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sur 274 notes
L'idée d'un père privé de son enfant dès avant sa naissance m'est insupportable. Plus encore, si la mère exerce un chantage horrible " Si tu cherches à la voir, je me tue".
Lui, au Japon, elles en France.
Paul, un petit belge fera le pont entre les deux pays.
Haru, père invisible suit sa fille pas à pas.
La mort rôde, frappe à plusieurs reprises.
L'amitié, le saké, l'art, la contemplation de la nature dans son simple appareil consolent... vaguement.
Qu'a cherché l'auteure en nous mettant à rude épreuve ?
Sa plume se confond avec le paysage, reflète avec une précision cristalline une civilisation étrange, insondable, encline à la résignation devant les coups du sort. le Japon donne le change en restant à la surface des choses, évitant ainsi de sombrer dans les profondeurs néfastes. Il nous invite à sublimer la mort en songeant que la vie se prolonge dans la descendance et la pérennité du minéral et du végétal. le jardin zen nous persuade de l'éternité immobile. Ils reconstruiront après le tremblement de terre, mais "l'innocence, elle, sera perdue à jamais."
Muriel Barbery a vécu deux ans à Kyoto. Son séjour prolongé habite chaque page, chaque pensée, d'un point de vue exclusivement nippon.
Elle préface Une rose seule, éclose après Une heure de ferveur.
Il me faut maintenant relire le futur (ma préférence) pour oublier le passé, qui, s'il m'a subjugué par la forme, m'a enveloppé d'une tristesse infroissable.
Pourquoi tant de peine...





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Je viens de finir "Une heure de ferveur ".
C'est facile de raconter l'histoire !...
Haru naît et passe son enfance dans une région montagneuse du Japon. A l'âge adulte il part pour Kyoto.
Il ne sait pas encore ce qu'il veut faire. C'est grâce à la rencontre avec Tomoo, un mécène de jeunes artistes libres qu'il sait ! Il aime la forme plus que la matière, il aime l'art, il sera marchand d'art! Pas seulement pour gagner de l'argent mais pour la beauté.
En rencontrant Keisuke, le potier qui trouve la vérité dans le saké, il passera maître en amitié, amitié indestructible.
Il aime les femmes et ce qui le préoccupe le plus c'est leur jouissance, hors, l'une d'entre elle, Maud, reste mystérieusement passive et insensible durant les dix jours qu'ils passent ensemble. Maud repart en France, donne naissance à une petite fille, Rose, fruit de leurs nuits passées à Kyoto. Mais elle interdit à Haru de la rencontrer.
Bien simple me direz vous !
Alors à vous de lire ce livre éblouissant dont le style est merveilleusement poétique, vous comprendrez que le passé et le futur forment une unité, que l'amitié est peut-être le véritable amour, qu'on peut apprendre à dompter ses passions et ses émotions afin d'accepter la mort.
Ce livre ira chercher au fond de vous tout ce que la vie peut poser de questions.
Le jour où, Haru, malade, décide de mourir il laisse à Rose la possibilité de connaître sa part Japonnaise.
Ma critique semble dépourvue d'émotion mais celle que j'ai eu en lisant ce livre m'est propre.
Je quitte ce livre chamboulée.
Je passe une semaine seule dans un monastère, au fond d'une superbe vallée aux couleurs d'automne, c'est peut-être ainsi qu'on apprécie pleinement ce livre. En rentrant je relis bien-sûr Une Rose seule".
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Pour aborder "Une heure de ferveur", le nouveau livre de Muriel Barbery, je conseillerais de lire "Une rose seule", mais ce qui est prodigieux, c'est qu'en refermant "Une heure de ferveur" on a envie de relire "Une rose seule", pour s'assurer d'avoir tout perçu. le style et l'écriture de l'auteure sont toujours aussi fluides, travaillés, le rythme est lent, pas vraiment contemplatif, plutôt tourné vers une introspection, et c'est justement ce que Haru tente de faire tout le long de ce livre qui raconte sa vie.
Il essaye de comprendre ce qui est lié à la forme et ce qui est lié à l'esprit, ce que l'on croit, ce à quoi on croit, et ce qui est ressenti par nous et pour nous, ou ce qui est ressenti par les autres, ou ce que nous ressentons par leur regard : la forme et l'esprit.
Ce que nous sommes pour nous et comment les autres nous voient, ou comment nous nous voyons dans le regard des autres, cela pour la forme, pour l'esprit, c'est le rapport à la croyance, aux sensations, celles que nous avons, celles que l'on ressent face aux autres et celles que les autres nous renvoient comme un miroir, et ici le miroir de Haru, c'est Keisuke.
Haru après une aventure de 10 jours avec une Française va découvrir qu'il est père, mais il ne pourra pas l'être de par les kilomètres, la différence trop grande entre France et Japon, mais aussi et surtout à cause de la mère de l'enfant qui lui interdit de voir sa fille. Il ne peut se résoudre à cela et engagera un détective chargé de lui envoyer des photographies.
La photographie autre métaphore entre forme et esprit, représentation figée, désincarnée, vide et pourtant si pleine de signification. Un livre magnifique qui impose la même introspection. Je n'ai qu'une envie après ce livre, retourner à Kyoto et faire l'itinéraire hebdomadaire d'Haru à Shinnyo-dõ.
