Julian Barnes, avec son érudition mais son esprit léger et taquin, nous invite dans le monde brillant et suranné de la Belle Epoque, entre la guerre de 1870 et celle de 1914.
Son héros ? le docteur Pozzi, qui est LE médecin du tout Paris à l'époque, et même du tout Londres.
Ses amis : le comte
Robert de Montesquiou (le modèle du baron de Charlus chez
Proust et de des Esseintes chez Huysmans), le prince de Polignac,
Adrien Proust (confrère médecin),
Marcel Proust,
Oscar Wilde,….
Ses patients : les mêmes et aussi
Sarah Bernhardt…
Le point commun de tous ces hommes : le dandysme qui mène chacun de leur faits et gestes.
Leur quête : l'amour, hétérosexuel ou homosexuel. Mais celui-ci doit se conjuguer avec les normes sociales, la fortune et surtout la reconnaissance et l'admiration qu'il doit procurer.
Leurs portraits sont reproduits dans le livre grâce aux vignettes des tablettes de chocolat des magasins Felix Potin ! Imagine-t-on aujourd'hui, sur les vignettes Paninis, des portraits de
Pierre Bourdieu,
Régis Debray,
Jacques Lacan,
Michel Foucault ou
Michel Houellebecq…..
Ce récit, un peu fourre-tout avouons-le, oublie un peu son sujet principal au profit d'anecdotes multiples sur les duels des uns, les ennuis judiciaires et les mésaventures conjugales des autres.
Mais je l'ai trouvé extrêmement attachant, riche de renseignements sur le tout-Paris de l'époque et il m'a donné très envie de lire « A rebours » que je n'ai jamais lu…