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Lorsque Cedric Bannel met en scène son personnage favori, le Qomaandaan Kandar, il ne s'agit jamais d'un simple polar mais d'une plongée en apnée dans l'enfer Afghan.

Je découvre ici la première apparition du Qomaandaan, à l'époque où la coalition menée par les Américains tentait encore d'élever l'Afghanistan au rang de démocratie, à la suite du terrible règne Taliban qui a sévit de 96 à 2001.

L'enquête policière développée est intéressante mais c'est surtout la découverte de ce pays que je retiens. Je suis plus d'une fois resté subjugué par les anecdotes qui accompagnent le récit, les explications de l'auteur sur certaines coutumes et les exemples éloquents dont il nous abreuve.

Difficile de ne pas être surpris quand une partie de la population Afghane regrette visiblement l'époque de l'ingérence Russe. Les femmes pouvaient alors travailler, danser, aller au cinéma... le Jihad désiré par le monde Arabe pour contrer l'armée Russe en 1979 faisait-il vraiment l'unanimité à Kaboul ?

Impossible également de rester de marbre devant la violence de cette société Afghane, sa cruauté mais aussi sa corruption, sa pire ennemie, celle qui tue dans l'oeuf ses velléités de s'extirper du bourbier dans lequel elle s'enlise depuis des décennies. Il y a parfois de beaux personnages qui illuminent le récit et donnent un peu d'espoir à la jeunesse, aux femmes.. . Kandar, ancien Moudjahidine et sniper sous Massoud, en fait partie, tout comme sa femme, mais aussi le Mollah Bakir, qui est à mon sens le personnage le plus intéressant intellectuellement.

Vous l'aurez compris, découvrir un polar de Cedric Bannel est toujours une occasion de se coucher moins bête. le style y est un peu particulier, les échanges entre les protagonistes un peu étranges (ou comment souhaiter force, vigueur et fécondité à quelqu'un que l'on ne connaît pas), mais c'est aussi un voyage vers un pays que l'on ne connaît pas très bien au fond, et qui aurait mérité une autre destinée.

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Un riche homme d'affaires afghan est retrouvé mort à Kaboul. La hiérarchie du qomaandaan Kandar, chef de la brigade criminelle, le pousse à conclure à un suicide. le policier a pourtant de sérieux doutes et décide de poursuivre son enquête.
En Suisse, une mystérieuse agence, l'Entité, se lance à la poursuite d'un puissant directeur financier qui a décidé de disparaître. Nick, l'un des agents de l'Entité, est troublé par le comportement de sa hiérarchie et décide de mener seul son enquête.

