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La jeune Lakota Winona est un personnage assez agréable à fréquenter durant quelques heures. L'écriture est fluide et plutôt plaisante. Cependant l'intrigue "policière" est très faible et la chute plus que tirée par les cheveux et précipitée.
Par contre Sebastien Barry nous dévoile un monde Queer au far west (pourquoi pas d'ailleurs) cependant sans finesse....
on y retrouve aussi tous les clichés à la mode du woke : l'homme blanc hétérosexuel violent violeur raciste et en face les minorités opprimées, noirs, indiens, esclaves ..bon il manquait l'handicapé(e) mais elle est aussi présente dans la figure de la mère de Jas. Bon si vous avez deux heures et pas d'autres livres sous la main...
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Suite du livre primé " Jours sans fin " (2016) ; un personnage secondaire de ce livre est désormais le protagoniste principal. Winona est une jeune fille indigène Lakota, sauvée et adoptée lorsqu'elle était enfant par le militaire Thomas McNulty et son compagnon de vie John Cole. Nous sommes en 1870, la guerre civile est terminée et la famille, ainsi que deux anciens esclaves, Tennyson et Rosalee, se sont installés dans une ferme de tabac à Paris, dans le Tennessee. Winona est presque une adulte et prévoit d'épouser Jas Jonski, un commis d'épicerie polonais. Bien qu'elle vive dans une famille aimante, la société de l'après-guerre civile est extrêmement violente, notamment à l'encontre des Indiens et des anciens esclaves. Winona est violée et Tennyson est battu si violemment qu'il ne peut plus chanter ni parler. Winona cherche à se venger, se déguise en garçon et se lance dans un dangereux voyage, armée d'un fusil et d'un couteau. Elle est bientôt rejointe par Peg, une orpheline indienne, dont elle tombe amoureuse. Bien que les sentiments de Winona soient plus adaptés au XXIe siècle qu'au XIXe, il s'agit d'un roman parfois poétique et plein de sagesse. "Des milliers de lunes" peut être lu indépendamment du volume précédent.
Sebastian Barry est à mon humble avis un des meilleurs conteurs d'histoires d'Irlande depuis une vingtaine d'années maintenant, remportant toute une série de prix pour ses romans et ses pièces de théâtre. Presque tout ce qu'il écrit est lié à ce qui a précédé et découle des histoires qu'il a entendues de son père et de son grand-père, sur la guerre d'indépendance irlandaise qui a déchiré sa famille et sur les hommes qui sont partis en Amérique, suivant les traces d'autres membres de leur famille qui l'avaient fait des générations auparavant.
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C'est tout près de Paris, Tennessee, dans la ferme de Lige Magan, que se sont installés John Cole et son compagnon, Thomas McNulty. À leurs côtés, la jeune Winona, adoptée par John, seule survivante de sa tribu lakota, ainsi que deux esclaves affranchis, Rosalee et son frère Tennyson. Parce que son père a tenu à l'éduquer correctement et lui enseigner non seulement les lettres mais aussi les chiffres, la jeune fille travaille pour l'avocat Briscoe, un ami de Lige. Une vie paisible jusqu'au jour où un certain Jas Jonski, qui travaille à l'épicerie, lui fait la cour, allant jusqu'à lui demander de l'épouser, même si John n'y semble pas favorable. La tension s'installe dès lors que Winona est agressée...

Si la guerre de Sécession est bel et bien finie, ce sont d'autres guerres que se livrent les hommes dans les années 1870. Racisme (aussi bien envers les Indiens que les Noirs qui n'ont aucun droit), violence, lynchage... Aussi, lorsque Winona se fait agresser violemment, John Cole et Thomas McNulty n'ont d'autre choix que de se faire justice, sans se douter des malheureuses conséquences. Si Thomas McNulty était le narrateur « Des jours sans fin », c'est ici Winona, à tout juste 17 ans, qui prend la parole pour nous raconter son histoire, celle de sa famille adoptive, sa place qu'elle peine à trouver dans une société encore raciste mais aussi l'ambiance pesante, sinon violente, qui règne dans le Tennessee avec l'émergence du KKK. Empreint de sensibilité, ce roman initiatique et profondément humain explore, tout en finesse, la complexité d'un pays en devenir. Sebastian Barry en saisit aussi bien la beauté que l'horreur. Ses personnages, si magnifiquement dépeints, témoignent d'une force, d'un amour et d'une tendresse incroyables.

