Une heure de ferveur est le second volet d'un dyptique. Il est centré sur le père de Rose présentée dans
Une rose seule. le premier chapitre s'intitule Mourir, le dernier Naître. le roman permet en effet à Haru Ueno de renaître à la lumière puisque dans le livre précédent, il était l'absent. Les personnages parlaient cependant tous de lui. de la même façon, Rose sera absente de ce roman mais constamment présente par les pensées d'Haru.
Riche marchand d'art, Haru est depuis toujours fasciné par les formes et la beauté, il aime s'entourer d'amis et il aime les femmes, surtout occidentales. S'il est doué en amitié, il l'est moins en amour. Il est tombé sous le charme de Maud, la mère de Rose pourtant il sent dès le début qu'elle lui échappe. Elle s'offre à lui mais elle restera malgré tout une forteresse imprenable.
Plusieurs personnages gravitent aux côtés d'Haru. Je n'en citerai que trois : Keisuke Shibata son meilleur ami un potier, Sayoko son intendante et Paul, un Belge qui le seconde dans ses affaires, qui deviendra un ami et que Rose rencontrera dès son arrivée au Japon puisqu'il est chargé de la succession.
J'ai bien aimé les deux romans. Je trouve que le deuxième est plus japonais que le premier, plus complexe et plus profond aussi. J'ai eu parfois un peu de mal à me repérer dans les personnages plus nombreux et je n'arrivais pas toujours à comprendre où l'autrice voulait nous emmener mais j'ai trouvé intéressant l'intégration de faits qui ont réellement touché le Japon et toute la réflexion sur la mort.
Cette belle citation explique le titre : « Ma vie n'offrait qu'
une heure de ferveur, et je l'ai vécue grâce à vous(…) à Shinnyo-do, sous les auspices d'un ciel au fond duquel se fanaient des jardins (…) j'ai eu là une joie profonde en laquelle j'étais entièrement accordé à moi-même. » C'est exactement ce que la lecture peut procurer à mon avis : des heures de ferveur, de joie profonde et d'accord avec soi-même.