L'homme de Kaboul est le second polar de Bannel que je lis, après Baad. Chronologiquement, il est pourtant le premier tome de la trilogie afghane de l'auteur. Et je dois reconnaître que j'ai préféré cette lecture à la précédente.
Sans réellement écrire un polar ethnologique, l'auteur nous immerge dans un Afghanistan post-talibans, dominé par l'alliance occidentale, mais où la corruption, les luttes d'influence religieuses, les conflits tribaux et la guérilla et son lot d'attentats dominent la vie quotidienne. Les aventures du policier Kandar, parfois un peu rocambolesques, permettent à C. Bannel de nous faire toucher du doigt les difficultés et la complexité de la vie dans ce pays.
L'enquête afghane multiplie les rencontres dans la "grande ville", Kaboul (hommes de pouvoir, dignitaires religieux, services de police, commerçants, trafiquants...), et dans les régions plus isolées du nord et du sud du pays (tribus, rebelles ethniques ou religieux...). C'est bien ce qui fait son intérêt.
Le volet suisse de l'intrigue, dans un monde de barbouze et avec la rédemption d'un des héros de l'histoire, est un peu plus convenu...
L'écriture est agréable et fluide. L'alternance entre les enquêtes suisse et afghane, et les événements qui s'enchainent, que l'on ne peut pas réellement qualifier de rebondissements, donnent beaucoup de rythme à la lecture.
Je pense souvent que mon intérêt pour le premier tome d'une série est lié à l'effet "découverte". . Ce n'est pas le cas ici, puisque j'ai lu Baad avant L'homme de Kaboul. Je dirai qu'ici j'ai apprécié le travail de Cédric Bannel pour nous faire découvrir un autre monde, si différent de celui dans lequel nous vivons, investissement qui ressort peut-être moins dans le deuxième opus.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Très bon roman à caractère d'espionnage, de géopolitique, concernant l'Afghanistan, les talibans. On part d'un meurtre déguisé en suicide qu'il faut élucider malgré des influences de politiques dominantes. Les descriptions du pays et de la vie courante en font aussi un bon essai sur le pays.
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Excellente histoire, entre polar et roman d'espionnage, un suspense intense.
Kaboul, un homme d'affaire véreux, Wali Wadi est retrouvé « suicidé » chez lui. Il aurait tué son gardien avant de retourner l'arme contre lui. le qomaandaan Oussama Kandar est chargé de l'affaire. Rapidement certains faits vont le faire douter des premières conclusions sur la mort du trafiquant.
A des centaines de kilomètres de là, en Suisse, Nick Snee travaille comme informaticien pour une société privée para militaire de renseignements, Willard Consulting. Un des cadres financiers a disparu avec des renseignements compromettants pour des gens très hauts placés. Lorsque le collègue de Nick, Werner, est descendu lors d'une opération dans un squatte par les mercenaires « K » de sa boite, il décide de mener sa propre enquête qui va l'emmener jusqu'au qomaandaan Kandar.
Première enquête d'une trilogie afghane, Cédric Bannel raconte une histoire qui attrape dès les premières pages le lecteur et ne le lâche plus jusqu'au point final de cette aventure épique. C'est très bien narré et extrêmement bien documenté. le contexte géopolitique de ce pays en guerre depuis plus de quarante ans est très bien détaillé et expliqué. Il y a quelques longueurs mais qui ne nuisent nullement à la qualité de cette histoire rocambolesque.
« L'homme de Kaboul » est un roman à découvrir et Cédric Bannel un auteur assurément à suivre.
Editions Robert Laffont, Points, 543 pages.
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Il se nomme Oussama Kandar, il est d'origine baloutche. C‘est un homme plus grand que la moyenne, sec, pieux musulman mais à l'esprit ouvert. Il a été formé à Moscou, juste avant l'arrivée des Russes. Il est le patron de la brigade criminelle de Kaboul, un bon flic qui oeuvre avec des moyens limités. Un ancien combattant, un sniper qui a gardé toute son habilité au fusil à lunette. Comme il se refuse à empocher des pots de vin, il habite avec son épouse Malalai, gynécologue, une maison située dans un quartier pauvre de la capitale afghane. On va le mettre sur l'enquête du pseudo-suicide d'un intermédiaire expert en corruption, mais tout le monde – en particulier le ministre afghan de la Sécurité – va lui mettre des bâtons dans les roues.
A des milliers de kilomètres, en Suisse, le directeur financier d'une importante firme de consulting vient de disparaître. Cette « évaporation » provoque un énorme branle-bas dans les officines spécialisées opérant à titre privé pour diverses forces en présence à Kaboul. On recherche le fugitif et surtout les dossiers qu'il aurait pu emmener avec lui. L'organisation secrète qui le traque est appelée l'Entité. de super-barbouzes, entraînés, sans aucun scrupule ni remords. Un des jeunes analystes de l'Entité, Nick Snee, se rebelle devant tant de violence …Lui aussi devient vite une cible.
Ce roman est celui d'une poursuite sans pitié, dans un pays en guerre civile ouverte, où la corruption règne au plus haut niveau d'un Etat dont l'influence se limite, grâce aux forces de la Coalition, à la région de Kaboul. Et, chose appréciable, l'auteur connaît bien son sujet, celui de l'afghanistan où il est allé et qu'il décrit avec un réalisme saisissant, et des circuits financiers internationaux puisqu'il est un ancien haut fonctionnaire du Ministère des Finances. Deuxième bon point : la première page est celle d'une carte des régions d'Afghanistan où l'on peut situer les ethnies antagonistes : Pachtouns, Turkmènes, Baloutchs, Hazaras, Tadjiks, Nouristani …ainsi que les différentes régions d'un pays pauvre, montagneux à l'extrême, divisé par quarante années de guerres incessantes, enjeu des puissances pour ses ressources minières indispensables.
Troisième personnage incontournable de cette aventure échevelée : le mollah Bakir, tout en rondeurs, autrefois très influent du temps des talibans mais aujourd'hui brouillé avec l'inculte mollah Omar. Il sait tout, se tient au courant de tout, a conservé l'accent oxfordien de ses études scientifiques en Grande-Bretagne, et prépare le retour de la tendance modérés des talibans dès que les troupes de la Coalition se seront retirées.
Avec ce roman d'action, on comprend un peu mieux la problématique dramatique de l'afghanistan, ses coutumes comme le devoir d'hospitalité, les formules de politesse, les rivalités de clans à l'intérieur d'une même ethnie, les circuits gangrénés du pouvoir, la situation faite aux femmes, la mécanique des attentats suicides, et, partout, la corruption, le non-droit.
A moi qui adore les polars mais qui ne suis pas familière des romans de Robert Ludlum, Tom Clancy ou de Frederick Forsyth, la plongée dans un « livre de mec » fut aussi brutale que passionnante.
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Ce classique roman d'espionnage est le meilleur livre qu'il m'ait été donné de lire sur l'Afghanistan. Pourquoi ? Parce que, loin de s'en tenir à Kaboul la relativement civilisée (voire à une simple chambre comme Syngué sabour), il est brossé, au prétexte de l'enquête sur une sombre affaire de corruption internationale menée par le grand flic Oussama (sic !) Kandar, une fresque magistrale qui parcourt l'histoire (période russe, révolte de Massoud, gouvernement de Karzaï et occupation occidentale), la géographie, vallées fertiles ou régions montagneuses presque inaccessibles, les ethnies Pachtouns et Tadjiks, mais aussi Turkmènes, Hazaras, Baloutches, Nouristanis, avec leurs types de caractères et leurs codes… Une fresque sociale enfin, qui va des hommes de pouvoir les plus corrompus et des commerçants véreux aux plus misérables villageois, ceux qui n'ont souvent qu'un oeuf et du yaourt rance pour tout repas, des pauvres filles qu'on brûle pour un rien aux militantes féministes, comme la femme d'Oussama, des laïcs pieux, comme notre honnête flic, aux mollah éclairés comme son allié le mollah Bakir, en passant par les plus ignares des talibans.
Ce pays que nous ne connaissons que par quelques images de villes poussiéreuses et de vallées desséchées, prend vie, avec d'autres nuances. L'ignorance, la corruption, le fanatisme, la violence, le non-droit règnent en maîtres – et certaines scènes d'attentats, de tortures ou de viols collectifs sont insoutenables, mais l'on découvre peu à peu autre chose : sens de l'honneur et de l'hospitalité, humble piété, affection conjugale et – du moins chez certains Kaboulis, une volonté profonde de faire progresser leur pays, quels que soient les risques encourus.
L'intrigue policière, menée sur place et en Suisse, est assez plausible et surtout bien construite, l'intérêt reste soutenu jusqu'au dénouement en demi-teinte, le style est élégant. On quitte le récit avec l'impression d'avoir beaucoup appris sur ce pays qui semble avoir toutes les peines du monde à se sortir d'une situation inextricable. On quitte aussi ce récit à regret, après avoir passé d'excellents moments.
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Épreuves du roman de Cédric Bannel, à paraître le 3 mars.

