D'un signe de tête, il m’indiqua son bureau. Je me levai donc pour le suivre. Sa façon de me précéder sans se retourner ni m'adresser la parole me donnait l'impression d'être un jeune chiot que l'on traîne au bout d'une laisse invisible.
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Tombant à genoux, je me mis à cogner sur toutes les lames de plancher pour vérifier si l'une ou l'autre n'aurait pas été mal fixée. Je décollai la moquette du palier du premier étage et entamai ma quête à cet endroit. Deux lames mes semblèrent étranges. Je fis donc levier avec mon tournevis et les lames cédèrent dans un craquement sonore lorsque les clous lâchèrent.
Je mis ma main dans le trou que j'avais révélé. Rien.
Quand j'eus arraché quelques lames au premier étage, je descendis au rez-de-chaussée. Je tirai les tapis, continuai à tapoter le parquet et à soulever les lames suspectes. Ensuite, j'arrachai les plinthes du placard de l'entrée. Dans la cuisine, je retournai un tiroir après l'autre. Je tirai le réfrigérateur pour regarder derrière, je vidai les boîtes de sucre et de farine, inspectai tous les sacs en plastique rangés dans le cellier. Je soulevai les couvercles de toutes les casseroles, tous les plats et toutes les cocottes. Je montai même sur une chaise pour inspecter le dessus des placards muraux.
Rien.