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J'avais été envoutée par l'écriture de Sebastian Barry lors de ma lecture de « Des jours sans fin », et complètement emportée par la passion qui unit les deux personnages principaux, John Cole et Thomas McNulty dans la tourmente de la Guerre de Sécession. Emue aux larmes par leur générosité, leur destin singulier et leur amour pour leur fille adoptive, Winona, une jeune indienne lakota.
Le dernier roman de Barry « Des milliers de lunes » ne constitue pas une suite à proprement parler, mais on y retrouve avec beaucoup d'émotion les personnages qu'on avait tant aimé accompagner dans le premier volet. Et c'est la jeune Winona qui mène le récit cette fois. Elle est une jeune fille maintenant, et ni l'amour de ses deux pères adoptifs, ni la tendresse des autres membres de ce foyer atypique ne réussissent à lui épargner la violence d'une petite ville du Tennessee, déchirée par les lendemains amers de la fin de la guerre. Entre les blancs frustrés par l'issue de la guerre, les esclaves affranchis qu'on continue de harceler, et les indiens qu'on traite comme des moins-que-rien, l'espoir peine à se frayer un chemin.
Winona subit de plein fouet la cruauté réservée aux femmes, indigènes de surcroît et il faut toute la force de cette jeune indienne, habitée par ses ancêtres et par l'amour de sa famille, pour que se déploie l'espoir de jours meilleurs. Mais combien de lunes devront-elles se succéder avant cela?
L'écriture brutale et lumineuse de Sebastian Barry excelle à rendre compte de toute la subtilité des sentiments éprouvés par ses personnages, et même si je n'ai pas vibré aussi fort que la première fois, j'ai beaucoup aimé le personnage de Winona, sa quête, sa voix singulière et cet instantané d'histoire américaine.
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Une petite maison arc en ciel dans la prairie. Winona Cole, jeune orpheline indienne, vit auprès de ses deux papas John Cole et Thomas McCurlly, Lige Magann, un fermier bienveillant et Tennyson et Rosalee, deux esclaves affranchis depuis peu.
Une communauté, un havre de paix que la jeune fille imagine loin du monde violent qui les entoure.
Mais les Etats du Sud de l'Amérique cicatrise mal les blessures de la guerre de Sécession. Une région en plein chaos, des temps tellement dangereux que l application des lois y est presque impossible.
Lorsque Winona éconduit un amoureux elle ne peut imaginer l'engrenage de violence que cela va engendrer.
Comment arrêter la loi du plus fort dans ce coin reculé du Tennessee que l'avocat de la ville nomme le comté du Diable.
L histoire sera racontée par Winona, une voix de jeune adulte tout juste sorti de l enfance.
Un contraste terrible entre le regard juvénile mais volontaire de la jeune fille et la brutalité du monde.
Sebastian Barry, parfait historien et épatant romancier, trouve toujours le mot juste, dans ce récit d'apprentissage, pour nous raconter la difficile construction de la plus grande démocratie du monde.
" Des milliers de lunes" est la formidables suite " Des jours sans fin " qu'ici à Baz'art nous avions adoré.
Comment ! Vous n avez pas lu " Des jours sans fin " !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Immense plaisir que ces retrouvailles avec les personnages de « Des jours sans fin ». C'est une suite sans l'être puisque ici le narrateur n'est pas Thomas McNulty mais Winona, la jeune fille Lakota qu'il a adopté avec son amant John Cole. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir lu le roman précédent de Sebastian Barry pour apprécier cette lecture même si je pense que vous serez légèrement désavantagé au début et qu'il serait vraiment dommage de passer à côté de la genèse des aventures et des amours du couple Thomas / John. Cependant, je vous parie qu'il ne vous faudra pas longtemps pour vous attacher à tous les personnages et à cette famille hétéroclite.