" - À quoi pensais-tu en appuyant sur la détente ? demanda Oussama. - À appuyer sur la détente. " (p. 9) Dès les premières lignes, on rencontre Oussama Kandar, commandant en chef de la brigade criminelle de Kaboul, un homme qui ne s'en laisse pas compter. Appelé sur les lieux d'un suicide, Oussama Kandar est dubitatif. le cadavre de Wali Wadi n'est pas celui d'un suicidé, il s'agit d'un meurtre. " Ceux qui parvenaient à échapper aux attentats, aux gangs, aux règlements de compte, aux crimes familiaux et aux fatwas lancées par les talibans étaient assez peu portés sur le suicide. En Afghanistan, chaque jour vécu en un seul morceau était un don de Dieu. " (p. 10) Mais son enquête à peine entamée, Kandar est sommé de ne pas faire de vagues et de er au plus vite cette affaire. le ministre de la Sécurité du pays, Khan Durrani, semble particulièrement pressé de voir ce cas au fond d'un tiroir. Oussama Kandar comprend que l'affaire dépasse celles qu'il traite d'ordinaire. " Pour une raison qu'il ignorait, le gouvernement souhaitait enterrer l'affaire. Khan Durrani était là pour dissuader ses propres services de faire leur boulot. " (p. 16) Pendant ce temps, en Suisse, la disparition d'un homme déclenche une opération d'envergure. Nick Snee, analyste pour l'Entité, découvre les travers et les crimes de l'organisation qui l'emploie, " une structure dont l'ADN était tourné vers la violence plus que vers l'intelligence. " (p. 123) Alors qu'un certain dossier Mandrake s'avère délicat voire explosif en Suisse comme en Afghanistan, Nick et Oussama, sans le savoir, traque la même vérité au nom de valeurs communes.

