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3,35

sur 683 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une fille qui danse de Julian BARNES
un homme se remémore son parcours de vie porté par un élément déclencheur de ce retour sur le déroulement de sa vie pour comprendre ....Un monsieur "tout le monde" qui prendra conscience de l'amplitude du temps et de l'impact de chaque acte ou pensée sur le déroulement d'une vie , des vies .....
Dans cette approche rétrospective , son regard projette une "autre vérité" que celle vécue dans "l'ici et maintenant" .
De là , il s'agira pour lui de se réajuster pour réintégrer ce passé autrement , avec qu'il est devenu,dans une perspective exempte de complaisance vis à vis de lui-même.
Julian Barnes appuie douloureusement sur nos illusions de jeunesse , l'insouciance qui la caractérise , la quête d'absolu et les grandes idées qu la dirigent nourrie par la fougue débordante et sans concessions de la jeunesse exaltée .
Rien que de très banal là-dedans , mais l'habileté de l'écrivain qui structure son roman en deux parties , l'une dans la narration des souvenirs de son personnage et l'autre dans le présent de celui-ci éclaire ce parcours de vie banal et tragique avec une finesse d'observation exceptionnelle .
Il souligne sans jugement mais sans aménité non plus les petits arrangements de la conscience qui permettent d'avancer sans trop de douleurs .
Une fille qui danse , C'est la mémoire subjective , c'est le constat incontournable des conséquences de chaque acte ou pensée avec ce qu'il peut y avoir de tragique dans l'irréversible , c'est le questionnement de la responsabilité de l'homme face à ses actes , c'est une réflexion sur la mémoire et la notion de vérité liée à l'espace temps , c'est aussi un regard appuyé sur l'impossibilité de rencontrer l'autre au delà- des apparences , chaque parcelle de vie isolée et pourtant étroitement lié aux autres .....
Un roman aux multiples ramifications bouleversant , et qui laisse le lecteur face à sa propre solitude et le dessin de sa vie !
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Ecrire la critique de se roman m'embarrasse...Je ne sais pas trop dire si j'ai aimé ou pas. J'ai trouvé l'étude psychologique très intéressante, cette analyse faite par un sexagénaire "chauve" qui revient sur ses années lycée. Mais les personnages ne m'ont pas touchée, pourquoi? Et la fin du livre ne m'a pas vraiment éclairée sur l'histoire d'Adrian et Véronica. Je l'oublierai rapidement.
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intéressant avec des longueurs ; on attend l'étincelle ...
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Si la révélation du secret m'a un peu déçue, j'en garderai un beau souvenir pour l'écriture et les réflexions qui émaillent le bouquin.
Lien : http://chroniquesdunchatdebi..
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Un drôle de livre que celui-ci, qui laisse le lecteur un peu perdu, à l'instar du narrateur. N'ayant lu aucun autre livre de Julian Barnes je ne saurai dire s'il s'agit de sa touche personnelle habituelle ou si cette atmosphère n'est distillée que dans ce court roman d'une vie.

Personnellement j'aurai tendance à parler de héros "post-moderne", fini le super narrateur qui sait tout, là au contraire on est face à un homme, un vieil homme d'ailleurs, qui n'est sûr de rien. La peur de la défaillance de la mémoire est omniprésente, logique puisque le personnage revient sur des événements de son adolescence. Mais de manière plus générale, le personnage se trompe, et la peut-être énigmatique Veronica lui reproche bien : "tu n'as jamais pigé et tu ne pigeras jamais". Et pourtant tout ce que l'on veut c'est comprendre où nous mène la première partie du roman, la plongée dans l'adolescence, puis le suicide d'un de ses amis.

