La véritable histoire de l'assassinat d'Elvis Presley

Merci à Babelio et aux éditions In Octavo pour cet envoi: c'est un OLNI (objet littéraire non identifié) dans son genre... On peut dire ce que ce n'est pas: ce n'est pas une enquête sérieuse, ce n'est pas un roman réaliste, ce n'est pas un roman social, ni fantastique, ni rien de tous les genres connus!
C'est un mix entre James Bond pour la suite insensée d'aventures incroyables et dangereuses qui s'enchaînent sans répit, et OSS 117 pour l'histoire qui se passe en pleine guerre froide et qui s'appuie sur des faits historiques avérés (du moins, quelques données historiques comme la présence d'Hoover à la tête du FBI, ou les éléments biographiques concernant le Colonel Parker).
Il y a beaucoup d'humour dans les relations entre les personnages et leur créateur, et j'ai bien aimé l'idée que Jack le détective et Joe sa secrétaire (mais aussi fille de l'auteur...) attendent que John (l'auteur) dorme pour concrétiser leur jeu de séduction. Expliqué comme ça c'est complètement fou, et en vérité ça l'est: il n'y a pas de logique, pas de cohérence.
C'est sans doute le reproche principal que je ferais: on n'est jamais happé par l'histoire, on ne se soucie pas tellement de Jack, la dérision prend le pas sur le déroulement du roman. Ça m'a manqué de ne pas frissonner, de ne pas chercher le coupable, ce n'est vraiment pas un roman policier.
Bon et puis le traitement qui est fait au personnage d'Elvis, ça me chagrine: aucun talent propre, chansons usurpées, drogues, mélancolie, passivité... Même avec humour, même pour un roman déjanté, on ne déboulonne pas un mythe sans égratigner le coeur des fans....!
Je plaisante, cher John Barnett, j'ai compris que c'était du dix-huitième degré tout ça!
Ceci dit, si on parle d'auteur et de traducteur, j'ai une préférence pour le titre du roman en VO: "The beautiful legs of Joe will never be the divine Footwork of Elvis", parce que oui, rien ne vaudra jamais le jeu de jambe du King!!!

Pasolsky est un privé tel qu'on les connait, bourré de clichés, à la différence près que celui-ci le sait, puisqu'il entretient une relation particulière avec son écrivain, John Barnett. Curieux, qu'un personnage de roman connaisse son auteur ? Pas tan que ça au final, mais c'est véritablement ce qui fait le ressort du roman.
Revisiter les années 60 et les mythes américains s'est déjà fait bien souvent dans la littérature, y compris dans les polars, et John Barnett y jette un oeil humoristique en créant des complots farfelus et des personnages hauts en couleur.
Le problème, c'est qu'à force de vouloir être drôle, on force le trait, on exagère les situations rocambolesques, et si le lecteur n'est pas à fond dès le départ, on le perd.
C'est ce qui m'est arrivé, et même si le roman n'est pas mauvais en soi, bien au contraire, disons que je n'étais pas la cible idéale et que le polar humoristique n'est pas ma tasse de thé.
Le véritable point fort du roman, c'est la relation entre l'auteur (factice) et le héros plutôt vivant, et j'ai passé plus de temps à chercher des indices sur l'identité de John Barnett que sur le complot visant le King.

Une lecture intéressante, mais qui ne m'a pas donné envie de découvrir les autres tomes...

Dès le départ, difficile de rentrer dans ce polar avec un semblant humoristique et comme toile de fond un complot visant le King, Non je n'ai pas accroché à cette enquête farfelue et décousue. Je ne connaissais pas cet auteur mais je n'ai vraiment pas envie de me replonger dans ce style de lecture surtout concernant les mythes américains qui vont suivre.