AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 703 notes
5
49 avis
4
95 avis
3
31 avis
2
14 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Nous avons là une réécriture de la captivité de Briséis, reine de Lyrnessos, devenue esclave du plus célèbre des guerriers grecs, Achille.

Une réécriture bien décevante en vérité. Peu subtile, linéaire, sans grâce.
Le mythe antique devient une pâle critique de l'exploitation des femmes et de l'absurdité de la guerre.
Les dialogues sont d'une platitude confondante.

S'il suffit de combler les ellipses et les lacunes des mythes fondateurs pour faire une bonne histoire, n'importe qui peut s'inventer écrivain... Ou auteur de fan-fiction.

Livre très court, pas d'abandon donc. C'est d'une fluidité magistrale...
Vraiment un parfait exemple de ce qui se vend comme profond et puissant de nos jours, avec un texte lisse comme la peau du front d'un nouveau-né. Mais si vous balancez un peu de culture, surtout si c'est ancien, vous trouverez toujours des gens pour dire que c'est merveilleusement intelligent.

Mais je vous aime tous, hein. N'allez pas vous énerver, la santé avant tout !
Commenter  J’apprécie          413
Première déception de l'année 2021 ! Il est vrai que j'attendais beaucoup de ce roman : passionnée depuis toujours par la mythologie grecque – au point d'être devenue professeur de Lettres classiques -, et en particulier adoratrice depuis l'adolescence de « L'Iliade » d'Homère. Quelle formidable idée, pensais-je, de faire parler les vaincues. Princesses déchues, femmes du peuple : toutes ont à souffrir de la guerre des hommes. Prisonnières de l'Ennemi, obligées de partager la couche de ceux qui ont tué leurs pères, frères, fils…
On suit plus particulièrement Briséis, devenue la captive du plus puissant guerrier grec, Achille, fils du mortel Pélée et de la déesse marine Thétis. Briséis, qui devient un objet de conflits entre deux alliés qui se détestent : le héros et le Roi des Rois, Agamemnon. On la suit depuis sa capture jusqu'au campement des vainqueurs. On voit de loin les combats qui font rage entre les Grecs et les Troyens assiégés. On suit les événements que l'on surnomme « la colère d'Achille », racontée dans « L'Iliade ».
Alors, pourquoi n'ai-je pas aimé ? Parce que le récit fait par Briséis est glacial. Dépourvu d'émotions. Certes, elle exprime sa peur par des mots, mais qui demeurent froids. Sans vie. Elle subit les événements, comme spectatrice de sa propre vie. Comme spectatrice de ces émotions. Même si son destin est terrible, je n'ai éprouvé pour elle qu'indifférences, tant son discours m'a peu touchée. D'autant que le ton moderne employé par l'auteur, le propos familier détonnent complètement. Un exemple : traiter Patrocle de gigolo ! Un terme parfaitement inapproprié, tant du point de vue du fond que de la forme : anachronique et ridicule !
L'auteur a voulu moderniser à outrance ce récit : la « psychanalyse » d'Achille est d'une sottise abyssale !
Enfin, ce que j'adore dans « L'Illiade », c'est le côté épique : on est réellement sur les champs de bataille, on admire le bouclier d'Héphaïstos. Cette humanité exprimée dans ce qu'elle a de plus terrible. Mais, aussi de plus beau : les adieux d'Hector, qui sait qu'il va mourir, à son épouse Andromaque et à son fils est une merveille absolue. le chagrin d'Achille, sa colère. La peine infinie de Priam et cette rencontre entre le héros vainqueur et le vieux roi : ce moment où le guerrier et le roi ne sont plus que des hommes. Un père et un fils unis par la douleur.
Ces événements sont évoqués dans le roman de Pat Barker, mais sans parvenir à exprimer l'émotion. Tout est dans le constat. La liste des Troyens tués par Achille sur le champ de bataille ressemble à une liste de courses !
Vous l'aurez compris : j'oublierai très vite ce roman, avec une seule envie : relire, une fois encore, « L'Iliade » : retrouver ce souffle épique, ce souffle de vie parvenu jusqu'à nous, aussi puissant, aussi beau, aussi bouleversant depuis des millénaires.
Commenter  J’apprécie          130
J'ai toujours un peu de mal avec les réécritures, je me suis donc lancée dans cette lecture avec quelques appréhensions.
.
J'ai bien aimé le personnage de Briséis, son choix cornélien entre survivre et mourir, sa volonté de ne pas s'attacher, de ne pas aimer ses ravisseurs. Mais j'ai vite trouvé qu'on tournait autour du pot et qu'on avait souvent le droit aux mêmes descriptions, aux mêmes questionnements sans évolution. Et j'ai été très déçue qu'au bout d'à peine cent cinquante pages, on change de point de vue et on se focalise sur Achille. Certes, les voix d'Achille et de Briséis s'alternent dans les deux dernières parties mais l'histoire et la bataille d'Achille prennent toute la place et Briséis se retrouve au second plan.
.
Je pensais lire un roman choral de ces femmes esclaves, ou du moins un roman où ces femmes seraient vraiment au centre de l'histoire. Mais le héros de ce roman reste Achille et les femmes sont une fois de plus reléguées au second plan et on n'entend pas vraiment leurs voix. Alors "L'Iliade féminine magistrale" promise dans la quatrième de couverture, je ne l'ai pas vu.
Commenter  J’apprécie          120
Sujet intéressant. Prendre Briséis comme narratrice permet un regard féminin d'une captive dans l'ombre d'Achille, même si parfois la narration passe à la 3e personne. Les horreurs de la guerre qu'a connue Briséis et du sort que connaissent les Troyennes sont rendues avec réalisme, de même que l'épidémie de peste qui ravage le camp achéen. Sans vraiment de contrepartie, dans un style sec, la grandeur homérique s'effondre, et avec elle celle de l'humanité décrite dans l'épopée antique. Quelques trouvailles, comme les bains d'Achille à la recherche de Thétys, auraient gagné à être développées.
Commenter  J’apprécie          70
Étant une mordue de mythologie j'attendais la lecture de ce livre avec impatience.