Remettre tout en doute, pourquoi pas, mais je fais partie de ces lecteurs qui aiment les réponses et le rythme...
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Je n'arrive pas à dire si j'ai aimé le livre ou s'il m'a ennuyé. Un peu des 2 c'est possible?
Ce sont les souvenirs adolescents d'un homme teintés d'histoires un peu maussades à mon goût pour un jeune ado fougueux.
Dans la 2ème partie nous suivons les retrouvailles de l'homme aujourd'hui vieillissant avec son amoureuse de l'époque. Je n'en dis pas plus mais les histoires ne sont pas très gaies...
Beaucoup de masturbation intellectuelle dans ce livre et en même temps difficile de faire simple quand on se pose des questions sur l'existence et notre place sur terre.
Bref à lire pour ceux qui veulent réfléchir et se faire un peu mal gratuitement.
Pour les rêveurs du pays imaginaire , passez votre chemin!
Je suppose qu'on peut être les 2 et que c'est pour ça que j'hésite ;-)
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Bien que Julian Barnes soit un des écrivains anglais les plus reconnus et qu'il possède la particularité d'être le seul auteur étranger à avoir été primé à la fois par le Médicis (en 1986 pour le Perroquet de Flaubert) et le Femina (en 1992 pour Love, etc.), je connaissais mal son univers, n'ayant lu que Love Ect justement ( et je pense avoir préféré la version ciné que Marion Vernoux en a tiré avec le couple Gainsbourg- Attal).

Son dernier roman publié à ce jour en France, une fille, qui danse- qui a eu le Man Boker Price, l'équivalent du Goncourt birtannique en 2011- est donc une belle occasion de me familiariser avec son ouevre, mais je dois dire qu'au final, j'ai été assez mitigé quant à mon impression finale alors même que je pensais que j'allais adorer au vu des excellentes critiques que j'allais vraiment être enthousiasmé par ma lecture.

Le narrateur du roman , Tony y raconte son adolescence et le début de sa vie adulte. Ils étaient quatre amis dont l'un, Adrien particulièrement brillant l'a marqué. Quand Tony rencontre Veronica, il n'arrive pas à s'engager dans une relation durable, son orgueil et sa peur de l'échec le feront renoncer à ce premier amour. Mais la vie est pleine de surprises et de coups bas, les amitiés adolescentes n'y résistent pas, et ce n'est que 40 ans après que le narrateur va voir cette histoire lui revenir comme un boomerang de bien surprenante façon.

A la lecture de ce pitch, on pouvait s'attendre à une bien belle saga et aussi une très brillante réflexion sur le temps qui passe, la perte des illusions et la complexité des sentiments amoureux et amicaux.

Sauf que le style très littéraire et parfois un peu pompeux de l'auteur et la trop grande distance du narrateur nuit considérablement à la portée émotionnelle du récit qu'on suit du coup avec un intérêt tout juste poil. Si le dénouement, assez touchant nous réveille quelque peu, cette fille qui danse reste largement déceptive par rapport à la renommée
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Tony a au lycée deux amis avec lesquels il forme un véritable trio. Arrive un étudiant très brillant, qui se joint à leur trio, Adrian. Puis l'université les séparent tous quatre. Tony a une relation amoureuse avec Veronika, dont la simplicité n'est pas la première qualité, rompt et apprend que Adrian est devenu l'amant de Veronika. Il leur écrit, s'en va aux Etats-Unis. Revenu à Londres, il est informé du suicide de Adrian et continue à vivre sa vie. Ce n'est que quarante ans plus tard qu'il sera contraint par la vie à détricoter cette histoire.

"Je n'ai rien pigé", ai-je envie d'écrire pour imiter l'accusation de Veronika à Tony,qui lui serine à longueur de livre "tu ne piges rien, tu n'as jamais rien pigé". Et bien, je n'ai rien pigé jusqu'au bout. Et si tout au long du livre, j'ai trouvé la narration fort bien menée et l'écriture assez belle, bien que lue en traduction, ayant refermé le livre, je m'en viens à penser : quelle névrose, avec un brin de perversion. C'est comme si le soufflé était tout à coup retombé. Dommage.

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Au fil des livres, cela ne se dément pas : Julian Barnes connaît parfaitement l'âme humaine, surtout ses faiblesses. Jusqu'à présent, son humour prenait le dessus et lui permettait de traiter les petites bassesses de ses semblables par la dérision et le juste recul. Ici, on le sent plus inquiet et cela influence sa plume, moins piquante que d'habitude. Il est question de mémoire ou plutôt de la façon dont chacun s'arrange avec la sienne et s'ingénie à réécrire l'histoire dans le sens qui lui permet d'avancer.

