Le moins que l'on puisse dire, c'est que
Julian Barnes a une écriture exigeante. Il m'a été difficile d'entrer dans son univers et sa narration. Mais cela c'est fait, finalement.
Un roman difficile par sa construction, également. Beaucoup de redites, un début anarchique émaillé de citations toutes faites qui reviendront ensuite ponctuer le récit.
Des personnages flous, une vie terne, rien de bien folichon. Pourtant, la sauce fini par prendre, au bout d'un moment. Même si le personnage principal restera à mes yeux un éternel adolescent.
Quelques phrases m'ont fait sourire : "la vie est un dimanche" - et le leitmotiv : "Tu ne piges pas, tu n'as jamais rien pigé et tu ne pigeras jamais".
Sauf que Tony finit par piger, et nous aussi. Et l'auteur de nous quitter sur cette révélation, comme en suspend, nous laissant imaginer la suite et les faits antérieurs.
Finalement, tout le talent de l'auteur aura consisté à nous laisser imaginer.
L'image que je retiendrai :
Celle du journal d'Adrian, objet de la quête de Tony, que Véronica a brûlé, mais qui se révèle bien accessoire.
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