Et contrairement à l'encensement général pour ce roman, j'ai cependant un avis mitigé.

Je m'explique

Briséis et Achille ne vivent pas dans le livre l'histoire Homérique telle qu'on la connaît . Et ceci est très déroutant. Cela m'a donné l'impression que la mythologie était sacrifiée sur l'autel du courage féminin.

Bien évidemment il s'agit là d'un choix de l'auteur, d'une réécriture de la guerre de Troie assumée. Mais cela a généré chez moi un blocage.

Ceci étant la plume de l'auteur est fluide, détaillée, et l'histoire se lit facilement. le silence des vaincues explique très clairement ce qu'il advient des femmes "gagnées" chez l'ennemi, une condition à laquelle elles ne peuvent échapper mais qu'elles subiront avec toute la force nécessaire pour lutter et vivre... en silence.

Je n'ai ni adoré ni détesté cette lecture.

Commenter  J’apprécie          50
C'est un livre que j'avais beaucoup hésité à lire. En apercevant le résumé, deux éléments me tapaient à l'oeil : la mythologie et la guerre de Troie, ainsi que le fait que ce soit raconté du point de vue des femmes. J'adore les romans féministes ou même avec des personnages principaux féminins, mais la période historique ne me tentait pas du tout. C'est pourquoi je n'avais pas encore sauté le pas.

Dans le cadre des lectrices Charleston, on allait devoir lire le tome 2, c'est pourquoi je me suis décidée à lire le tome 1. Malheureusement, je n'ai en grande partie pas aimé cette histoire.