Le personnage d'Oussama Kandar est finement travaillé. L'homme est un policier intègre et pieux, un musulman pratiquant mais tolérant, comme une balise au sein d'une religion qui effraie tous les jours. Oussama a choisi son camp et c'est sans compromis qu'il accomplit sa tâche, quelle que soit l'origine des pressions qu'il subit. " Se prénommer Oussama n'était pas un atout lorsqu'on était qomaandaan de police dans un pays occupé par les forces de l'Otan... " (p. 12) " En tant que fonctionnaire du régime, Oussama était une cible pour les talibans, même s'il était connu pour sa piété. " (p. 13) Oussama est pris entre deux feux : entièrement dévoué à son pays, même s'il inspire crainte et respect, sa position reste fragile dans un monde tiraillé entre deux puissances qui veulent chacune déchirer la plus grosse part de la proie.

Malalai, épouse d'Oussama, est une femme vive d'esprit et intelligente. Gynécologue et tenue par la loi islamique de ne soigner que des femmes, elle se révolte discrètement mais fermement contre le société machiste et intégriste qui étreint et étouffe le pays. La burqa la révolte, la soumission imposée aux femmes l'indigne et la charia ne la convainc pas toujours. Membre du RAWA, elle court de grands risques pour faire reconnaître les droits des femmes en Afghanistan. Malalai est le pendant féminin d'Oussama. Ils forment un couple uni, certes par l'amour, mais surtout par le partage de valeurs telles que la probité ou le respect. Bien que peu active au sein de l'intrigue, Malalai imprègne de sa présence tout le texte, comme une odeur subtile mais tenace de fleurs écrasées.

Ce polar décrit avec habileté un pays dont on ne cesse de parler mais qui reste difficile à comprendre. Des traces subsistent de la présence russe et du régime taliban. L'Otan peine à apaiser le pays et " la présence de la Coalition avec son lot de bavures et de vexations imposées aux populations locales " (p. 10) fait régner une atmosphère pesante que renforcent les attentats suicides et la résignation des habitants. le regain islamiste se fait sentir partout, les talibans sont infiltrés dans toutes les administrations et institutions du pays. le président Hamid Karzaï, s'il n'intervient pas directement dans le récit, apparaît comme un homme de paille. L'Afghanistan semble dirigé par des ministres complaisants voire véreux. La corruption est omniprésente, les dollars et les afghanis changent de main et alimentent un marché noir prodigue en armes et en produits interdits. Kaboul est une ville sous pression, prête à exploser de toute part.