« Des milliers de lunes » se déroule dans l'anarchie qui suit la guerre de Sécession. C'est une période de changement pour le Tennessee qui voit les gouverneurs de camps auparavant opposés se relayer pour diriger l'État. Thomas et John vivent avec leur fille sur la ferme de Lige Magan avec l'aide de deux esclaves affranchis, Rosalee et son frère Tennyson. Si l'époque est dure pour tous est l'est encore plus pour ce groupe atypique. Winona est indienne, Rosalee et Tennyson sont noirs. Pourtant ils parviennent à maintenir à distance la dureté du monde grâce à la tendresse de leur foyer. Mais la violence va faire irruption dans leur cocon.

Tout comme Thomas était une voix narrative forte et singulière dans « Des jours sans fin », Winona qui reprend ici le récit est fascinante. Cette jeune femme qui en tant qu'indienne est une non-citoyenne est terriblement attachante. Aussi forte que sa mère, aussi courageuse et douce que Thomas et John.
L'auteur donne à Winona l'occasion de nous raconter l'Amérique post-guerre en mélangeant l'histoire des peuples autochtones et celle des anciens esclaves. Il interroge l'identité de la nation américaine et celle de Winona qui cherche son chemin dans une époque trouble. J'ai trouvé particulièrement belles les lunaisons qui viennent ponctuer les chapitres, comme un écho de l'âme Lakota.

Face à la cruauté de la société, parfois à la limite du supportable, il y a cette impression de douceur, d'humanité qui cueille le lecteur. Ce décalage entre la tendresse du foyer et la brutalité du monde extérieur est une des grandes réussites de ce roman. de ce contraste naît la lumière. L'amour entre Thomas McNulty et John Cole, l'amour pour leur fille, semblent plus grand que tout.

Sebastian Barry est décidemment un écrivain d'un immense talent. Il y a du souffle, du lyrisme, de la précision, de l'authentique.
Je ne pouvais rêver mieux en attaquant cette lecture. Je signe déjà pour la suite de la suite !

Traduit par Laetitia Devaux
 
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« Des milliers de lunes », c'est le nom du nouveau roman de Sebastian Barry. Si vous avez découvert l'auteur avec «Des jours sans fin», sachez que ce nouvel opus est la suite indépendante de son précédent roman.
Nous retrouvons un certain nombre de personnages et notamment Winona la jeune indienne rescapée du massacre de sa tribu et adoptée par John Cole et Thomas McNulty. Ils vivent et travaillent dans une ferme du Tennessee avec parmi eux Tennyson Bouguereau et sa soeur Rosalee, deux esclaves affranchis. Dans cette Amérique hantée par les démons de la guerre civile, la jeune Indienne et Tennyson Bouguereau seront victimes d'injustices et de discriminations liées à leurs origines. Incendies, meurtres, passages à tabac, jusqu'à ce qu'un drame éclate.
L'auteur nous raconte de manière très lyrique cette région du sud des États unis après la guerre de Sécession et comment cette Amérique deviendra le théâtre de vengeances. Un pays incapable d'accepter l'émancipation des esclaves ni leur intégration dans la société américaine.
Sebastian Barry cartographie en quelque sorte l'époque en nous offrant un regard sur deux visions de société qui s'opposent et nous permet de mieux comprendre les maux de l'Amérique d'aujourd'hui.

Très enrichissant.
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Des milliers de lunes est la suite de Jours sans fin. On peut lire l'un sans avoir lu l'autre mais je vous conseille de lire les deux pour saisir cette fresque historique, sociale et familiale dans son ensemble.

Dans ce deuxième opus, nous sommes encore aux États-unis mais après la guerre de Sécession, cette fois. A Paris, petite ville du Tennessee. On retrouve Winona, jeune indienne Lakota adoptée par le couple hors norme que forment John Cole et Thomas McNulty. Sebastian Barry indique à la fin de l'ouvrage qu'il s'est inspiré, entre autres, de Indian Boyhood de A. Eastam.

