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Citations sur Et la vie reprit son cours (36)

« La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie. »
Sénèque
Cité en introduction à la troisième partie du roman. Toujours actuel.
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Je retrouvais mon âme d’enfant. Le carnaval était fait pour ça. Une véritable ode païenne sans aucune retenue, où tout un peuple communiait sans considérations de classe, d’origine ou de couleur de peau.
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Jérusalem, juillet 1967
Chère Almah,
Cette courte lettre pour te rassurer.
Une guerre de plus.
Il est donc écrit que nous ne vivrons jamais en paix. Nous aurions pu croire, après ce que nous avons traversé, particulièrement notre peuple, que le monde serait plus sage. Nous aurions tant aimé qu’il soit plus sage, comme nous aspirions si fort à la paix. Et nous allons de déception en déception. Plus que jamais je pense que la guerre est une fatalité et la paix une utopie.
Le pire c’est qu’ici les Israéliens sont euphoriques, malgré les horreurs commises dans les deux camps. Il y a eu un terrible pogrom à Tripoli et certains des 4 000 Juifs libyens sauvés par le Joint sont arrivés ici après avoir transité par l’Italie. Notre victoire est totale, notre supériorité avérée, le pays s’est agrandi de façon spectaculaire. Les images des soldats au Mur des lamentations tournent en boucle. Aux dires des politiques, Jérusalem est enfin libérée. Moi, je préfère dire réunifiée.
Mais à quel prix ? Plus de 20 000 vies, sans compter les dizaines de milliers de blessés, avons-nous le droit de nous en réjouir ? Je suis infiniment triste et j’ai honte. Entre libération et conquête, où est la vérité ?
Entre votre guerre et les nôtres, l’horreur n’en finit jamais. Parfois j’ai envie de me retirer dans un ashram et de vivre ce qui me reste de temps loin du tumulte des hommes. M’accompagnerais-tu ? Ce serait enfin notre repos des guerrières !
Je t’embrasse très fort, Almah,
en souhaitant nous voir bientôt réunies,
Svenja

P.-S. : Tu ne trouves pas que notre Moshe Dayan a l’air d’un pirate ?
Cette lettre qui suintait le découragement ne ressemblait pas à Svenja. L’écriture était hachée, les lignes se tordaient comme sous l’effet de la colère ou du chagrin. Seul le post-scriptum ressuscitait un peu son ancienne verve.
Almah était peinée pour son amie. Elle non plus n’approuvait pas la politique conquérante d’Israël, même si, par loyauté, elle la soutenait. Il y avait des combats justes, mais la politique était une affaire complexe dont les enjeux les dépassaient, et celle d’Israël plus encore. Une ride se creusa au milieu de son front qu’elle effaça en décidant de se concentrer sur les préparatifs de la fête à venir.
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J'avais hésité à poser une mezouzah sur le chambranle de la porte d'entrée. "N'oublie jamais d'où tu viens. " Mon frère m'avait rappelée à l'ordre lors d'un dîner quelques jours après notre déménagement. Lui n'avait pas hésité et je compris qu'il avait raison. Nous étions des héritiers.
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- qui aurait pu prévoir cela, quand nous avons débarqué avec nos deux petites valises ? me souffla Almah en survolant d'un regard attendri l'assemblée affairée.
Je savais que, comme moi, elle pensait à mon père.
Il y avait là deux continents, quatre pays, cinq langues, trois générations. Comme Wilhelm Rosenheck aurait été fier de cette belle et grande famille née de son exil et du sacrifice de sa terre natale.

p.350
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Il se pencha vers moi et posa ses lèvres sur ma rotule. Une ventouse chaude et douce comme du velours. L'intérieur de ma cuisse se couvrit instantanément de chair de poule et je réprimai un frisson. Domingo détacha sa bouche de mon genou, lécha ma plaie minuscule et fit remonter lentement ses lèvres à l'intérieur de ma cuisse. C'était un baiser plein de tendresse et d'une sensualité si douce qu'il en était douloureux. Je sentis mon ventre prendre feu et un désir d'une violence inouïe déferla en moi. Je fermai les yeux. Doucement, je serrai la tête de Domingo entre mes mains et la gardai entre mes jambes. Il n'y eut rien de plus que cette caresse entre indécise qui s'éclairait d'une promesse secrète. Je respirais fort, je sentais son souffle chaud contre ma peau. Et je sus sans l'ombre d'un doute qu'il serait à moi. Je sus que j'aimais cet homme, que je l'aimais vraiment et que j'allais l'aimer de toutes mes forces, tout au long de ma vie. Je compris en un éclair que chaque moment passé loin de lui serait une souffrance.
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Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit (Khalil Gibran)
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Bientôt ceux qui ont fait l'histoire de notre communauté ne seront plus que des noms oubliés au bas des pages jaunies d'un accord qui aura tout juste sa place dans un musée, soupira Almah. Comme le temps passe !
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Je suis à un âge où il est urgent d'être heureux.
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« La vie est un jeu de dupes, elle vous fait croire à de grandes espérances, puis elle vous lâche en vous riant au nez d’y avoir cru « « Le monde dans lequel je vis est cassé. Il n’y a que la merde et l’absurdité. La vie ne mérite qu’un pied de nez «
« J’attends quelque chose, quelqu’un, qui je le sais ne viendra pas. Je meurs de cette attente… » « Je suis toute neuve à présent «
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