Bien qu'en reconstruction, les travaux étant financés par les apports occidentaux, la ville abrite des quartiers d'une misère extrême où le progrès n'est qu'un lointain mirage. L'auteur dépeint avec précision et intérêt des coutumes et des traditions qui échappent souvent à l'entendement occidental. La politesse, la hiérarchie ou les salutations entrent autant dans le mode de vie des Afghans que les vêtements ou la nourriture. Même si l'Occident s'impose peu à peu, avec ses tenues décontractées et colorées et ses pratiques jeunes et libérées, l'Afghanistan conserve indéniablement un passé traditionnel qui s'accomplit dans tous les gestes du quotidien.

Tous ces éléments font déjà du roman un très bon texte. Mais le meilleur réside dans la construction des enquêtes. Dès les premiers chapitres, les victimes et les coupables sont connues. Les armes et le mobile sont au rendez-vous. Il ne manque que la pièce à conviction principale, le dossier Mandrake, qui fait traverser à Nick la moitié du monde et qui fait retourner Kaboul par Oussama. Dans cette chasse au trésor maudit, une paire de chaussures rouges peut tout faire basculer. La révélation finale, après quelques épisodes haletants, est presque secondaire. Sans l'avoir lu, on se doute que le dossier Mandrake est une poudrière à proximité d'une mèche. Peu importe ce qu'il contient, on sait que cela ne pourra pas être révélé. Car Cédric Bannel évite avec habileté et intelligence l'écueil du complot mondial. Une phrase de la fin du roman est lourde d'une sagesse effrayante : " affaiblir l'Amérique, c'est provoquer l'éclatement assuré de l'Afghanistan. " (p. 386) On ne peut le nier, l'échiquier mondial a entamé une partie complexe qui nous dépasse tous. Et c'est avec modestie voire délicatesse que Cédric Bannel referme une porte qui ne peut rester ouverte. Si les terroristes ne sont pas forcément ceux qui portent barbe et keffieh, ce n'est pas un livre qui peut déranger la fourmilière. La fin du texte est en demi-teinte, parfaitement conforme à la réalité : les 'gentils' n'emportent pas d'éclatantes victoires et la punition des 'méchants' est loin d'être assez lourde. Mais l'auteur ne fait pas oeuvre polémique. Son récit, puissamment ancré et nourri d'un contexte politique particulier reste une fiction menée avec talent et précision. Ce roman présente une plume assurée et une intelligence affûtée.

Un grand merci à Violette de Canalblog et aux éditions Robert Laffont pour m'avoir fait parvenir les épreuves de ce livre. N'hésitez pas à visiter le blog consacré au livre !
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Salut les Babelionautes