Le roman est divisé en trois parties, et si je peux affirmer que j'ai bien aimé la première, ce n'est pas le cas des deux suivantes. Dans la première partie, Briséis (qui est le personnage principal, une femme) est au centre de l'histoire. Elle nous raconte ce qu'elle vit à l'instant t, et c'est ce qui m'a beaucoup plu. C'était hyper prenant de lire les péripéties de ces femmes devenues esclaves des hommes, bien que parfois ça m'ait un peu retourné l'estomac…

Dans les deux parties suivantes, on s'éloigne énormément du point de vue de Briséis pour s'intéresser beaucoup à Achille, Patrocle, etc … des hommes, en fait. Et c'est ce qui m'a déplu, étant donné que j'espérais être en compagnie de femmes !

De plus, je me suis beaucoup ennuyée, mais je pense que c'est lié au fait que je n'aime pas cette période de l'histoire dans les livres. le langage n'a pas arrangé les choses, puisque je l'ai trouvé inadapté. On voyait que ce roman était écrit au 21e siècle, il y avait du vocabulaire grossier que les jeunes d'aujourd'hui utilisent…
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Vous savez, ce sentiment quand, après avoir matché avec quelqu'un, on se prépare à un premier rendez-vous ? Ce moment où l'on se pomponne, on est impatient.e, on y va avec le sourire. Et puis la personne en face n'est absolument PAS ce qu'elle avait dit être ? Pas le même physique, pas les mêmes études, les mêmes centres d'intérêt et qu'alors, le courant ne passe pas du tout ? Eh bien c'est mon sentiment face à ce roman.

Je m'excuse d'ores et déjà aux personnes qui, je le sais, ont beaucoup aimé ce roman et ne cesse de le recommander. Parce que moi, je ne le ferai pas.

Je vais commencer par mon argument le moins justifiable étant donné que c'est purement et simplement une question de goût : le style. J'ai beaucoup de mal avec les romans écrits au style moderne mais qui traitent d'un sujet purement antique. Je m'en suis rendue compte durant ma lecture de Galatée de Madeline Miller et cela semble se confirmer ici. Je n'ai pas accroché au style, je l'ai trouvé trop décalé par rapport au thème et cela a un peu perturbé ma lecture.

En revanche, là où j'ai un peu soufflé, c'est la vision contemporaine et notamment occidentalo-centrée qui se dégage parfois. L'exemple le plus flagrant est le commentaire sur le fait que les hommes ne pleurent jamais : non. Tout simplement non. En plus d'être une remarque sexiste (pas top pour un roman qui se veut féministe…), dans l'Antiquité, les pleurs des hommes étaient importants et valorisés, surtout chez les héros grecs (et les rhétoriciens romains mais ce n'est pas notre sujet actuel). Il suffit de lire l'Odyssée ou l'Eneide et de compter le nombre de fois où Ulysse et Enée pleurent… On perd très vite le compte.

J'ai un peu plus soufflé quand j'ai vu apparaître le point de vue d'Achille dans ce roman. Pourquoi ? le titre est le silence des vaincues, un roman qui prône la parole des femmes et nous avons le point de vue d'un homme ? Un homme qui n'hésite pas à violer ? Patrocle aurait été à la limite justifiable, mais pas Achille. J'ai vraiment eu des difficultés avec cette idée, qui gâche selon moi tout le message féministe et la portée de la voix des femmes, d'autant plus que la narration perd en cohérence : nous avons tout d'abord le récit raconté par Briséis, à la première personne et au passé, pour ensuite basculer sans transition sur le point de vue d'Achille, à la troisième personne et au présent et inversement. Cela m'a souvent sorti de ma lecture.

Pour ne rien arranger, j'ai réussi à avoir plus d'empathie pour Achille que pour Briséis. J'avoue avoir eu du mal à m'attacher à cette dernière, la trouvant froide et assez antipathique, alors qu'Achille semble avoir plus de reliefs et de profondeur, notamment à partir du moment où Patrocle part au combat sans lui. Sans doute la faute à Madeline Miller et son incroyable Chant d'Achille me direz-vous, mais bon, c'est dommage que j'ai pas pu avoir plus d'attachement que cela au personnage principal.