La guerre est donc finie. L'esclave est aboli. La petite famille atypique vit dans la ferme de Lige Magan, avec deux esclaves affranchis, frère et soeur, Tennyson Bouguereau et Rosalee. Ils cultivent le tabac, vivent tranquillement, même si joindre les deux bouts n'a rien d'évident. Winona a bien grandi depuis Jours sans fin. C'est une ado. L'histoire est racontée de son point de vue : ce qu'est être indien et qui plus est indienne dans ce sud aux mentalités encore étriquées. La guerre est bien finie sur le papier, mais dans la vie, tout n'est pas si simple. Certains cherchent encore à en découdre, ou du moins considèrent que les Indiens, les Noirs, bref, tous ceux différents d'eux ne sont pas des êtres humains. C'est le ressenti de Winona. Un jour il lui est arrive malheur. Un certain Jas Jonski la trouve à son goût. Sauf que bon, le consentement mutuel, c'est une idée qui lui échappe. Winona met du temps à se rendre compte, à mettre des mots sur ce qui lui arrive. Un malheur arrive également à Tennyson.

C'est une belle fresque historique et sociale. L'histoire est émouvante. On se révolte de cette mentalité de culs terreux. Certains sauvent la mise, en paie cher le prix, mais ne baisse pas les mains.

Néanmoins je suis restée en surface, je n'ai pas réussi à plonger totalement dans l'histoire, sans doute à cause de quelques digressions. Seule la fin m'a rattrapée au vol. J'en suis la 1ère étonnée car j'adore la prose de Sebastian Barry. Certains de ses romans, comme Un long long chemin et le testament caché font partie de mon Panthéon littéraire. Vivement le prochain, je me demande de quoi ça va parler !
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Ojinjintka, plus communément nommée Winona, est l'ultime survivante de sa famille. Tous ses proches Lakotas ont été massacrées par des soldats lorsqu'elle avait 6 ou 7 ans. Elle a été adoptée par John Cole et son compagnon Thomas McNulty, qui cultivent le tabac pour le fermier Lige Magan. Ce dernier emploie également deux anciens esclaves affranchis, Tennyson et Rosalee Bouguereau. Winona vit paisiblement au sein de ce foyer protecteur. Mais un jour elle fait la rencontre de Jas Jonski qui rapidement la demande en mariage, et entre dans sa vie avec violence et fracas…
Dans cette contrée marquée par la guerre de sécession, règnent le racisme et la ségrégation. Alors que les fous du Ku Klux Klan commencent leurs exactions, les Noirs et les Indiens n'ont aucun droit à faire valoir lorsqu'ils sont victimes de violence, et sont promptement accusés et lynchés à la moindre occasion.
Fort heureusement, Winona bénéficie de l'amour des siens pour se construire dans ce climat hostile. Et de belles âmes parmi les hommes de loi croient encore à la Justice.
Des milliers de Lune est un très joli roman, où se juxtaposent une écriture poétique et des dialogues façon Rednecks. Winona est une jeune fille très attachante et courageuse, une vraie fleur sur le tas de fumier de cette contrée où la guerre civile a laissé des traces indélébiles.
Je lirai bientôt Des jours sans fin afin d'en apprendre davantage sur le couple John Cole et Thomas McNulty !

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Bien qu'il soit annoncé le contraire je ne pense pas que ce livre puisse être compris sans avoir lu au préalable « Des jours sans fin » . L'écriture de cet auteur est très belle, pleine de poésie et laisse toujours apparaître gentillesse et compassion et ceci malgré la rudesse des événements évoqués. Cependant cette très jolie écriture peut par moment lasser . On dit parfois que certains orateurs s'écoutent parler et deviennent ennuyeux et je me demande si l'auteur ne finit pas par s'écouter écrire . Dommage car il écrit vraiment très bien . Ce deuxième volet n'a pas la force du premier livre que je conseille . On retrouve la jeune indienne Winona qui avance vers l'âge adulte toujours couvée par ses parents adoptifs Thomas et John.
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