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Magnifique roman, j'ai retrouvé là le style fin et délicat de Muriel Barbery, en écho avec toujours avec la littérature japonaise et ce style tellement commun qu'ils ont ensemble. J'ai apprécié également l'autre regard cette même histoire qui précèdent « seule une rose » ou l'ont comprend mieux la vie et les choix de ce père absent et inconnu qui a boulversé la vie de Rose dans le précédent roman.
Je conseil la lecture de ce superbe roman, de cette vie incroyable qu'a eu ce pere disparu
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre. J'ai été souvent agacée, tout en étant incapable de renoncer à sa lecture, souvent contrariée par le parti pris japonisant, non seulement du point de vue du lieu du récit, mais par les pages truffées de mots japonais sans traduction, les descriptions ciselées au scalpel, la répétition inlassable de l'importance des saisons et de leurs signes, les citations de noms d'artistes japonais, un univers qui nous enveloppe sans qu'on ne nous en donne les codes. J'ai fini par me laisser prendre, parce que sous la forme, sous la rigoureuse délicatesse, sous les paysages de neige et les rites indéchiffrables, derrière les souleries au saké et les amitiés répétitives, l'auteure nous parle finalement d'âme, d'humanité, et plus on s'approche de la fin du livre plus elle réussit à nous faire partager cette souffrance et cette ferveur commune à tous les hommes, fussent-ils japonais...
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Mon libraire et la rencontre passionnante avec la romancière m'avaient incité à l'achat de cet ouvrage. Et c'est peut dire que je n'en suis pas déçu ! C'est une de mes lectures de l'année tant par l'histoire que par le style. Ce portrait d'un homme , Haru, à qui tout sourit , son charisme , son don pour les affaires lui permettant ascension sociale et réussite dans les relations amicales ou amoureuses. de l'une de celles-ci avec une femme française va naître une fille ,Rose, qu'il ne verra qu'une fois en réalité dans sa vie. Cette paternité lointaine ,présence et absence à la fois, le vieillissement , la disparition progressive des proches vont assombrir peu à peu le tableau d'une vie tout entière vouée à l'art et à l'amitié . Muriel Barbery par son écriture toute en finesse et sensibilité a su atteindre cette qualité que j'aime tant chez les auteurs japonais :parler de drames , de pertes , de douleurs sans jamais tomber dans la complaisance , avec une distance pleine de dignité. Un ouvrage remarquable.
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Lecture abandonnée, je n'ai pas réussi à adhérer aux propos de l'auteur. Bien écrit , une certaine poésie et mélodie s'en dégage mais l'histoire m'a ennuyé. Certainement trop intellectuel pour moi et la philosophie qui émane de ce livre ne correspond pas à ma culture.
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Ce livre s' inscrit dans la continuité du précédent roman de Muriel Barbery "Une rose seule" alors que les faits racontés dans " une heure de ferveur" lui sont chronologiquement antérieurs. Dans ce dernier opus, Haru marchand d' art richissime et séducteur de femmes surtout occidentales a une liaison avec une française, Maud, dont il aura une fille Rose mais sa mère lui interdira de la rencontrer . Dans le second opus Rose vient au Japon car elle hérite de son geniteur Haru qu' elle n 'a donc jamais rencontré.
Au delà des seuls faits ,ce roman délicat et très japonisant, d 'où par moments un certaine obscurité à mon goût, est une ode à l amitié et surtout à ll 'amour filial notamment lorsque le destin sépare les parents de leurs enfants: pour Haru c' est un éloignement imposé par la mère,pour ses amis Beth et Keisuke c 'est la mort qui les séparent de leurs enfants et pour Anna , c est la mort de sa mère. Haru jouisseur et assez leger dans ses attachements , découvre à travers cet amour distant et nouveau, une profondeur de sentiments qu il n' a jamais atteint auparavant. Il en devient un peu plus attachant.
Ce roman subtil et philosophique se mérite par l' attention soutenue qu il necessite mais reste parfois difficile à embrasser totalement ..Ceci étant Muriel Barbery dans ce texte atypique nous prouve encore une fois son amour et sa connaissance fine du Japon et de son esthétisme.
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Je ne pourrais pas affirmer que ce livre est nul dans la mesure où je le trouve plutôt bien écrit.
Il me laisse cependant perplexe.
Il m'apparaît en effet, surtout dans le premier tiers, comme un salmigondis de poncifs sur le Japon.
Les personnages déambulent parmi les temples et échangent des propos philosophiques et inspirés, mâtinés de contes et légendes un peu abscons.
J'ai parfois eu l'impression de lire une parodie qui n'aurait rien de drôle.
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Deux ans après "Une rose seule" parait le nouveau roman de Muriel Barbery "Une heure de ferveur". J'ai adoré ce livre qui complète merveilleusement le précédent ouvrage. En effet, l'auteure remonte dans le temps et s'intéresse cette fois-ci essentiellement à Haru Ueno, le père de Rose. Nous découvrons ainsi un personnage complexe, amoureux de toute forme d'art nippon. le premier opus était consacré à la recherche du père tandis qu' "Une heure de ferveur" s'intéresse à la recherche de Rose, la fille d'Haru, que celui-ci n'a jamais côtoyé.
Un roman poignant empli d'art et de poésie qui donne véritablement envie de relire "Une rose seule" avec un nouvel éclairage.
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