Cela reste tout de même un roman intéressant du fait que l'on possède une vision de ce que les femmes esclaves vivaient sans doute durant les guerres. C'est l'aspect que j'ai le plus apprécié du roman, du fait de la forte présence des femmes (même si parfois éclipsées par les hommes) et qui nous offrent une idée de leur vécu et de leur ressenti.

C'est donc un rendez-vous non plus manqué mais raté, dont je ressors assez déçu. Il y a des points positifs mais qui m'ont été gâchés par les aspects négatifs que j'ai retrouvés en plus grand nombre.
Lien : https://lifeisarealbook.com/..
Commenter  J’apprécie          30
Briséis observe l'arrivée d'Achille et de ses troupe. Son oeil discret et horrifié contemple toutes les atrocités de la guerre, jusqu'à ce que sa ville, Lyrnessos, tombe sous les coups d'épées. Captive d'Achille, Briséis garde la tête haute et essaye de survivre…
C'était une lecture en demi-teinte pour ma part! J'ai bien aimé le postulat de départ : redonner la parole aux femmes,souvent laissées de côté lorsque sont relatées guerres et batailles. La personnalité de Briséis m'a beaucoup plu et m'a fasciné dès le départ. J'ai cependant très vite décroché à partir de la deuxième partie du roman, car elle s'est tout d'un coup recentrée sur Achille et ses états d'âmes… Briséis s'efface (ou est effacée?) et ne revient sur le devant de la scène que bien plus tard... Et les autres femmes, n'ont que de très brefs mots à nous dire, voire aucun… J'aurai souhaité entendre davantage la voix d'Imene, de Ritsa et de toutes ces autres femmes qui ont été tues.
Commenter  J’apprécie          30
On m'a vendu ce livre comme une histoire de féminisme et avec un point de vue historique. Pour ce qui de l'historique, je pense qu'on y est complètement. Mais point de vue du féminisme, on en est loin. Alors oui ! On vit l'histoire du point de vue de Briséis, mais franchement cette fille n'a rien fait pour se défendre. Elle a juste subi les choses. C'est triste ce qui lui est arrivée, ainsi qu'aux autres femmes. Mais elles ont choisi de se laisser faire au lieu de se battre. le titre résume assez bien ce livre.
Du coup, j'ai terminé ce livre en diagonale, tellement que j'en ai été déçue.

L'écriture était bien mais sans plus. J'ai trouvé l'écriture lourde. J'avais l'impression de ne pas avancé dans l'histoire.
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre présageait une lecture assez originale et une réécriture du mythe de Troie d'un point de vue féminin ET engagé. Cela promettait une lecture donc plutôt “plaisante”.

Tout d'abord, j'ai énormément aimé le style d'écriture de l'auteure, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle a une plume de qualité ! Concernant l'histoire, je suis plus que mitigée. J'aime beaucoup le fait que cela soit une réécriture d'un mythe mais, j'ai trouvé ça très long et j'avais l'impression qu'il n'y avait pas d'élément déclencheur à l'histoire. Au final, l'histoire était dépeinte un peu comme dans un journal et que ça rendait tous les évènements un peu plats.

Je ne me suis attachée à aucun des personnages. J'aurais aimé tout d'abord voir Briseis plus affirmée cependant, son comportement représente justement le silence de celles qui ont été vaincues. J'ai eu beaucoup de mal avec l'attachement qu'avaient certains personnages les uns envers les autres, j'ai trouvé que ça faisait très syndrome de Stockholm et d'Helsinki.

La fin quant à elle a été beaucoup trop rapide contrairement au reste du roman, s'en est même un peu confus.

Pour conclure, je suis globalement assez déçue, j'ai trouvé ça assez long sans de réels fils conducteurs.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (1787) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3206 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}