Suite à sa participation pendant 2 ans au conflit de la première guerre mondiale, l'auteur écrit ce panégyrique anti- guerre. A travers le vécu d'une escouade, l'auteur dénonce la guerre et l'imbécilité humaine. Chaque chapitre décrit un pan de la vie de ses poilus, des problèmes de ravitaillements aux bombardements et combats meurtriers. Et un final pamphlétique sur le pouvoir politique, le besoin d'égalité et de justice des peuples. Un livre d'actualité.
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Pas toujours d'un accès facile en raison des dialogues nombreux entre des personnages nombreux, et de l'argot du poilu utilisé à tire larigot, ce roman reste pourtant un témoignage essentiel et incontournable sur la première guerre mondiale, par un homme qui l'a vécue et qui devint l'un des inspirateurs du pacifisme de l'entre deux-guerres.
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Pourtant très volontaire pour entamer la lecture de ce prix Goncourt j'ai peiné à le terminer. Je n'ai pas apprécié les dialogues entre poilus qui oscillent entre argot de l'epoque et patois locaux .C'est la volonté de l'auteur explicitée dans le chapitre XIII « les gros mots ».
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Un conflit, des hommes et des attentes, des marches et le froid s'accompagnant de la peur de l'inquiétude.
Les uns se regardent, les autres attendent guettent on ne sait plus trop pourquoi, d'ailleurs.
et, elle se rappelle à tout le monde, d'un coup. Dans sa brutalité, sa soudaineté, cette guerre.
Petite troupe d'hommes noyés dans un marasme sans fin.
Les tirs sifflent, la terre s'envole et le silence revient, plus rien.
Juste ces hommes dans cette escouade prise dans le feu d'une guerre qui n'en finit pas.
Les pages se tournent, les chapitres se succèdent et le conflit s'enlise.
Magnifique texte sur une des pires périodes que le vingtième siècle ait connu.
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Si je vous dis : boue, poux, pluie, mitraille, tranchée... vous me répondez : Première Guerre Mondiale, Grande Boucherie, Der des Ders. Bonne réponse ou presque puisque, hélas, ce ne fut pas la dernière...
Henri Barbusse, engagé volontaire au début du conflit, prend soigneusement note pendant deux ans de ce qu'il voit, entend, ressent et expérimente. Au fond des tranchées putrides, au fond des granges humides, veillent, attendent et luttent une poignée d'hommes, son escouade, modeste échantillon d'une classe d'hommes jetée en enfer. Venus d'horizons différents, ces Poilus sont liés entre eux par l'instinct de survie, par la misère de leur condition et par leur solidarité fraternelle de soldats. Ils ont pour (sur)noms Volpatte, Tirette, Blaire, Cocon, Poterloo, Fouillade, Barque, Paradis, Poilpot, Poitron, Salavert, Bertrand, Eudore et Farfadet ; tous sont éreintés, écoeurés, désespérés et apeurés ; tous se sentent pris au piège.
Ce roman, paru en 1916 et couronné dès sa sortie du prix Goncourt, brave la langue de bois et décrit la réalité sordide du troupier. Un naturalisme qui n'a pas plu à tout le monde, étant donnés les enjeux politiques et la propagande pro-conflit de l'époque, mais qui a largement interpellé l'opinion publique, comme il interpelle toujours aujourd'hui le lecteur. Avec l'acuité d'une caméra cachée, le récit, narré par l'auteur-narrateur, déroule en les juxtaposant histoires personnelles et documentaire de terrain. Impossible de ne pas se remémorer les rares images filmées et les photos floues de cette période. Impossible aussi de ne pas ressentir toute l'horreur de ces existences assassinées.
A travers son roman-témoignage, Henri Barbusse donne la parole à ses camarades dans leur argot natif, ce qui rend la lecture colorée à défaut d'être toujours aisée. Ce qui personnellement m'a fait le plus mal à l'estomac en refermant ce livre, c'est de savoir que ces héros de l'ombre n'en étaient alors qu'à mi-parcours de leurs souffrances et qu'il leur faudrait encore subir deux ans de cette vie de chien, moins pour certains...
Au final, je ne peux pas dire que j'ai réellement apprécié ma lecture, dans le sens "prendre du plaisir" car un récit de guerre ne m'enthousiasme jamais ; de plus, bien qu'assez classique, la plume de Barbusse ne m'a pas renversée d'admiration, mais son sujet est si grave qu'il est évident que ce roman-mémoire - qui n'a pas grand chose de fictif - doit exister et doit être lu pour toute l'humanité qu'il contient. L'humain pour décrire l'inhumain.
Enfin, ce qui a fini de me démoraliser complètement, c'est la conscience que je n'avais personnellement hérité d'aucun - d'absolument aucun - témoignage familial concernant l'expérience de cette guerre que mes arrière-grands-parents ont pourtant vécue. La mémoire s'efface hélas plus vite qu'on ne le croit.
Challenge GONCOURT
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Challenge ABC 2047 - 2018
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Un récit en première ligne, les pieds dans la boue, au corps à corps avec la misère et la peur - mais aussi, envers et contre tout, avec le courage et la grandeur de l'être humain.
Ce "Journal d'une escouade" parut dans la presse dès l'été 1916, au grand dam de certains à l'arrière, mais avec un tel enthousiasme de la part des poilus - du fait de on authenticité -que même le prix Goncourt ne put lui être refusé.
Ou comment un engagé de 14 est devenu pacifiste...
Avec des perles d'humour au moment où l'on s'y attend le moins!
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