoine artistique et historique de la petite ville sur l'Aven et avec l'identité bretonne.

Comment un allemand va-t-il savoir parler de la Bretagne, se donnant la peine de brouiller les pistes avec un nom d'emprunt? Ma curiosité a été piquée d'emblée!
Car ce n'est pas un natif qui se cache derrière ce pseudo très "beurre salé", mais bien un auteur germanique tombé amoureux du Finistère.

Il se devait donc d'être crédible!
Et force est de constater qu'il a bien travaillé son sujet, que les paysages, les autochtones, les coutumes et la météo sont pris en compte avec une application de sociologue. C'est parfois un tantinet scolaire, on sent qu'il ne veut rien oublier pour enrober sa narration d'authenticité.
En dépit de quelques incohérences, se rajoute un savoir-faire dans le déroulé d'une enquête sur quatre jours, énergique et bien troussée, un classicisme "vieux polar" en trame et personnages bien construits.

Un article du Télégramme de Brest évoque une nouvelle vague de tourisme allemand depuis le succès d'édition outre-Rhin depuis trois ans. Il faut dire que cette région aux ciels "gris de payne" est bien belle, que les galettes y sont gouteuses, le cidre pétillant et le breton de Cornouaille moins taiseux que le Léonard.

Sympathique lecture grâce à Masse Critique et aux Editions Presse de la Cité, que je remercie.

*Gast: juron breton (putain, punaise, fichtre, sapristi...)
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Le commissaire Dupin a été muté en Bretagne il y a trois ans suite à des soucis avec sa hiérarchie. Lui qui avait passé sa vie dans la capitale ne pensait pas s'acclimater aussi vite et aussi bien à la Bretagne et au caractère des bretons. Un caractère particulier que le commissaire se plaît à analyser en profondeur non seulement dans le cadre de son travail, mais aussi pour son plaisir personnel .


" Après sa "mutation", il s'était lancé, d'abord à contrecoeur puis avec un intérêt croissant dans l'étude de l'âme bretonne. Au delà du contact réel avec les habitants du coin, c'était précisément ces petites histoires d'apparence anodine qui lui fournissaient les informations les plus précieuses sur la région."


Sa lecture des nouvelles régionales est brusquement interrompue par un appel de Pont-Aven. Pierre-Louis Pennec, un notable de la ville a été retrouvé assassiné. Propriétaire du Central, hôtel historique de le petite cité finistérienne, Pennec est le descendant de Marie-Jeanne Pennec qui avait créé cet hôtel pour héberger la colonie de peintres, tels que Gauguin (le plus célèbre d'entre eux) venus profiter de la luminosité particulière de la Bretagne et de ses paysages. Autant dire que l'assassinat d'une telle personnalité juste avant l'ouverture de la saison estivale est du plus mauvais effet. le commissaire va être soumis à la pression de sa hiérarchie et des élus pour résoudre cette affaire compliquée dans les meilleurs délais.


Si l'enquête policière décrite dans ce roman paraît bien classique, le roman est très agréable à lire. On pourrait presque dire que l'intrigue policière de ce roman n'est qu'un prétexte pour l'auteur, écrivain allemand écrivant sous pseudonyme à consonance bretonne, pour exprimer son amour pour la Bretagne (sa deuxième patrie) et pour son peuple taiseux et têtu mais au combien authentique. La Bretagne apparaît comme un personnage à part entière de ce roman, tout comme l'âme bretonne.
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Le personnage principal de ce roman, c'est la Bretagne. En particulier le Sud Finistère, avec la région de Concarneau et Pont-Aven. le récit met largement en avant toute la beauté de la région et ses atouts : la mer, les paysages de l'intérieur avec la rivière et les forêts... Un véritable dépliant touristique. Il faut dire que l'auteur, Jean-Luc Bannalec... est allemand. Tombé amoureux de cette région, il sait véritablement la mettre en valeur.
Mais ce roman n'est pas que cela. C'est aussi (tout de même !) un roman policier. Qui dit Pont-Aven, dit Gauguin et peinture... le propriétaire d'un hôtel du village a été assassiné. le commissaire Dupin va mener l'enquête. Sans trop en dire, il sera question de tableaux... On va donc suivre le policier dans cet univers, entre terroir et art. On ne peut pas dire que l'enquête soit trépidante. On est plutôt dans un roman à la Maigret, du moins pour le rythme (celui du téléfilm avec Jean Richard...), avec un commissaire qui travaille beaucoup en solo, parcourant le secteur dans tous les sens.
Pas de course poursuite ni de grandes scènes d'actions, les personnages n'ont pas tellement de profondeur et sont donc difficiles à visualiser, certaines petites incohérences géographiques (concernant le Finistère Nord) et quelques tics d'écritures...
Bref honnêtement (c'est juste mon avis), ce n'est pas un grand polar, mais il s'en dégage une ambiance particulière. Ceux qui aiment les polars « d'ambiance », la Bretagne, la peinture pourront être séduits par ce roman. Alors pourquoi pas ?...
Merci aux Presses de la Cité et à MC Babelio pour l'envoi de ce roman.
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Pont-Aven, Concarneau, Port Manech, Raguenez, Nevez, le bois d'Amour, le Pouldu : non, ce livre n'est pas un guide touristique sur les beautés de ce petit coin du Finistère sud. Et pourtant, ce sont les descriptions magnifiques de tous ces sites faites par l'auteur, qui ont motivé la poursuite de ma lecture, bien plus que la hâte de la résolution de l'affaire criminelle qui tient lieu de trame. L'auteur, un écrivain allemand qui écrit sous pseudo, est lui aussi tombé sous le charme de ce bout de Bretagne. Cela se ressent car j'ai eu l'impression que l'enquête n'était qu'un prétexte pour parcourir les petites routes de ces paysages idylliques.

