J'ai reçu ce livre dans le cadre de « Masse critique », que je remercie.
Je remercie également les éditions Weyrich pour leur envoi rapide et soigné, et pour le petit mot manuscrit « bonne découverte ».
Le pitch de départ ce de –court (140 pages) – roman est simple : trois personnes d'horizons, d'âges, de statuts sociaux, de personnalités différentes se retrouvent coincés dans un escalier, sur trois niveaux, après le blocage automatique des portes coupe-feu.
Le huis-clos est un genre un peu casse gueule, et ça peut être très bien comme complètement raté.
On entre très vite dans l'action, et on fait connaissance très rapidement avec les trois personnages, d'autant plus qu'entre des passages purement narratifs il y a des moments où on entre dans la tête et dans les pensées de Rita, Georges et
Jean-Charles. Ces apartés personnels nous permettent de mieux comprendre le passé et les fêlures des personnages, et de s'y attacher – ou pas.
Le récit est porté par une plume vive, sans concessions, et on tourne les pages à toutes vitesse afin de répondre à ces trois questions : Comment vont-ils cohabiter ? Comment vont-ils survivre ? Vont-ils s'en sortir ?
Puis petit à petit, une sorte de malaise s'installe, et une autre question apparait : que c'est-il passé dehors ?
Il est bien évident que je ne répondrai à aucune de ces questions sous peine de vous gâcher ce roman, et ce serait dommage, car bien que ce soit assez éloigné de mes lectures habituelles, j'ai vraiment beaucoup aimé. Les trois personnages – tous un peu cabossés pour une raison ou une autre- m'ont parfois fait penser à ceux que l'on croise chez
Marie-Sabine Roger (compliment de ma part, j'adore cette auteure), l'humour et l'ironie en moins. Parce que c'est un roman plutôt sombre, qui ne laisse que peu d'espoir.
Le seul bémol que je mettrai c'est sur l'évolution de Georges, ce qui nous vaut des passages un peu bizarres qui desservent la tension croissante de l'histoire.
En résumé, une bonne histoire, des personnages fouillés, un style agréable, et une fin qui vient trop vite parce qu'elle nous laisse en plein questionnement, et n'apporte aucune réponse.