Le narrateur, Tony Webster se souvient très bien de ses années de lycée et d'université avec ses amis, Colin et Alex, perdus de vue depuis longtemps. Tout comme Adrian, le quatrième mousquetaire, le bel Adrian, intelligent et doué, celui dont tout le monde recherchait la compagnie et l'approbation. Tony se souvient très bien de sa relation avec la belle mais distante Veronica à l'université, leur séparation après une petite année et la nouvelle qu'elle était désormais avec Adrian. Il avait enfoui tout ceci au fond de sa mémoire, tout comme le suicide d'Adrian quelques mois seulement après qu'il lui eut envoyé une lettre dans laquelle il disait ce qu'il pensait de la relation de ses deux amis. Quarante ans plus tard, un événement l'oblige à se souvenir et à revivre toutes ces années. L'amitié, le couple, les compromis. Il s'apercevra que l'histoire est bien différente de celle qu'il s'est raconté à lui-même, sa version officielle en quelque sorte et, face à une terrible révélation, il devra se confronter à la question de la responsabilité.

Comme toujours avec Julian Barnes, le propos est dense, vaste matière à réflexion autour des étapes et des événements à partir desquels on bâtit sa vie, jour après jour. Jusqu'au moment où l'on se retourne pour contempler le chemin parcouru et où des fondations bancales menacent de faire écrouler tout l'édifice. L'auteur est apparemment arrivé à cette étape de sa vie sinon, comment expliquer un tel accent de sincérité ?
Lien : http://motspourmots.over-blo..
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L'écrivain anglais Julian Barnes est né à Leicester en 1946. Après des études de langues et de littérature à l'Université d'Oxford, il travaille comme linguiste pour l'Oxford English Dictionary. Il entreprend une carrière de journaliste avant d'entamer une carrière d'écrivain. Il écrit aussi des romans policiers sous le pseudonyme de « Dan Kavanagh ». Julian Barnes est le seul écrivain étranger à avoir été primé à la fois par le Médicis (en 1986 pour le Perroquet de Flaubert) et le Femina (en 1992 pour Love, etc.). Une fille, qui danse est paru en 2013.
Tony, la soixantaine, a pris sa retraite. Il a connu une existence assez terne à l'image de son mariage. Jeune homme, il a beaucoup fréquenté Veronica, mais ils se sont éloignés l'un de l'autre. Apprenant un peu plus tard qu'elle sortait avec Adrian, le plus brillant de ses anciens camarades de fac, la colère et la déception lui ont fait écrire une lettre épouvantable aux deux amoureux. Peu après, il apprendra le suicide d'Adrian. Pourquoi Adrian s'est-il tué ? Quarante ans plus tard, le passé va ressurgir, imprévu, par le biais d'un courrier provenant d'un notaire, un testament aux motivations difficile à comprendre.
Roman en deux parties, celle de la jeunesse et de l'apprentissage de la vie, présentant les personnages du roman, enfin la seconde, alors que notre héros devenu retraité vit séparé de sa femme, entretient des rapports distants avec sa fille et va se retrouver plongé dans son passé quand un notaire lui annonce qu'il hérite d'une petite somme d'argent et du journal intime d'Adrian.
Julian Barnes nous fait partager ses interrogations sur le rôle de la mémoire dans nos vies, ses paradoxes comme sa complexité, « Combien de fois racontons-nous notre propre histoire ? Combien de fois ajustons-nous, embellissons-nous, coupons-nous en douce ici ou là ? » A la faveur de faits nouveaux qui se dévoileront petit à petit, Tony se voit contraint à l'introspection et découvrir une part de lui-même qu'il croyait enfouie à jamais. L'écrivain, à l'écriture délicieuse faite d'un humour discret, ne manque pas aussi de peindre les traits de caractères de l'adolescence et l'apprentissage du sexe dans les années 60 qui nous valent d'amusants passages – convenus – mais toujours très bien racontés par les écrivains britanniques.
L'auteur ajoute à son ouvrage, pour notre réflexion, quelques paradoxes sur l'Histoire, « l'histoire qui se déroule sous notre nez devrait être la plus nette, et pourtant c'est la plus trouble » et aborde le thème de la responsabilité, « Commencez par vous dire que vous êtes le seul responsable, dès lors qu'il n'y a pas de preuve flagrante du contraire. » Comme l'écrivain n'est pas le premier venu, il incorpore dans la construction de son roman une dose de suspense, au fur et à mesure de la lecture on pressent un coup de théâtre final, et nous ne sommes pas déçus !
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