Je ne connaissais pas l'oeuvre de Cédric Bannel mais je me suis régalé a la lecture de ce roman qui nous entraîne de l'Afghanistan a la Suisse ou un jeune analyste, Nick, analyste pour les services secrets, est lancé sur la piste d'un fugitif, membre de la direction d'une entreprise très opaque aux ramifications internationales, qui s'est volatilisé avec le rapport Mandrake, un dossier qui paraît affoler des gouvernements occidentaux
Mais lesquels ? Quand il comprend que son organisation, dans sa quête désespérée pour retrouver le fugitif, assassine des innocents, Nick se révolte
Il découvre les sanglantes tentatives d'assassinat dont a été victime, à Kaboul, un certain commissaire Oussama Kandar.Oussama l'Afghan, Nick le Suisse et Bakir le mollah : ce trio improbable se retrouve dans les hautes montagnes d'Afghanistan, en des lieux sauvages contrôlés par des hommes qui tuent au nom de Dieu
Là, quelque part dans un village perché à plus de 4000 mètres, se trouve sans doute l'homme qui pourrait les sauver, et le rapport que des grandes puissances recherchent désespérément
Mais choisiront-ils de révéler au monde ce qu'ils apprendront ? Ou accepteront-ils de se taire au nom d'intérêts supérieurs ?
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Une LC proposait par ma copinaute Missnefer et suite à sa critique sur Baad, je l'ai suivi les yeux fermée. J'étais pratiquement sure que le bide livresque ne serait pas au rendez-vous lol.
D'abord que dire de l'auteur Cedric Bannel, homme d'affaire, un financier hors pair vu son parcours, ancien politicien et à ses temps perdu écrivain. Je me suis dit qu'allait 'il nous raconter sur une enquête en Afghanistan (en période de conflit en plus) et l'espionnage.
Alors dès le départ, l'enquête m'est complétement passé à côté car je me suis plongée avec intérêt sur le système politique, la coalition, les coutumes afghanes, la corruption… Un choc émotionnel et culturel entre le lecteur et ce polar. Je reviendrais plus tard sur l'intrigue. Donc comme je le disais Cedric Bannel m'a captivé avec ses recherches, son approfondissement des liens complexe entre ex-mou-djihadiste, talibans (encore j'ai appris une histoire bien plus complexe), le ministère afghan et la sécurité intérieure. Franchement on en sort de ce roman avec un nouveau regard que peut nous donner les médias. Je le félicite pour cette ouverture d'esprit.
Oussamma héros de son roman porte un nom lourd, a une carrure d'homme des cavernes mais il est juste et loyal. Un homme qui va vous surprendre quant à son ouverture d'esprit sur certaines coutumes et sa fermeture complète sur d'autre. Un héros attendrissant qui nous démontre qu'une vie normale sans drame peut exister tout en respectant les croyances des uns et des autres.
Je tire mon chapeau pour cet aspect-là de l'histoire qui pour moi à contribuer dès le départ un 4 étoiles. J'aime me cultiver et surtout sortir de mes sentiers battus. Une ouverture d'esprit que je me ferais une joie de partager avec mes amis. On sent l'esprit cartésien et réaliste dans la plume intelligente, abordable, cultivé de Cédric Bannel. Pas besoin d'émotion juste une réalité plus complexe que nous en dise les médias.
Alors la cinquième étoile attribuait au polar. C'aurait pu être un coup de coeur mais non. le polar en lui-même qui se concentre sur le dernier chapitre est intéressant voir je me suis dit tout à fait possible. Mais je suis restée sur ma faim. J'ai adoré la complexité de roman espionnage, l'explication parfaite de l'auteur (on voit l'expert), mais cela ne pas m'a convaincu au point du coup de coeur. Mais les 5 étoiles est amplement mérité.
Donc pour finir, un polar assez palpitant pour moi, si émotion forte et enquête qui plus dynamique ça ne m'aurait pas dérangé. Par contre un développement du pays avec des réels informations, les conditions des hommes, les ennemies visible ou mystérieux, un héros cultivé mais qui se bat aussi face à ses croyances est pour moi le point fort de ce polar espionnage.
Merci Maribel pour cette LC et je sprinte pour lire BAAD avec grand plaisir.
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J'avais tellement apprécié le second roman de la série consacrée au policier Oussama Kandar "Baad" que je me suis plongée avec plaisir dans le premier volume écrit il y a plus de dix ans mais qui malheureusement conserve une actualité criante.
En situant ses enquêtes dans l'Afghanistan contemporain, Cedric Bannel présente à ses lecteurs un pays déchiré par les guerres depuis de nombreuses années où la valeur de la vie humaine et les droits de l'homme sont inconnus, la corruption omniprésente et où le danger rôde à chaque coin de rue. Seules les solidarités claniques et guerrières restent efficaces et Kandar devra bien compter sur elle pour cette enquête à haut risques où sa vie sera mise en danger tant dans les rues de Kaboul que dans les hautes montagnes isolées où son enquête le conduira.
Un suicide bien suspect ouvre cette enquête qui trouvera des ramifications aux plus hautes marches du pouvoir et dans les sphères internationales. L'enquête menée par un audacieux analyste suisse rejoindra rapidement celle de Kandar et tous deux s'uniront pour tenter de faire triompher le droit ....Mais y parviendront-ils car la raison d'état est toujours la plus forte.
Le roman est passionnant, mais bien dur et même quelquefois cruel. Les hommes tombent comme des mouches, même ceux auxquels le lecteur s'était attaché. le sort des femmes est effroyable. Bref si la lecture s'enchaîne sans temps mort portée par une plume au style impeccable, il n'y a pas de quoi nourrir une espérance illusoire sur l'avenir de ce malheureux pays ainsi que la récente actualité ne fait d'ailleurs que le rappeler.
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