Je dois avouer que le côté très classique de ce roman policier à la Simenon ne m'a pas vraiment emballée. Pour moi, cela manque de rythme : un puis deux cadavres, des interrogatoires plus que détaillés, des personnages pas vraiment travaillés et une arrestation pas très surprenante. La seule originalité dans cette banale histoire d'héritage vient du fait que tout tourne autour d'une oeuvre de Gauguin jusqu'alors inconnue. N'oublions pas que Pont-Aven est appelé "La cité des peintres" tant sont nombreux ceux qui sont venus dans la seconde moitié du XIXième siècle mettre sur toile le charme et les couleurs de la cité.

Si je mets 12/20 à ce livre, c'est uniquement parce qu'il m'a fait revivre mes vacances de l'été 2016 où j'ai découvert sous le soleil (et oui, c'est possible...) ce petit coin de paradis breton.
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Un roman rafraîchissant à l'écriture simple et parfois un peu abrupte.
La psychologie des personnages est à mon sens assez peu approfondie. Par contre, la Bretagne et Pont Aven sont merveilleusement décrits et nous donnent une vision réaliste de la culture locale et des relations humaines qui peuvent se tisser dans un "finistère".
Un roman sympathique, à suivre pour les amateurs de séries policières.
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Je m'attendais à un mauvais polar régionaliste – avec une pointe d'espoir contraire, autrement je ne l'aurais pas ouvert – et le début a eu tendance à me fortifier dans mon idée. Jean-Luc Bannalec nous rabâche que son commissaire est spécial, a des méthodes toutes personnelles et perturbe ses adjoints, ce qui sent le copié-collé, l'admirateur de Simenon qui cherche maladroitement à donner du caractère à son personnage. Les ingrédients habituels de ce genre de roman sont vite apparus : des difficultés avec les objets modernes, portables, cafetière (si ! si ! Je ne sais pas si cela fait partie d'un cahier des charges, mais c'est récurent dans le roman régionaliste). Puis viennent les difficultés avec des personnages désagréables et arrogants que le commissaire finit toujours par remettre à leur place (Cette habileté du commissaire régionaliste est presque aussi importante que celle qui lui permet de résoudre des crimes).

Néanmoins, la tendresse que l'auteur éprouve pour Penn-ar-Bed, le “début de tout” a peu à peu fait fondre mes prévenances. Les évocations géographiques sont délicates et discrètes, sentent le vécu et l'attachement sincère. La peinture fait son entrée dans le cadre de Pont-Aven. L'auteur m'a beaucoup amusée par ses pirouettes entre réalité et fiction, donnant du crédit à ses personnages tout en prenant des liberté avec l'histoire.

“Et si vous voulez mon avis, le fait que l'on fasse plus grand cas de mademoiselle Julia que de Marie-Jeanne Pennec est une énorme injustice.” (41)

J'en ai profité pour faire des recherches sur cet espace-temps pictural et j'ai trouvé les tableaux bretons de Gauguin fort beaux et colorés.

L'enquête se lit vite, dans une attente de la suite qui se déroule sans tarder. C'est un roman policier sans prétentions, distrayant et rapidement avalé, ne manquant pas de charme, parfait pour un week-end désoeuvré et peu propice à trop d'efforts.

[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]

Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Le commissaire Dupin est chargé d'enquêter sur le meurtre de Pierre-Louis Pennec, propriétaire de l'hôtel central à Pont-Aven, retrouvé assassiné dans son établissement. Au fur et à mesure de ses investigations, il découvre que Pennec, qui se savait mourant, possédait un tableau d'une immense valeur, lequel suscite désormais beaucoup de convoitises….

« Un été à Pont-Aven » est un roman policier plutôt sympathique, découvert grâce à Babelio et aux presses de la cité (que je remercie au passage), avec un petit côté Simenon, l'enquête évoluant doucement au fil des interrogatoires menés par le commissaire Dupin. Il s'agit surtout d'un roman fortement immergé dans la culture bretonne. Normal, me direz-vous, pour un roman écrit par un auteur nommé Bannalec, dont le patronyme fleure bon la Bretagne. Oui… sauf qu'il s'agit du pseudo utilisé par un écrivain allemand, dont la bretonnophilie transparaît cependant à chaque chapitre.

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